Réduit à ces deux propositions, le syllogisme s’appelle enthymème. […] Cette forme de syllogisme s’appelle épichérème. […] Mettre un adversaire en contradiction avec lui-même, en retournant contre lui ses propres actes et ses propres paroles, est un moyen très-habile et très-employé, qu’on appelle argument personnel, ou argument ad hominem. […] Voici l’énumération des parties : — « Sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit des usages, jamais son propre génie : on n’ose plus paraître ce qu’on est ; et dans cette contrainte perpétuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu’on appelle société, placés dans les mêmes circonstances, feront tous les mêmes choses, si des motifs plus puissants ne les en détournent. » — Les circonstances. — L’orateur, soit qu’il veuille affirmer, soit qu’il veuille nier un fait, s’appuie sur les circonstances au milieu desquelles il s’est produit. […] C’est ce qu’on appelle établir un alibi.
C’est là ce que les anciens appelaient les trois devoirs de l’orateur. […] On appelle cause tout ce qui produit un effet ; on appelle effet tout ce qui est produit par une cause. […] On appelle ainsi un lieu commun très fécond, et qui même comprend tous les autres. […] C’est ce qui les distingue des lieux qu’on appelle extérieurs. […] C’est ce qu’on appelle, comme nous l’avons dit, ses lieux oratoires extérieurs.
Ils appelaient ces sources lieux d’argumens, loci argumentorum. […] Elle n’est alors appelée dans la discussion que comme conséquence. […] Alors il a recours à une autre idée qu’on appelle moyenne. […] On l’appelle aussi méthode de résolution. […] Celui-ci l’appelait, selon Plutarque, la hache qui coupait ses discours.
J’appelle paroles la composition des vers, et mélopée ce dont tout le monde sait l’effet. […] Or l’imitation de l’action est la fable ; car j’appelle fable l’arrangement des parties dont est composée une action poétique. […] J’appelle entier ce qui a un commencement, un milieu et une fin. […] On y en joint une troisième marquée par ce qu’on appelle catastrophe. […] Muniscus appelait Callippide le singe, parce qu’il forçait son jeu.
La rhétorique sera pour les fleurs du langage qu’on appelle figures ce que la botanique est pour les fleurs des champs et des jardins. » L’étude théorique des figures est done indispensable à tout homme bien élevé ; l’étude pratique l’est plus encore à l’écrivain. […] Dans les sociétés civilisées, ce style est plus familier aux diverses conditions, à mesure qu’elles s’éloignent moins de l’état sauvage, de ce que l’on est convenu d’appeler l’état de nature. […] Ce que les uns nomment hypallage, les autres l’appellent métonymie ; certaines synecdoques, qui chez ceux-ci restent synecdoques, deviennent métonymies ou antonomases chez ceux-là. […] D’abord il me semble que ce qu’on appelle figures de diction doit être complétement relégué dans la grammaire. […] Ainsi, on pourrait ranger toutes les figures sous cinq grandes bannières que j’appellerai : Trope et antithèse ; Pléonasme et ellipse ; Mutation ou inversion.
Les Grecs appelaient cette forme de syllogisme épichérème. […] On appelle ainsi l’exorde où l’on entre brusquement en matière. […] Ce sophisme est appelé dans l’école fallacia accidentis. […] c’est là un de ces mots que Despréaux appelait trouvés. […] C’est ainsi qu’on dit cent voiles pour cent vaisseaux, et qu’on appelle lion un homme courageux.
C’est là le but de ce que les anciens appelaient topiques, c’est-à-dire lieux ou lieux communs. […] Cicéron appelait la topique, ars topica, l’art de trouver des arguments, disciplina inveniendorum argumentorum. […] Eh bien, c’est l’ensemble de tous ces caractères que j’appelle, avec Cicéron, lieux internes. […] On suivra, dans l’analyse que j’appellerai littéraire, le procédé recommandé par Condillae pour l’analyse philosophique ; seulement il y aura, entre ces deux sortes d’analyse, la différence déjà observée à propos de la définition. […] Quintilien parle très-bien à ce propos : « J’appelle autorité, dit-il, l’opinion d’une nation, d’hommes renommés pour leur sagesse, de garuds citoyens, d’Illustres poëtes, je n’exclus pas même les proverbes, car ils ne sont pas sans utilité.
. — Clarté On ne parle, on n’écrit que pour communiquer ses pensées aux autres ; il faut alors s’exprimer de manière à être compris, comme on le désire : c’est ce qu’on appelle la Clarté. […] L’ordre naturel des idées, que l’on peut appeler la méthode, peut sans contredit contribuer efficacement à la clarté du discours. […] Harmonie imitative L’harmonie telle que nous venons de l’envisager, peut s’appeler harmonie mécanique, parce qu’elle consiste uniquement dans les mots pris matériellement et considérés comme sons ; mais il est une autre espèce d’harmonie qu’on appelle imitative. […] Quelquefois les membres d’une période sont composés d’autres parties qu’on appelle incises : l’incise présente aussi un sens en elle-même, et elle ferait un membre, si elle était seule ; mais associée à plusieurs autres parties aboutissant au même point, elle concourt avec elles à former ce qu’on l’appelle un membre. […] Cette harmonie, que nous appellerons harmonie mesurée ou le nombre, constitue le style nombreux ou périodique, ainsi nommé par opposition au style coupé.
Quoique nous eussions choisi la meilleure hôtellerie, nous y humes du vin à teindre les nappes, et qu’on appelle communément la tromperie de Bellac. […] Monsieur Jourdain. — Comment m’appelez-vous ? […] Je ne veux point qu’un gendre puisse à ma fille reprocher ses parents, et qu’elle ait des enfants qui aient honte de m’appeler leur grand’maman. […] Ces soldats ne sont pas contents ; ils veulent qu’on leur remette les neuf officiers, et les condamnent, à la pluralité des voix, au supplice qu’on appelle les batoques. […] Enfin Sophie fait remettre entre leurs mains une liste de quarante seigneurs, qu’elle appelle leurs ennemis et ceux de l’État, et qu’ils doivent massacrer....
C’est ce qu’on appelle style simple. […] Nous considérerons seulement ici cette espèce d’harmonie, qu’on appelle nombre oratoire. […] Pour tous ces effets il faut ce qu’on appelle le mouvement. […] — Quelques traits de sublime semés çà et là font-ils ce qu’on appelle le sublime ? […] — Quelle est la figure appelée hyperbole ?
Les ouvrages en prose s’appellent, en général, des écrits quand ils ont été composés et rédigés avant d’être publiés. […] Les ouvrages en vers s’appellent, en général et sans distinction, des poèmes, quoique ensuite on réserve ce nom pour certains poèmes plus importants que les autres, comme nous le verrons ailleurs. […] Les auteurs de discours prononcés s’appellent des orateurs ; les auteurs d’écrits sont des écrivains : les uns et les autres, eu égard à la forme de langage qu’ils emploient, sont des prosateurs. […] On peut avoir l’un sans l’autre, je le sais ; mais les vrais favoris de la nature les réunissent. » Il faut donc revenir à la définition de l’Académie, qui est en même temps celle de la raison et de l’opinion générale, et dire que la poésie est l’art de composer des ouvrages en vers, et que ces ouvrages en vers sont les seuls qu’on doive appeler des poèmes.