C’est une petite fantaisie que l’on peut se passer sans être le moins du monde un Racine ou un Boileau. […] Racine se permet-il de faire enjamber un génitif ?
(Racine, Esther, acte II, scène 1.)
Le quatrième siècle comprend les règnes de Louis XIV et de la reine Anne, et vit paraître en France Corneille, Racine, de Retz, Molière, Boileau, La Fontaine, Jean-Baptiste Rousseau, Bossuet, Fénelon, Bourdaloue, Pascal, Malebranche, Massillon, La Bruyère, Bayle, Fontenelle, Vertot ; et en Angleterre, Dryden, Pope, Addison, Prior, Swift, Parnell, Congrève, Otway, Young, Rowe, Atterbury, Shaftsbury, Bolingbroke, Tillotson, Temple, Boyle, Locke, Newton et Clarke.
Racine (1639-1699) Pour la notice, voir page 572, Lettres a son fils810 Au camp devant Namur811, le 31e mai [1692]. […] Mais, dans un style dont l’étrange incorrection tourne souvent au profit de la pensée, Saint-Simon dépeint les personnages qu’il met en scène avec une netteté et une profondeur qui le rendent égal et peut-être supérieur à celui que Racine appelait « le plus grand peintre de l’antiquité », à l’historien latin Tacite.
A partir de Rodogune, qui, en 1642, ouvrit à Corneille les portes de l’Académie, son astre ne fit plus que pâlir, tandis que se levait à l’horizon la gloire de Racine, dont l’ombrageuse rivalité attrista sa vieillesse pauvre, fière et indépendante.
Il est de la famille de Racine.
Bourdaloue et Rapin, jésuites, Racine et Boileau.
(Racine.)
La Fontaine 1622-1695 [Notice] Né en Champagne, à Château-Thierry, élevé un peu à l’aventure, maître des eaux et forêts, charge dont il fit une sinécure poétique, pensionné par Fouquet, à la cour duquel il risqua de s’assoupir parmi les délices, sauvé du péril par cette mémorable disgrâce qui révéla tout ensemble le génie et le cœur du favori reconnaissant, ami de Molière, de Racine et de Boileau qui furent plus ou moins ses mentors, Jean de La Fontaine ne cessa jamais de vivre au jour le jour, sans souci du lendemain, en rêveur épris de ses beaux songes.
Racine a dit dans Athalie, acte I, scène 2.
Virgile nous montre ensuite leurs crêtes rouges de sang ; chose extraordinaire, et signe visible de la cruauté ; il déroule sur les ondes leurs immenses replis, par ces mots si riches d’harmonie : sinuatque immensa volumine terga, et qui nous rappellent ces beaux vers de Racine : « Indomptable taureau, dragon impétueux ; Sa croupe se recourbe en replis tortueux. » Ardentesque oculos suffecti sanguine et igni, Sibila lambebant linguis vibrantibus ora.