Cette soudaineté que nous vante Montagne, Et l’heureux à-propos en tous temps l’accompagne ; Elle doit au hasard ses plus piquants attraits ; Toujours elle rencontre, et ne cherche jamais ; Peu savent la trouver, mais la trouvent sans peine. […] Le caprice sied bien à cette enchanteresse : On l’oublie, elle vient ; on la cherche, elle fuit, C’est la nymphe échappant au berger qui la suit3, Et qu’un doux repentir ramène plus charmante.
En effet, quand un philosophe réfute un adversaire, il cherche à lui démontrer qu’il s’est trompé, qu’il a fait un de ces faux raisonnements qu’on appelle sophismes ou paralogismes. […] Quel que soit le nombre de membres dont se compose une période, il faut qu’ils soient à peu près égaux, à moins d’un effet cherché. […] Cette sorte d’harmonie est quelquefois cherchée ; elle naît presque toujours de la propriété des expressions. […] Horace cherche à retenir au port un navire [symbole de Rome] qui va braver de nouveaux orages. […] Autour du sarment qui pétille, Chercher sur ses genoux les caresses du soir.
si vous voulez périr, cherchez une mort qui vous procure de la gloire. […] Pourquoi chercher des divinités ailleurs ? […] Il cherche en un mot à satisfaire l’oreille et l’esprit. […] Il n’arrive que trop souvent qu’on néglige le bon sens et que par des étincelles on ne cherche qu’à éblouir les autres. […] L’insulte est vengée, ils ont perdu leur fureur, ils fuient et cherchent un abri, effugiunt, teguntur.
C’est dans la nature du sujet décrit qu’il faut chercher la base du sublime dans les compositions littéraires. […] C’est chez les anciens surtout qu’il faut chercher les exemples les plus frappants du sublime.
Qui ne voit percer, dans tous ces morceaux, l’âme d’un vrai patriote, c’est-à-dire, d’un homme fortement pénétré de l’amour et du désir du bien ; qui ne voit, ne cherche et ne veut que le bonheur de ses concitoyens ? […] Ils le cherchaient des yeux, le demandaient de la voix.
Il en est qui ne se contentent pas, comme Salluste et Tacite chez les auciens ; de ressusciter quelques mots surannés, et de chercher des perles dans le fumier d’Ennius ; ils vont plus loin, ils écrivent des volumes tout entiers en vieux langage ; ainsi Voiture, Naudé, Pellisson, au xviie siècle ; J. […] En admettant donc la justification accidentelle du néologisme, je voudrais que l’on apportât dans son emploi la plus scrupuleuse circonspection ; si les transformations successives du langage sont une nécessité de sa nature, que les bons esprits littéraires se fassent un devoir, comme les bons esprits politiques, dans les révolutions des Etats, de chercher à régulariser le mouvement, et, tout en laissant au progrès la part qui lui est due, à ramener la langue à son caractère primitif ; que, selon le mot ingénieux de Quintilien, ils préfèrent dans les mots nouveaux les plus anciens, et dans les anciens les plus nouveaux.
Le poète inspiré a comme une révélation mystérieuse et intime de la beauté infinie ; il s’échauffe par l’admiration qu’il conçoit pour elle ; il cherche à la réaliser dans son œuvre, à la faire descendre du ciel sur la terre : il ne réussit jamais qu’imparfaitement, car ses forces sont bornées, et le fini ne peut jamais contenir l’infini ; mais il parvient, comme Prométhée, à dérober quelques rayons de cette flamme céleste, idéal de ses rêves ; il les communique aux mortels ravis, qui, en reconnaissance, lui décernent l’immortalité. […] L’âme, blasée sur les nobles jouissances, cherche des émotions raffinées ou violentes ; elle les trouve dans le drame ou le roman.
Les hommes n’aiment point à vous admirer, ils veulent plaire : ils cherchent moins à être instruits, et même réjouis, qu’à être goûtés et applaudis ; et le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui. […] Que n’en usiez-vous donc, répond le dieu, sans venir me chercher de si loin, et abréger vos jours par un long voyage !
Ces arbres s’enfoncent dans la terre par leurs racines, comme leurs branches s’élèvent vers le ciel : leurs racines les défendent contre les vents, et vont chercher, comme par de petits tuyaux souterrains, tous les sucs destinés à la nourriture de leur tige : la tige elle-même se revêt d’une dure écorce, qui met le bois tendre à l’abri des injures de l’air ; les branches distribuent en divers canaux la séve que les racines avaient réunie dans le tronc. […] Je n’ignore pas le transport que l’ode doit avoir1 ; mais il y a des choses écartées qu’un beau transport ne va point chercher.
Il chercha un refuge à Stockholm (1649), où l’appelait l’amitié de la reine Christine. […] C’est pourquoi, sitôt que l’âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l’étude des lettres ; et, me résolvant de ne chercher plus d’autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même, ou bien dans le grand livre du monde, j’employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens des diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m’éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait, et partout à faire telle réflexion sur les choses qui se présentaient que j’en pusse tirer quelque profit.
— Je le cherche, mais inutilement. » Après avoir l’un et l’autre épuisé toutes les conjectures possibles, et le président persistant à déloger au plus vite, milord Chesterfield se promène un peu, se frotte le front comme un homme à qui il vient quelque pensée profonde, puis s’arrête tout court, et dit : « Président, attendez ; mon ami, il me vient une idée. […] Il cherche trop à voir dans les œuvres d’art un but étranger et moral ; il ne se préoccupe pas assez de l’objet même et de sa représentation.