Et ne t’afflige pas si les leurs sont si courts : Toute plante en naissant déjà renferme en elle D’enfants qui la suivront une race immortelle2 ; Chacun de ces enfants, dans ma fécondité, Trouve un gage nouveau de sa postérité. » Ainsi parle la terre ; et, charmé de l’entendre, Quand je vois par ces nœuds que je ne puis comprendre Tant d’êtres différents l’un à l’autre enchaînés, Vers une même fin constamment entraînés, A l’ordre général conspirer tous ensemble, Je reconnais partout la main qui les rassemble, Et d’un dessein si grand j’admire l’unité Non moins que la sagesse et la simplicité. […] Je trouve donc qu’en moi, par d’admirables nœuds, Deux êtres opposés sont réunis entre eux : De la chair et du sang, le corps, vil assemblage ; L’âme, rayon de Dieu, son souffle, son image… Le corps, né de la poudre, à la poudre est rendu, L’esprit retourne au ciel dont il est descendu. […] On trouvera au chant III de ce poëme un tableau bien tracé, d’après Lucrèce, Virgile et Manilius, de la naissance et du développement des arts parmi les hommes.
Il y a vingt ans que je vis ici ; mais j’ai toujours gardé de l’amitié pour les Français, et je me suis cru quelquefois trop heureux de trouver l’occasion de les servir, comme il m’arrive aujourd’hui avec vous. […] mon ami, vous m’avez prouvé qu’il y avait en Angleterre des gens d’esprit, et je trouverai peut-être l’occasion, une autrefois, de vous prouver qu’il y a en France des gens de bon sens. » Je vous conte cette histoire à la hâte ; mettez à mon récit toutes les grâces qui y manquent, et puis, quand vous le referez à d’autres, il sera charmant. […] Ailleurs, Schiller écrit à Goëthe : « J’ai relu Diderot sur la peinture ; Diderot ressemble à bien des gens qui trouvent la vérité par le sentiment et la dissipent par le raisonnement.
Plusieurs questions qui, malgré leur importance, trouvent rarement place dans les traités élémentaires, ont été de notre part l’objet d’un soin particulier. […] Partout, dans cette première partie on trouvera des exemples nombreux et choisis avec soin.
Vous ne trouverez personne qui vous aime plus que moi. — 13. […] Les amitiés véritables sont très-difficiles à trouver. — 11. […] Enfin, ayant débarqué dans le Latium, il y trouva la fin de ses maux et de ses courses errantes. […] Trente ans après, la population commençant à devenir surabondante à Lavinium, Ascagne, fils d’Énée, fonda une nouvelle ville au pied d’une montagne, dans un endroit où son père avait trouvé une truie blanche, qui venait de mettre bas trente petits cochons blancs.
Non, non, sire, il n’y a ni couronne ni honneur pour vous delà la mer : si vous allez au-devant du secours d’Angleterre, il reculera ; si vous vous présentez au port de la Rochelle en homme qui se sauve, vous n’y trouverez que des reproches et du mépris. […] On y trouve, comme le remarque M. de Barante, la franchise des remontrances du parlement.
Il y trouva prétexte à des pamphlets tantôt sérieux jusqu’à l’éloquence, tantôt plaisants jusqu’à la bouffonnerie. […] Voici ce qu’il écrivait à un de ses amis, l’abbé Nicaise : « La calomnie ne m’a fait aucun mal : j’en ai avalé le calice, où, dans la vérité, je n’ai trouvé l’amertume que l’on pourroit croire.
Mais si le temps m’épargne, et si la mort m’oublie, Mes mains, mes froides mains, par de nouveaux concerts Sauront la rajeunir, cette lyre vieillie ; Dans mon cœur épuisé, je trouverai des vers, Des sons dans ma voix affaiblie ; Et cette liberté, que je chantai toujours, Redemandant un hymne à ma veine glacée, Aura ma dernière pensée, Comme elle eut mes premières amours. […] dans ce siècle fatal, On trouve encor la concurrence A la porte de l’hôpital.
Ainsi les phrases suivantes ne sont pas correctes : = vous avez droit de chasser : et je le trouve bien fondé. Il faut dire : vous avez le droit, ou répéter le nom, au lieu du pronom, en disant et je trouve ce droit bien fondé : = chaque père de famille doit bien gouverner la sienne. […] Mais si l’on place ces mots après le verbe, celui-ci doit toujours être mis au pluriel : = ils voulaient l’un et l’autre se trouver ici ; mais ils ne s’y sont trouvés ni l’un ni l’autre. […] Il faudra donc dire : je connais les deux braves officiers que le roi a nommés colonels : = votre mère, que j’avais vue malade, je l’ai trouvée guérie. […] Quel est le grammairien, même parmi les plus rigides, qui trouvera ces phrases incorrectes ; quoique le régime y soit placé entre le participe et l’infinitif ?
S’il ne s’agissait, d’ailleurs, que de lutter d’autorités, il ne serait pas difficile de trouver nombre d’auteurs, surtout parmi les poètes et les vrais critiques, qui ont été d’un avis tout contraire, n’admettant jamais parmi les poèmes les ouvrages en prose, quelque poétiques qu’ils fussent. […] La Calprenède, en copiant, dans ses romans, toutes les formes usitées par les poètes épiques, n’osa pourtant pas croire qu’il pût trouver place dans un ordre aussi élevé.
Mais lorsque cette impression est dissipée et qu’on regarde avec attention, on ne trouve plus un seul beau monument dans cette ville si belle. […] N’ayant pas de chaise de poste à moi, il me faut, à chaque relai, prendre celle que j’y trouve, et ce sont le plus souvent de mauvais chariots découverts, où l’on met une botte de paille pour soutenir ma tête.
Il suffit d’ouvrir Cicéron, pour trouver des modèles accomplis de toutes les figures et de l’emploi judicieux que l’on en doit faire dans le discours ; et pour nous borner ici à l’allégorie, il n’est peut-être point d’orateur qui s’en soit plus heureusement servi que Cicéron. […] On trouvera encore d’autres exemples d’allégories dans les discours pour Marcellus, nº 4 ; contre Pison, nº 20 ; pour Muréna, nº 35. […] où rien trouver qui en approche, si ce n’est dans les écrivains sacrés ! […] C’est peu : le poète entre dans le détail des obstacles, et trouve, comme de raison, que les Belges en avaient beaucoup plus à vaincre, pour rendre leur contrée habitable, que les Dieux pour créer l’univers ! […] Lorsque nous disons, par exemple, que la terre a soif, que les champs sourient, etc., nous ne trouvons rien d’extraordinaire, rien d’exagéré dans ces expressions, qui prouvent avec quelle facilité l’esprit voit, dans les êtres inanimés les propriétés des créatures vivantes.
