Dacier : « Que le poëte en composant imite les gestes et l’action de ceux qu’il fait parler. » Batteux : « Que le poëte soit acteur en composant. » La sympathie, etc.]

Nulle bonne action ne te ferait de peine Si tu te dégageais de tous déréglements : Le désordre insolent des propres sentiments1 Forme tout l’embarras de la faiblesse humaine. […] Là, dans un long tissu de belles actions, Il verra comme il faut dompter les nations, Attaquer une place, ordonner une armée, Et sur de grands exploits bâtir sa renommée. […] Est-il quelque faiblesse, est-il quelque action Dont un cœur vraiment noble ait plus d’aversion, Puisqu’un seul démenti lui porte une infamie Qu’il ne peut effacer s’il n’expose sa vie, Et si dedans le sang il ne lave l’affront Qu’un si honteux outrage imprime sur son front ?

Scaliger (Poétique, VII, 1, § 4) conjecturait déjà, d’après les titres de tragédies cités ensuite par Aristote, qu’il rangeait dans son quatrième genre les pièces dont les personnages et l’action ont quelque chose de surhumain.

Fontanier, je rattacherais encore à cette figure le tour par lequel le poëte, au lieu de raconter la chose faite, se transporte sur le lieu de l’action, s’en rend maître, et ordonne qu’elle se fasse. […] Racontait-il quelques-unes de ces actions qui l’ont rendu si célèbre, on eût dit qu’il n’en avait été que le spectateur, et l’on doutait si c’était lui qui se trompait ou la renommée. » La litote est la figure favorite de la modestie et de la prévention, comme lorsque Molière, à l’imitation de Lucrèce, prouve, dans le Misanthrope, que la passion sait donner des noms favorables même aux défauts des personnes aimées, La pâle est au jasmin en blancheur comparable… etc.

On ne me verra point survivre à votre gloire, Si vous allez commettre une action si noire. […] Cette objection n’affaiblirait en rien le pouvoir et la force de l’éloquence, qui, comme je l’ai déjà dit, n’a souvent que des effets momentanés, parce qu’elle ne peut pas enchaîner la volonté de l’homme, qui, de sa nature, est toujours libre et maître de ses actions.

Nos mauvaises actions nous sont reprochées. — 7. […] Dieu n’ignore aucune action des hommes. — 16. […] Le sage cherche la récompense d’une bonne action, non dans les discours des hommes, mais dans cette action elle-même. — 12. […] L’action du vent est propre à allumer le feu. — 14. […] Une action honteuse ne se peut cacher. — 10.

La déclamation et l’action théâtrale semblent donc à Aristote des moyens grossiers de produire l’intérêt.

Que si je fais quelquefois réflexion sur leurs actions, j’en reçois le même plaisir que vous feriez de voir les paysans qui cultivent vos campagnes ; car le vois que tout leur travail sert à embellir le lieu de ma demeure, et à faire que je n’y aie manque d’aucune chose. […] Il eût voulu que tous ses justiciables eussent été de son humeur, et les engageait souvent à de méchantes actions pour les tous faire payer après avec beaucoup de rigueur. […] Les bonnes actions qu’il a faites dans l’une et l’autre espèce n’ont été ni rares, ni peu considérables. […] Méditant une action plus décisive encore, il vint camper le 15 octobre à un quart de lieue de l’abbaye appelée Closter-Camp1137. […] On dressait alors des statues à de pareils hommes ; dans nos jours ils sont oubliés, et ce n’est que longtemps après avoir écrit cette histoire que j’ai appris cette action si mémorable1139.

« C’est pour cela que l’on a souvent dit que les tragédies ne mettent sur la scène qu’un petit nombre de familles : car les poëtes qui cherchoient des actions de cette nature en sont redevables à la fortune, et non pas à leur invention.

Au milieu de tous ces fléaux de la nature, Fénelon travailla de toutes ses forces au soulagement de l’humanité souffrante, et mit en action les plus touchantes vertus qu’il recommandait chaque jour dans de consolantes paroles. […] Bossuet passe en revue avec une admirable précision le caractère et les principales actions des sept premiers rois de Rome. […] Devant un de ces autels de deuil, le roi Jacques priait avec ferveur : « Je te rends grâces, ô mon Dieu, s’écriait-il, de ce que tu m’as ôté mes trois royaumes ; tu m’as ainsi réveillé de la léthargie du péché : si ta bonté ne m’avait pas tiré de cet état de misère, j’étais à jamais perdu ; je te rends aussi mes très humbles actions de grâces de ce que, par ton infinie miséricorde, tu m’as exilé dans un pays étranger où j’ai appris mon devoir et le moyen de le pratiquer. » Et le chœur de l’église répétait, avec le son rauque du serpent, l’hymne antique : Vexilla regis prodeunt. […] 3° Style burlesque Le style burlesque est celui qui représente les pensées et les actions les plus nobles et les plus sérieuses, travesties en plaisanteries bouffonnes.

Fixer, c’est mettre un corps volatil en état de supporter l’action du feu sans se volatiliser.