D’Aguesseau, selon Crévier, ayant à discuter les droits des prétendants à la succession d’un acteur de la Comédie italienne, ne se permit pas de le désigner par son nom de comédien : « Tiberio Fiorelli, dit-il, connu sous un autre nom dans le monde… » En marge, ajoute Crévier, est le nom de Scaramouche, qui a été jugé indigne d’entrer dans le texte. […] Réel ou inventé, je ne connais rien au-dessus du mot de l’ouvrier. […] Il est vrai que le ministre dont il est ici question ressemblait à l’Alidor de Boileau : Je l’ai connu laquais avant qu’il fût commis.
Dieu seul connaît d’avance l’avenir. — 7. […] Une bonne conscience ne connaît pas la crainte. — 9. […] Je ne connais aucun homme plus éloquent que Démosthène. — 14. Je ne connais pas d’homme plus emporté et plus médisant que vous. […] Saturne le premier fit connaître l’usage de frapper la monnaie. — 9.
Mais avant d’entrer dans le détail de ces discours, il est indispensable de faire connaître les héros qui en étaient l’objet, et c’est Bossuet lui-même qui va nous en tracer le parallèle. […] Les dehors même de la guerre, le son des instruments, l’éclat des armes, l’ordre des troupes, le silence des soldats, l’ardeur de la mêlée, le commencement, les progrès et la consommation de la victoire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs, attaquent l’âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle a de sagesse et de modération, elle ne connaît plus ni Dieu, ni elle-même.
Après ceux qui ont les premières places, je ne connais rien de plus malheureux que ceux qui les envient : si vous saviez ce que c’est ! […] J’ai été jeune et j’ai goûté des plaisirs ; dans un âge un peu avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’esprit, je suis venue à la faveur ; et je vous proteste, ma chère fille, que tous les états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement.
Il a de l’onction, il est insinuant, il connaît intimement le cœur humain, met la passion aux prises avec la foi, et sait dire aux grands de courageuses vérités. […] Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre ; nous ne devrions donc chercher dans les hommes que la vérité, et ne souffrir qu’ils voulussent nous plaire que par elle ; en un mot, il semble qu’il devrait suffire qu’elle se montrât à nous pour se faire aimer, et qu’elle nous montrât à nous-mêmes, pour nous apprendre à nous connaître1.
Traitez-moi dorénavant en inconnu, comme je vous veux laisser pour tel que vous êtes, maintenant que je vous connois ; mais vous n’aurez pas sujet de vous plaindre, quand je prendrai le même droit sur vos ouvrages que vous avez pris sur les miens. […] rends-moi mon Cid jusques au dernier mot ; Après tu connaîtras, corneille déplumée, Que l’esprit le plus vain est souvent le plus sot, Et qu’enfin tu me dois toute ta renommée.
Mais, avant de chercher l’ordre dans lequel on présentera ses pensées, il faut s’en être fait un autre plus général et plus fixe, où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées : c’est en marquant leur place sur ce premier plan, qu’un sujet sera circonscrit, et que l’on en connaîtra l’étendue ; c’est en se rappelant sans cesse ces premiers linéaments, qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoires et moyennes qui serviront à les remplir1. […] Lettre à M. de la Condamine1 lors de sa réception a l’Académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, du talent pour écrire, de l’ardeur pour entreprendre, du courage pour exécuter, de la constance pour achever, de l’amitié pour vos rivaux, du zèle pour vos amis, de l’enthousiasme pour l’humanité : voilà ce que vous connaît un ancien ami, un confrère de trente ans, qui se félicite aujourd’hui de le devenir pour la seconde fois. Avoir parcouru l’un et l’autre hémisphère, traversé les continents et les mers, surmonté les sommets sourcilleux de ces montagnes embrasées où des glaces éternelles bravent également et les feux souterrains et les ardeurs du midi ; s’être livré à la pente précipitée de ces cataractes écumantes, dont les eaux suspendues semblent moins rouler sur la terre que descendre des nues ; avoir pénétré dans ces vastes déserts, dans ces solitudes immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature, accoutumée au plus profond silence, dut être étonnée de s’entendre interroger pour la première fois ; avoir plus fait, en un mot, par le seul motif de la gloire des lettres, que l’on ne fit jamais par la soif de l’or : voilà ce que connaît de vous l’Europe, et ce que dira la postérité. […] C’est par eux que les grandes pensées ont cours et sont présumées de bon aloi, comme l’or et l’argent marqués d’une empreinte connue.
Nous distinguerons d’abord, dans les écrivains sacrés, l’emploi judicieux des figures qui contribuent le plus à rendre la diction vraiment poétique ; et nous nous arrêterons spécialement à celles que nous avons fait connaître dans le cours de notre ouvrage, et que nous avons appuyées des exemples les plus célèbres dans les poètes anciens. […] Dans le livre de Job, la Mort et la Perdition parlent entre elles de la Sagesse, et disent qu’elles ne la connaissent que de nom. […] Nous ne connaissons rien à opposer à un tel morceau, si ce n’est peut-être, et toujours à la distance convenable, ce chant de Fingal, sur la ruine de Balclutha.
Un autre avantage des lettres de madame de Sévigné, c’est qu’elles nous font bien connaître et fort admirer le siècle qu’elle a honoré par ses talents. […] Fouquet, qui l’était présentement de M. le prince, cet homme d’une capacité distinguée de toutes les autres, dont la bonne tête était capable de contenir tout le soin d’un Etat ; cet homme donc que je connaissais, voyant que ce matin à huit heures la marée n’était pas arrivée, n’a pu soutenir l’affront dont il a cru qu’il allait être accablé, et, en un mot, il s’est poignardé.
