Venez compter vos fils, vos amants et vos frères ; Venez sur ces débris disputer aux vautours L’espoir de vos vieux ans, le fruit de vos amours… Que de larmes sans fin sur eux vont se répandre !
J’observerai seulement que les vers, à rimes suivies, manquent d’harmonie, 1º quand les rimes masculines ont une trop grande convenance de son avec les féminines, comme dans ceux-ci de Racine : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, Et qu’à vos yeux, Seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille, et le vainqueur de Troie.
Ainsi, après que le fils de Dieu a épousé la pauvreté, bien qu’on y recule, bien qu’on en murmure, elle est noble et considérable par cette alliance.
. — Fils d’Apollon, s’écrie Irène, quel conseil me donnez-vous ?
Mais son fils, son aimable fils, Dans le temple est toujours admis, Lui qui, sans flatter, sans médire, Toujours d’un aimable entretien, Sans le croire, parle aussi bien· Que son père croyait écrire. […] Il prend mon nom, mon étendard ; Mais on voit assez l’imposture : Car il n’est que le fils de l’art ; Moi, je le suis de la nature. […] Mais ces vers se perdent dans la foule des bons ; ce sont des fils de laitons qui servent à joindre des diamants.
Holberg, Heiberg, père et fils, Œhlenschlæger.
Nous mentionnerons en ce genre les narrations suivantes : l’élévation d’Esther, par Racine ; la vie de Jeanne d’Arc, par d’Avrigny ; sa mort, par Casimir Delavigne ; Sophocle accusé par ses fils et sauvé par son génie, de Millevoye ; les missions du Paraguay et la tempête au désert, par Chateaubriand. […] Voici en quels termes Racine réprimande son fils aîné, qui lui avait envoyé une épigramme de sa façon sur le débat entre Boileau et Perrault : Quant à votre épigramme, je voudrais que vous ne l’eussiez point faite : outre qu’elle est assez médiocre, je ne saurais trop vous recommander de ne point vous laisser aller à la tentation de faire des vers français, qui ne serviraient qu’à vous dissiper l’esprit ; surtout il n’en faut faire contre personne.
Buffon 1707-1788 [Notice] Fils d’un conseiller au parlement, Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, naquit à Montbar, en Bourgogne, et fut élevé au collége de Dijon.
Sostrata, dans Térence, dit à son fils Pamphile : Quid lacrymas ? […] Et le fils répond : Rectè, mater. […] Animus paternus est in filio, le fils a l’esprit de son père. — Patrius, de père, s’entend non seulement du père, mais encore des aïeux ; il est plus général que paternus.
Entre ces éloges historiques, il faut distinguer ceux de d’Alembert, qui, secrétaire de l’Académie française de 1772 à 1783, a fait la biographie presque complète des deux générations littéraires qui l’avaient précédé, imitant avec plus de liberté et d’idées les éloges historiques de Pélisson et de d’Olivet ; et, sur les points qu’ils n’avaient pas touchés, remontant jusqu’en plein xviie siècle, à Bossuet et à Boileau, à Fénelon, Fléchier, Massillon, l’abbé Fleury, pour revenir, à travers les talents du second ordre et les esprits élégants du xviiie siècle, jusqu’au maréchal de Villars, et même à son fils et successeur académique, le duc de Villars63.
Stace, né à Naples vers l’an 50, a fait la Thébaïde, dont le sujet est la guerre odieuse que se firent Étéocle et Polynice, les deux fils d’Œdipe.