De sorte qu’il y a tout ensemble dans ce procédé, et de l’orgueil qui nous cause ce dépit, et du défaut de charité qui nous porte à nous en venger par une contradiction indiscrète, et de l’hypocrisie qui nous fait couvrir tous ces sentiments corrompus du prétexte de l’amour de la vérité et du désir charitable de désabuser les autres, au lieu que nous ne recherchons en effet1 qu’à nous satisfaire nous-mêmes. […] C’est, en effet, la véritable cause de ce sentiment, mais cette cause n’en fait que mieux connaître l’injustice.
Cette situation où nous sommes durant le cours de l’action, est la cause unique du plaisir qu’elle nous procure. […] C’est peu que le dénoûment vienne après les incidents, il faut qu’il naisse des incidents mêmes, et qu’il en résulte comme l’effet de sa cause. […] La joie que cette révolution cause est encore plus vive si, en même temps que l’innocence triomphe, on voit le crime succomber, comme dans Athalie. […] Mais le drame est mauvais, parce qu’il ne présente ni intérêt, ni instruction, lorsqu’il roule sur des accidents dont l’homme est la victime sans en être la cause. Une calamité, un malheur domestique, un accident funeste qui vient d’une cause étrangère, ne .prouve rien, n’instruit rien et n’avertit de rien.
Ensuite il se réduit, à cause des besoins pressants et de la brièveté de la vie, aux connaissances les plus nécessaires. […] Pardonnez ma liberté : ce n’est qu’à cause que je vous crois bien différent de ces esprits-là que je vous en parle avec si peu de ménagement. […] Je vous ai rapporté cet endroit, tout profane qu’il est à cause qu’il est très-célèbre, et que cette mauvaise manière est maintenant fort imitée. […] A cause de ce grand détail, bien des gens, s’ils l’osaient,.trouveraient Homère trop simple. […] Le mélange des dieux et des hommes dans cette pièce unique en son genre, et les vers irréguliers qui forment un grand nombre de madrigaux, en sont peut-être la cause.
Les genres divers de causes que l’orateur peut plaider ont à peu près chacun la même importance pour les jeunes gens qui se destinent à la carrière d’orateur. […] Dans toute cause, l’éloquence de l’ orateur est employée à l’attaque et à la défense ; en même temps qu’il frappe il doit savoir parer, et, pour cela, se tenir en garde contre les surprises et les ruses de l’adversaire. […] Chez les Romains mêmes, où plusieurs avocats se succédaient dans la même cause, je présume que, des deux parts, la preuve et la réfutation allaient de suite et sans alternative. […] Le premier, redoutable mais suspect à ses juges, qui, a force de le croire habile, le regardaient comme dangereux ; le second, précédé au barreau par cette réputation d’honnête homme, qui est la plus forte recommandation d’une cause, et peut-être la première éloquence d’un orateur. […] Un discours qui est partout ajusté et peigné, sans mélange et sans variété, où tout frappe, tout brille, un tel discours cause plutôt une espèce d’éblouissement qu’une véritable admiration : il lasse et il fatigue par trop de beautés, et il déplaît à la longue à force de plaire.
Quoique chaque effet dépende d’une cause générale, il s’y mêle tant d’autres causes particulières, que chaque effet a, en quelque façon, une cause à part.
On peut dire avec Aristote : « La bonne cause est plus facile à plaider que la mauvaise et le bien se défend plus éloquemment que le mal. […] Circonstances, Antécédents et conséquents, Cause et effet, etc. […] I, § 1, en cite un exemple dont il se moque, « J’en sais, dit-il,qui ont défini la lumière en cette sorte : la lumière est un mouvement luminaire des corps lumineux. » 4° L’erreur sur la cause consiste dans une induction vicieuse qui conclut d’un effet réel à une cause imaginaire, d’après une apparence ou une analogie. […] — Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. […] 2° l’effet pour la cause : les pâles alarmes pour les alarmes qui font pâlir.