Il est douloureux de penser que celui qui, par la fécondité inépuisable de sa verve maligne, a réjoui et réjouira tant de générations, ne connut que le sourire des lèvres et ne ressentit jamais la véritable joie, la paix du cœur. […] Avec vos brillantes hardes, Et votre ajustement, Faites tout le trajet de la salle des gardes : Et vous peignant galamment, Portez de tous côtés vos regards brusquement ; Et ceux que vous pourrez connaître, Ne manquez pas, d’un haut ton, De les saluer par leur nom, De quelque rang qu’ils puissent être.
Cette longue expérience m’a permis, au moins je le pense, de bien connaître la nature et les besoins intellectuels des jeunes gens qui suivent ce cours. […] En second lieu, reproduisant des préceptes déjà connus, la plupart négligent d’en faire ressortir le vrai sens, l’application réelle et présente.
Je ne répondis point mal à ses questions : il vit que je connaissais assez les auteurs grecs et latins. […] Cette remarque demande un esprit désintéressé : je fais choix du tien, que je connais bon ; je m’en rapporterai à ton jugement. — Grâces au ciel, lui dis-je, Monseigneur, vous êtes encore fort éloigné de ce temps-là.
Toutefois, dans le sein d’une terre inconnue Ne va point vainement enfoncer la charrue ; Observe le climat, connais l’aspect des cieux, L’influence des vents, la nature des lieux, Des anciens laboureurs l’usage héréditaire, Et les biens que prodigue ou refuse une terre121. […] Voilà le sujet connu : c’est l’exposition. […] Le merveilleux, qu’on regarde comme essentiel à la grande épopée, a dans cette règle un sens particulier qu’il faut connaître. […] C’est en vain que les auteurs de traités et de poétiques ont cherché à déterminer et à faire connaître l’art du poète dans les choses ; puis son art dans la narration, puis son art dans son style et dans ses vers 139.
leur patrie, leurs noms, sont-ils connus ? […] Elle se laisse toucher et manier ; elle ne perd rien à être vue de près : plus on la connaît, plus on l’admire ; elle se courbe par bonté vers ses inférieurs et revient sans effort dans son naturel ; elle s’abandonne quelquefois, se néglige, se relâche de ses avantages, toujours en pouvoir de les reprendre et de les faire valoir ; elle rit, joue et badine, mais avec dignité. […] Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse la curiosité des peuples empressés de voir le prince6, et qui conserve le respect dans le courtisan ; une parfaite égalité d’humeur ; un grand éloignement pour la raillerie piquante, ou assez de raison pour ne se la permettre point1 : ne faire jamais ni menaces ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et dont on croit voir le fond, et ainsi très-propre à se faire des amis, des créatures et des alliés ; être secret toutefois, profond et impénétrable dans ses motifs et dans ses projets ; du sérieux et de la gravité dans le public ; de la brièveté, jointe à beaucoup de justesse et de dignité, soit dans les réponses aux ambassadeurs des princes, soit dans les conseils ; une manière de faire des grâces2 qui est comme un second bienfait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits, des talents et des complexions3, pour la distribution des postes et des emplois ; le choix des généraux et des ministres ; un jugement ferme, solide, décisif dans les affaires, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit jusqu’à prononcer quelquefois contre soi-même en faveur du peuple, des alliés, des ennemis ; une mémoire heureuse et très-présente qui rappelle les besoins des sujets, leurs visages, leurs noms, leurs requêtes ; une vaste capacité qui s’étende non-seulement aux affaires de dehors, au commerce, aux maximes d’État, aux vues de la politique, au reculement des frontières par la conquête de nouvelles provinces, et à leur sûreté par un grand nombre de forteresses inaccessibles ; mais qui sache aussi se renfermer au dedans, et comme dans les détails4 de tout un royaume ; qui en bannisse un culte faux, suspect et ennemi de la souveraineté, s’il s’y rencontre ; qui abolisse des usages cruels et impies5, s’ils y règnent ; qui réforme les lois et les coutumes6, si elles étaient remplies d’abus ; qui donne aux villes plus de sûreté et plus de commodités par le renouvellement d’une exacte police, plus d’éclat et plus de majesté par des édifices somptueux ; punir sévèrement les vices scandaleux ; donner, par son autorité et par son exemple, du crédit à la piété et à la vertu ; protéger l’Église, ses ministres, ses droits, ses libertés1 ; ménager ses peuples comme ses enfants2 ; être toujours occupé de la pensée de les soulager, de rendre les subsides légers, et tels qu’ils se lèvent sur les provinces sans les appauvrir ; de grands talents pour la guerre ; être vigilant, appliqué, laborieux ; avoir des armées nombreuses, les commander en personne ; être froid dans le péril3, ne ménager sa vie que pour le bien de son État, aimer le bien de son État et sa gloire plus que sa vie ; une puissance très-absolue, qui ne laisse point d’occasion aux brigues, à l’intrigue et à la cabale ; qui ôte cette distance infinie4 qui est quelquefois entre les grands et les petits, qui les rapproche, et sous laquelle tous plient également ; une étendue de connaissances qui fait que le prince voit tout par ses yeux, qu’il agit immédiatement par lui-même, que ses généraux ne sont, quoique éloignés de lui, que ses lieutenants, et les ministres que ses ministres ; une profonde sagesse qui sait déclarer la guerre, qui sait vaincre et user de la victoire, qui sait faire la paix, qui sait la rompre, qui sait quelquefois, et selon les divers intérêts, contraindre les ennemis à la recevoir ; qui donne des règles à une vaste ambition, et sait jusqu’où l’on doit conquérir ; au milieu d’ennemis couverts ou déclarés, se procurer le loisir des jeux, des fêtes, des spectacles ; cultiver les arts et les sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et révérer des siens, craindre des étrangers ; qui fait d’une cour, et même de tout un royaume, comme une seule famille unie parfaitement sous un même chef, dont l’union et la bonne intelligence est redoutable au reste du monde. […] Il n’y a pas deux voix différentes sur ce personnage ; l’envie, la jalousie, parlent comme l’adulation : tous se laissent entraîner au torrent qui les porte, qui les force de dire d’un homme ce qu’ils en pensent ou ce qu’ils n’en pensent pas, comme de louer souvent celui qu’ils ne connaissent point.
