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2. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre XI. De l’orthographe. » pp. 53-58

2° Tous les noms qui ne finissent point par s au singulier en prennent une au pluriel. […] 2° Si la première personne finit par s ou x, la seconde est semblable à la première ; la troisième finit ordinairement en t : je finis, tu finis, il finit. […] Le pluriel, dans toutes les conjugaisons, se termine toujours par ons, ez, ent : nous aimons, vous aimez, ils aiment ; nous finissons, vous finissez, ils finissent. […] Je finis, tu finis, il finit, nous finîmes, vous finîtes, ils finirent. […] Je finisse, tu finisses, il finît, nous finissions, vous finissiez, ils finissent.

3. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE I. Des différentes sortes de vers. » pp. 267-270

On doit seulement éviter d’en mettre une au cinquième pied, et par conséquent de finir le vers par un mot de quatre syllabes29. […] (Le vers finirait moins bien par une voyelle brève non suivie d’une consonne.) […] Mais il faut éviter avec soin de finir ce vers par un mot de trois syllabes, tel que celui-ci : Cūltŏr ŏdōrātǣ diυĕs Arābs sĕgĕtēs. […] Dans ce cas, le sens doit finir après chaque distique, afin que le vers pentamètre n’enjambe pas sur le vers hexamètre suivant31. […] Il est permis de finir le vers par un mot de quatre syllabes, quand ce mot est un nom propre, ou un nom de matière.

4. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Le futur composé marque une chose qui aura été faite, quand une autre se fera : = j’aurai fini toutes mes affaires, quand vous me verrez partir. […] Les temps simples sont ceux qui n’empruntent aucun des temps des verbes auxiliaires, avoir, être ; = je finissais ; = il venait. Les temps composés sont, au contraire, formés de quelque temps de ces deux verbes auxiliaires et du participe : = j’avais fini ; = il était venu. […] Je finirai ; tu finiras ; il finira ; nous finirons ; vous finirez ; ils finiront ; = Rendre. […] Pour le conditionnel présent, on change r ou re en rais, rais, rait, rions, riez, raient ; = je finirais ; tu finirais ; il finirait ; nous finirions ; vous finiriez ; ils finiraient.

5. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

La littérature classique et le dix-neuvième siècle La littérature classique est finie. […] Le progrès non interrompu en fait de littérature n’est qu’une chimère, si l’on s’imagine que les lettres peuvent croître et se développer indéfiniment par le goût, la politesse, le fini, et s’élever dans l’échelle du beau sans jamais retomber au-dessous de ce qu’elles étaient. […] Le christianisme en a fini pour toujours, je le crois, avec les illusions antiques. […] Une vie formée sur ce modèle ne finirait-elle pas cependant par fatiguer ? […] Par cette mort il a confirmé toute sa vie, imprimé à ses ouvrages le sceau de la vérité ; il a fini comme devait finir l’homme qui, trente ans plus tôt, s’écriait dans ses Verrines, avec une sensibilité si profonde : O doux nom de liberté !

6. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266

La césure (de cædere, couper) est une syllabe longue qui finit un mot et commence un pied. […] Dans ce vers, les syllabes ǣ et nēs sont des césures ; car 1° elles sont longues, 2° elles finissent un mot, 3° elles commencent un pied. […] L'élision a lieu quand un mot finit par une voyelle ou une diphthongue, ou un m, et que le mot suivant commence par une voyelle.

7. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

L’hiatus, ou bâillement, est produit par la rencontre de deux voyelles, dont l’une finit un motet l’autre commence le mot suivant. […] La rime masculine est celle qui ne se termine pas par un e muet ; et la rime féminine est celle qui finit par un e muet, soit seul, soit suivi de s ou de nt. […] Un mot qui finit par s ne rime pas avec un mot terminé par t : trépas, état. […] Une stance ne peut commencer par la même rime qui finit la stance précédente. Si une stance finit par une rime masculine, la suivante doit commencer par une féminine, et réciproquement.

8. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

. — Non, reprenait la cinquième, je crois plutôt qu’ils parlent de cette chasse au renard qui les a tant occupés la semaine passée, et qui doit recommencer lundi prochain ; je crois cependant que le dîner sera bientôt fini. — Ah ! […] Sa conversation n’est pas moins curieuse que ses démonstrations extérieures ; il commence des phrases, pour que le ministre les finisse ; il finit celles que le ministre a commencées ; sur quelque sujet que le ministre parle, le duc de Mendoce l’accompagne d’un sourire gracieux, de petits mots approbateurs qui ressemblent à une basse continue, très-monotone pour ceux qui écoutent, mais probablement agréable à celui qui en est l’objet.

9. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Le vers français est composé d’un certain nombre de syllabes qui finissent par des rimes, c’est-à-dire par un même son à la fin des mots. […] L’hiatus, du latin hiatus, fait de hiare, ouvrir la bouche, est la rencontre, dans le vers, de deux voyelles dont l’une, autre que l’e muet, finit un mot, et dont l’autre commence le mot suivant. […] Cependant il n’est point nécessaire que le vers finisse à l’hémistiche ; il suffit qu’un léger repos soit possible. […] Montrez 1° que la rime est défectueuse, lorsqu’elle a lieu entre un singulier et un pluriel ; 2° qu’un mot terminé par un s ne peut rimer avec celui qui finit par un r, un t, etc. […] 2° Un mot terminé par s ne rime point avec celui qui finit par r, t, ou toute autre consonne.

10. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Le zèle d’une louable émulation finit même par se tourner en péril ; et l’anarchie devint telle qu’il y eut un jour, dit Monteil, huit ou dix alphabets différents, quarante traités d’orthographe, trente systèmes de prononciation ou d’étymologie, et autant de grammaires. […] Nous y surprenons au vif tantôt le pédantisme d’une érudition qui s’assouvit brutalement jusqu’à l’ivresse, tantôt la féconde originalité d’une émulation indépendante, qui, inspirée par l’étude pratique et intime des modèles, rivalise au lieu de copier, et finit presque par égaler ou surpasser ceux dont elle croit suivre pieusement les traces. […] C’est que tout fleuve détourné de son cours finit par renverser ses digues, et retrouver sa pente naturelle. […] Tout ce qui répugnait à son génie, elle finit par le repousser. Tout ce qu’il autorisait, elle finit par l’oser, en dépit des injonctions qui prétendirent le défendre.

11. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — De la ponctuation. »

. — Les deux points (:) se mettent après une phrase finie, mais suivie d’une autre, qui sert à l’étendre ou à l’éclaircir. […]   180. — Le point (.) se met à la fin des phases, quand le sens est entièrement fini.

12. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Mais comment pourra-t-il accomplir la loi, lui qui est un être moral et miséricordieux ; lui qui est né pour aimer ; lui qui pleure sur les autres comme sur lui-même, qui trouve du plaisir à pleurer, et qui finit par inventer des fictions pour se faire pleurer ; lui enfin à qui il a été déclaré « qu’on redemandera jusqu’à la dernière goutte du sang qu’il aura versé injustement1 » ? […] Il a fini : le cœur lui bat, mais c’est de joie ; il s’applaudit, il dit dans son cœur : « Nul ne roue mieux que moi. » Il descend : il tend sa main souillée de sang, et la justice y jette de loin quelques pièces d’or qu’il emporte à travers une double haie d’hommes écartés par l’horreur2. […] Le monde politique est aussi réglé que le monde physique ; mais comme la liberté de l’homme y joue un certain rôle, nous finissons par croire qu’elle y fait tout2. […] « Encore quelques mots, messieurs, encore quelques instants de votre bienveillante attention, et j’ai fini.

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