Il est facile de comprendre que le principe de cet art sublime ne peut résider ni dans la mesure et la combinaison des syllabes, ni dans l’assemblage d’expressions brillantes et harmonieuses, ni dans la composition d’ouvrages ayant le nom et la forme d’Églogues, d’Odes, de Satires, d’Épopées, de Tragédies ou de Comédies.
On sait tous les obstacles qu’il eut à vaincre, et tous les efforts qu’il fit pour corriger, assouplir, perfectionner son organe, et pour rendre son action oratoire digne de sa composition.
. — Plutarque explique le sens de νόμος par la sévérité même des lois qui présidaient à ce genre de composition (De la Musique, chap vii).
Il serait injuste de dire que de telles œuvres ne renferment que quelques traits d’éloquence, puisque ces magnifiques compositions en sont empreintes dans toute leur étendue.
Composée de sons âpres et rudes, elle n’eut d’abord ni variété ni précision : elle devint ensuite régulière et majestueuse ; mais elle manqua toujours de cette simplicité expressive, de cette heureuse flexibilité qui se plie sans efforts à tous les genres de composition.
iii de notre ouvrage, en parlant du sublime dans les compositions littéraires.
Jusque-là sans exemple, cette agréable composition est demeurée unique dans genre.
Ce n’est pas tout ; le poète doit même, dans ses compositions, embellir la nature. — L’embellir ?
Les écrivains du Nord et ceux de l'Allemagne et de l'Angleterre devaient donc, dans les premiers temps, suivre l'impulsion de leurs génie ; ils devaient donc unir, dans leurs compositions, les larmes et le rire ; les idées abstraites aux épanchements de l'âme ; le courage et la terreur ; le fanatisme religieux et la philosophie. […] C'est surtout le besoin de mettre leurs compositions sous les yeux du peuple qui porte les nouveaux écrivains à suivre ces préceptes. […] Le monologue et l'aparté entrent dans la composition des scènes. […] L'opéra doit offrir les plus brillantes situations et les événements les plus extraordinaires ; le merveilleux entre ordinairement dans sa composition.
Après les tentatives hardies mais incomplètes du seizième siècle, le théâtre, sans règle, comme la poésie l’avait été jusqu’à Malherbe, cherchait son législateur : elle le trouva dans un jeune homme natif de Rouen, que sa famille avait élevé pour le barreau, et qui préférait à l’étude des lois le travail de la composition et des vers. […] Ce fut dans les compositions dramatiques grâce aux encouragements de Richelieu et de Louis XIV, que se sont donné en quelque sorte rendez-vous les plus grands génies du dix-septième et du dix-huitième siècle, par une rivalité féconde qui a élevé la gloire de la scène française au-dessus de celle de tous les autres pays.
Tous ces tableaux se succèdent sans confusion ; il y a entre eux une gradation marquée, et toute cette grande composition n’exprime qu’une seule idée, celle que le poëte a voulu chanter, la colère d’Achille. […] Dans les ouvrages les moins importants, il y a un art de combiner les parties, de manière à faire valoir l’ensemble : une élégie, une chanson, une épigramme, enfin la composition la plus légère doit souvent presque tout son charme à une disposition ingénieuse. […] Comment l’esprit des jeunes gens peut être préparé à la composition. On se plaint quelquefois de ce que les compositions des jeunes gens, lors même qu’elles sont correctes et harmonieuses, pèchent par la sécheresse et par le vide des idées. […] Il ne s’agit point ici de la narration qui fait une partie essentielle du discours ; mais la narration considérée comme œuvre séparée, comme constituant à elle seule une composition, est soumise à peu près aux mêmes règles que la narration oratoire.