Des lettres n’ont ni sujet spécial, ni forme particulière, ni ton qui leur soit propre ; ni grandeur, ni divisions qui soient connues, même approximativement. […] Tout ce qu’on peut dire sur les lettres en général est renfermé dans ce précepte si connu et si souvent recommandé, qu’il faut écrire comme l’on parle.
. — Toutes les fois que j’en ai l’occasion, je dis bien haut que vos traités sont les meilleurs que je connaisse. […] Monsieur le Vicaire général, Je connais et je pratique depuis longtemps votre Traité de littérature : je veux aujourd’hui vous remercier des services qu’il m’a rendus.
Grâce à ces fictions merveilleuses, l’épopée s’ennoblit et prend des proportions colossales ; elle peut embrasser la terre, l’enfer et le ciel ; elle ne connaît d’autres bornes que celles de la pensée elle-même ; elle a pour domaine l’infini. […] Si les personnages sont historiques, ils doivent agir et parler d’après leur caractère connu et d’après les mœurs de leur époque ; rien ne serait plus choquant que de braver à ce sujet l’opinion reçue et de donner, par exemple, des idées, des opinions modernes à des héros anciens.
Elle détermine le lieu de la scène, fait connaître les personnages, et explique tout ce qui est nécessaire à la clarté du récit. […] Elle unit le présent au temps passé, car il lui faut un point d’appui déjà connu. […] Les gestes sont imitatifs, quand, par des signes pittoresques, on fait connaître les personnes ou les choses. […] C’est dans l’infortune qu’on connaît ses amis. […] on connaît ses amis.
Phédon ou le pauvre Phédon2 a les yeux creux, le teint échauffé, le corps sec et le visage maigre : il dort peu, et d’un sommeil fort léger ; il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’esprit, l’air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il sait ou de parler d’événements qui lui sont connus, et, s’il le fait quelquefois, il s’en tire mal ; il croit peser à ceux à qui il parle ; il conte brièvement, mais froidement ; il ne se fait pas écouter, il ne fait point rire ; il applaudit, il sourit à ce que les autres lui disent, il est de leur avis, il court, il vole pour leur rendre de petits services ; il est complaisant, flatteur, empressé ; il est mystérieux sur ses affaires, quelquefois menteur ; il est superstitieux, scrupuleux, timide ; il marche doucement et légèrement, il semble craindre de fouler la terre3 ; il marche les yeux baissés, et il n’ose les lever sur ceux qui passent. […] Elle se laisse toucher et manier ; elle ne perd rien à être vue de près : plus on la connaît, plus on l’admire ; elle se courbe par bonté vers ses inférieurs, et revient sans effort dans son naturel ; elle s’abandonne quelquefois, se néglige, se relâche de ses avantages, toujours en pouvoir de les reprendre et de les faire valoir ; elle rit, joue et badine, mais avec dignité. […] Il n’y a pas deux voix différentes sur ce personnage ; l’envie, la jalousie parlent comme l’adulation : tous se laissent entraîner au torrent qui les porte ; qui les force de dire d’un homme ce qu’ils en pensent ou ce qu’ils n’en pensent pas, comme de louer souvent celui qu’ils ne connaissent point.
La mélancolie d’un voyageur 1 Plein d’ardeur, je m’élançai seul sur cet orageux océan du monde dont je ne connaissais ni les ports ni les écueils. […] Toutefois, Dieu qui voyait que mon cœur ne marchait point dans les voies iniques de l’ambition, ni dans les abominations de l’or, a bien su trouver l’endroit où il le fallait frapper, puisque c’était lui qui avait pétri l’argile, et qu’il connaissait le fort et le faible de son ouvrage. […] Girodet, dans son tableau si connu, n’a fait que copier littéralement le poëte.
Lettre à M. de la Condamine1 lors de sa reception a l’académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, du talent pour écrire, de l’ardeur pour entreprendre, du courage pour exécuter, de la constance pour achever, de l’amitié pour vos rivaux, du zèle pour vos amis, de l’enthousiasme pour l’humanité : voilà ce que vous connaît un ancien ami, un confrère de trente ans, qui se félicite aujourd’hui de le devenir pour la seconde fois. Avoir parcouru l’un et l’autre hémisphère, traversé les continents et les mers, surmonté les sommets sourcilleux de ces montagnes embrasées où des glaces éternelles bravent également et les feux souterrains et les ardeurs du midi ; s’être livré à la pente précipitée de ces cataractes écumantes, dont les eaux suspendues semblent moins rouler sur la terre que descendre des nues ; avoir pénétré dans ces vastes déserts, dans ces solitudes immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature, accoutumée au plus profond silence, dut être étonnée de s’entendre interroger pour la première fois ; avoir plus fait, en un mot, par le seul motif de la gloire des lettres, que l’on ne fit jamais par la soif de l’or : voilà ce que connaît de vous l’Europe, et ce que dira la postérité.
