Ils arrivent ; je sors et je marche à leur tète.
La marche de la comédie ressemble à celle de la tragédie : elle a une exposition, un nœud, des péripéties, un dénouement.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Il semble accorder quelque chose, mais pour en tirer avantage aussitôt, et écarte ainsi les incidents inutiles par lesquels on essaierait d’arrêter la marche de son argumentation. […] Or, par la marche des siècles le nom de l’homme s’éloigne. […] La douleur a l’accent saccadé, rompu, une marche chancelante ; elle égare ses pensées ; son expression est comme abattue.
Outre le sens littéral, cette narration a encore un sens allégorique : un jeune homme ne marche avec sûreté qu’en suivant la direction où sa famille le guide. […] Après plusieurs jours de marche, Jules, ne pouvant plus supporter le mouvement de la charrette, parait sur le point d’expirer. […] Un des seigneurs français qui ont été appelés à ce conseil, Raoul, est indigné ; il prévoit la bonté et les malheurs auxquels on s’expose en achetant aux Normands une paix qui sera bientôt violée ; il demande que l’on marche sur-le-champ contre ces barbares. […] Menendès, qui la commandait, arrive à la Floride ; il débarque ses troupes et marche vers le fort de la Caroline ; il attaque tous les retranchements, les emporte l’épée à la main, et fait un massacre horrible.
Or j’appelle « action simple » celle qui, dans sa marche une et continue, telle qu’on l’a définie, se déroule sans péripétie ou sans reconnaissance ; et « action complexe » celle qui se déroule avec reconnaissance ou avec péripétie, ou encore avec l’une et l’autre. […] En effet, le mot homme, le mot blanc ne marquent pas le temps, tandis que les mots marche, a marché, comportent, outre leur sens propre, l’un l’idée du temps présent, l’autre celle du temps passé. […] ou celle-ci : marche, voilà des cas de verbe qui rentrent dans ces variétés. […] Le discours est un son composé significatif dont quelques parties ont une signification par elles-mêmes ; car toute proposition ne se compose pas de noms et de verbes, comme, par exemple, la définition de l’homme ; mais une proposition peut exister sans qu’il y ait de verbe, et pourtant elle contiendra toujours une partie significative, comme, par exemple, Cléon, dans la proposition : « Cléon marche. » XIV. […] Tel autre, si l’on se met directement à la traverse quand il marche vers un but ; par exemple, si l’on fait de l’opposition à une personne qui a soif, lorsqu’elle va boire.
A peine il distingue leurs traits : Us ont tous le même mérite, Tendres, galants, doux et discrets ; Et l’Amour, qui marche à leur suite, Les croit des courtisans français. […] Cette licence n’est pardonnable que dans la rapidité de la passion, qui ne prend pas garde à la marche naturelle d’une langue ; mais dans un discours médité, cet étranglement me révolte.
Évrard seul, en un coin prudemment retiré, Se croyait à couvert de l’insulte sacré Mais le prélat vers lui fait une marche adroite : Il l’observe de l’œil ; et, tirant vers la droite, Tout d’un coup tourne à gauche, et, d’un bras fortuné, Bénit subitement le guerrier consterné.
Ce soleil ne se couche jamais, et ne souffre aucun nuage que ceux qui sont formés par nos passions : c’est un jour sans ombre ; il éclaire les sauvages mêmes dans les antres les plus profonds et les plus obscurs ; il n’y a que les yeux malades qui se ferment à sa lumière ; et encore n’y a-t-il point d’homme si malade et si aveugle qui ne marche encore à la lueur de quelque lumière sombre qui lui reste de ce soleil intérieur des consciences.
La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées : je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit.
Adieu. » Il reprend son chemin, il reprend ses pensées, Achève en son esprit des pages commencées, Il marche ; mais déjà l’ombre croît, le jour fuit ; Ce reste de clarté qui devance la nuit Guide encore ses pas à travers les prairies, Et le calme du soir nourrit ses rêveries. […] Il marche sans broncher au bord du précipice, Reconnaît son chemin, son maître et son hospice : De tous nos serviteurs c’est le moins exigeant ; Il naît, vieillit et meurt sous le chaume indigent : Aux injustes rigueurs dont sa fierté s’indigne, Son malheur patient noblement se résigne. […] Il craint pour lui, et ne se bat que par nécessité, et jamais par un mouvement de courage : lorsqu’on le tire et que la balle lui casse quelque membre, il crie, et cependant, lorsqu’on l’achève à coups de bâton, il ne se plaint pas comme le chien : il est plus dur, moins sensible, plus robuste ; il marche, court, rôde des jours entiers et des nuits ; il est infatigable, et c’est peut-être de tous les animaux le plus difficile à forcer à la course. […] Ceux qui ralentissent leur marche sont livrés aux railleries, et même aux coups de la populace.