Là, par nos chevaliers, d’une commune voix, Lusignan fut choisi pour nous donner des lois. […] ma vie aura porté son fruit ; Je ne me plaindrai plus de la flamme qui m’use, Des biens communs à tous que le ciel me refuse ; Je saurai le secret de mon repos détruit. […] Tous ces objets n’étaient point revêtus de ces riches teintes de pourpre, de jaune doré, de nacarat, d’émeraude, si communes le soir dans les couchants de ces parages ; ce paysage n’était point un tableau colorié : c’était une simple estampe, où se réunissaient tous les accords de la lumière et des ombres. […] Entre ces marais infects qui occupent les lieux bas, et les forêts décrépites qui couvrent les terres élevées, s’étendent des espèces de landes, des savanes, qui n’ont rien de commun avec nos prairies : les mauvaises herbes y surmontent, y étouffent les bonnes ; ce n’est point ce gazon fin qui semble faire le duvet de la terre ; ce n’est point cette pelouse émaillée qui annonce sa brillante fécondité ; ce sont des végétaux agrestes, des herbes dures, épineuses, entrelacées les unes dans les autres, qui semblent moins tenir à la terre qu’elles ne tiennent entre elles, et qui, se desséchant et se repoussant successivement les unes sur les autres, forment une bourre grossière, épaisse de plusieurs pieds. […] disons mieux, j’aime en Germanicus, Jeune encor par son âge et vieux par ses services, Les vertus de César affranchi de ses vices… Quand aux bords du Wéser nos aigles reparus Effaçaient et vengeaient les revers de Varus, Je dus aussi la vie à ses mains généreuses : Dans l’une de ces nuits à jamais malheureuses, Où le commun effort et des vents et des eaux, Au retour des vainqueurs dispersant leurs vaisseaux, Couvrit la vaste mer de leurs mille naufrages, Je crois l’entendre encore, à travers les orages, Au bruit de la tempête entremêlant ses cris, Redemandant aux flots, aux rochers, aux débris, Ses braves compagnons livrés par la fortune Des fureurs de Bellone aux fureurs de Neptune, S’accuser de leur perte, et, de vivre indigné, Faire un crime au destin de l’avoir épargné.
Les grâces naissaient d’elles-mêmes de tous ses pas8, de toutes ses manières et de ses discours les plus communs.
Tout en paraissant n’attaquer que ses indignes ennemis, il s’érigea en avocat du droit commun, et livra le parlement à la risée de l’Europe.
Lieux communs. […] Raisonner c’est donc rapprocher des jugements pour découvrir ce qu’ils ont de commun ou de disparate, de vrai ou de faux. […] modestie, piété, désintéressement, dévouement à la cause commune, respectueuse déférence pour les juges, haute estime témoignée aux grands hommes, voilà les moyens qu’il emploie pour se concilier la bienveillance générale. […] Mais il est des pensées qui, pour être justes ou vraies, pèchent par un excès de simplicité ; il en est de communes, de triviales, etc. […] Dans le premier cas, on veut faire entendre que la personne ou la chose dont on parle, excelle sur toutes celles qui sont comprises sous le nom commun.
L’hypocrisie Quand je parle de l’hypocrisie, ne pensez pas que je la borne à cette espèce particulière qui consiste dans l’abus de la piété, et qui fait les faux dévots ; je la prends dans un sens plus étendu, et d’autant plus utile à votre instruction que peut-être, malgré vous-mêmes, serez-vous obligés de convenir que c’est un vice qui ne vous est que trop commun ; car j’appelle hypocrite quiconque, sous de spécieuses apparences, a le secret de cacher les désordres d’une vie criminelle.
« On est régenté où l’on voudrait être attiré par le charme… Il y a dans ses livres assez de talent pour sortir du commun, pas assez pour être de l’élite… » (M.
Le style rend singulières les choses les plus communes, fortifie les plus faibles, donne de la grandeur aux plus simples. […] Il ne suffit pas de porter son attention sur les mots et sur les pensées, il faut encore savoir coordonner les idées entre elles, et les faire rapporter à un centre commun, à une pensée générale. […] Voici comment Victor Hugo peint un bon écrivain : « Les idées sont faites de cette substance particulière qui se prête, souple et molle, à toutes les ciselures de l’expression, qui s’insinue, bouillante et liquide, dans tous les recoins du moule où l’écrivain la verse, et se fige ensuite, lave d’abord, granit après. » Voilà certes un amas de métaphores qu’on n’aurait pas supportées il y a un siècle ou deux : pourtant rien n’est plus commun aujourd’hui que ce style, en quelque sorte matérialisé par des images forcées qu’on emprunte à la nature, aux arts et aux sciences.
Les deux habitudes persistant côte à côte, chacune prendra bientôt un sens spécial, et le trésor commun n’en sera que plus riche. […] Si Rutebeuf a de nobles accents lorsqu’il songe aux revers des armes chrétiennes, et au Saint-Sépulcre resté aux mains des infidèles, les amers sarcasmes de sa verve hardie contre les puissants nous avertissent pourtant que le jour approche où le relâchement des mœurs, la rivalité des pouvoirs spirituel et temporel, l’ambition de l’Église ou des souverains, la misère publique, l’affranchissement des communes, et la décadence d’institutions impuissantes enhardiront les indépendants ou les téméraires.
Cette œuvre modeste, qui n’a pas paru inutile, se complète par deux recueils du même genre, où domine, avec de légères modifications de méthode, une pensée commune : d’un côté, par un recueil plus simple, rédigé pour les classes élémentaires ; de l’autre, par le présent recueil plus élevé, spécialement destiné aux classes supérieures2. […] Et pour preuve infaillible de ce que je dis, qu’on se transporte sur les lieux, et qu’on fasse en quête au pays latin, on trouvera que depuis Saint-Yves14 jusqu’à Sainte-Geneviève une commune voix crie des deux côtes de la rue que, de quantité de volumes dont mon adversaire s’est délivré, celui-ci seul a eu à sa naissance le ciel favorable. […] Tous les saints Pères disent d’un commun accord que ce riche inhumain de notre évangile a dépouillé le pauvre Lazare, parce qu’il ne l’a pas revêtu ; qu’il l’a égorgé cruellement, parce qu’il ne l’a pas nourri : Quia non pavisti, occidisti 140. […] Je demande un poète aimable, proportionné au commun des hommes, qui fasse tout pour eux et rien pour lui. […] Le beau ne perdrait rien de son prix, quand il serait commun à tout le genre humain : il en serait plus estimable.
» On ne séparait point autrefois deux sciences qui, par leur nature, sont inséparables : le philosophe et l’orateur possédaient en commun l’empire de la sagesse ; ils entretenaient un heureux commerce, une parfaite intelligence entre l’art de bien penser et celui de bien parler ; et l’on n’avait pas encore imaginé cette distinction injurieuse aux orateurs, ce divorce funeste à l’éloquence, des expressions et du sentiment, de l’orateur et du philosophe ».
Le commerce des honnêtes gens ne peut subsister sans une certaine sorte de confiance ; elle doit être commune entre eux : il faut que chacun ait un air de sûreté et de discrétion qui ne donne jamais lieu de craindre qu’on puisse rien dire par imprudence.