Grâce encore à cette précaution, les jeunes gens, préparés à toutes les surprises, ne se trouveront pas désorientés, dans ces luttes solennelles où l’on prend à tâche de tirer les sujets de composition des sources les moins connues.
Il embrassa de bonne heure l’état ecclésiastique ; et après s’être fait connoître à la cour de Louis XI et de Charles VIII, il devint premier ministre de LI.
Cet homme atrabilaire fut possédé de la démangeaison de critiquer les meilleurs auteurs connus de son temps.
Sa famille se divisa en deux branches, dont l’une est connue sous le nom de Riquet, comte de Caraman, et l’autre sous le nom de Riquety, marquis de Mirabeau.
Ou sachez-vous connaître, ou gardez-vous d’écrire. […] Ces caractères généraux du style sont indispensables à l’écrivain, quelque genre qu’il ait adopté et quelque sujet qu’il traite : il en est cependant une foule d’autres qui dépendent plus particulièrement de la nature même du sujet, et qu’il faut connaître et savoir distinguer.
« Qui de vous, Romains, ignore que, dans l’origine des choses, les hommes, avant de connaître le droit civil et naturel, erraient à l’aventure, dispersés dans les campagnes, et ne possédaient que ce qu’ils pouvaient ravir ou conserver par la force et par la violence, par les coups et par les meurtres ? […] Le seul moyen, croyez-moi, d’acquérir de la distinction, des honneurs et de la gloire, c’est d’être estimé et chéri des gens de bien, des hommes sages, des caractères solides ; c’est de connaître le vrai système de notre gouvernement, etc. » 88.
La Fontaine connaissait à fond notre antiquité française : il était même remonté fort au delà de Rabelais et de Marot dans l’histoire de notre littérature ; et, comme l’observe le compte de Caylus dans un mémoire sur les fabliaux, « il n’eût pas été ce qu’il sera éternellement, c’est-à-dire un auteur d’un goût exquis, s’il n’avait pas puisé à ces sources des exemples et des modèles » 2. […] L’un des hommes les plus savants qui aient existé, connu par plusieurs ouvrages distingués : c’est lui qui, adjoint à Bossuet comme sous-précepteur, pour l’éducation du Dauphin fils de Louis XIV, dirigea la belle collection des classiques ad usum Delphini.
Il s’étoit fait connoître du cardinal Mazarin, qui, étant près de mourir, le recommanda à Louis XIV.
Aro (Jeanne d’) ou Du Lys, plus connue sous le nom de Pucelle d’Orléans, née, vers l’an 1412, à Domremi, près de Vaucouleurs en Champagne, d’un paysan, nommé Jacques d’Arc.
Quant à la première espèce de reconnaissance, dont Aristote ne donne pas d’exemple, on peut citer les Choéphores d’Eschyle, où Électre était déjà connue d’Oreste avant de le reconnaître.
Avis du libraire sur cette nouvelle édition Cet Ouvrage est assez avantageusement connu, pour qu’on puisse se rappeler que l’ancien Gouvernement l’adopta en 1784, pour l’instruction des Cadets Gentilshommes de l’École Royale Militaire, du nombre desquels était Sa Majesté l’Empereur et Roi, à qui l’auteur enseignait, dans cette maison, la Langue et la Littérature française.
On chercha donc à s’éviter la peine de créer sans cesse de nouveaux mots ; et, pour alléger en même temps le travail de la mémoire, on se servit d’un mot déjà adapté à une chose connue, pour en exprimer une qui ne l’était pas encore, mais qui avait avec la première une analogie sensible. […] Nous nous bornerons à faire connaître les principaux, ceux qui sont d’un usage plus ordinaire, et qu’il est plus facile de confirmer par des exemples connus. […] Mais, quand nous trouverons dans Fléchier des soupirs contagieux qui sortent du sein d’un mourant, pour faire mourir ceux qui vivent ; quand il nous dira d’une grande princesse, qu’elle fut admirée dans un âge où les autres ne sont pas encore connues ; qu’elle eut de la sagesse, dans un temps où l’on n’a presque pas encore de la raison ; qu’on lui confia les secrets les plus importants, dès qu’elle fut en âge de les entendre ; que son naturel heureux lui tint lieu d’expérience, et qu’elle fut capable de donner des conseils, dans un temps où les autres le sont à peine d’en recevoir, etc. ; qui ne voit dans tous ces exemples la vérité sacrifiée à la démangeaison de faire contraster les mots ?
D’autres qualités, non moins précieuses et non moins connues, lui méritèrent la gloire d’être appelé, par la voie d’une élection juridique, au trône de Pologne. […] Eugène ( François de Savoie, plus connu sous le nom de prince), né à Paris en 1663, d’Eugène Maurice de Savoie et d’Olympe Mancini, nièce du cardinal Mazarin. […] Il est connu par douze grands travaux, et par bien d’autres encore, qui, quoique moins glorieux, l’auraient seuls immortalisé. […] Les Grecs et les Romains appelèrent cette contrée Palestine, du nom des Palestins ou Philistins, peuples voisins, qu’ils commencèrent à connaître par le commerce.
J’ai pensé aussi qu’en mettant sous les yeux des jeunes gens des morceaux choisis de nos meilleurs écrivains, je pouvais bien par occasion leur apprendre un trait d’histoire ; leur faire connaître un homme célèbre, un Dieu, un héros de la fable, la situation d’une ville, d’un pays, etc.
