Il voit Jules, il s’élance dans ses bras : c’était le colonel dont Jules avait été le sauveur. […] Il court au sérail, sauve Osmin qui allait périr, se jette dans ses bras et lui jure un attachement inviolable. […] Le père serre dans ses bras le jeune héros et le baigne de ses larmes. […] Pour régner seul, il poignarda Géta entre les bras de Julie, leur mère. […] Peuvent-ils faire un plus noble usage de leur fortune et de leurs bras ?
Ainsi Virgile a imité le mouvement des bras des cyclopes dans les forges de l’Etna : Illi inter sese multâ vi brachia tollunt In numerum, versantque tenaci forcipe massam. Ils élèvent avec un grand effort leurs bras en cadence, et tournent la masse de fer avec leurs tenailles mordantes. […] Il lui tend les bras, et lui dit en versant des larmes de joie : Venisti tandem, tuaque exspectata parenti Vicit iter durum pietas ! […] Il se roule dans les bras de la mort, un sang virginal inonde ses beaux membres, sa tête appesantie se penche languissamment sur ses épaules. […] Lui, tout trempé de leur bave immonde, et dégouttant du noir venin qui souille ses bandelettes sacrées, il roidit ses bras contre ces nœuds terribles, et pousse vers le ciel des cris épouvantables.
*** Les fait fendre le vide, et tourner sur eux-même Par l’élan primitif sorti du bras suprême. […] Je n’y vais que pour vous, barbare que vous êtes ; Pour vous, à qui des Grecs moi seul je ne dois rien ; Vous, que j’ai fait nommer et leur chef et le mien ; Vous, que mon bras vengeait dans Lesbos enflammée, Avant que vous eussiez assemblé votre armée. […] Évrard seul, en un coin prudemment retiré, Se croyait à couvert de l’insulte sacré Mais le prélat vers lui fait une marche adroite : Il l’observe de l’œil ; et, tirant vers la droite, Tout d’un coup tourne à gauche, et, d’un bras fortuné, Bénit subitement le guerrier consterné. […] quand je lui tends les bras, Les dieux impatients ont hâté son trépas ?
Que n’avez-vous pensé de bonne heure à vous faire de tels amis, qui maintenant vous tendraient les bras, afin de vous recevoir dans les tabernacles éternels ! […] Dieu voit tout Les méchants ont beau se cacher : la lumière de Dieu les suit partout, son bras va les atteindre jusqu’au haut des cieux, et jusqu’au fond des abîmes. « Où irai-je devant votre esprit et où fuirai-je devant votre face ? […] Tant qu’au fond du bassin que lui fit la nature Il dort comme au berceau dans un lit sans murmure, Toutes les fleurs des champs parfument son sentier, Et l’azur d’un beau ciel y descend tout entier : Mais, à peine échappés des bras de ses collines, Ses flots s’épanchent-ils sur les plaines voisines, Que, du limon des eaux dont il enfle son lit, Son onde en grossissant se corrompt et pâlit.
Comme si les paroles ne leur suffisaient pas pour exciter les passions, ils font parler les choses ; ils changent la tribune en un théâtre et produisent l’éloquence en scène ; ils lui donnent un appareil tragique ; ils lui mettent de vraies larmes dans les yeux ; ils la montrent traînant des lambeaux de deuil, les bras tendus vers le peuple, les cheveux longs et défaits, la poitrine ouverte et cicatrisée : ils arrachent le cœur au lieu de l’effleurer. […] Il peut se frapper le front et la poitrine, il peut déchirer la robe de son client, il peut tendre les bras vers le Capitole ou invoquer la sainte Vesta et l’antique Janus, dont les temples se dressent aux avenues du forum. […] Enjoué comme un Italien, spirituel comme un Français (Cicéron est peut-être le seul Romain qui ait eu ce qu’on appelle en France de l’esprit), il écrase ses adversaires de railleries accablantes comme des raisons. — Voici maintenant l’armée d’élite de Catilina, ses enfants de prédilection, ceux qu’il a bercés dans ses bras et nourris dans son sein.
