Quand mon mari combat en bon soldat de Rome, Je dois agir en femme ainsi qu’il fait en homme. […] Cette vertu qui fuit longtemps après les autres, La pudeur de la femme a péri chez les nôtres. […] Quelle noble et douce figure que celle de cette femme aux yeux baissés, assise au milieu de ses esclaves, et leur donnant l’exemple du travail et des vertus austères ! […] Ses fuseaux à la main, chaste et laborieuse, on dirait le lis des champs filant lui-même sa tunique ; on pense à la femme forte de Salomon, et l’on respire je ne sais quel parfum de cette religion domestique qui fut la mère du patriotisme romain. […] A eux deux, Junius et Lucrèce, ils mènent l’action jusqu’à son terme, jusqu’à l’heure où la femme outragée lave l’involontaire souillure dans son propre sang, et où le futur consul, poussant un cri de révolte contre les rois, apparaît comme le génie libérateur de Rome !
Il s’agit de la femme de Laurent de Normandie, d’une famille noble de la Picardie, compatriote et ami de Calvin. […] Peu de temps après son arrivée en cette ville, il eut le chagrin de perdre sa femme. […] Sa bonne moitié, sa femme. […] C’était comme une fenêtre ouverte à d’autres libertés. — Parmi bien d’autres prescriptions tyranniques, citons celle qui interdisait aux hommes les chaînes d’or et d’argent, aux femmes les dorures et les broderies.
Mais ils1 étaient bien disposés à la défense : ils avaient mis leurs femmes et leurs enfants au milieu d’eux ; ils furent étonnés de l’injustice de leurs ennemis et non pas de leur nombre. Une ardeur nouvelle s’était emparée de leur cœur : l’un voulait mourir pour son père, un autre pour sa femme et ses enfants, celui-ci pour ses frères, celui-là pour ses amis, tous pour le peuple Troglodite. […] Il résista à ceux qui voulaient qu’il traitât les Grecs comme maîtres et les Perses comme esclaves : il ne songea qu’à unir les deux nations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peuple vaincu ; il abandonna, après la conquête, tous les préjugés qui lui avaient servi à la faire ; il prit les mœurs des Perses, pour ne pas désoler les Perses en leur faisant prendre les mœurs des Grecs : c’est ce qui fit qu’il marqua tant de respect pour la femme et pour la mère de Darius, et qu’il montra tant de continence. […] Alexandre prit des femmes de la nation qu’il avait vaincue1 : il voulut que ceux de sa cour en prissent aussi ; le reste des Macédoniens suivit cet exemple. […] Il épousa, suivant la loi des Perses, qui permettait d’avoir plusieurs femmes, Statire, fille de Darius, et Roxane, fille d’un satrape.
L’Aurore l’aima et l’enleva ; mais Céphale, constamment attaché à sa femme Procris, ne voulut jamais se rendre aux désirs de la déesse. […] Henri IV, fils d’Antoine de Bourbon, roi de Navarre par Jeanne d’‘Albret, sa femme. […] Il aima si passionnément Omphale, reine de Lydie, que, pour lui plaire, il s’avilit jusqu’à s’habiller en femme, et à filer auprès d’elle. […] Elle était sœur et en même temps femme de Jupiter, déesse des empires, et reine des Dieux. […] Sirènes, monstres fabuleux, moitié femmes et moitié oiseaux, suivant les plus savants mythologistes.
Une femme majestueuse lui apparaît. […] Le commandant, instruit de tout, laissa la vie et pardonna à la pauvre femme. […] Désolation de la femme de Guillaume. […] Sa femme Ulrique-Eléonore venait de mourir. […] Il était entouré de femmes, qui devaient prendre part elles-mêmes à cet horrible festin.
Des funérailles dans une ville assiégée Un officier français raconte que, traversant une rue de Candie, sillonnée de bombes et de boulets, il vit beaucoup d’habitants assemblés dans une maison ; étonné, il s’avance : le corps d’une femme était placé dans un cercueil, paré de beaux vêtements, le visage découvert, la tête ornée de perles, les doigts chargés de bagues précieuses, les bras enveloppés de dentelles, la chaussure parsemée de pierreries. Des jeunes filles se tenaient à l’entour, et l’une d’elles disait plusieurs choses à la louange de cette femme morte, racontant ses vertus, puis s’arrachant les cheveux, déchirant ses habits, se frappant la poitrine, versant des larmes, et poussant des gémissements auxquels toutes les autres répondirent par des cris et des plaintes. […] Soit que tu racontes les renversements des États3, et que tu pénètres dans les causes profondes des révolutions ; soit que tu verses des pleurs sur une jeune femme mourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé, et partage les ardeurs qu’elle décrit4 ; soit que, dans l’impétueuse richesse de tes sermons5 à demi préparés, tu saisisses, tu entraînes toutes les vérités de la morale et de la religion, partout tu agrandis la parole humaine, tu surpasses l’orateur antique ; tu ne lui ressembles pas.