Il trouvait chez eux l’idéal de l’honneur patriotique et chevaleresque. […] La fin des maux consiste en celle de la vie, Et l’on trouve à gémir tant qu’on peut respirer4. […] Encor s’il commençait un heureux repentir, Que, tout forcé qu’il est, j’y trouverais de charmes ! […] Jetez sur votre fille un regard paternel : Ma mort suivra la mort de ce cher criminel ; Et les dieux trouveront sa peine illégitime, Puisqu’elle confondra l’innocence et le crime, Et qu’elle changera, parce redoublement4, En injuste rigueur un juste châtiment : Nos destins, par vos mains5, rendus inséparables, Nous doivent rendre heureux ensemble, ou misérables ; Et vous seriez cruel jusques au dernier point, Si vous désunissiez ce que vous avez joint. […] Vous aussi, magistrats, c’est lui qui tant de fois Entoura de respect l’autorité des lois : Venez, généreux fils, en qui l’affront d’un père Ferait encor du Cîd bouillonner la colère ; Pour les lui présenter, Rodrigue attend vos dons : Vous qui, les yeux en pleurs à ses nobles leçons, Sentez de pardonner la magnanime envie, Rois, à lui rendre hommage Auguste vous convie ; Et vous, guerriers, et vous, qui trouvez des appas Dans ce bruit glorieux que laisse un beau trépas.
Sa haine crut avoir enfin trouvé une circonstance favorable dans la perte de la fatale bataille de Chéronée, qui avait abattu la puissance d’Athènes, et rendu Philippe l’arbitre de la Grèce. […] La somme consacrée à cet objet ne s’étant pas trouvée assez forte, il y suppléa généreusement de son bien, sans se faire tenir compte de ce qu’il avait ajouté. […] Voilà Ctésiphon assez odieux d’avance, pour que tout ce que l’orateur va dire trouve un accès facile dans la croyance des auditeurs.
Je trouve, par exemple, quiconque frappe dans un but de légitime défense. […] Si maintenant nous analysons le syllogisme, nous y trouvons trois propositions, composées chacune de deux termes qui s’y représentent deux fois. […] Enfin il ne suffit pas d’avoir trouvé ses preuves et d’en avoir reconnu la nature, sachez encore les choisir, les disposer, les traiter.
Sans quitter Cicéron, nous trouverons dans ses discours de notables exemples de ces divers genres de péroraison. […] Leclerc, le modèle des péroraisons pathétiques, eut le succès qu’elle méritait : le même jour, dans la même église, au même instant, l’hôpital des enfants trouvés, qui jusque-là périssaient dans les rues, fut fondé à Paris et doté de quarante mille livres de rente. […] Je m’étonnerais tort qu’aucun poëte tragique n’ait encore traité ce sujet, si je n’en trouvais un motif suffisant dans ce dénoûment antidramatique.
Quand on a trouvé les idées générales qui doivent entrer dans un sujet, il faut ensuite les disposer d’une manière convenable. […] Mais dans quel autre avez-vous trouvé le commandement plus honnête ? […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles : et voilà que dans son silence son nom même nous anime ; et ensemble il nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux, et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le Roi de la terre, il faut encore servir le Roi du Ciel. » Servez donc ce Roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom, plus que tous les autres ne feront jamais tout voire sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant.
Les préceptes qu’elle renferme, dit-il quelque part, sont la route assurée pour parvenir à ce souverain bien que les anciens philosophes ont tant cherché, et qu’elle seule peut nous faire trouver. […] Leur objet était d’éteindre la croyance, de faire prendre un autre cours aux esprits sur les institutions religieuses et civiles ; et la révolution s’est, pour ainsi dire, opérée ; les prosélytes se sont multipliés ; leurs maximes se sont répandues ; les royaumes ont senti chanceler leurs antiques fondements ; et les nations, étonnées de trouver leurs principes anéantis, se sont demandé par quelle fatalité elles étaient devenues si différentes d’elles-mêmes.
Cette opinion a pour principal appui le témoignage d’Aristote lui-même, dans une page de sa Politique qu’on trouve ici réimprimée à la suite de la Poétique. […] Aristote trouve ici un commentateur inattendu : « La vérité du théâtre et le rigorisme du vêtement sont-ils aussi nécessaires à l’art qu’on le suppose ?
Au sortir de là, je suis arrivé à Savone, où j’ai trouvé la mer un peu plus émue qu’il ne fallait pour le petit vaisseau que j’avais pris, et néanmoins je suis, Dieu merci, arrivé ici à bon port. […] S’il n’eût trouvé, ajoutait-il, de la protection parmi les gens polis, n’était-il pas banni honteusement d’une langue à qui il a rendu de si longs services, sans qu’on sût quel mot lui substituer ?
Et qu’aurait fait l’innocence, Si l’outrageuse licence, De qui le souverain bien Est d’opprimer et de nuire, N’eût trouvé pour la détruire Un bras fort comme le tien ? […] Au lieu de trouve ; ainsi Molière écrit-il encore ce mot au commencement du Misanthrope, et La Fontaine, dans plusieurs de ses fables.
Vous passez pour un prodige, et je ne doute pas que l’Espagne ne se trouve un jour aussi vaine6 de vous avoir produit, que la Grèce d’avoir vu naître ses sages7 » Ces paroles furent suivies d’une nouvelle accolade8 qu’il me fallut essuyer, au hasard d’avoir le sort d’Anthée9 Pour peu que j’eusse eu d’expérience, je n’aurais pas été la dupe de ses démonstrations ni de ses hyperboles ; j’aurais bien connu à ses flatte ries outrées que c’était un de ces parasites1 que l’on trouve dans toutes les villes, et qui, dès qu’un étranger arrive, s’introduisent auprès de lui pour remplir leur ventre2 à ses dépens ; mais ma jeunesse et ma vanité m’en firent juger tout autrement. […] Il y procédait pourtant d’une vitesse toujours égale, et trouvait moyen, sans perdre un coup de dent, de me donner louanges sur louanges, ce qui me rendait fort content de ma petite personne, il buvait aussi fort souvent : tantôt c’était à ma santé, et tantôt c’était à celle de mon père et de ma mère4, dont il ne pouvait assez vanter le bonheur d’avoir un fils tel que moi.
Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d’attraits ; C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais. […] Pour trouver cet objet, il revient sur ses pas, il s’élance dans l’avenir, il le cherche en lui-même, il le demande à la société, à la nature, aux choses invisibles ; et, si quelquefois il croit apercevoir quelque reflet de ce bien suprême, de cette beauté inaltérable qu’il a rêvée, c’est un de ses plaisirs les plus doux, une de ses plus vives jouissances que de le contempler.
Je n’ai pas encore trouvé un second exemple de ce verbe ainsi employé à la voix moyenne. […] Il y a dans les Problèmes beaucoup d’exemples de ces répétitions on en trouvera plus bas deux autres, chap.
De ces rondeaux un livre tout nouveau À bien des gens n’a pas eu l’art de plaire ; Mais, quant à moi, j’en trouve tout fort beau, Papier, dorure, images, caractère : Hormis les vers qu’il fallait laisser faire À La Fontaine. […] Martial, chez les Latins, s’est distingué dans l’épigramme : en France, on en trouve d’excellentes dans Marot, Boileau, Piron, Voltaire, J.
Et nous pouvons répéter aujourd’hui ce qu’a dit Boileau, il y a plus d’un siècle et demi : Mais en vain mille auteurs y pensent arriver, Et cet heureux phénix est encore à trouver. » Sans nous arrêter à cette opinion bizarre qui ne veut pas qu’une petite pièce de poésie soit jamais parfaite qui a fait ses règles exprès pour qu’elle ne le fût pas, et qui, le fût-elle, trouverait encore facilement à y reprendre ; citons ici deux sonnets de caractère moyen, où l’on verra comment on a pu tirer parti de cette coupe difficile, et dire pourtant de très jolies choses.
Je sautai aussitôt hors du carrosse, je pris l’épée d’un laquais1, je la tirai et j’allai joindre de l’autre côté M. de Turenne, que je trouvai regardant fixement quelque chose que je ne voyais point. […] Il me répondit : « Effectivement, je crois que ce pourraient bien être des diables4. » Comme nous avions déjà fait cinq ou six pas du côté de la Savonnerie, et que nous étions par conséquent plus proches du spectacle, je commençai à entrevoir quelque chose ; et ce qui m’en parut fut une longue procession de fantômes noirs, qui me donna d’abord plus d’émotion qu’elle n’en avait donné à M. de Turenne ; mais, en réfléchissant que j’avais longtemps cherché des esprits, et qu’apparemment j’en trouvais en ce lieu, je fis deux ou trois sauts vers la procession1 ; les gens du carrosse, qui croyaient que nous étions aux mains avec tous les diables, firent un grand cri, et ce ne fut pourtant pas eux qui eurent le plus de peur.
Ce mode de commentaire, appliqué à la littérature, suppose tout un art qui se dérobe, et n’est au-dessous d’aucune science, ni d’aucune supériorité critique, si élevée et si distinguée qu’elle soit ; car il ne s’agit pas ici simplement de se faire petit avec les petits, il faut arriver à inoculer une sorte de délicatesse dans le bon sens, et dégager dans chacun ce je ne sais quoi qui ne demande pas mieux que d’admirer, mais qui n’a pas encore trouvé son objet1. […] A l’heure où tout se juge5, lequel sera trouvé moins léger ?
J’ai trouvé du style fleuri dans André Chénier, poëte beaucoup moins naïf et inventeur qu’on ne l’a cru et qu’on ne l’a dit, à l’époque où ses œuvres furent réimprimées. […] Le professeur trouvera dans les écrivains même les plus ingénieux, dans la Bruyère et dans la Rochefoucauld, la justification de la remarque de Condillac. […] Parmi les contemporains, je trouve MM.
Fort de cette pensée, il saccage, il possède des provinces entières : il impose des lois et trouve des alliés, parce que les hommes aiment à s’unir d’intérêt avec ceux qu’ils voient disposés à tenter de grands efforts, quand les circonstances l’exigeront ». […] Il n’y a point de gardes aux portes, les chemins sont libres ; ceux qui voudront sortir, le peuvent en toute assurance : mais que ceux qui resteront dans Rome se persuadent bien que, s’ils y excitent le moindre trouble, si je surprends le fil de la trame la plus légère, ils y trouveront des consuls vigilants, des magistrats intègres, un sénat plein d’énergie, des armes et une prison enfin, élevée par nos ancêtres, pour la punition des scélérats convaincus de leur crime ». […] Ils prirent des Samnites la manière d’armer leurs troupes ; des Toscans, le costume de leurs magistrats : en un mot, tout ce qu’ils trouvaient de bon chez leurs alliés, ou même chez leurs ennemis, ils s’empressaient de le transporter chez eux, préférant à la petitesse d’en être jaloux, la gloire d’imiter ce qui leur semblait bien. […] Comme s’il n’y avait en effet des pervers et des scélérats que dans Rome, et non dans l’Italie entière ; comme si leur audace n’aura pas plus d’avantage dans des lieux où elle trouvera moins d’obstacles à vaincre ? […] En vain réclamerez-vous l’appui des dieux ; si vous vous abandonnez à la mollesse, à la lâcheté, vous les trouverez irrités et inflexibles.
On va au théâtre pour trouver l’illusion ; on sait bien que tout est feint dans ce spectacle : la toile, les planches, les décorations, la lumière des lampes, les costumes, les personnages, nous savons que tout cela est factice ; notre esprit passe par-dessus tous ces mensonges, et s’intéresse pourtant à l’action qui les accompagne. […] On doit trouver dans une pièce de théâtre. : l’exposition, le nœud, l’intrigue, les péripéties, le dénouement. […] Partant de ce principe, que la nature est remplie de contrastes, qu’on y trouve le laid à côté du beau, le ridicule et le grotesque à côté du sublime, il représente ces mêmes contrastes sur la scène : il ne cherche pas, comme la tragédie, à élever, à ennoblir tout ce qu’il touche ; il exprime la nature telle qu’elle est, comme une médaille qui reproduit en saillie les creux du moule où elle a été coulée. […] Ainsi, l’on rit d’une physionomie irrégulière et grotesque, des travers d’un caractère, des manies de l’esprit ; on rit d’un vice qui trahit dans l’homme des sentiments déplacés ; on rit d’une chute, d’une dissonance, de la gaucherie mêlée à l’intention de plaire, d’un bon mot, d’une raillerie piquante, d’une malice qui réussit ou qui échoue ; on rit des surprises, des méprises, des mécomptes, de la gravité, comme de la folie ; il n’est pas un aspect de la vie humaine qui ne puisse prêter à la plaisanterie et devenir comique ; mais si l’on se rend compte de la cause qui amène le rire, on y trouvera toujours au fond un contraste, même quand on rit de rien, par contagion, ainsi que cela arrive souvent, Comme on le voit, le répertoire du comique est immense c’est une mine inépuisable comme les contrastes de la vie, comme les sottises et les ridicules de l’humanité.
