Bossuet, Méditations sur l’Evangile, 103e jour), et Voltaire a profité de cette description fréquemment reproduite. […] Voyez, pour une description analogue, l’Énéide, IX, 664 et suiv. ; XI, 631 et suiv.
Le père de Neuville, dans son oraison funèbre du cardinal de Fleuri 7, pour prouver que le principe de l’élévation de ce ministre fut le mérite, mais un mérite connu, estimé, éprouvé, qui ne s’élève à des emplois plus distingués, qu’en se montrant supérieur aux places qu’il occupe, nous trace cette brillante description de la cour ; description qui en est une définition bien exacte et bien vraie. […] On sait que Virgile, en imitant Hésiode et Théocrite, les a surpassés ; qu’il a marché sur les traces de Homère dans sa magnifique description de la descente d’Énée aux enfers, dans l’admirable peinture du bouclier de ce héros, et dans bien d’autres excellents morceaux de son Énéide. […] La Fontaine nous offre aussi dans ses œuvres posthumes, une imitation très bien faite de la description du palais du Sommeil, qu’on lit dans les métamorphoses d’Ovide. […] Après cette description vive et touchante, l’orateur invoquant les lois, qui défendaient de condamner au supplice des verges ou de la mort un citoyen de Rome, sans l’ordre du peuple romain, s’écrie pour faire sentir toute l’injustice de cet indigne traitement : « Ô doux nom de la liberté, ô admirable prérogative de notre ville !
Et quand je vois ce soldat déterminé mettre des armées sur pied de son cabinet ; aller au sénat dans un silence qui marque de la résolution pour affronter le consul ; essuyer tête levée ses invectives ; jeter l’alarme dans Rome ; faire trembler l’Italie ; oser enfin ce qu’un particulier n’avait jamais osé, je ne suis pas surpris après la description que l’historien m’en a faite. […] Ces écrivains étaient eux-mêmes de très bons généraux ; et la description qu’ils font des batailles, en hommes du métier, ne peut que donner les plus grandes connaissances de l’art de la guerre. […] Pausanias, né à Césarée en Cappadoce dans le deuxième siècle de l’ère chrétienne, a laissé un Voyage historique de la Grèce, où il avait fait un long séjour ouvrage aussi instructif par la vaste érudition dont il est rempli, qu’agréable par la description des objets, et par la richesse du style.
Toutes les descriptions qui ont pour objet l’apparition des êtres surnaturels, ont quelque chose de majestueux, quoique nous n’en puissions avoir cependant qu’une idée très confuse ; mais leur sublimité résulte de l’idée d’un pouvoir, d’une force supérieure qui s’entoure d’une obscurité majestueuse.
Tels ont été les progrès des lumières, depuis que Voltaire écrivait ce morceau, et leur influence sur l’art militaire en particulier, qu’il n’est plus guère de peuple en Europe que l’on puisse retrouver dans cette description.
Enfin, après avoir posé les règles de la description, de la narration et de la dissertation, nous avons parlé de l’analyse critique, en en donnant un modèle qui puisse guider dans ce genre de travail : nous recommandons cet exercice comme un excellent moyen de former le goût et le jugement.
Alors commença une scène d’horreur qui passe toute description.
La description, la narration et la lettre ont été l’objet d’études très approfondies.
Assurément, il y a dans les poésies de Lamartine de riches et brillantes descriptions, des narrations suaves et touchantes, des morceaux lyriques aussi irréprochables qu’élevés, mais, en même temps, il s’y trouve des passages, et, entre autres, une certaine dédicace à Maria Anna Elisa où s’accumulent les métaphores les plus fausses et les plus incohérentes que l’on puisse rencontrer : Doux nom de mon bonheur, si je pouvais inscrire Un chiffre ineffaçable au socle de ma lyre, C’est le tien que mon cœur écrirait avant moi, Ce nom où vit ma vie et qui double mon âme ; Mais pour lui conserver sa chaste ombre de femme, Je ne l’écrirais que pour toi. […] Je puis, dans Horace, ne voir que le vaisseau, la description en est exacte et complète ; c’est la réflexion qui me fait pénétrer au delà et me montre la république.
On y voit la description d’une chose par ses propriétés ; description où ne sont employées que des idées et des expressions équivoques, puisqu’elles présentent plusieurs rapports et plusieurs sens.
Cette description de l’impalpable et de l’invisible est un vrai tour de force.