Il parlait fort bien de la guerre, Des cieux, du globe de la terre, Du droit civil, du droit canon, Et connaissait assez les choses Par leurs effets et par leurs causes. […] Tout écrivain, dit-il, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs, examiner son propre ouvrage comme quelque chose qui lui est nouveau, qu’il lit pour la première fois, où il n’a nulle part, et que l’auteur aurait soumis à sa critique ; et se persuader ensuite qu’on n’est pas entendu, seulement à cause que l’on s’entend soi-même, mais parce qu’on est en effet intelligible. […] Mais il signifie agréable à la vue ; et cela, par comparaison entre le sens propre du mot riante, qui ne peut s’appliquer qu’aux personnes, et entre le plaisir que cause la vue d’une belle campagne. […] La cause pour l’effet, l’auteur de la chose pour la chose même : = vivre de son travail, c’est-à-dire de ce qu’on gagne en travaillant : = lire Cicéron, c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron. […] L’effet pour la cause ; comme lorsqu’Ovide dit que le Mont Pélionb n’a point d’ombres, c’est-à-dire, d’arbres.
L’éloquence anglaise ne fut pas plus heureuse au barreau, et les discours des plus habiles avocats ont été oubliés avec la cause qu’ils avaient pour objet. […] Quant aux causes générales qui ont dû retarder chez les modernes les progrès de l’éloquence et en diminuer les effets, on peut les attribuer en partie à la correction du raisonnement, dont nous avons fait une étude particulière.
Si l’on n’a point vu l’original, alors ce n’est plus de l’imitation que vient le plaisir, mais du travail de l’art ou du coloris, ou de quelque autre cause. […] La comédie est, comme nous l’avons dit, l’imitation du mauvais ; non du mauvais pris dans toute son étendue, mais de celui qui cause la honte et constitue le ridicule. Car le ridicule est une faute, une difformité qui ne cause ni douleur ni destruction : un visage contourné et grimaçant est ridicule, et ne cause point de douleur. […] Car quel serait le mérite de l’élocution dramatique, si le plaisir qu’elle cause venait des pensées et non de l’élocution même ? […] Nous bornons ici ce que nous avions à dire de la tragédie et de l’épopée ; de la nature de l’une et de l’autre ; de leurs formes et de leurs parties ; du nombre et des différences de ces parties : des beautés et des défauts de eux genres et de leurs causes, enfin des critiques et de la manière d’y répondre.
M. de Lacépède, dans le morceau intitulé : Causes de la décadence de l’empire romain, nous présente une page où sont réunies ces différentes qualités. C’est un morceau historique remarquable, l’auteur esquisse avec la plus grande lucidité les causes de la décadence de l’empire romain. […] Causes de la Décadence de l’Empire romain À peine Rome était-elle née, qu’elle portait dans son sein le germe de la décrépitude. […] Les Gracques sentirent la cause du mal ; ils défendirent le peuple, mais ils l’accoutumèrent aux grandes agitations. […] Il écrit aussi un de ses amis qu’il veut s’abstenir de recevoir de ses lettres, à cause qu’il est en carême, et que pour un temps de pénitence, Ce sont de trop grands Festins.
La poésie, revêtue d’un langage mesuré, précède partout la prose, comme l’art précède l’industrie : la cause en est que l’imagination et le sentiment parlent chez l’homme avant la raison. […] Le génie peut être inspiré par différentes causes : tantôt il s’inspire de lui-même, par la réflexion et par l’étude ; tantôt il est excité par un objet extérieur, par la contemplation de la nature, par diverses circonstances qui l’émeuvent fortement. […] Si nous examinons la nature même de la beauté, et la cause de l’émotion qu’elle produit en nous, nous trouverons que les attributs du beau sont les mêmes que ceux de l’essence divine, et qu’on peut lui appliquer ce que Voltaire a dit de Dieu même : La puissance, l’amour avec l’intelligence ; Unis et divisés, composent son essence.