On a pu relever, sans doute, quelques défauts dans ce bel ouvrage : pour nous, qui l’avons lu comme il a été composé, avec l’âme seulement,et qui n’avons pas le malheur de chercher à raisonner ce qui ne doit être que senti, nous y avons trouvé une imagination brillante, et plutôt au-delà qu’au-dessous de son sujet, une intarissable fécondité de sentiments tendres ou sublimes, de réflexions pieuses ou touchantes ; et quelques taches nous ont facilement échappé, perdues au milieu de tant de beautés d’un ordre si nouveau et d’un rang si supérieur. […] Homère et Virgile ne charment pas toutes les classes de lecteurs : ce sont des mœurs nouvelles à étudier ; des caractères, des intérêts trop éloignés des nôtres ; on s’y trouve, en un mot, trop dépaysé.
Enfin, parmi ces premiers hommes, enchantés du spectacle si varié que leur offrait la nature, il était impossible qu’il ne s’en trouvât point qui fixassent principalement leur attention sur les objets les plus proches d’eux. […] Ainsi, quand nous lisons une description bien faite de l’âme d’un scélérat, notre esprit est agréablement flatté, parce qu’il compare cet objet représenté, avec l’objet imité, et qu’il trouve que l’imitation est exacte et fidèle, voyant que l’âme de ce scélérat ressemble à celle d’un ou de plusieurs scélérats qui existent, ou qui peuvent exister.
On trouve dans ce dernier livre, remarque M. […] Car comment eussent-ils pu trouver la vérité qu’ils cherchaient, puisqu’elle n’était pas encore née : il fallait que la vérité se fit chair3, afin de se rendre sensible et de devenir familière aux hommes, afin de se faire voir et toucher.
Nulle part notre langue n’a plus de prestesse et d’agilité ; nulle part on ne trouve mieux ce vif et clair langage que le vieux Caton attribuait à la nation gauloise au même degré que le génie de la guerre. » Quant au passage que nous avons choisi, il suffira de rappeler que Montesquieu, qui jugeait Voltaire avec beaucoup de sévérité, trouvait cependant admirable le récit de la retraite de Schullembourg : c’est, disait-il, « l’un des morceaux les plus vifs qui aient jamais été écrits ».
Après un quart d’heure de marche, ils trouvent un beau champ d’orge : « Voilà ce qu’il nous faut, dit le capitaine. — Attendez un moment, lui dit son conducteur, vous serez content. » Ils continuent à marcher, et ils arrivent, à un quart de lieue plus loin, à un autre champ d’orge. […] Ils vous trouveraient, ô éternelle beauté, toujours ancienne et toujours nouvelle, ô vie pure et bienheureuse de tous ceux qui vivent véritablement, s’ils vous cherchaient seulement au dedans d’eux-mêmes !
Jamais les règles de la poésie n’ont trouvé un plus élégant et plus judicieux interprète. […] Jamais dans le barreau trouva-t-il rien de bon ? […] Là, depuis trente hivers, un hibou retiré Trouvait contre le jour un refuge assuré… « Suis-moi », lui dit la Nuit.
j’ai combattu soixante ans pour ta gloire ; J’ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire ; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t’imploraient pour mes tristes enfants : Et lorsque ma famille est par toi réunie, Quand je trouve une fille, elle est ton ennemie ! […] Tu ne saurais marcher dans cet auguste lieu, Tu n’y peux faire un pas, sans y trouver ton Dieu ; Et tu n’y peux rester sans renier ton père, Ton honneur qui te parle et ton Dieu qui t’éclaire. […] I, sc. 1 : … Cette croix qui sur vous fut trouvée, Parure de l’enfance, avec soin conservée, etc.
Si l’on trouve au génitif ou dans les cas suivants une syllabe de plus qu’au nominatif, la pénultième sera crément. […] Pour trouver le crément dans les verbes déponents, on leur suppose une seconde personne de l’indicatif présent actif. […] (On trouve quelquefois ē long chez les vieux poètes.)
Pérot s’en est feuy, qui ne s’est ousé trouver devant moy. » Il est vraiment plaisant d’entendre ce promoteur des lettres parler ici comme ces paysans qui, sur notre scène comique, diront plus tard : « Je sommes pour être mariés ensemble. » En face de ces manies, qui n’approuverait la mauvaise humeur d’un poëte apostrophant ainsi les Italianisans ? […] Eux aussi, ils trouvèrent à qui parler ; et, en attendant une dictature qu’ils avaient rendue désirable1, ils n’échappèrent pas à l’ironie narquoise d’un bel esprit, Mellin de Saint-Gelais, qui vengea son maître Marot, en divertissant la cour et la ville par ses Olympiques et ses Pythiques, où il parodiait le carnaval solennel de la Pléiade. […] Tel est l’emploi d’icel (ecce-ille), et d’icest, celui, celle, traités comme adjectifs démonstratifs dans ces locutions : « Icelle puissance…Celuy temps où…Celle tant renommée victoire… » 5° Tels sont les cas nombreux où figurent les pronoms relatifs qui ou que, usités alors pour ce qui et ce que dans les exemples suivants : « Nous nommons l’armet habillement de teste, qui est (quod est) une vraye sottie de dire par trois paroles ce qu’une seule nous donnoit. » — « Les bourgeois demandoient que (quid) c’estoit. » Nous trouvons encore un parfum de latinité dans ce tour si familier à Montaigne. […] 8° Sous les plumes autorisées, il n’est pas rare non plus de rencontrer alors des propositions infinitives tout à fait calquées sur la construction latine. « Vous sçavez estre du mouton le naturel tousjours suyvre le premier… J’estime nostre poésie estre capable… Il te convient servir, aymer et craindre Dieu. » 9° A plus forte raison les ablatifs absolus étaient-ils d’usage quotidien, avec les participes présent ou passé. « Estant de soy loy de nature, je ne sçay… — Posé le cas que vous trouverez matières joyeuses, pas demourer là ne fault… — Eux arrivés, il se fit que… — Ce faict, on apportoit des cartes. » Il en résultait pour la phrase souplesse et dextérité. […] et, s’il n’eût trouvé de la protection parmi les gens polis, n’était-il pas banni honteusement d’une langue à qui il a rendu de si longs services, sans qu’on sût quel mot lui substituer ?