Vincent, dont on connaît les importants travaux sur la musique grecque.
Je n’ai pu me résigner à admettre cette altération barbare d’un nom qui est bien connu par d’autres témoignages.
On est bien aise, longtemps même après l’événement, de savoir de quoi il a dépendu, et de connaître tôt ou tard les hommes qui ont justifié ou trompé notre confiance. […] Il entre ensuite dans le détail des services réels qu’il a rendus, et les faits sont si positifs, si généralement connus, qu’il lui suffit de les rappeler.
Il ne joua aucun rôle politique, et n’est connu que pour avoir épousé la fille du duc d’Orléans. […] Ramsay, élève de ce célèbre archevêque, m’a écrit ces mots : « S’il était né en Angleterre, il aurait développé son génie, et donné l’essor sans crainte à ses principes, que personne n’a connus. » Citons encore M. de Sacy : « Le Télémaque est le livre d’un grand poëte, d’un sage, d’un homme de génie, auquel a manqué pourtant l’une des plus précieuses qualités : la candeur, la vraie simplicité d’âme, une certaine naïveté de bon sens, qui fera le charme éternel d’Homère et de Bossuet.
Après avoir ainsi remonté les ressorts trop relâchés de la langue, il pouvait sans danger lui communiquer le mouvement et l’élan qu’elle ne connaissait plus depuis un demi-siècle, et rendre leur essor aux deux facultés de l’âme humaine sans lesquelles on ne peut atteindre à rien de grand dans les lettres comme ailleurs, l’imagination et la passion. […] Voilà cette terre à peu près connue.
Je l’ai connu laquais avant qu’il fût commis. […] « L’hyperbole ou exagération exprime au-delà de la vérité pour ramener l’esprit à la mieux connaître. » (La Bruyère.)
En un mot, c’est la retraite riante et commode d’un homme qui a le cœur pur, et qui ne connaît ni l’ambition, ni le luxe, ni les emportements, ni les remords. Heureux qui vit en paix du lait de ses brebis, Et qui de leur toison voit filer ses habits, Et, bornant ses désirs au bord de son domaine, Ne connaît d’autre mer que la Marne ou la Seine.
. — Il y a plusieurs autres conjonctions : l’usage les fera connaître ; la plus ordinaire est que ; on distingue la conjonction que du que relatif, en ce qu’elle ne peut pas se tourner par lequel, laquelle.
Ce poëme de Nicocharès n’est connu par aucun autre témoignage peut-être même faut-il lire dans le texte Δɛɩλɩάδα au lieu de Δηλɩάδα ce serait alors quelque poëme plaisant sur la Lâcheté.
Il était également essentiel de faire connaître les meilleurs modèles en tous les genres ; et, dans cette vue, j’ai terminé chaque article par une notice plus ou moins longue des plus célèbres Écrivains, soit anciens, soit modernes.
Montrez-vous tel que je vous ai connu dès vos plus tendres années. […] Je connais tous vos artifices. […] Les Siciliens ont recours à ma loyauté qu’ils ont déjà éprouvée et qu’ils connaissent depuis longtemps. […] Quoi de si agréable à connaître et à entendre qu’un discours orné de sages pensées et de graves paroles ? […] Nous avons connu Décimus, homme de bien et assez bon littérateur ; mais il n’était rien au prix de Persius.
On n’en connaît pas l’auteur.
Pour moi qui aime toujours à faire des réflexions, je voudrais que le Roi en fît là-dessus, et qu’il jugeât par là combien il est loin de connaître la vérité2. […] Fouquet, qui l’était présentement de M. le prince, cet homme dont la bonne tête était capable de contenir tout le soin d’un État, cet homme donc que je connaissais, voyant que ce matin la marée n’était pas arrivée, n’a pu soutenir l’affront dont il a cru qu’il allait être accablé, et, en un mot, il s’est poignardé. » 5.
C’est au milieu de cette solitude et de cette espèce de vide formé autour de lui qu’il vit seul avec sa femelle et ses petits, qui lui font connaître la voix de l’homme : sans eux il n’en connaîtrait que les gémissements… Un signal lugubre est donné ; un ministre abject de la justice vient frapper à sa porte et l’avertir qu’on a besoin de lui : il part ; il arrive sur une place publique couverte d’une foule pressée et palpitante.
Charles Thurot, l’un des hellénistes français qui connaissent le mieux Aristote et à la seconde édition de la Poétique, publiée à Berlin, en 1874 par un savant Viennois, M.
Il est tout simple que nous devons exciter ici la pitié, où soulever l’indignation de ceux qui ne connaissent et ne jugent les prophètes que d’après les parodies absurdes ou les sarcasmes grossiers de certains critiques.
D’Aubignac, plus poli que La Mesnardière, avoue qu’il écrit « pour faire connaître au peuple l’excellence de l’art des poëtes et pour lui donner sujet de les admirer, en lui montrant combien il faut d’adresse, de suffisance et de précautions pour achever des ouvrages qui ne donnent à nos comédiens que la peine de les réciter et qui ravissent de joie ceux qui les écoutent. » (Pratique du théâtre, I, 2.
Pour connaître si le régime dépend du participe, il faut voir si l’on peut mettre ce régime immédiatement après le participe.
L’auteur y fait connaître toutes les qualités douces et humaines du vertueux Fénelon. […] Pour connaître ce qu’il y a d’essentiel à dire sur la Pureté du style, il est important d’étudier ce que nous avons dit dans les chapitres précédents sur la Pureté de la phrase. […] Cette anecdote, racontée d’une manière facile, naturelle et amusante par l’auteur, nous fait connaître une des originalités par lesquelles se signala M. de Louvois dans sa jeunesse. […] nous ne sommes pas encore connues ; mais nous sommes en passe de l’être ; et nous avons une amie particulière qui nous a promis d’amener ici tous ces messieurs du Recueil des pièces choisies.
