Denain, village du Hainaut français, sur l’Escaut, entre Valenciennes et Bouchain.
Dans cette place éminente, il n’eut constamment en vue que la gloire du royaume et le bonheur des Français ; et il fit l’un et l’autre.
Ce fut en 1696, trois ans après avoir été reçu, non sans lutte et sans peine, à l’Académie française que mourut ce rare écrivain, qui, à côté de quelques tours laborieux et de quelques remarques subtiles, offre une abondance incroyable de justes et piquantes réflexions, de pensées solides et de formes heureuses2. […] Il faut voir sur La Bruyère une courte mais belle appréciation de Vauvenargues, l’agréable notice de Suard, écrite en 1782, un chapitre du Génie du Christianisme, l’Eloge de Victorin Fabre, couronné par l’Académie française en 1810 ; enfin, plus récemment, un article de M.
… » Le rapprochement de ces deux morceaux fera sentir le goût excellent et sûr de l’auteur français. […] On rapprochera avec intérêt ces observations, placées dans la bouche de Virgile et d’Horace par un juge si plein de délicatesse et de goût, d’un autre ouvrage de Fénelon, de la Lettre sur les occupations de l’Académie française, § 5.
Cette illusion trop commune me rappelle quelques pauvres aventuriers de notre pays que j’ai parfois rencontrés en Orient et qui, à bout d’entreprises et de ressources, se donnaient pour professeurs de français, croyant pouvoir enseigner leur langue maternelle, par cela seul qu’ils la parlaient. […] — Ce mot, qui en grec signifie simplement un raisonnement, désigne en français un syllogisme développé ; et ce développement est encore une manière de corriger la sécheresse et l’aridité de l’argument. […] Enfin la langue française a comme toutes les autres langues des idiotismes qui rapprochent certains mots sans qu’il soit permis de leur substituer aucun synonyme […] En général le génie de la langue française est tout à fait opposé au génie des langues synthétiques comme le grec, le latin ou l’allemand ; d’ordinaire le français réclame l’épithète après le substantif ; sauf certaines constructions qui résultent de la tradition ou de l’euphonie et qu’il est impossible d’apprendre autrement que par l’usage. […] En français l’ordre de construction des mots est arrêté d’une manière assez rigoureuse par des règles logiques.
Πάθος (voy. le schol. sur l’Oreste d’Euripide, v. 1) est pris ici dans un sens pour lequel la langue française ne fournit pas d’équivalent.
Avis du libraire sur cette nouvelle édition Cet Ouvrage est assez avantageusement connu, pour qu’on puisse se rappeler que l’ancien Gouvernement l’adopta en 1784, pour l’instruction des Cadets Gentilshommes de l’École Royale Militaire, du nombre desquels était Sa Majesté l’Empereur et Roi, à qui l’auteur enseignait, dans cette maison, la Langue et la Littérature française.
Français.
Je n’ai pas manqué depuis de le faire, pour contribuer de plus en plus à la saine instruction de la jeunesse ; et je crois devoir dire ici que j’ai été encouragé à continuer ce travail, par les suffrages dont les bons instituteurs ont honoré la première Édition ; par le jugement favorable qu’en ont rendu les journalistes français ; par la mention flatteuse qu’en a faite l’auteur de la Bibliothèque (allemande) des Sciences et des Arts, et par l’annonce de la Traduction qui en a été publiée en cette langue à Léipsick, avec des additions sur la littérature allemande.
Dans la traduction française, j’ai voulu surtout donner un calque fidèle de l’original et rendre sensibles les défauts comme les mérites du style d’Aristote.
Socrate et Cicéron la prirent sous leur patronage ; mais ce mode de réfutation appartient surtout aux Français, et ressort, dès l’origine, du génie de la nation. […] Sur ces divers genres de satire allégorique consultez mon Histoire de la littérature française jusqu’au xviie siècle, t. 1, c. 8, p. 80.