Il est tout ensemble sublime et populaire, et s’exprime presque toujours d’une manière tendre, affectueuse et insinuante.
Devancier de la Fontaine, il a trouvé d’heureux accents pour exprimer le charme de la solitude3.
Il est raisonnable de croire que si Virgile, Cicéron et Racine eussent écrit avant Homère, Démosthène et Corneille, les premiers seraient regardés aujourd’hui comme créateurs et pères de genre, si je puis m’exprimer ainsi.
Il faut alors qu’il connoisse toutes les richesses de la langue dans laquelle il écrit, pour exprimer ces objets avec une élégante noblesse. […] Ses préceptes sont sûrs et puisés dans le sein de la nature, mais en général exprimés trop sèchement. […] En un mot, soigneux de ne s’attacher qu’au vrai, il ne doit jamais s’écarter de la nature dans sa manière de penser et de s’exprimer. […] On sait quelle est la manière de s’exprimer des grands, des bourgeois, des hommes du peuple. […] Il doit pour cela varier, autant qu’il est possible, le caractère des ariettes, c’est-à-dire, placer après une ariette qui exprime une passion douce, une ariette qui exprime une passion contraire ou différente.
On sent tout ce qu’il y aurait d’absurdité à s’exprimer avec véhémence sur un sujet peu important, ou qui demande par sa nature une discussion paisible.
Cependant Aristote le cite encore, sans exprimer le moindre doute, dans la Morale Nicom., VI, 7.
Je ne sais cependant si je m’exprime bien exactement ; car au lieu d’extrême plaisir, je devrais dire2 3 douloureux plaisir ; j’ai été attendri jusqu’aux larmes par la fin de ta lettre, qui a touché la fibre la plus sensible de mon cœur.
Laurentie, un certain mouvement d’enthousiasme qui pousse l’homme vers le ciel ; elle exprime admirablement l’amour et la reconnaissance, elle célèbre les merveilles ; et Dieu dut toujours se montrer à elle comme le principal objet vers lequel pouvaient le mieux s’élever ses aspirations.
À ce rare talent de s’exprimer ainsi, l’auteur joint dans ce discours un mérite qui est devenu l’un de ses caractères distinctifs, l’art de donner de grandes leçons de morale ou d’humanité, et de les donner sans ce faste ridicule, sans cette morgue arrogante qui les décréditent d’avance, et qui n’en imposent depuis longtemps à personne.
., selon la personne ou la chose dont le nom a été exprimé auparavant.
Ces règles sont exprimées dans ce triolet même, qu’on attribue à Scarron : Pour faire un bon triolet, Il faut observer ces trois choses Savoir, que l’air en soit follet, Pour faire un bon triolet ; Qu’il entre bien dans le rôlet, Et qu’il tombe au milieu des pauses ; Pour faire un bon triolet, Il faut observer ces trois choses. […] Ces louanges doivent être ingénieuses, mais naturelles, exprimées avec beaucoup de délicatesse, et accommodées au sexe, à la naissance, au rang et au mérite des personnes.