J’aurais pu mourir ; rien ne m’eût été plus facile ; mais je suivrai sans cesse le chemin de l’honneur.
A les entendre exalter sans cesse en termes magnifiques la majesté du sénat et du peuple, nous éprouvons à la longue comme un secret dépit, celui que ressentiraient des vaincus humiliés par la jactance de leurs vainqueurs.
Nous contenterons en même temps notre célèbre Boileau, qui nous donne à ce sujet les conseils suivants : Sans cesse en écrivant variez vos discours ; Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux, il faut qu’il nous endorme.
Sa vaste imagination rêvait sans cesse des espérances sans bornes, inouïes, démesurées.
Son vaste génie aspirait sans cesse à des choses immodérées, incroyables et trop élevées. […] Cesse de pleurer. […] Placare iram, furorem. — Sedare (quasi sedi dare), faire cesser, calmer, adoucir.
Hors de Rome, Catilina cesse d’être à craindre pour nous : ce n’est plus qu’un ennemi déclaré, à qui nous ferons une guerre légitime, sans que personne s’y oppose.
C’est une pièce dramatique, dont les personnages sont des rois, des princes ou ceux qui gouvernent les peuples, et que l’on comprend sous le nom de héros ; le dénouement en est le plus souvent malheureux ; ce qui nous fait craindre pour les principaux personnages et nous intéresse vivement à leur sort ; enfin le style, sans cesser d’être simple, est pourtant conforme à la condition de ceux qui parlent, c’est-à-dire grave et noble.
Dieu Ces globes lumineux qui, depuis tant de siècles, roulent majestueusement dans l’espace, sans jamais s’écarter de leur orbite, ni se choquer dans leurs révolutions ; ce soleil suspendu à la voûte céleste, comme une lampe de feu qui vivifie toute la nature, et se trouve placée à la distance convenable pour éclairer, échauffer la terre, sans l’embrasser de ses ardeurs ; cet astre qui préside à la nuit avec ses douces clartés, ses phases, son cours inconstant et pourtant régulier, dont le génie de l’homme a su tirer tant d’avantages ; cette terre si féconde, sur laquelle on voit se perpétuer par des lois constantes une multitude d’êtres vivants, avec cette admirable proportion des deux sexes, de morts et de naissances, qui fait qu’elle n’est jamais déserte, ni surchargée d’habitants ; ces mers immenses, avec leurs agitations périodiques et si mystérieuses ; ces éléments qui se mélangent, se modifient, se combinent de manière à suffire aux besoins, à la vie de cette multitude prodigieuse d’êtres, qui sont si variés dans leur structure et leur grandeur ; enfin ce concours si réglé des saisons qui reprochait sans cesse la terre sous des formes nouvelles, qui, après le repos de l’hiver, la présente successivement embellie de toutes les fleurs du printemps, enrichie des moissons de l’été, couronnée des fruits de l’automne, et fait ainsi rouler l’année dans un cercle de scènes variées sans confusion, et semblables sans monotonie ; tout cela ne forme-t-il pas un concert, un ensemble de parties dont vous ne pouvez détacher une seule sans rompre l’harmonie universelle ?
On chercha donc à s’éviter la peine de créer sans cesse de nouveaux mots ; et, pour alléger en même temps le travail de la mémoire, on se servit d’un mot déjà adapté à une chose connue, pour en exprimer une qui ne l’était pas encore, mais qui avait avec la première une analogie sensible.
Tour à tour gracieux, badin, touchant, sublime même, sans cesser d’être naïf, il sera pour tous les siècles le fablier ; après ni, on n’a plus vu que des fabulistes.
Nous donner sans cesse leur jugement pour loi n’est pas le moyen de former le nôtre. » 2.