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92. (1853) Éléments de la grammaire française « Table des matières. »

7 — accord avec les noms 9 — formation du féminin 8 — formation du pluriel 8 — degrés de signification 9 — régime 9 Adverbe 42 Analyse grammaticale 60 Apostrophe 57 Article 6 Cédille 58 Conditionnel 16 Conjonction 43 Consonnes 3 Futur 16 Genre 5 Homonyme 62 Impératif 16 Indicatif 16 Infinitif 16 Interjection 45 Lettre e 3 Lettre k 4 Lettre y 3 Lettres 3 Locutions vicieuses 65 Modes des verbes 16 Mots 3 Mots dans lesquels la lettre k est aspirée 69 Nom 5 — commun 5 — propre 5 — formation du pluriel 5 Nombre 5 Nominatif ou sujet du verbe 30 Noms et adjectifs de nombre 10 Orthographe 52 — des adverbes 54 — des noms 52 — des pronoms 56 — des verbes 54 Parenthèse 58 Participe 38 Participe passé 38 — accord avec le régime 39 — accord avec le sujet 38 Participe présent 38 Parties du discours 4 Passé 16 Ponctuation 59 — virgule 59 — point et virgule 69 — deux points 59 — point 59 — point interrogatif 59 — point d’admiration 59 Préposition 40 Présent pag.

93. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre II. Seconde espèce de mots. » p. 7

. — L’Article est un petit mot que l’on met devant les noms communs, et qui en fait connaître le genre et le nombre.

94. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

On ne voit point régner à la campagne les débauches, les vices, et tous ces désordres si communs dans nos villes. […]             Il faisait bien : j’en fais de même ; Et fondé comme lui sur de bonnes raisons, J’entre, autant que je peux, dans le commun système,         En remuant et tournant mes tisons. […] Ce style d’autant plus difficile à saisir avec tous ses agréments, qu’il est plus près de la nature, s’emploie dans les entretiens familiers, dans les récits, dans les fables, dans les lettres, dans les sujets où l’on se propose d’instruire, et généralement dans tous ceux, où l’on parle de choses simples et communes.

95. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

J’admettrais bien une galerie de portraits historiques : du moins y apprend-on quelque chose de positif, et l’intérêt d’une étude réelle fait pardonner la monotonie du genre ; mais quant aux recueils, comme celui de Théophraste et de M. de Doudeauville, où les portraits généraux ou individuels, étant le livre même, se succèdent sans interruption et sans lien commun, je n’en suis guère plus partisan que d’un salon de peintures qui ne renfermerait qu’une suite de portraits bourgeois ou de figures allégoriques. […] Sans reproduire le bourgeois de la conversation ordinaire, qu’il évite toute forme antipathique au langage commun, toute emphase, toute fleur de diction, principalement tout ce qui peut sembler préparé, convenu, uniquement destiné à amener la replique.

96. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Tout ce que j’ai dit de la synecdoque prouve qu’il y faut comprendre la figure qu’on a souvent appelée antonomase, qui substitue un nom commun à un nom propre, et réciproquement, ou encore un nom propre ou commun à un autre qui présenterait la même idée, mais d’une manière moins pittoresque, moins métaphorique.

97. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Ils semblaient oublier que la justice et la vérité sont la loi commune de tout écrivain, et que celui qui parle sur les livres des autres, au lieu d’en faire lui-même, n’est pas un ennemi naturel des gens de lettres, mais un homme de lettres moins entreprenant ou plus modeste1. […] Mais en écrivant ainsi sous la dictée du public, et lui rendant ce qu’il vous donnait, que de vues heureuses et fines, que d’intentions comiques, quel vif et piquant dialogue marquaient votre part dans ce travail commun !

98. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Et puis les grands sujets ne sont pas innombrables, les types s’épuisent ; l’art même, qui les saisit et qui les fixe sous la forme la plus parfaite, les retranche du fonds commun ; ils n’appartiennent plus qu’à l’artiste dont le ciseau, la plume ou le pinceau les a réalisés2. […] Sans doute tout le monde ne peut pas faire des livres ; le génie est le partage d’un bien petit nombre ; le talent même n’est pas commun.

99. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Quoiqu’on emploie principalement l’article, pour déterminer la signification des noms communs, soit, comme je l’ai dit ailleurs, qu’on veuille par ces noms exprimer toute une espèce de choses, soit qu’on ne veuille désigner qu’une ou plusieurs parties de cette espèce, on le met cependant quelquefois avant les noms propres d’hommes. […] Les pronoms relatifs, et les possessifs, le mien, le tien, le sien, etc., ne peuvent point se rapporter à un nom commun, qui n’est point précédé de l’article, ou d’un mot équivalent, ni exprimés, ni sous-entendus. […] L’usage le plus commun aujourd’hui, est de supprimer le que après la préposition avant suivie d’un infinitif. […] Toutes les fois qu’il y a dans une phrase plusieurs choses liées ensemble, auxquelles on veut rendre la négociation commune, les bons grammairiens exigent qu’en supprimant point, on répète la conjonction ni avant chacune de ces choses. […] Cette construction est contraire aux règles communes de la grammaire : mais elle est autorisée par l’usage. = Le jour va finir, pour dire, le jour est sur le point de finir. = Je viens de le quitter, pour dire, il y a très peu de temps, il n’y a qu’un moment que je l’ai quitté. = Les bonnes gens sont aisés à tromper, pour dire, à être trompés, ou, il est aisé de tromper les bonnes gens.

100. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Buffon lui-même l’a ainsi défini : « Le style c’est l’homme. » En effet, tous les hommes ont à peu près les mêmes idées : presque toutes les choses qu’ils disent frappent moins que la manière dont on les dit ; mais c’est l’expression, c’est le style qui en fait toute la différence : il relève les choses les plus communes, fait ressortir les plus singulières, donne de la force, de la grâce aux pensées ; il charme par son élégance, sa finesse, sa délicatesse ; il se fait admirer par sa gravité, sa noblesse et son harmonie ; le style est le portrait fidèle de l’écrivain lui-même, qui s’en sert pour nous communiquer ses pensées et ses sentiments, pour nous faire apprécier les qualités de son goût et nous entraîner par les élans sublimes de son génie. […] Posant ensuite devant ces chiffres un zéro, par lequel il se désignait, il ajoute ces mots : (0,100) « Ils n’en vaudront ni plus ni moins. » Également enchanté et de l’esprit laconique et de la modestie peu commune du jeune Alamir, le président l’embrassa avec cordialité, et le combla de caresses. […] Ainsi Racine et Corneille ont heureusement placé dans leurs vers les expressions communes chiens, boucs, pavé, etc. […] On tombe dans l’Affectation et la Recherche, lorsqu’on s’éloigne du naturel, c’est-à-dire, lorsqu’on parle en termes trop recherchés, trop étudiés des choses simples et communes.

101. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Bonaventure Desperriers. Mort en 1544 » pp. -

Le Pot au lait Comparaison des alquemistes 1 à la bonne femme qui portoit une potée de lait au marché 2 Chascun sçait que le commun langaige3 des alquemistes, c’est qu’ilz se promettent un monde de richesses, et qu’ilz sçavent des secrets de nature que tous les hommes ensemble ne sçavent pas ; mais à la fin tout leur cas s’en va en fumée…4 et ne les sçauroit-on mieux comparer qu’à une bonne femme qui portoit une potée de laict au marché, faisant son compte ainsi : qu’elle la vendroit deux liards ; de ces deux liards elle en5 achepteroit une douzaine d’eufz, lesquelz elle mettroit couver, et en auroit une douzaine de poussins ; ces poussins deviendroient grands.. et vaudroyent cinq solz la pièce ; ce seroit un escu et plus, dont elle achepteroit deux cochons, masle et femelle, qui deviendroyent grands et en seroient une douzaine d’autres, qu’elle vendroit vingt solz6 la pièce après les avoir nourriz quelque temps : ce seroyent douze francs, dont elle achepteroit une jument qui porteroit un beau poulain, lequel croistroit et deviendroit tant gentil : il saulteroit et feroit hin7.

102. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20

En effet, le style fortifie les pensées faibles, relève ce est commun, et donne de la distinction aux choses ordinaires.

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