Heureusement les auteurs qui ont le courage de cultiver ce genre de littérature sont-ils rares, et peut-être eussions-nous mieux accompli notre devoir, si nous eussions gardé le silence sur leur compte.
C’est tout, ce que la France poétique avait à sa disposition quand l’éclosion et l’épanouissement des deux grandes littératures antiques vinrent inonder de lumières nouvelles, remuer et enthousiasmer les intelligences : l’aurore de la Renaissance, qui avait jeté quelques lueurs dès la fin du xve siècle, se leva radieuse sur le xvie . […] Ronsard, et avec lui l’école à laquelle il donna son nom, répudia hardiment et brusquement le passé national, et ne demanda qu’à l’antiquité, et à l’Italie, qui avait été notre première initiatrice aux littératures antiques, les formes de sa poésie. […] Quelle que fût la diversité des esprits et l’indépendance de beaucoup d’entre eux, toute la littérature relevait plus ou moins directement de lui.
Voltaire est le premier, qui, dans son discours de réception, ait traité un sujet de littérature, sans s’être néanmoins affranchi des éloges de devoir.
Marmontel, dans ses Éléments de littérature, nous fait comprendre combien notre La Fontaine l’emporte sur les fabulistes de l’antiquité par les allusions fines et spirituelles qu’il a semées dans ses fables.
La langue du barreau avait déjà été réformée par l’influence du célèbre chancelier d’Aguesseau ; il en avait banni les termes sauvages pour y substituer ceux qu’il avait empruntés à la littérature et aux sciences : après avoir fait de nouvelles conquêtes sur les littérateurs et les philosophes, elle est arrivée aujourd’hui au même degré de pureté que le langage des autres sciences. […] On peut consulter sur cette matière les Éléments de littérature de Marmontel, article Harmonie du style. […] Les écrivains ecclésiastiques qui brillèrent dans la Grèce et vinrent former à eux seuls une nouvelle époque de littérature et de civilisation, qui suivit la décadence de la haute littérature grecque, sont effacés par ces illustres prédicateurs, et il est douteux que les siècles à venir offrent jamais rien de plus parfait en ce genre.
« Après avoir acquis les richesses de la littérature, et percé les profondeurs respectables de la religion, l’abbé de Fleuri paraît à la cour, avec cette physionomie heureuse, que Dieu imprime sur le front des hommes qu’il prépare aux hautes destinées.
Magnifiques régions à explorer que cette immense littérature grecque qui servit de type à la langue et à la littérature latines, et par cette dernière ou même le plus souvent sans elle à l’idiome que nous parlons !
Il faut alors mettre l’article : = Cet homme a des belles-lettres ; c’est-à-dire, de la littérature ; = il voit des beaux esprits, des grands Seigneurs ; c’est-à-dire, des gens de lettres, des gens de qualité.
Par le mot merveilleux on entend en littérature l’intervention des êtres surnaturels dans un poème épique ou dramatique ; mais, quand il s’agit de narration, ce mot prend un sens plus restreint, et s’applique seulement aux récits religieux qui se dénouent par un miracle, admis volontiers par une foi simple et pure.
Outre les figures grammaticales et les tropes, dont nous venons de parler, il en est qui sont plus spécialement du domaine de la pensée, et dont la littérature se réserve la connaissance et l’usage.
Un académicien de la Rochelle, dit-il dans sa préface de Nanine, publia une dissertation ingénieuse et approfondie sur cette question qui semble partager depuis quelques années la littérature ; savoir s’il est permis de faire des comédies attendrissantes ?