Quelle profonde sagesse dans ses discours ! […] Elle veut que nous conformions toujours nos mœurs et notre conduite aux maximes et aux préceptes de notre religion ; religion qui a été révélée aux hommes ; que le fils de Dieu même est venu établir sur la terre ; qu’il a prêchée autant par ses exemples que par ses discours ; dont il a prouvé la sainteté par la pureté de sa vie, confirmé la vérité par ses miracles et par sa mort ; qu’enfin ses disciples ont répandue eux-mêmes miraculeusement chez toutes les nations de l’univers. […] La vérité dans les discours, la droiture dans les actions, l’aménité dans le caractère ; voilà ce qui fait l’homme vraiment aimable et généralement estimé.
Je ne puis m’empêcher de dire que cette définition ne me satisfait pas. » (Corneille, Premier discours. […] On ne peut voir sans quelque peine la torture qu’un si grand esprit s’impose pour satisfaire à cette règle chimérique (Troisième Discours sur le poëme dramatique).
Nous parlons devant Dieu en Jésus-Christ, dit l’Apôtre1 ; et je puis dire comme lui2 : « Vous savez, mes frères, que la flatterie jusqu’ici n’a pas régné dans les discours que je vous ai faits. » Oserais-je dans celui-ci, où la franchise et la candeur font le sujet de nos éloges, employer la fiction et le mensonge ? […] Quelle joie secrète pour les ambitieux, d’entendre les mauvais discours qu’on tient de ceux dont ils voudraient occuper la place !
À la mémoire d’un ami …………… L’Orne, comme autrefois, nous reverrait encore, Ravis de ces pensers1 que le vulgaire ignore, Égarer à l’écart nos pas et nos discours ; Et couchés sur les fleurs, comme étoiles semées, Rendre en si doux ébats les heures consumées, Que les soleils nous seraient courts. […] Depuis que tu n’es plus, la campagne déserte1 A dessous deux hivers perdu sa robe verte, Et deux fois le printemps l’a repeinte de fleurs, Sans que d’aucun discours ma douleur se console, Et que ni la raison, ni le temps qui s’envole, Puisse faire tarir mes pleurs.
Le discours repose avant tout sur l’histoire. […] Dépeindre l’assistance, le prédicateur, suivre le développement du discours. […] Vous ferez le discours de M. de Fontanes. […] (Discours de la méthode, 1re Partie.) […] Discours de Bossuet sur l’Histoire universelle.
De même, en éloquence, le fond du discours est dans les choses et dans les pensées ; l’ordre et la distribution en forment le dessin et le contour ; mais l’élocution achève l’ouvrage de l’invention et de la disposition ; elle lui communique l’âme et la vie, la grâce et la force. » Ce qui est dit ici de l’élocution appliquée à l’éloquence peut s’entendre du style dans tous les genres de littérature. […] Le style consiste donc dans le choix et dans l’arrangement, non seulement des mots, mais aussi des pensées accessoires qui forment le tissu du discours. […] » Et plus loin, dans le même discours : « Ô nuit désastreuse ! […] Par l’apostrophe, l’écrivain rompt tout à coup le fil de de son discours, pour interpeller une autre personne que celle à qui il parlait ; il peut également interpeller les objets inanimés. […] Rousseau dans son discours sur l’influence des lettres et des arts : « Ô Fabricius !
On donne le nom générique de narration à toutes ces compositions de médiocre étendue, qui consistent en un récit plus ou moins vif et animé et qui n’admettent qu’accessoirement le discours direct et le dialogue. […] On distingue six sortes de narrations ; 1° narration historique ; 2° narration poétique ou fictive, 3° narration badine ; 4° narration mixte ; 5° narration épistolaire ; 6° narration légende, il y a encore la narration oratoire ; mais elle appartient au discours et nous en avons parlé à l’article de la disposition oratoire. […] Cette forme donne plus de vivacité au discours, plus de sel à la plaisanterie, plus de piquant au raisonnement, plus de véhémence à l’éloquence. […] La Comtesse empressée va écouter, comme son propre père, le donneur d’avis ; elle répète tout ce qu’il dit, elle dit oui à satiété, et ce n’est que lorsque Chicaneau, fâché de se voir interrompu par ces oui, change de discours et s’adresse à la Comtesse en cessant de parler au juge, que celle-ci toute âme et toute oreilles, prend le change, et cette malheureuse apostrophe, Liez-moi, détruit toute l’entente cordiale. […] L’unité. — S’il faut, dans l’histoire, tout rapporter à une cause première, ainsi que l’a fait Bossuet dans son discours sur l’histoire universelle, à plus forte raison faut-il dans une simple narration avoir un but unique auquel on rapportera tous les détails d’un fait, toutes les circonstances d’un événement.
Odes pindariques ou horatiennes, ou anacréontiques ; dans les « Amours », sonnets italiens par centaines, chansons ou élégies, poésies légères de toute espèce, épîtres sous les titres de Poèmes, Bocage royal, Discours qui sont souvent une éloquente intervention dans ce qui passionnait et divisait la société politique et religieuse ; tout haussait sa gloire. […] Garnier fit une élégie, Bertaut un discours en vers, A. […] Rousseau, une complainte « de Prométhée », un discours sur Ixion, des épithalames et des « tombeaux » des grands de son temps : toutes les antiquités s’y mêlent au présent ; ailleurs il a paraphrasé en des Discours sur la Vanité (1566) l’Ecclésiaste. […] Car tousjours la jeunesse est la plus agreable, Qui porte sur son front une douceur aimable, Montrant par ses discours à chacun en tout lieu Qu’en son ame est emprainte une image de Dieu, Et qui, par des effects pleins d’un gentil446 courage, Fait gouster de bon fruict dès son apprentissage… Qui sçait bien à part soy dans son cœur consulter Tousjours un saint conseil Dieu lui vient apporter. […] Elles contiennent des sonnets, des chansons, des élégies, des complaintes, des stances, des hymnes, des discours, des cantiques.
C’était la coutume des anciens ; mais quand on pense que les discours qu’ils prêtent à leurs personnages n’ont jamais été tenus, que ce sont des pièces d’éloquence qu’ils ont composées eux-mêmes à l’occasion des faits qu’ils rapportent, il est difficile de croire que ces discours, malgré le mérite de la composition, ne sont pas dans l’ouvrage des défauts réels. […] Nous avons cependant, dans ce genre, deux auteurs originaux, et tous les deux d’un grand mérite, quoiqu’ils aient rédigé leurs ouvrages dans un esprit opposé : c’est Bossuet, dans son Discours sur l’histoire universelle, et Voltaire, dans son Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, dont le Siècle de Louis XIV peut être regardé, comme la suite. Le Discours de Bossuet n’est que le dessin d’un grand tableau où lui seul aurait pu mettre la couleur et ajouter le développement nécessaire.
Avec de tels discours, vous moquez-vous de moi ? […] Voilà de vos pareils le discours ordinaire. […] Il est vêtu simplement, d’une manière plus conforme à sa fortune qu’aux discours de son fils. […] ) … Votre discours me perd ! […] Tout ce discours ne tend qu’à cacher votre gloire.
Rien, en effet, d’insupportable comme les superfluités du discours. […] « Quand un discours naturel, dit-il, peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu’on entend, qui y était sans qu’on le sût, et on se sent porté à aimer celui qui nous le fait sentir, car il ne nous fait pas montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable : outre que cette communauté d’intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l’aimer.