Eh bien, ce Dieu que vous adorez sans le connaître, c’est lui que je vous annonce…, etc. » Vous comprenez toute l’adresse de cet exorde. […] Ainsi, dans les causes insignifiantes, dans les sujets connus et appréciés de tous, dans les vives sympathies de l’orateur et de l’auditoire, point d’exorde proprement dit.
Le vulgaire s’extasie quand il a essayé de détacher l’épingle ou d’attraper la mouche qui n’existe que sur la toile ; les habiles sont moins émerveillés, ils connaissent la recette qui produit les mêmes effets. […] J’en ai connu qui croyaient avoir parfaitement reproduit la manière de ce divin orateur, lorsqu’ils avaient pu clore une période par un esse videatur. » Quintil., X, 2.
. — figures par développement et par abréviation Le rapprochement des idées semblables ou opposées est assurément la source la plus féconde des figures du style, mais nous avons dit qu’elle n’était pas la seule ; l’écrivain peut encore donner au discours l’énergie ou l’élégance, soit en développant, soit en abrégeant l’expression de la pensée ; et pour l’amplifier comme pour la condenser, la rhétorique emploie des formes spéciales dont il est utile de connaître le nom et l’usage. […] Dans Massillon : « Ce monde ennemi de Jésus-Christ, ce monde qui ne connaît pas Dieu, ce monde qui appelle le bien un mal et le mal un bien, ce monde, tout monde qu’il est, respecte encore la vertu, envie quelquefois le bonheur de la vertu, cherche souvent un asile et une consolation auprès des sectateurs de la vertu, rend même des honneurs publics à la vertu. » Inutile de s’arrêter à la répétition, ni d’en énumérer toutes les variétés indiquées par les rhéteurs.
Les personnes qu’ils ont commencé de connaître dans ce temps leur sont chères ; ils affectent quelques mots du premier langage qu’ils ont parlé : ils tiennent pour l’ancienne manière de chanter et pour la vieille danse ; ils vantent les modes qui régnaient alors dans les habits, les meubles et les équipages ; ils ne peuvent encore désapprouver des choses qui servaient à leurs passions, qui étaient si utiles à leurs plaisirs, et qui en rappellent la mémoire : comment pourraient-ils leur préférer de nouveaux usages, et des modes toutes récentes où ils n’ont nulle part, dont ils n’espèrent rien, que les jeunes gens ont faites, et dont ils tirent à leur tour de si grands avantages contre la vieillesse ? […] « Ces vers n’ont paru qu’après la mort de Boileau, et ils ne sont ni assez connus, ni assez admirés.
Les créments du pluriel se connaissent, comme ceux du singulier, en comparant le nominatif avec les autres cas. […] Pour connaître les créments dans les verbes, il faut comparer le nombre des syllabes de la seconde personne du singulier de l’indicatif présent avec le nombre de syllabes des autres personnes du verbe.
12° Pensées neuves Les pensées neuves sont des pensées connues, présentées sous une forme nouvelle pour les rajeunir. […] Quoiqu’elle soit fort connue, nous nous plaisons à la répéter ici ; le prince indien venait de tomber entre les mains d’Alexandre : « Comment veux-tu que je te traite ?
Le sujet des Catilinaires est connu : on sait que Catilina, après avoir conspiré la perte de Rome et de tout ce qu’elle renfermait de citoyens estimables, touchait au moment de réaliser ses infâmes projets, quand la vigilance et le courage de Cicéron déjouèrent ses complots, et sauvèrent les Romains d’une ruine certaine. […] Offrez-leur donc, Romains, vos prières, vos hommages, et conjurez-les de défendre, contre l’audace de quelques citoyens indignes de ce nom, celle ville dont l’éclat égale la puissance, et qui, grâce à leur faveur signalée, ne connaît plus d’ennemis ni sur terre ni sur mer ». […] » Je sais que Silanus, citoyen ferme et courageux, a dit ce que lui inspire l’intérêt de la république ; et je connais trop ses mœurs et le désintéressement de sa probité pour lui supposer ici le moindre motif de faveur ou d’inimitié particulière.
Rien de plus sublime, sans doute, que l’idée que nous nous formons de la Divinité ; et c’est le moins connu, quoique le plus grand de tous les objets.
Quelques pensées détachées achèveront de faire connaître le caractère et le genre d’éloquence de Pline.
De tous les fabulistes connus, c’est La Fontaine en France, et Kryloff en Russie, qui nous semblent l’expression la plus complète du génie de la fable ; ils en ont porté la perfection à un degré inimitable et sublime ; leur popularité tient surtout à ce que chacun d’eux a reproduit admirablement le caractère de sa nation.
Nous avons voulu qu’au sortir de leurs cours, les élèves des lycées et des colléges connussent, avec les plus grands noms de notre littérature, ce qu’elle a produit de plus parfait ; et ce sera là, nous l’espérons, le fruit d’une étude attentive de ces recueils, conçus dans un dessein unique, malgré quelques différences de compositions qu’il a semblé à propos d’y introduire.
) Tout le monde connaît la belle élégie de La Fontaine sur la disgrâce du surintendant : elle se trouve dans tous les recueils.
Comment analyser Corneille, Racine, Molière, si l’on ne connaît pas les règles principales de l’art dramatique ; Bossuet, si l’on ne sait ce que c’est que l’éloquence ; J.