Ici, un enfant échappé du naufrage est porté sur les épaules de son père ; là, une femme étendue morte sur le rivage, et son époux qui se désole. […] Il y en a qui ont allumé du feu sous une roche ; ils s’occupent à ranimer une femme expirante, et j’espère1 qu’ils y réussiront. […] On dirait de celui-ci qu’il commence par créer le pays, et qu’il a des hommes, des femmes, des enfants en réserve, dont il peuple sa toile comme on peuple une colonie ; puis il leur fait le temps, le ciel, la saison, le bonheur, le malheur qu’il lui plaît. […] Très-vivant, c’est sa douceur, avec sa vivacité ; mais trop jeune, tête trop petite, joli comme une femme, lorgnant, souriant, mignard, faisant le petit bec, la bouche en cœur ; rien de ce coloris sobre qui distingue le cardinal de Choiseul 2 ; et puis un luxe de vêtements à ruiner le pauvre littérateur, si le receveur de la capitation vient à l’imposer sur sa robe de chambre.
[Notice] La Bruyère a dit, avec vérité, qu’il ne manquait parfois aux femmes que la correction du style pour écrire mieux que les hommes. […] Bientôt il laissa sa femme veuve ; et celle-ci, quoique demeurée sans fortune, continua à voir la meilleure compagnie, qui la recherchait pour son esprit et pour ses vertus, au nombre desquelles fut toujours la plus exacte piété. […] Cette haute fortune de Mme de Maintenon eut son principe dans sa vertu, ce moyen de parvenir trop peu mis en usage ; car, comme elle l’a dit elle-même : « Rien n’est plus habile qu’une conduite irréprochable. » — J’oserai donc réclamer contre le jugement sévère d’un célèbre écrivain de nos jours qui, en peignant « les femmes illustres du dix-septième siècle », a représenté celle-ci comme « ne consultant ni le devoir ni son cœur, mais l’opinion ; ne poursuivant qu’un seul et bien misérable objet, la considération, sans vertu et sans amour… »
Assurément, il y a dans les poésies de Lamartine de riches et brillantes descriptions, des narrations suaves et touchantes, des morceaux lyriques aussi irréprochables qu’élevés, mais, en même temps, il s’y trouve des passages, et, entre autres, une certaine dédicace à Maria Anna Elisa où s’accumulent les métaphores les plus fausses et les plus incohérentes que l’on puisse rencontrer : Doux nom de mon bonheur, si je pouvais inscrire Un chiffre ineffaçable au socle de ma lyre, C’est le tien que mon cœur écrirait avant moi, Ce nom où vit ma vie et qui double mon âme ; Mais pour lui conserver sa chaste ombre de femme, Je ne l’écrirais que pour toi. […] Je conçois que, si la femme aimée vous rend parfaitement heureux, vous puissiez dire que son nom est celui de votre bonheur ; mais ce que je ne conçois pas, c’est que votre cœur écrive avant vous le chiffre de ce nom, et que vous prétendiez conserver à ce chiffre ou à ce nom une chaste ombre de femme. Je conçois que la femme dans laquelle vous avez mis toute votre existence soit le lit où coule le fleuve de votre vie ; mais je ne conçois pas ce que c’est qu’un lit d’ombrage, je ne conçois pas que, si le flot de votre vie y chante en roulant une étoile (un flot qui chante en roulant une étoile !) […] Je conçois que cette femme, nom de bonheur et lit d’ombrage, puisse encore être l’abri sous lequel végète le poëte, ou, puisque vous le préférez, l’arbre du poëte ; mais je ne conçois pas que jamais la séve puisse monter de l’abri pour couler en l’arbre, je ne conçois pas que les feuilles vertes qui refleurissent aux rameaux tombent, et tombent sur l’abri.
C’est une brave femme. […] Dans la main droite, cette femme majestueuse portait des livres, et dans la main gauche un sceptre. […] Enveloppé dans mon manteau, je contemple ce spectacle sublime ; je descends de temps en temps sous l’entre-pont pour rassurer ma femme couchée dans son hamac. […] Quelques gouttes de bouillon froid soutiennent les forces de ma femme et de mes compagnons toujours couchés dans leurs hamacs. […] Son trône est un vieux banc ; il met un diadème sur la tête de sa femme, il distribue des parchemins à ses enfants, il est enchanté, et veut qu’on dresse en son honneur un arc de triomphe.
Appréciation de la comédie de l’École des Femmes. […] Demande-lui ce qu’il lui semble de l’École des Femmes ; tu verras qu’il te dira qu’elle ne lui plaît pas. […] La Critique de l’École des femmes (1663), sc. […] Enfin, monsieur, toute votre raison, c’est que l’École des Femmes a plu ; et vous ne vous souciez point qu’elle ne soit pas dans les règles, pourvu. […] De là vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois, sont si recherchés.