Bonaventure Desperriers Mort en 1544 [Notice] Né à Arnay-le-Duc, en Bourgogne, valet de chambre, puis secrétaire intime de Marguerite d’Angoulême, Desperriers composa des dialogues facétieux connus sous le titre de Cymbalum mundi.
L’énumération, dans un ordre régulier, de tous les éléments dont se compose l’objet défini. […] On décompose de même ; on se retrace les parties de sa pensée dans un ordre successif pour les rétablir dans un ordre simultané ; on fait cette décomposition et cette recomposition en se conformant aux rapports qui sont entre les choses, comme principales et comme subordonnées, et parce qu’on n’analyserait pas une campagne, si la vue ne l’embrassait pas tout entière, on n’analyserait pas sa pensée, si l’esprit ne l’embrassait pas tout entière également. » Analyser n’est donc autre chose qu’exposer dans un ordre successif les parties dont se compose une idée, et leur rendre ensuite l’ordre simultané dans lequel elles coexistent dans l’esprit.
Son caractère, rigoureux jusqu’à la dureté, se montra surtout lorsqu’il assista au lit de mort Henriette, duchesse d’Orléans, dont il a composé une oraison funèbre. […] On a regretté, non sans quelque raison, que Boileau ait été le Zoïle de Quinault : ce dernier poëte, qui a laissé de beaux vers, n’a pas en effet de supérieur dans le genre de l’opéra, où il s’est principalement exercé, et Voltaire a pu dire justement de lui : « C’est un des beaux génies qui ont fait honneur au siècle de Louis XIV. » — Toutefois ou ajoutera, pour excuser Boileau, qu’à l’époque où cette satire fut composée, Quinault n’avait pas encore fait paraître les ouvrages auxquels il a dû sa plus grande réputation.
Singulière observation, qui prouve combien s’était affaibli, sinon effacé, le sens des terminaisons dans les mots composés.
Les anciens reconnaissaient Apollon pour être tout à la fois le dieu des arts et le dieu des sciences : les neuf muses qui composaient sa cour, étaient des sœurs inséparables, formant un seul chœur, quoique chacune d’elles présidât à un art ou à une science particulière.
Ce sont là les obligations qui nous lient à la société, et à chacun des individus qui la composent. […] Griffet, jésuite, rédacteur de ces mémoires, avoit composé par l’ordre de ce digne héritier du trône.
C’est pour son royal élève qu’il composa ces fables ingénieuse qui se soutiennent dans le voisinage de La Fontaine ; ces Dialogues des Morts où l’histoire est morale sans nous ennuyer ; enfin le Télémaque, ce roman où un paganisme épuré se mêle à un christianisme embelli de toutes les grâces de la mythologie. […] Cette fable fut composée un jour qu’au réveil, après une nuit d’été où avait éclaté un violent orage, le jeune prince, les yeux encore tout endormis, était de mauvaise humeur, et avait ses nerfs.
Formé tout seul, sans maîtres, à l’école de la souffrance, son talent se compose d’imagination et de sensibilité, de logique et de véhémence ; il a de l’orateur le mouvement, la force, la dialectique pressante, l’abondance et la flamme. […] Vous me direz, monsieur, que cette indolence supposée s’accorde mal avec les écrits que j’ai composés depuis dix ans, et avec ce désir de gloire qui a dû m’exciter à les publier. […] Rousseau, dans son Ermitage de Montmorency, où il composa la Nouvelle Héloïse, méditait déjà ses Confessions, qu’il rédigea en 1764, à 52 ans, durant son séjour à Motiers, en Suisse.
Sophocle avait composé sous ce titre une pièce dont il ne reste que trois courts fragments.
Ovide a composé plusieurs livres de métamorphoses, et les a revêtues de toutes les richesses de son style.
C’est-à-dire s’il s’avise enfin de composer un poëme de quelque étendue.