Il trouvait chez eux l’idéal de l’honneur patriotique et chevaleresque. […] Les bons esprits trouvent que vous avez fait un chef-d’œuvre de doctrine et de raisonnement en vos Observations.
Mais ce dont ce grand homme n’avait trouvé le modèle nulle part, c’est l’art admirable qui règne dans cette narration. […] « Où trouver, en effet, un mortel plus malheureux que Milon et moi ? […] Je me retire, je pars ; si je n’ai pas l’avantage de vivre au sein d’une patrie heureuse, je ne la verrai pas du moins dans le trouble ; et la première ville où j’aurai trouvé des mœurs et de la liberté, c’est là que je fixerai mon asile.
., du même écrivain, on trouve des constructions fabuleuses et des inversions que le maître même de M. […] Je trouve force synchyses dans le français du xvie siècle, mais alors les règles de construction étaient encore vagues et mal assises ; la phrase s’embarrassait ou s’interrompait à chaque pas par des inversions laborieuses, des parenthèses infinies, des allonges, en quelque sorte, gauchement soudées à l’aide de relatifs et de prépositions. […] Car j’ai l’impertinence, je l’avoue, de trouver asses ridicules les exemples d’hypallage donnés par l’Académie, jusque dans la dernière édition de son Dictionnaire.
Vous trouverez d’ailleurs, mon cher ancien élève, dans une foule de bons ouvrages de littérature et d’histoire, d’excellentes maximes touchant les mœurs ; les portraits les mieux frappés des divers caractères ; les peintures les plus ressemblantes des vices, des travers, des ridicules de tous les états ; et ces diverses choses ne feront qu’augmenter et perfectionner vos connoissances sur la morale de l’homme dans la vie civile. […] Envisagez-la cette morale de l’Evangile dans ses principes, dans ses motifs ; dans sa fin ; vous la trouverez la plus sage, la plus pure, la plus sublime, toujours invariable, et pour tout dire en un mot, parfaite. […] Jamais des auteurs juifs n’eussent trouvé ce ton ni cette morale ; et l’Evangile a des caractères de vérité si grands, si frappans, si parfaitement inimitables, que l’inventeur en seroit plus étonnant que le héros. » C’est selon l’esprit de cet Evangile, que la morale du chrétien nous apprend à vivre.
Mais les écrivains doués d’une oreille sensible, et d’un goût sûr et délicat, ont su trouver au besoin, dans cette même langue, si ingrate et si stérile pour les autres, des nombres analogues à la pensée, au sentiment, au mouvement de l’âme qu’ils voulaient exprimer. […] qui s’est complu davantage dans le luxe de ces belles périodes, que l’on blâme quelquefois, et que l’on serait si fâché de ne pas trouver chez lui ?
des passions L’invention, nous venons de l’établir, trouvera donc de grandes ressources dans l’observation des mœurs, c’est-à-dire de l’individu considéré dans son état normal et habituel ; elle n’en trouvera pas moins dans celle des passions, c’est-à-dire de l’espèce considérée dans les accidents identiques qui l’affectent, en se modifiant d’après les circonstances individuelles.
La Grammaire et le Grammairien Lorsqu’on eut trouvé le moyen de peindre la parole par des signes ou des lettres et par des mots, on ne tarda pas à leur imposer des lois. […] La Phrase et la Proposition Après avoir exposé en quelques lignes la formation du langage, c’est-à-dire la création des mots, des langues, de l’écriture et de la grammaire, il est naturel de faire connaître que l’habitude fut bientôt prise d’assembler plusieurs mots pour exprimer une idée quelconque et représenter un sens complet : la phrase fut trouvée, et la proposition lui vint en aide pour lui servir à exprimer un jugement.
Cestui-ci vint baiser à la jouë d’Aubigné, puis se tourna vers Beroalde disant : « Il faut que je meure ou que je vous sauve tous, pour l’amour de cet enfant ; tenez-vous prets pour sortir quand je vous le dirai : cependant donnez moy cinquante ou soixante escus pour corrompre deux hommes sans lesquels je ne puis rien. » On ne marchanda point3 à trouver soixante escus cachez dans des souliers. […] On ne fit pas difficulté pour trouver.
Le mérite d’un homme, ou savant, ou guerrier, Trouve sa récompense aux chapeaux de laurier4, Dont la vanité grecque a donné les exemples5, Le sien, je l’ose dire, est si grand et si haut, Que, si comme nos dieux il n’a place en nos temples, Tout ce qu’on lui peut faire est moins qu’il ne lui faut. […] Ces vers cornéliens me rappellent aussi Scarron disant sur un autre ton : Superbes monuments de l’orgueil des humains, Pyramides, tombeaux, dont la riche structure A témoigné que l’art, par l’adresse des mains Et l’assidu travail, peut vaincre la nature, Par l’injure des ans vous êtes abolis, Ou du moins la plupart vous êtes démolis : Il n’est point de ciment que le temps ne dissoude : Si vos marbres si durs ont senti son pouvoir, Dois je trouver mauvais qu’on méchant pourpoint noir, Qui m’a duré deux ans, soit percé par le coude ?
Chantre des vaincus et des morts, il sut, par des notes attendries ou légères, allier la sensibilité à l’ironie, et faire venir une larme aux yeux, un sourire aux lèvres : en célébrant la bravoure, la gloire et l’amour de la patrie, il trouva le secret d’associer dans une sorte d’idéal les mots d’Empire et de Liberté. […] Grâce à vos soins, ici, pendant l’orage, Pauvre oiselet, j’ai pu trouver un nid2.
Il se rendit à Rome, où il trouva plusieurs grands personnages, disposés en sa faveur, moins pour l’élever, que pour abaisser Antoine, qui était à la tête d’un parti considérable. […] Mais bientôt le héros, honteux de sa passion, trouva le moyen de s’éloigner de celle qui l’avait fait naître. […] De retour à Athènes au bout de dix ans, il eut la douleur de trouver cette ville livrée à ses anciennes factions, et d’y voir Pisistrate, seul maître absolu du gouvernement. […] Les Dieux la trouvèrent si belle, qu’ils la nommèrent la Déesse de l’amour. […] Jupiter le trouva si laid et si difforme aussitôt après sa naissance, que d’un coup de pied il le précipita du haut du ciel sur la terre.