Je n’en connais point de cette espèce.
J’enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours3, et parlent hardiment de toutes choses sans s’y connaître ; qui, dans une comédie, se récrieront aux méchants endroits, et ne bougeront pas à ceux qui sont bons ; qui, voyant un tableau, ou écoutant un morceau de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l’art qu’ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. […] On eut toutes les peines du monde à lui apprendre à lire6 ; et il avait neuf ans qu’il ne connaissait pas encore ses lettres.
Le difficile n’était donc pas de réunir en un seul et même corps ce que ces grands rhéteurs avaient pensé de plus sage et dit de mieux, sur un art qu’ils connaissaient si bien ; mais l’essentiel consistait à donner l’âme et la vie à ce corps de préceptes, naturellement secs et arides ; et c’était le seul moyen de faire un ouvrage neuf sur une matière en apparence épuisée depuis si longtemps.
Tout le monde connaît la harangue d’Henri IV à son escadron, avant la bataille d’Ivri : « Mes compagnons, si vous courez aujourd’hui ma fortune, je cours aussi la vôtre.
La plus connue des constellations qui ne se couchent jamais.]
De là cet instinct qui s’oppose à tout ce qui n’est pas permis, et cet indicateur muet de ce qui doit être évité ou ne doit pas être connu.
Parmi les plus connues figurent les superlatifs moult (multum) et prou (beaucoup) dont il faut faire son deuil, quoi qu’en pense La Bruyère. […] Il plaît donc à nos défauts comme à nos qualités ; et, s’il n’a pas assez connu le prix de la discipline ou de l’autorité, le xviie siècle est là pour nous apprendre à respecter, sinon à aimer l’une et l’autre. […] Guillaume de Salluste du Bartas (1544-1590) est connu par la Semaine de la création, poëme en sept livres, où il y a de la verve, mais peu de goût et par la Seconde semaine, qui comprend l’histoire de l’Ancien Testament.
Ce fut l’expression naïve de ce caractère simple, qui, n’ayant de faste ni dans la vertu ni dans la gloire, savait à peine que sa grande âme était connue ».
Ne sont connus que du petit nombre.]
On connaît qu’un mot est adjectif, quand on peut y joindre le mot personne ou chose : ainsi, habile, agréable, sont des adjectifs, parce qu’on peut dire personne habile, chose agréable.
L’enfance et la vieillesse Après l’enfance, ce que je connais de plus intéressant au monde, c’est la vieillesse : il y a dans la faiblesse de ces deux âges, dans les espérances que donne l’un, dans les souvenirs que laisse l’autre, quelque chose de profondément touchant qui pénètre l’âme d’un sentiment de bienveillance que la sécheresse et la légèreté peuvent seules méconnaître.
monsieur l’abbé, disait la femme, qui ne connaissait pas son archevêque, ce ne sera plus ma pauvre vache. — Eh bien, cherchons-là ensemble. » Il la retrouvent. « Vous êtes un saint, monsieur l’abbé : vous avez retrouvé ma vache !
Les ennemis du Tasse firent de sa vie un tissu de malheurs ; ceux de Galilée le firent gémir dans les prisons, à soixante et dix ans, pour avoir connu le mouvement de la terre ; et ce qu’il y a de plus honteux, c’est qu’ils l’obligèrent à se rétracter. […] De tous les ouvrages de Pigalle, le plus connu et le plus digne de l’être est sans contredit le mausolée du maréchal de Saxe, placé dans le temple luthérien de Saint-Thomas à Strasbourg.
Son habile père, qui connaissait à fond notre cour, la lui avait peinte, et lui avait appris la manière unique de s’y rendre heureuse.
Les princes qui ont de bonnes intentions et quelques connaissances de leurs affaires, soit par expérience, soit par étude et une grande application à se rendre capables, trouvent tant de différentes choses par lesquelles ils se peuvent faire connaître, qu’ils doivent avoir un soin particulier et une application universelle à tout.
Il s’était déjà fait connaître avantageusement, lorsqu’il embrassa le parti de César, qu’il vint trouver dans les Gaules, déguisé en esclave ; et c’est alors que le sénat, à l’instigation de Cicéron, le déclara ennemi de la république. […] On dit que ce qui a donné lieu à cette fiction des poètes, c’est qu’il y avait un habile astronome, nommé Éole, qui, par l’observation du flux et du reflux de la mer, était parvenu à connaître le cours des vents et à prédire les tempêtes. […] Peu de temps après, il laissa ses États à son fils Télémaque, et fut tué, dans une émeute, par Télégon, qu’il avait eu de la fameuse magicienne Circé, et qui étant venu pour le voir, ne le connaissait pas encore.
Connu sous le nom de Gloses de Reichenau, il date de 768, l’année même où Charlemagne montait sur le trône. […] La cour anglo-saxonne de Guillaume le Conquérant et de ses successeurs devient le principal foyer de ces récits empruntés, pour la plupart, aux légendes bretonnes, et connus sous le nom de Romans de la Table-Ronde 1 (1154-1183, Henri II Plantagenet).
Inquiétude de l’homme Les mondains, toujours dissipés, ne connaissent pas l’efficace1 de cette action paisible et intérieure qui occupe l’âme en elle-même ; ils ne croient pas s’exercer s’ils ne s’agitent, ni se mouvoir s’ils ne font du bruit ; de sorte qu’ils mettent la vie dans cette action empressée et tumultueuse ; ils s’abîment dans un commerce1 éternel d’intrigues et de visites, qui ne leur laisse pas un moment à eux2. […] Comparez ce fragment du sermon de Jocelyn aux enfants du village : Ne dites pas, enfants, comme d’autres ont dit : « Dieu ne me connaît pas, car je suis trop petit « Dans sa création ma faiblesse me noie ; « Il voit trop d’univers pour que son œil me voie. » L’aigle de la montagne un jour dit au soleil : « Pourquoi luire plus bas que ce sommet vermeil ?