L’homme Tout marque dans l’homme, même à l’extérieur, sa supériorité sur tous les êtres vivants ; il se soutient droit et élevé, son attitude est celle du commandement, sa tête regarde le ciel1 et présente une face auguste2 sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin3 les traits de son visage ; son port majestueux, sa démarche ferme et hardie, annoncent sa noblesse et son rang4 ; il ne touche à la terre que par ses extrémités les plus éloignées, il ne la voit que de loin5, et semble la dédaigner ; les bras ne lui sont pas donnés pour servir de piliers d’appui à la masse de son corps ; sa main ne doit pas fouler la terre, et perdre par des frottements réitérés la finesse du toucher dont elle est le principal organe ; le bras et la main sont faits pour servir à des usages plus nobles, pour exécuter les ordres de la volonté, pour saisir les choses éloignées, pour écarter les obstacles, pour prévenir les rencontres et le choc de ce qui pourrait nuire, pour embrasser et retenir ce qui peut plaire, pour le mettre à portée des autres sens.
Non : le sage vous doit ses moments les plus doux ; Il s’endort dans vos bras, il s’éveille avec vous. […] Ce ruisseau dont mes yeux tyrannisaient les ondes1, Rebelles comme moi, comme moi vagabondes ; Ce jardin, ce verger, dont ma furtive main Cueillait les fruits amers, plus doux par le larcin2 ; Et l’humble presbytère, et l’église sans faste ; Et cet étroit réduit que j’avais cru si vaste3, Où, fuyant le bâton de l’aveugle au long bras, Je me glissais sans bruit, et ne respirais pas.
» Et le Seigneur te dira : « Voici, j’ai fait paraître ma puissance sur les gentils, et j’ai élevé mon étendard sur les peuples, et ils t’apporteront des enfants dans leurs bras. […] Tout cède à la fortune de César ; Alexandrie lui ouvre ses portes ; l’Égypte devient une province romaine ; Cléopâtre, qui désespère de la pouvoir conserver, se tue elle-même après Antoine ; Rome tend les bras à César, qui demeure, sous le nom d’Auguste et sous le titre d’empereur, seul maître de tout l’empire. […] Que n’avez-vous pensé de bonne heure à vous faire de tels amis, qui maintenant vous tendraient les bras, afin de vous recevoir dans les tabernacles éternels ? […] Quand ils avaient plusieurs ennemis sur les bras, ils accordaient une trêve au plus faible, qui se croyait heureux de l’obtenir, comptant pour beaucoup d’avoir différé sa ruine. […] J’avais plié mon manteau autour de mon bras : je lui présentai ce bras ; il voulut le dévorer : je lui saisis la langue, la lui arrachai, et le jetai à mes pieds.
Bosphore, mot grec qui signifie un bras de mer si étroit, qu’un bœuf peut le passer à la nage.
L’univers ébranlé s’épouvante… Le Dieu, D’un bras étincelant dardant un trait de feu, De Rhodope ou d’Athos met les rochers en poudre. […] Aussi prompts que la foudre, ils volent, et leurs bras Des monts déracinés emportent les éclats.
Nous renouons aujourd’hui la chaîne d’alliance et d’amitié : qu’elle brille comme l’argent et ne se rouille jamais, et qu’aucun de nous ne cherche à en détacher son bras ! […] Le geste comprend le jeu de la physionomie, l’expression du regard, les attitudes du corps, et les mouvements de la tête, des bras et des mains. […] Celui-ci prend plaisir à montrer ses bras nus ; Celui-là fait semblant de compter ses écus. Ici, ce bras manchot jamais ne se déploie ; Là, ces doigts écartés font une patte d’oie. […] « Les habitants d’Ancône, n’ayant point, chez eux de pompes en bon état, se hâtaient de porter avec leurs bras quelques secours.