La vertu que choisit la mère de famille, C’est d’être la première à manier l’aiguille, La plus industrieuse à filer la toison, A préparer l’habit propre à chaque saison, Afin qu’en revenant au foyer domestique, Le guerrier puisse mettre une blanche tunique, Et rende grâce aux dieux de trouver sur le seuil Une femme soigneuse, et qui lui fasse accueil1. […] Gardez que votre époux, de son premier regard, Ne vous trouve moins belle au retour qu’au départ1. […] Conduite par des démagogues furieux, elle soutint une lutte ouverte contre la Convention qu’elle trouvait trop modérée, et maintint l’émeute en permanence.
Énée va demander du secours à Evandre : il le trouve faisant un sacrifice à Hercule. […] Certains critiques133 ont donc eu tort de trouver les héros d’Homère défectueux, parce qu’ils ne ressemblaient pas aux nôtres. […] Ainsi, dans cet amas de nobles fictions, Le poète s’égaye en mille inventions, Orne, élève, embellit, agrandit toutes choses, Et trouve sous sa main des fleurs toujours écloses. […] En général, on accorde à Homère la supériorité du génie producteur, puisqu’il a trouvé en lui-même de quoi remplir deux poèmes très longs ; qu’il a eu le secret de tirer le plus long des deux du sujet le plus mince et le plus étroit qui fut jamais, la brouillerie de deux princes pour une esclave.
Tout le monde ne sent pas le défaut d’harmonie dans les vers : aussi, que de poëtes ont trouvé à Rome une indulgence qu’ils ne méritaient pas ! […] Dans vos préceptes, soyez concis : la concision trouve l’intelligence docile et la mémoire fidèle. […] ses yeux trouveront des larmes complaisantes ; vous le verrez bondir de joie et trépigner de bonheur ! […] Pleurez ne serait pas juste ; car enfin il y a de fausses larmes, et celles-là doivent nous trouver insensibles ; il y a les larmes comiques, et celles-là nous font rire. […] Par honoratum les uns entendent célèbre, fameux ou illustre ; mais nous ne croyons pas que l’on trouve dans toute la latinité du siècle d’Auguste un seul exemple du mot honoratum pris dans ce sens-là.
Cependant on a vu des critiques, qui faisant un parallèle entre les deux maîtres de notre scène, n’ont pas craint de ne citer que les endroits médiocrement beaux de Corneille ; de citer les plus beaux qu’ils avaient pu trouver dans Racine, et de se prévaloir de ces exemples, pour donner la préférence à ce dernier. […] Dans les œuvres de Lucien, né vers la fin du premier siècle de notre ère, à Samosate, ville de Syrie, et professeur de philosophie et d’éloquence à Athènes, on trouve un petit Traité sur la manière d’écrire l’histoire, qui est un chef-d’œuvre.
Alors la Seigneurie9 me pria ne trouver mauvais s’ilz commensoient à penser à leur sauvation10 ; et voyant que ny avoit plus remede, si ce n’est de nous manger nous-mesmes, je ne leur y peux nyer, chargeant de maledictions ceux qui engagent les gens de bien, et puis les laissent là1. […] Et alors je fis une remontrance aux Gascons, et leur dis qu’il y avoit une disputte de longue main entre les Espaignolz4 et les Gascons, et qu’il falloit à ce coup en vuider le procés commencé il y a plus de cinquante ans ; c’estoit que les Espaignolz disoient qu’ilz estoient plus vaillans que les Gascons, et les Gascons qu’ils en estoient plus que les Espaignolz ; et que, puisque Dieu nous avoit fait la grace de nous trouver en ceste occasion en mesme combat et sous mesmes enseignes, qu’il falloit que l’honneur nous en demeurast. « Je suis Gascon, je renie la patrie, et ne m’en diray jamais plus, si aujourd’huy vous ne gaignés le procés5 à force de combatre ; et vous verrés que je seray bon advocat en ceste cause.
On y trouve quantité de vers alexandrins auxquels ne manque que la rime. […] Permis à vous, monsieur, qui êtes accoutumé au langage naturel et noble de l’antiquité, de trouver ces expressions trop fleuries ou même trop fardées ; mais je n’en sais pas d’assez tristes pour vous peindre l’état de délabrement, de misère et d’opprobre où est tombée cette pauvre Rome que vous avez vue si pompeuse, et de laquelle, à présent, on détruit jusqu’aux ruines.
En cherchant dans notre mémoire tout ce qui offre de l’analogie avec celui qui nous occupe, nous trouverons, par les rapprochements et la similitude, à lui donner de la clarté et de la force. […] Un modèle qu’on ne peut trop étudier sous le rapport des mœurs et des convenances, c’est Racine : l’art et le sentiment se réunissent chez lui pour atteindre la perfection ; tout y est exquis, rien ne choque ; le goût même le plus délicat ne trouve rien à reprendre.
Nous préférons de beaucoup le poème germanique des Niebelungen, tout rude et barbare qu’il est ; on y trouve au moins la peinture d’une époque, l’héroïsme, la grandeur, et ce cachet d’originalité nationale qui doit être l’essence de l’épopée. — Ainsi doit naître le poème épique y plus rare encore que cette fleur qui, ne couronne qu’une fois dans un siècle la cime de l’aloès. […] On y trouve un commencement ou exposition ; un milieu ou corps de l’action, c’est là qu’elle se noue et se déploie ; une fin ou dénouement, c’est à-dire la solution des obstacles, qui satisfait complètement la curiosité du lecteur.
Ce fils de la Grèce et de la France, qui à une haute inspiration joignait une raison parfaite, trouva notre poésie comme épuisée par deux siècles de gloire, et entreprit de la régénérer. […] Dans ce généreux ami d’une liberté réglée par les lois, qui, aux jours de la captivité, trouva de si fiers et de si tendres accents, on ne saurait dire si le talent ou le courage a le plus de droits à nos hommages.
Un chien vient dans une cuisine ; Il y trouve un chapon, lequel a bonne mine. […] Je trouve deux hommes en moi : L’un veut que, plein d’amour pour toi, Mon cœur te soit toujours fidèle ; L’autre, à tes volontés rebelle, Me révolte contre ta loi. […] en guerre avec moi-même, Où pourrai-je trouver la paix ?