. — On met un accent sur là, adverbe de lieu : allez là ; on n’en met point sur la, article : la dame ; ni sur le pronom féminin la : je la connais.
On ne peut tout dire sans doute de chaque auteur ; il n’est besoin que d’en dire assez pour bien marquer le sens de sa manière, et donner à l’auditeur qui sort de là l’envie d’en savoir plus en recourant à l’original ; mais il faut, à la rigueur, lui en avoir déjà offert et servi un assez ample choix, pour que, même sans aller s’informer au delà, il en garde un souvenir propre, et attache à chaque nom connu une idée précise.
Nous ne manquons pas de connaître des gens qui y sont parvenus : c’est presque une foule.
On ne peut tout lire sans doute de chaque auteur ; il n’est besoin que d’en lire assez pour bien marquer le sens de sa manière, et donner à l’auditeur qui sort de là l’envie d’en savoir plus en recourant à l’original ; mais il faut, à la rigueur, lui en avoir déjà offert et servi un assez ample choix, pour que, même sans aller s’informer au delà, il en garde un souvenir propre, et attache à chaque nom connu une idée précise.
Faites connaître le troisième de la poésie, en montrant quelle idéalise le monde réel.
Une figure est régulière, quand toutes ses parties sont formées d’après une règle certaine, qui n’admet rien de vague, rien d’arbitraire, et ne connaît point d’exceptions.
Nous ne connaissons qu’Young qui ait reproduit, de nos jours, ces grandes idées de mort et de destruction avec la pompe terrible, la majesté sombre qui leur convient, et que Bossuet vient de déployer si heureusement.
Le plus connu en France est le dithyrambe de Delille sur l’immortalité de l’âme.
Il faut qu’il ait ensuite des connaissances exactes sur la force, les intérêts et le caractère des peuples, qu’il sache leur histoire politique, et particulièrement leur histoire militaire ; il faut surtout qu’il connaisse les hommes, car les hommes à la guerre ne sont pas des machines ; au contraire, ils y deviennent plus sensibles, plus irritables qu’ailleurs, et l’art de les manier, d’une main délicate et ferme, fut toujours une partie importante de l’art des grands capitaines.
Une merveilleuse sagacité psychologique assure à sa critique l’intérêt impérissable qui s’attache à toutes les œuvres où l’homme apprend à se connaître.
D’après la Poétique d’Aristote et d’après les ouvrages anciens imités par les classiques modernes, l’action dramatique doit être soumise à la règle des trois unités, formulée par Boileau dans ces vers si connus : Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. […] L’esprit ne se sent point plus vivement frappé Que, lorsqu’en un sujet, d’intrigue enveloppé, D’un secret tout à coup la vérité connue Change tout, donne à tout une face imprévue.
On connaît un verbe, en français, quand on peut y ajouter ces pronoms, je, tu, il, nous, vous, ils ; comme je lis, tu lis, il lit, nous lisons, vous lisez, ils lisent. […] On connaît le régime, en faisant la question qu’est-ce que ?
Quand il aborde ensuite un sujet spécial, il ne doit rien négliger pour le connaître à fond.
Si donc un écrivain nous trace le caractère d’un roi, connu dans l’histoire, ou qui n’a pas existé, mais qui a pu exister ; il imitera la nature.
Quand j’étais loin de ma patrie, je soupirais après des biens que je n’y avais pas ; et cependant vous me faisiez connaître les biens sans nombre que vous avez répandus sur toute la terre, qui est la patrie du genre humain.
Quel autre pays où l’on puisse jouir d’une liberté si entière, où l’on puisse dormir avec moins d’inquiétude, où il y ait toujours des armées sur pied exprès pour nous garder, où les empoisonnements, les trahisons, les calomnies soient moins connus, et où il soit demeuré plus de restes de l’innocence de nos aïeux !
Admis dans la congrégation de la doctrine chrétienne, puis professeur de rhétorique à Narbonne, où il brilla par d’ingénieuses bagatelles que couronnaient des académies de province, il attira l’attention de Conrart, qui se plaisait à produire les talents, et, grâce à son patronage, il devint précepteur chez M. de Caumartin, qui lui fit connaître la société la plus choisie.
J’ai été jeune et jolie, j’ai goûté des plaisirs : j’ai été aimée partout ; dans un âge un peu plus avance, j’ai passé des années dans le commerce de l’espris ; je suis venue à la faveur, et je vous proteste, ma chère fille, que ces états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement ; on n’est en repos que lorsqu’on s’est donné à Dieu. » 1.
C’est une réminiscence du vers si connu : Non ignara mali, miseris succurrere disco.
Il faut pourtant les connaître.
Son visage osseux et blême, son œil fixe et méditatif, ses lèvres minces, crispées et frémissantes, annoncent le dialecticien froid et bilieux qui ne connut jamais ni le sourire, ni les larmes.
Mais je vous connais mieux, malgré votre silence : Le poëte a chez vous bien des secrets amis.
On ne peut aussi apporter trop d’application à connaître la pente et la portée de ceux à qui l’on parle, pour se joindre à l’esprit de celui qui en a le plus, sans blesser l’inclination ou l’intérêt des autres par cette préférence.