Mais lorsque ce langage des signes s’est trouvé insuffisant (et il a dû l’être dans une foule de circonstances), il a bien fallu recourir à un langage plus expressif ; alors l’organe de la voix a nécessairement agi avec plus de force, et a fait entendre des sons rapides, perçants, sourds, éclatants, etc., tous figurés par les différentes impressions qu’ils recevaient de l’air diversement modifié par les organes de la parole. […] C’est ce genre de beautés qui caractérise spécialement les grands génies de la Grèce et de Rome, et dont on trouve si fréquemment des exemples dans Horace.
Rarement la chaleur et la véhémence peuvent trouver leur place dans un exorde. […] Lorsque dans un grand nombre d’arguments, il s’en trouve un ou deux qui sont plus faibles que les autres, Cicéron conseille de les placer au milieu de ce corps de preuves, parce que leur faiblesse y sera bien moins sensible qu’au commencement où à la fin de la confirmation.
« L’esprit, dit Addison, étant le talent de trouver des ressemblances entre les choses, on a été jusqu’à trouver de l’esprit dans les ressemblances entre les mots. » 3.
Vous la trouverez beaucoup plus étendue que la première, et en cela plus utile pour l’instruction de vos enfants.
On trouve cependant des écrivains aussi recommandables par la force que par l’abondance de leur style ; et l’on peut citer, entre autres, Platon, Plutarque et Tite-Live, chez les anciens, pour preuve de la vérité de cette assertion. […] Le solécisme, c’est lorsqu’un, mot n’est pas bien construit avec les autres mots de la phrase ; et le barbarisme, c’est quand on trouve dans une phrase un mot qui ne devait pas y paraître ».
Ce qu’il y avait de plus redoutable, c’est que parfois les sommets de ces collines, poussés en avant par la violence du vent, se déferlaient en énormes voûtes, qui se roulaient sur elles-mêmes en mugissant et en écumant, et eussent englouti le plus grand navire, s’il se fût trouvé sous leurs ruines. […] Les troupeaux abattus sur les flancs des collines, le cou tendu vers le ciel, aspirant l’air, faisaient retentir les vallons de tristes mugissements ; le Cafre même qui les conduisait se couchait sur la terre, pour y trouver de la fraîcheur.
Capable de s’élever au niveau des plus grandes destinées, il eût pu s’ignorer lui-même sans en souffrir, et trouver dans la culture de ses terres la satisfaction de ces facultés puissantes qui devaient suffire au commandement des armées et à la fondation d’un gouvernement. […] Mais comme je n’ai trouvé jusqu’ici point de meilleur guide que des intentions droites et un examen attentif des choses, tant que ce sera moi qui veillerai, je me conduirai d’après ces maximes.
On ajoute que cet habile ouvrier avoit trouvé l’art de mettre à ses statues des yeux mobiles qui les faisoient paroître vivantes.
On le trouvera reproduit à la suite des Extraits des Problèmes, et nous espérons que le lecteur nous saura gré de cette utile addition.
Quand le sujet a été trouvé et médité, ce qui a rapport à l’invention : quand les parties ont été disposées dans un ordre convenable, ce qui concerne la disposition ; il ne reste plus à l’écrivain ou à l’orateur qu’à s’occuper du travail de l’Élocution ou du Style.
Mais le verbe ἐξοργίζω, qu’on trouve plus souvent, et, entre autres auteurs, dans Xénophon, a toujours le sens d’exciter, jeter dans le délire.
Sous le règne de Charles VII, les Anglais, maîtres d’une grande partie du royaume, assiêgeoient Orléans, et n’avoient plus qu’à s’emparer de cette ville, pour pénétrer dans nos provinces méridionales ; lorsque cette jeune fille, âgée de dix-sept ans, va trouver le roi à Chinon, et lui dit qu’elle est envoyée de Dieu pour sauver la France.
La correspondance familière des grands écrivains ou des personnages remarquables offre un vif intérêt ; on aime à y chercher des traits particuliers de caractère et des détails intimes qu’il est impossible de trouver ailleurs.
Louis XIV, témoin de son courage au siège de Maestricht, dit de lui : Il semble que dès que l’on tire en quelque endroit, ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver.
On trouvera à la fin du troisième volume, une Lettre, qui n’a été écrite qu’après la première Édition de cet Ouvrage, et qui, par la seule importance de son objet, m’a paru ne devoir point être déplacée dans celle-ci.
On trouve cependant un exemple d’ἄλλοτε pris en ce sens (H.
Vous courez à l’endroit d’où ils sont partis, et vous n’y trouvez que quelques plumes, seules marques de leur passage, et que le vent a déjà dispersées. […] Clef ; ce changement de clef, ingénieusement trouvé pour transformer la cantate en romance, est une pure invention du poëte.
J’y trouvai tout Versailles rassemblé, ou y arrivant, toutes les portes ouvertes, et tout en trouble. […] C’est ainsi qu’on attribue à Racine ce qui n’appartient qu’à Virgile, et qu’on s’attend toujours à trouver, dans Raphael, des beautés qui se rencontrent plus souvent peut-être dans les œuvres de deux ou trois peintres que dans les siennes.
Ce que nous avons dit sur l’art d’écrire en général, dans la première partie, peut trouver son application dans chaque genre.
. : Adiit oraculum Jovis, il alla trouver l’oracle de Jupiter. […] On trouve plus de rois semblables à Romulus qu’à Numa. […] Cependant les députés vont trouver Germanicus, qui était déjà revenu à l’autel des Ubiens. […] Vous trouverez plus bas une copie de cette lettre. […] Je pense qu’il n’y a rien de plus rare ni de plus difficile à trouver que des orateurs parfaits.
Exemple unique peut-être en ce sens je ne trouve ailleurs que la forme moyenne de ce verbe : Hérodote, I, 111 III, 63 Athénée, IX, p. 465 D, cités par H.
Cet officier fut trouvé parmi les morts.
Hermann propose de lire ici le nom de Sophocle au lieu de celui d’Euripide, parce qu’on ne trouve aucune autre trace d’une Niobé d’Euripide, tandis qu’il y a des fragments de celle de Sophocle et de celle d’Eschyle (Opuscules, vol.
Puisque j’ai nommé Mirabeau, peut-on trouver un plus magnifique modèle d’amplification que son discours sur la banqueroute ? […] Vous la trouverez partout ; remarquons seulement que la péroraison de ce morceau nous donne précisément l’exemple de l’amplification qui reste amplification, et de celle qui devient déclamation.
Plaideur par nécessité dans un procès contre les héritiers de Paris Duverney, il y trouve prétexte à jouer un rôle retentissant : cette mince affaire de quelques louis devient par son adresse une question de liberté publique et d’intérêt général. […] Le style au théatre Un monsieur de beaucoup d’esprit, mais qui l’économise un peu trop, me disait un soir au spectacle : — Expliquez-moi donc, je vous prie, pourquoi, dans votre pièce, on trouve autant de phrases négligées qui ne sont pas de votre style ?
accueilleraient les plus ingénieux modernes, les La Rochefoucauld et les La Bruyère, lesquels se diraient en les écoutant : « Ils savaient tout ce que nous savons, et, en rajeunissant l’expérience, nous n’avons rien trouvé. » Sur la colline la plus en vue, et de la pente la plus accessible, Virgile entouré de Ménandre, de Tibulle, de Térence, de Fénelon, se livrerait avec eux à des entretiens d’un grand charme et d’un enchantement sacré : son doux visage serait éclairé de rayons et coloré de pudeur, comme ce jour où, entrant au théâtre de Rome dans le moment qu’on venait d’y réciter ses vers, il vit le peuple se lever tout entier devant lui par un mouvement unanime, et lui rendre les mêmes hommages qu’à Auguste lui-même. […] Trouvons-nous la raison dans le ive livre de l’Enéide et dans les transports de Didons ?
Dans la composition, celui dont les idées se lient facilement trouve sans peine de grandes ressources pour écrire, et il se fait lire avec intérêt ; mais il faut observer que si les notions sont mal assorties, elles nous égarent et peuvent fausser notre jugement.
Plus profond dialecticien qu’orateur disert, Bourdaloue sait mieux dégager la vérité des chaînes tortueuses du sophisme, que trouver le chemin du cœur.
Ou Mynniscus, de Chalcis, acteur célèbre, sur lequel on trouve un témoignage de Platon le comique dans Athénée, VIII, p. 344 E.
) On trouvera pourtant des exemples de la même locution : Rhétorique, I, 2 fin, 4, 10 Politique, III, 9 IV, 12, 16 V, 2.
Ce livre qui, suivant l’expression d’Etienne Pasquier, « méritait d’être jeté au feu avec son auteur », fut brûlé si bel et si bien qu’un siècle après, Bayle ne put en trouver un seul exemplaire.
C’est la meilleure munition3 que i’aye trouvé à cet humain voyage ; et plainds extremement les hommes d’entendement qui l’ont à dire4. l’accepte plustost tout aultre sorte d’amusement, pour legier qu’il soit, d’autant que cettuy cy ne me peult faillir5. […] A sa suite est un cabinet assez poly12, capable à recevoir du feu pour l’hyver, tresplaisamment percé1 : et si ie ne craignois non plus le soing que la despense, le soing qui me chasse de toute besongne2, i’y pourrois facilement couldre à chaque costé une gallerie de cent pas de long et douze de large, à plain pied, ayant trouvé touts les murs montez, pour aultre usage, à la haulteur qu’il me fault.
On trouve dans les meilleurs poètes quelques exceptions à cette règle.
Ils portent avec eux de quoi se défendre contre le froid ; ils ont des armes qui leur sont naturelles ; ils trouvent leur nourriture sous leurs pas ; et pour toutes ces choses, que n’en coûte-t-il pas aux hommes ?
3° après la lettre s dans suādere, suēscere, suētus, suāvis (on trouve quelquefois suŭāvis).
Ainsi, c’est par contraste que la poésie pastorale trouve de l’écho dans les âmes.
Le jeune-homme y trouve le véritable aliment de l’esprit ; le vieillard languissant un exercice qui l’amuse, et qui l’allège du poids de ses infirmités.
Quand on a trouvé toutes ou presque toutes les idées qui doivent entrer dans un sujet, il s’agit de les disposer. […] Une fois les preuves trouvées et leur nature reconnue, il faut apprendre à les choisir, à les disposer, à les traiter, en ayant soin de remonter le plus souvent possible aux généralités.
Rarement les choses régulières et méthodiques nous paraissent sublimes : d’un coup d’œil, nous en apercevons les limites ; nous nous y trouvons renfermés, et l’essor de l’imagination est captivé.
Il ne faut donc pas s’étonner, comme fait Ritter, si l’on trouve ci-dessous neuf ou dix titres de tragédies.
L’apologue paraît avoir pris naissance dans l’imagination vive et métaphorique des Orientaux, qui croyaient à la métempsycose, et prêtaient aux animaux le sentiment et la raison ; c’est chez eux que nous trouvons les plus anciens apologues, employés dans les discours religieux, moraux et philosophiques.
A ceux donc qui pourraient trouver notre Poétique un peu étendue, nous ferons remarquer qu’un certain nombre de questions moins importantes peuvent être seulement lues avec attention par les élèves, et que le professeur peut à son gré augmenter le nombre de celles que nous avons rangées dans cette catégorie.
On trouve fréquemment chez les poètes anciens des expressions prolixes et fastueuses, qui avaient leur raison d’être dans la naïve simplicité des premiers âges, et que l’usage avait consacrés. […] Qui his in terris beatus est, beatior esse potest. — Felix exprime l’état du cœur disposé à goûter le plaisir, et à le trouver dans les biens dont il jouit ; heureux, qui a du succès. […] Multas res inveni quæ te oblectare possunt. — Reperire (de pario et rursùs), découvrir, trouver, se dit des choses inconnues, ou que nous cherchons. […] Invenire marque la fécondité de l’esprit, et reperire la pénétration. — Nancisci, trouver par hasard, rencontrer. […] Nactus occasionem, ayant trouvé une occasion. — Comperire (de cum et pario), découvrir avec certitude, s’assurer.
C’est là que l’on trouve ce fameux morceau sur la guerre, et cette définition de la véritable valeur de l’officier français, opposée à celle du simple soldat abandonné à lui-même.
. — Courez hardiment, sire, dans une si belle carrière ; votre majesté n’y trouvera que des rois, comme Alexandre le souhaitait, quand on lui parla de courir aux jeux olympiques.
Combien peu de jeunes gens trouvent dans la suite l’application de ces préceptes !
Racine a trouvé seul le moyen de faire des vers.
Au sortir de là, je suis arrivé à Savone4, où j’ai trouvé la mer un peu plus émue qu’il ne fallait pour le petit vaisseau que j’avais pris, et néanmoins je suis, Dieu merci, arrivé ici à bon port.