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234. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »

Qui doute qu’un Shakespeare (le plus frappant exemple de ce que peut la nature toute seule) ait fait des pièces plus régulières, moins défigurées par le mélange continuel du bas et du trivial, avec ce que le génie peut concevoir de plus grand, s’il eût connu Aristote comme notre Corneille, et imité les anciens comme Racine ! […] La Harpe observe avec raison que la beauté touche et que les larmes attendrissent, mais que l’éloquence seule persuade.

235. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »

Le seul aspect d’une assemblée nombreuse, occupée d’une discussion importante, et attentive au discours d’un seul, dont elle attend, et dont peut en effet dépendre son sort, suffit pour élever l’esprit de l’orateur, pour échauffer son imagination.

236. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

Je suis la seule consolation, et la seule ressource de mes parents qui sont infirmes et âgés2. — Eh bien, entre à l’École polytechnique ; je faciliterai ton admission. — Votre Majesté n’ignore pas qu’il faut, pour l’École polytechnique, des études préparatoires, et je ne m’en suis pas occupé. — Qu’as-tu donc étudié ? 

237. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21

Par elle seule, le poète peut atteindre le monde invisible et s’élever jusqu’à l’idéal. […] tandis qu’autour de lui tout le monde frémissait d’un danger que lui seul ne voyait pas.

238. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Une armée, alors la seule défense de l’État, attend en vain sa subsistance des magasins qu’un hiver destructeur n’a pas permis de remplir. […] Alamir, marchant droit à son but, et sans proférer un seul mot, donne le billet suivant à l’huissier de la salle, pour le remettre au président de l’auguste assemblée : « Alamir demande humblement la place vacante. » La cabale et l’intrigue y avaient déjà pourvu, et elle venait d’être accordée au protégé d’un Crésus ignorant. […] Un seul arbre s’offrit, tel encor que l’orage Maltraita le pigeon en dépit du feuillage. […] Cet escalier lui seul semble un petit temple isolé ; comme nos églises, il est soutenu et protégé par les arcades de ses ailes minces, transparentes, et pour ainsi dire brodées à jour. […] Les armes seules ont un pouvoir qui bientôt devait leur échapper.

239. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Au-dessus de leur foule immense, mais docile, Satan, comme une tour, élève un front tranquille : Lui seul, ainsi qu’en force, il les passe en grandeur. […] vous seule, Madame ! […] Oui, tu vois en moi seule et le fer et la flamme, Et la terre et la mer, et l’enfer et les cieux, Et le sceptre des rois et la foudre des dieux.

240. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Les premiers donc que distinguèrent leur vertu et leur sagesse, ayant étudié la nature de l’esprit humain et remarqué son aptitude pour l’instruction, rassemblèrent dans un seul lieu les hommes épars, et les firent passer de leur férocité primitive à des sentiments de justice et de sociabilité. […] Le seul moyen, croyez-moi, d’acquérir de la distinction, des honneurs et de la gloire, c’est d’être estimé et chéri des gens de bien, des hommes sages, des caractères solides ; c’est de connaître le vrai système de notre gouvernement, etc. » 88. « Aimons donc la patrie, soyons soumis au sénat, prenons les intérêts des gens de bien ; oublions les avantages présents, pour ne nous occuper que de la gloire à venir ; regardons comme le plus utile ce qui sera le plus juste ; espérons tout ce que nous voudrons, mais supportons tout ce qui nous arrivera ; pensons enfin que, dans les grands hommes, le corps seul est mortel, que les conceptions de leur âme et la gloire de la vertu sont éternelles ; et si nous voyons cette opinion consacrée dans la personne d’Hercule, ce héros vénérable, dont l’immortalité même vint, dit-on, recueillir l’âme et les vertus, dès que les flammes du bûcher eurent consumé son corps, nous devons croire aussi que ceux qui, par leurs conseils ou par leurs travaux, ont défendu, accru, sauvé une république aussi florissante, sont parvenus à une gloire qui ne mourra jamais ».

241. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Hector, seul (c’est le valet du joueur, de Valère). […] charmante Angélique, en l’ardeur qui m’embrase, A vos seules bontés je veux avoir recours : Je n’aimerai que vous ; m’aimeriez-vous toujours ? […] De mon sort désormais vous serez seule arbitre, Adorable Angélique !

242. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant quelle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s’y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n’avais point assez de présomption pour espérer d’y rencontrer mieux que les autres ; aussi, considérant combien il peut y avoir de diverses opinions touchant une même matière, qui soient soutenues par des gens doctes, sans qu’il y en puisse avoir jamais plus d’une seule qui soit vraie, je réputais presque pour faux tout ce qui n’était que vraisemblable. […] Or, je ne veux point vous conseiller d’employer toutes les forces de votre résolution et constance pour arrêter tout d’un coup l’agitation intérieure que vous sentez ; ce serait peut-être un remède plus fâcheux que la maladie : mais je vous conseille aussi d’attendre que le temps seul vous guérisse, et beaucoup moins d’entretenir ou prolonger votre mal par vos pensées ; je vous prie seulement de tâcher peu à peu de l’adoucir, en ne regardant ce qui vous est arrivé que du biais qui vous le peut faire paraître le plus supportable, et en vous divertissant le plus que vous pourrez par d’autres occupations3. […] Seuls et la tête levée, on les voit marcher sur les hauteurs ; tout le reste des philosophes suit comme un troupeau.

243. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre III. Troisième espèce de mots. » pp. 8-11

L’usage est le seul guide à cet égard. […] Nous avons trois adjectifs qui expriment seuls une comparaison : meilleur, au lieu de plus bon, qui ne se dit pas ; moindre, au lieu de plus petit ; pire, au lieu de plus mauvais : comme, la vertu est meilleure que la science ; le mensonge est pire que l’indocilité.

244. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre IV. Quatrième espèce de mots.  » pp. 12-15

3° Ceux qui sont tantôt joints à un nom et tantôt seuls, comme nul, nulle ; aucun, aucune ; l’un, l’autre ; même ; tel, telle ; plusieurs ; tout, toute 2. […] Ces mots sont adjectifs indéfinis lorsqu’ils accompagnent un nom, et pronoms indéfinis lorsqu’ils sont employés seuls.

245. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Mais lorsque cette impression est dissipée et qu’on regarde avec attention, on ne trouve plus un seul beau monument dans cette ville si belle. […] Encore quelques jours peut-être, la voix, la seule voix qui disait son nom parmi les hommes et le sauvait de l’oubli, sera muette, et Santa-Rosa sera mort une seconde et dernière fois.

246. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE V. Autres sortes de vers. » pp. 332-338

Ce vers ne s’emploie pas seul, il fait partie de la strophe alcaïque. […] Il ne s’emploie jamais seul.

247. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

2° On sait que le vers pentamètre ne s’emploie jamais seul ; il est toujours précédé d’un hexamètre, et leur réunion forme un distique. […] 2° La synérèse ou crase, qui réunit deux syllabes en une seule, comme suāvis, suētus, suādes, cuī, deīn, deēn, deēst, anteīre, etc. […] 2° Un substantif ne doit avoir communément qu’une seule épithète, à moins qu’on ne veuille énumérer les qualités d’un objet en les accumulant, comme dans ce vers de Virgile : Monstrum horrendum, informe, ingens, cui lumen ademptum. […] La périphrase ou circonlocution consiste à exprimer en plusieurs mots ce qu’on aurait pu dire plus brièvement, et souvent même en un seul mot. […] Qui voit dans sa vieillesse la maison qu’il a vue dans son enfance : qui, s’appuyant sur un bâton dans les lieux où il a traîné ses premiers pas, ne compte sa longue existence que par celle d’une seule et même cabane.

248. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Si on le prie de s’asseoir, il se met à peine sur le bord d’un siége ; il parle bas dans la conversation, et il articule mal : libre néanmoins sur les affaires publiques, chagrin contre le siècle, médiocrement prévenu1 des ministres et du ministère, il n’ouvre la bouche que pour répondre ; il tousse, il se mouche sous son chapeau, il crache presque sur soi, et il attend qu’il soit seul pour éternuer, ou, si cela lui arrive, c’est à l’insu de la compagnie ; il n’en coûte à personne ni salut, ni compliment : il est pauvre 2. […] L’on peut définir l’esprit de politesse ; l’on ne peut en fixer la pratique : elle suit l’usage et les coutumes reçues ; elle est attachée aux temps, aux lieux, aux personnes, et n’est point la même dans les deux sexes, ni dans les différentes conditions : l’esprit tout seul ne la fait pas deviner ; il fait qu’on la suit par imitation, et que l’on s’y perfectionne. […] Lui seul ignore combien il est au-dessous du sublime et de l’héroïque ; et, incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’esprit, il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir : aussi a-t-il l’air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer sur ce chapitre, et qui ne porte envie à personne. […] La vertu seule, si peu à la mode, va au delà des temps.

249. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Cependant, bien que chaque individu ait en lui quelque chose de typique, et soit, comme on l’a dit, un microcosme, il n’est pas seul au monde, et, tout en s’étudiant soi-même, il ne doit point perdre de vue les autres, dans les diverses modifications que peuvent leur faire subir le climat, l’âge, le sexe, le tempérament, le pays, le siècle, la religion, les institutions politiques et sociales, les relations de famille, l’éducation, les occupations enfin, et les habitudes journalières. […] Une seule visite aux salles des Antiques du Louvre fait mieux connaître les mœurs grecques et romaines que le dépouillement de vingt in-folio. […] Cousin, qui joignait a l’esprit le plus positif ces grandes vues où le vulgaire des penseurs ne voit qu’une imagination ardente, et qui ne sont pas moins que le regard rapide et perçant du génie, le vainqueur d’Arcole et de Marengo, rendant compte à la postérité de ses desseins vrais ou simulés sur cette Italie qui devait lui être chère à plus d’un titre, commence par une description du territoire italien, dont il tire toute l’histoire passée de l’Italie et le seul plan raisonnable qui ait jamais été tracé pour sa grandeur et sa prospérité.

250. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté, l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons. […] Ce que tu as fait la nuit dernière, ce que tu fis la nuit précédente, le lieu où tu t’es rendu, les hommes que tu as rassemblés, les projets que tu as formés, crois-tu qu’il y en ait un seul parmi nous qui n’en soit instruit ?

251. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Que serait-ce donc, si nous mettions ici sous les yeux de la jeunesse les suites fâcheuses que peut entraîner une seule indiscrétion, et le prix dont il a fallu payer quelquefois un discours trop légèrement hasardé ? […] Il n’a pas un seul plaidoyer, peut-être, où la narration ne soit traitée avec une supériorité qu’on ne saurait trop admirer.

252. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

Les préceptes qu’elle renferme, dit-il quelque part, sont la route assurée pour parvenir à ce souverain bien que les anciens philosophes ont tant cherché, et qu’elle seule peut nous faire trouver. […] C’est elle, dit-il ailleurs, qui doit animer tous nos travaux, qui en adoucit la peine, et qui seule les rendra vraiment utiles.

253. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19

Mais il faut se rendre à la raison aussitôt qu’elle paraît, de quelque part qu’elle vienne : elle seule doit régner sur nos sentiments ; mais suivons-la sans heurter les sentiments des autres et sans faire paraître du mépris de ce qu’ils ont dit1. […] Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours : elles sont comme un art de la nature, dont les règles sont infaillibles ; et l’homme le plus simple, qui a de la passion, persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a point.

254. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

On a réuni par des traits, dans la traduction juxtalinéaire, les mots français qui traduisent un seul mot latin. […] Il n’est pas un seul genre que n’aient abordé nos poëtes ; et ce n’est pas sans gloire que, renonçant à l’imitation des Grecs, ils osèrent traiter sur la scène, dans la tragédie comme dans le genre comique, des sujets tout nationaux. […] Celui-ci aime le demi-jour, celui-là veut une vive lumière, car il défie le regard perçant de la critique ; l’un n’a réussi qu’une seule fois, l’autre, dix fois exposé, charmera toujours. […] Par honoratum les uns entendent célèbre, fameux ou illustre ; mais nous ne croyons pas que l’on trouve dans toute la latinité du siècle d’Auguste un seul exemple du mot honoratum pris dans ce sens-là. […] Nous croyons donc que, par ce mot honoratum, qui rappelle exactement le τετιμημένον d’Homère, le poëte latin fait à l’Iliade une allusion d’autant plus heureuse, peut être, qu’elle rappelle, à l’aide d’un seul mot formant hellénisme, le sujet réel et connu de ce poëme fameux.

255. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Le mouvement doux appartient seul au beau : violent et rapide, comme serait, par exempte, un torrent, il appartient au sublime. […] Un objet qui n’a d’autre mérite que celui d’être nouveau ou peu commun, excite, par cela seul, une sensation aussi vive qu’agréable : de là, cette passion de la curiosité, qui est si naturelle à tous les hommes.

256. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

On attribuait autrefois beaucoup de valeur au sonnet ; tout le monde sait le jugement qu’en porte Boileau dans son Art poétique, et qui se termine par ce vers : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème. […] Miroir, peintre et portrait, qui donnes et reçois, Et portes en tous lieux avec toi mon image, Qui peux tout exprimer, excepté le langage, Et pour être animé n’as besoin que de voix : Tu peux seul me montrer, quand chez toi je me vois, Toutes mes passions peintes sur mon visage.

257. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

C’est que, pour contenter une seule passion, qui est de s’élever à cet état, il faut s’exposer à devenir la proie de toutes les passions ; car y en a-t-il une en nous que l’ambition ne suscite contre nous ? […] son seul témoignage ferait le procès à l’innocence même.

258. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Celle-ci lui écrit : Je voudrais vous parler et nous voir seuls tous deux ; Je ne conçois pas bien pourquoi je le désire : Je ne sais ce que je vous veux, Mais n’auriez-vous rien à me dire ? […] Le seul précepte à donner, quand il est absolument nécessaire de reproduire la naïveté, c’est que l’auteur étudie alors son personnage au point de faire, plus que partout ailleurs, abstraction de sa propre nature, pour s’identifier complétement avec lui. […] Il n’y a là ni méchanceté, ni naïveté, ou, si l’on veut en voir, le hasard seul a été naïf ou malicieux.

259. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Quelle prudence ne faut-il pas pour conduire, et réunir au seul intérêt public tant de vues et de volontés différentes ? […] Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur ; et la perte d’un homme seul est une calamité publique2.

260. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Ou, lorsque la fraîcheur venait renouvelée, On le voyait, en bas, le long de la vallée, De la source, en lisant, suivre seul le chemin, Comme un prêtre qui va, son bréviaire à la main. […] malheur à qui est seul !

261. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Pour me faire croire ignorant, vous avez tâché d’imposer aux simples, et, de votre seule autorité, vous avez avancé des maximes de théâtre dont vous ne pourriez, quand elles seraient vraies, déduire les conséquences que vous en tirez ; vous vous êtes fait tout blanc d’Aristote, et d’autres auteurs que vous ne lûtes ou n’entendîtes peut-être jamais, et qui vous manquent tous de garantie ; vous avez fait le censeur moral, pour m’imputer de mauvais exemples ; vous avez épluché les vers de ma pièce, jusqu’à en accuser un manque de césure : si vous eussiez su les termes de l’art, vous eussiez dit qu’il manquoit de repos en l’hémistiche. […] Oui certes, on me blâmeroit avec justice si je vous voulois mal pour une chose qui a été l’accomplissement de ma gloire, et dont le Cid a reçu cet avantage, que, de tant de poëmes qui ont paru jusqu’à présent, il a été le seul dont l’éclat ait obligé l’envie à prendre la plume.

262. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

D’abord, vos définitions, conçues dans des termes clairs et précis, signalent le genre et l’espèce, embrassant ainsi tout l’objet, mais aussi le seul objet qu’elles doivent déterminer. […] Voilà pourquoi toutes vos conceptions se tiennent et s’enchaînent par la connexité logique du principe et des conséquences ; voilà pourquoi tout votre ouvrage forme un système méthodiquement ordonné dans ses parties, comme un édifice pierre par pierre sur une seule base fondamentale.

263. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Au lieu de morceler, suivant l’usage, différents discours, pour en extraire des exemples à l’appui des principes que nous venons d’établir, nous avons préféré de les réunir dans un chapitre particulier, et de les tirer surtout d’un seul et même discours, où chacun d’eux fût traité avec une égale supériorité. […] « Prêtez-nous donc toute votre attention, Messieurs, et bannissez les craintes qui pourraient vous rester encore ; car si jamais, dans une seule cause, vous eûtes à prononcer sur tous les gens de bien à la fois, sur tous les hommes animés d’un zèle courageux pour la patrie ; si jamais des juges, choisis dans les premiers ordres de l’état, eurent occasion de manifester, par des actions et par des suffrages, l’affection que leurs visages et leurs discours témoignèrent si souvent aux bons citoyens, c’est aujourd’hui surtout qu’elle se présente, cette occasion ; aujourd’hui que vous allez décider si nous serons condamnés à des larmes éternelles, nous les partisans sincères et constants de votre autorité ; ou si, persécutés si longtemps par les citoyens les plus pervers, nous devrons enfin le repos et le bonheur à votre équité et à votre sagesse ». […] « Si donc, Milon, tenant son épée sanglante, s’écriait : Venez, citoyens, écoutez-moi : j’ai donné la mort à Clodius ; les fureurs de ce pervers que la crainte des lois et des jugements ne pouvaient plus réprimer, ce bras et ce fer les ont repoussées de vos têtes ; si les lois, si la justice, si les tribunaux, si la liberté, la pudeur et la chasteté ne sont point bannis de Rome, c’est à moi, citoyens, à moi seul qu’on en est redevable ».

264. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

On sent qu’il n’y a qu’un Dieu, ou celui qu’il inspire, qui puisse parler un tel langage : et que c’est bien moins ici deux objets rapprochés à dessein, pour faire une comparaison, qu’une seule et même chose, Dieu et la nature : la tendresse divine, et la tendresse maternelle. […] Dans leurs liens ils se replacent, Les nerfs croissent et s’entrelacent, Le sang inonde ses canaux ; La chair renaît et se colore : L’âme seule manquait encore À ces habitants des tombeaux. […] toi seul privé des pompes funéraires, Tu seras le butin du vorace corbeau.

265. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

Les uns la regardaient sans pouvoir en détourner les yeux, d’autres mettaient leurs beaux habits, comme s’ils avaient été au moment de descendre ; il y en avait qui parlaient tout seuls, et d’autres qui pleuraient. […] Les clochers des villages où ils étaient nés, qu’ils reconnaissaient au loin dans les campagnes, et qu’ils nommaient les uns après les autres, les remplissaient d’allégresse ; mais, quand le vaisseau entra dans le port, et qu’ils virent sur les quais, leurs amis, leurs pères, leurs mères, leurs enfants, qui leur tendaient les bras en pleurant, et qui les appelaient par leurs noms, il fut impossible d’en retenir un seul à bord.

266. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309

Allez, fléaux de France, et les pestes du monde ; Jamais un seul de vous ne reverra mon onde :   Regardez-la pour la dernière fois. […] Voiture parlait ainsi de Richelieu : « Oui, lorsque dans deux cents ans, ceux qui viendront après nous liront en notre histoire que le cardinal de Richelieu a démoli la Rochelle et abattu l’hérésie, et que par un seul traité, comme par un coup de rets, il a pris trente ou quarante de ses villes pour une fois ; lorsqu’ils apprendront que, du temps de son ministère, les Anglais ont été battus et chassés, Pignerol conquis, Cazal secouru, toute la Lorraine jointe à cette couronne, la plus grande partie de l’Alsace mise sous notre pouvoir, les Espagnols défaits à Veillane et à Avein ; et qu’ils verront que, tant qu’il a présidé à nos affaires, la France n’a pas un voisin sur lequel elle n’ait gagné des places ou des batailles : s’ils ont quelque goutte de sang français dans les veines et quelque amour pour la gloire de leur pays, pourront-ils lire ces choses sans s’affectionner à lui, et, à votre avis, l’aimeront-ils ou l’estimeront-ils moins, à cause que, de son temps, les rentes sur l’Hôtel de Ville se seront payées un peu plus tard, ou que l’on aura mis quelques nouveaux officiers à la chambre des comptes ? 

267. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

La répétition, dont le nom seul donne la définition : Te, dulcis conjux, te solo in littore secum, Te, veniente die, te, decedente, canebat. […] Telle est la suivante : « Les sept fils d’Édouard (et vous en êtes un) étaient sept belles branches sorties d’une seule et même racine. […] car c’est toujours là qu’il en faut revenir, pour avoir en tout genre l’exemple et le modèle du vrai beau ; et quoique de nos jours même on ait prostitué un talent enchanteur, et justement célèbre jusqu’alors, pour essayer d’avilir jusqu’au mérite poétique et littéraire des livres saints,40 il n’en reste pas moins vrai que c’est là, et là seulement que la poésie est constamment un langage céleste, quelque sujet qu’elle traite, et qu’Homère et Pindare sont les seuls qui puissent rivaliser Moïse et les prophètes, par l’élévation de leur génie et la majesté de l’expression. […] Que penser donc de Stace, qui accumule dans une seule et même dédicace, tout ce qu’il y a de ridiculement outré dans Virgile et dans Lucain, et qui adresse le tout à un Domitien, qui ne fut jamais qu’un monstre ? […] Vous, mes seuls compagnons, ô vous, monstres sauvages !

268. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Au milieu des discours qui plaisent, ne jugeons rien de digne de nous que les enseignements qui édifient ; et accoutumons-nous tellement à aimer Jésus-Christ tout seul dans la pureté naturelle de ses vérités toutes saintes, que nous voyions encore régner dans l’Eglise cette première simplicité, qui a fait dire au divin apôtre : Quum infirmor, tunc potens sum  : « Je suis puissant parce que je suis faible » ; mes discours sont forts, parce qu’ils sont simples ; c’est leur simplicité innocente qui a confondu la sagesse humaine2. […] Je tremble au seul récit de la tempête furieuse dont sa flotte fut battue durant dix jours. […] Et qu’a-t-il fait au seul moment où il s’échappa d’entre les mains de ses parents pour les affaires de son père céleste ?

269. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Lorsqu’en 1362, Catherine de Médicis l’envoya pacifier la Guienne, il le fit si bien, qu’à son départ les villages ressemblaient à des cimetières : sur les routes, les branches des arbres devinrent des gibets, odieux trophées dont la seule excuse, s’il en est une, fut sa triste obéissance à des ordres fanatiques. […] Et commencasmes à entrer au mois de mars, nous ayant tout failly8, car de vin il n’y en avoit une seule goutte en toute la ville dés la demy-fevrier.

270. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Voilà le seul moyen que la maison de Saint-Louis soit la maison de Dieu. […] Dans un âge un peu plus avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’esprit ; je suis venue à la faveur, et je vous proteste, ma chère fille, que ces états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement ; on n’est en repos que lorsqu’on s’est donné à Dieu, mais avec cette volonté déterminée dont je vous parle quelquefois ; alors on sent qu’il n’y a plus rien à chercher, qu’on est arrivé à ce qui seul est bon sur la terre ; on a des chagrins, mais on goûte une solide consolation et une paix profonde au milieu des plus grandes peines.

271. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Dans la poésie grecque, les idées rapprochées par la comparaison ne cadrent souvent que d’un seul côté ; le reste est là comme ornement au tableau, pour délasser l’esprit, pour varier le ton. […] Souvent l’allégorie remplit à elle seule une petite pièce tout entière de prose ou de poésie. […] Par exemple, quand Mithridate veut prouver que, s’opposant seul aux invasions des Romains, son salut est nécessaire à tous les peuples : Ils savent que, sur eux prêt à se déborder, Ce torrent, s’il m’entraîne, ira tout inonder, Et vous les verrez tous, prévenant son ravage, Guider dans l’Italie ou suivre mon passage.

272. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

La vérité des caractères et des mœurs peut seule donner à un poème l’originalité qui le fasse vivre. […] Le poème épique est la plus vaste des compositions humaines : le génie seul peut parvenir à l’embrasser ; aussi toutes les richesses de l’imagination et du style doivent concourir à son ornement ; toutes les connaissances sur Dieu, sur l’homme, sur la nature, peuvent y entrer : c’est ainsi qu’Homère est universel, et que ses poèmes sont le tableau complet de son époque.

273. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Ce ne sont pas là, toutefois, ses seuls titres de gloire. […] Guidé par ce bâton, sur l’arène glissante, Seul, en silence, au bord de l’onde mugissante1, J’allais, et j’écoutais le bêlement lointain Des troupeaux agitant leurs sonnette d’airain.

274. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

« Lorsque nous agissons, dit le Batteux, nous nous proposons un seul objet qui est le centre de toutes les parties de l’action. […] Les idées secondaires viendront d’elles-mêmes se ranger à la suite de l’idée principale, de manière à former un seul tout dont les diverses parties soient parfaitement coordonnées. […] Si Milon n’a pas mêlé une seule larme aux pleurs que nous versons tous ; si vous remarquez toujours la même fermeté sur son visage, dans sa voix, dans ses discours, n’en soyez pas moins disposés à l’indulgence. […] 2° Quand étant seuls ils produisent une consonnance plus agréable, ou quand l’intérêt qu’ils présentent l’emporte sur les exigences de l’harmonie. […] Il a réuni dans un seul livre l’histoire de sept cents ans.

275. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

L’intérêt seul de la patrie et l’espoir d’ouvrir un avis utile, avaient fait monter Démosthène à la tribune ; nous l’avons vu dans son exorde. […] Ceux qui réfléchissent et raisonnent autrement que le vulgaire, sentaient parfaitement que ce parti était le seul qu’il y eût à prendre, le seul même qui fût avantageux dans la circonstance. […] Ainsi de deux choses l’une : ou César craint quelque chose des conjurés, et alors son avis est inconséquent : ou il est seul exempt de la terreur générale ; et c’est pour moi et pour vous une raison de plus de craindre davantage.

276. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Je suis, je crois, le seul homme qui ait mis des livres au jour sans être touché de la réputation de bel esprit. […] Une république sage ne doit rien hasarder qui l’expose à la bonne où à la mauvaise fortune : le seul bien auquel elle doit aspirer, c’est à la perpétuité de son état. […] Il peut y avoir de l’union dans un État où l’on ne croit voir que du trouble, c’est-à-dire une harmonie d’où résulte le bonheur, qui seul est la vraie paix.

277. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

C’est, de toutes les puissances, elles dont on abuse le moins : c’est la plus sacrée de toutes les magistratures ; c’est la seule qui ne dépend pas les conventions, et qui les a mêmes précédées1 On remarque que, dans les pays où l’on met dans les mains paternelles plus de récompenses et de punitions, les familles sont mieux réglées ; les pères sont l’image du Créateur de l’univers2, qui, bien qu’il puisse conduire les hommes par son amour, ne laisse pas de se les attacher encore par les motifs de l’espérance et de la crainte. […] Chénier (1764-1811) : Quand Sous le crime heureux tout languit abattu, Malheur au citoyen coupable de vertu, Et dont la gloire pure offensa, dans l’armée, Tibère impatient de toute renommée, Les délateurs, vendant leurs voix et leurs écrits, Viennent dans son palais marchander les proscrits ; Lui seul des tribunaux fait pencher la balance ; Le sénat le contemple, et décrète en silence ; Les regards sont muets, les lois n’osent parler ; Tibère à ses genoux voit l’univers trembler, Et, subissant lui-même un tyrannique empire, Éprouve, en l’ordonnant, la frayeur qu’il inspire.

278. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

A quelque distance de ce pont, on en voit un autre d’une seule arcade, qui porte aussi le canal, et sous lequel passe le torrent de Répudre ou Re.

279. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article » p. 420

La plus terrible et la dernière fut la mort de tous les premiers-nés sans exception, soit hommes, soit animaux, que les anges du Seigneur firent périr en une seule nuit.

280. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Lorsqu’il eut embrassé le christianisme, il fut le seul roi catholique qu’il y eut au monde : tous les autres avoient adopté ou favorisé les hérésies du temps.

281. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

Il ne posséda jamais, avec le chapeau de cardinal, qu’un seul bénéfice, l’archevêché de Rouen, des revenus duquel il consacra les deux tiers au soulagement des pauvres et à l’entretien des églises.

282. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — B — article » p. 404

Au passage de la rivière de Garillan, dans le royaume de Naples, il soutint seul l’effort de deux cents Espagnols à la barrière d’un pont.

283. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — R — article » p. 421

Pierre-Paul de Riquet eut la gloire de former et d’exécuter le projet du canal royal de Languedoc ; monument qui seul suffiroit pour immortaliser notre nation et le règne de Louis XIV.

284. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Ensuite, la seconde classe des figures de mots, où la construction seule est modifiée, devrait comprendre l’apostrophe, l’exclamation et autres formes que l’on a mal à propos rangées parmi les figures de pensée, puisque l’idée n’y est pas plus affectée que le mot, et que tout leur artifice ne consiste que dans le tour ou le mouvement donné à la phrase. […] Fontanier, divise toutes les figures en sept classes : 1° figures de diction ; 2° de construction : elles correspondent à la classification habituelle ; 3° figures d’élocution ; 4° de style : subdivisions des figures ordinaires de mots proprement dites, les premières n’affectant que quelques mots ou parties de phrase, les secondes, embrassant l’énonciation totale de la pensée ; 5° figures de signification ; 6° d’expression ; ce sont les tropes : les premières s’appliquent à un seul mot, les secondes à une proposition ; enfin, figures de pensées, absolument indépendantes des mots, les mêmes que chez les autres théteurs.

285. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Je ne suis que mensonge, erreur, incertitude, Et de la vérité je fais ma seule étude. […] viens à moi : Je veux seul méditer et m’instruire avec toi.

286. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

. — Il y a dans les verbes deux nombres ; le singulier, quand on parle d’une seule personne, comme je lis, l’enfant dort ; le pluriel, quand on parle de plusieurs personnes, comme nous lisons, les enfants dorment. […] 72. — Il n’y a qu’une seule conjugaison pour tous les verbes passifs ; elle se fait avec l’auxiliaire être dans tous ses temps, et le participe passé du verbe qu’on veut conjuguer. […] Les véritables et seuls verbes irréguliers sont ceux qui ne suivent pas toujours les règles de la formation des temps.

287. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XI. » p. 102

Lyncée, le seul des cinquante époux des Danaïdes qui eût été épargné par sa femme, en avait eu un fils nommé Abas.

288. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Ailleurs La Fontaine nous fait une description en un seul mot : Le long d’un clair ruisseau buvait une colombe : et dans cette même fable du Héron, comme il nous fait une charmante description de l’eau : L’onde était transparente, ainsi qu’aux plus beaux jours. […] La seule recommandation à faire à l’écrivain, c’est qu’il s’efforce d’embellir et de faire aimer la morale. […] Dans quelques circonstances, le devoir seul nous fera rendre la plume ; dans d’autres le plaisir, le sentiment le mettront de la partie, et se confondront inévitablement avec le devoir. […] « C’est un grand amphithéâtre un peu en ovale, tout bâti de prodigieuses pierres, longues de deux toises, qui se tiennent là depuis plus de seize cents ans sans mortier, et par la seule pesanteur.

289. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Avertissement de l’auteur sur la seconde édition. » pp. -

On trouvera à la fin du troisième volume, une Lettre, qui n’a été écrite qu’après la première Édition de cet Ouvrage, et qui, par la seule importance de son objet, m’a paru ne devoir point être déplacée dans celle-ci.

290. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VII. » p. 95

« Ces expressions sont certainement très-favorables à Shakespeare et aux auteurs qui ont composé des pièces de théâtre romantiques  car on ne peut leur reprocher d’avoir rassemblé en un seul tableau une plus grande quantité d’objets et d’événements que n’ont fait les poëtes grecs, s’ils ont su conserver à leurs compositions l’unité et la clarté nécessaires  et c’est là, comme nous le verrons, ce qu’ils ont réellement fait. » (Schlegel, Cours de litt.

291. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

La seule règle à peu près universelle, et que la nature enseigne, avant les rhéteurs, c’est de garder les arguments les plus décisifs pour les derniers, soit en employant simplement la gradation, soit en frappant d’abord un grand coup, et en laissant passer ensuite les preuves médiocres, pour terminer avec plus de force et de solidité que l’on n’avait commencé. […] Quant à la manière de traiter les preuves, je devancerai par une seule observation les règles générales de style applicables à l’argumentation comme à tout le reste, et auxquelles nous arrivons bientôt.

292. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

M. le duc de Berry s’achemina donc partie seul et quelquefois appuyé sur son épouse, madame de Saint-Simon avec eux et une poignée de gens. […] Toute la vie de Fénelon s’explique par le Télémaque, ses succès, ses disgrâces, son charme entraînant, et l’antipathie profonde qu’il inspirait à Louis XIV, sa passion pour madame Guyon, ses disputes sur le quiétisme et sur le pur amour, sa condamnation, sa mort enfin, sans qu’il ait put réaliser un seul de ses rêves moraux, politiques et religieux. »

293. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

s’écrie-t-il, vous avez cru que votre crime resterait enseveli dans l’ombre et que Dieu seul serait témoin de ce qui s’est passé entre votre victime et vous. […] Quelquefois elle rapproche violemment deux expressions étonnées de se trouver ensemble, et les fond, pour ainsi dire, en une seule.

294. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Un seul objet introduit à propos suffit quelquefois pour caractériser une scène entière. […] L’émail des prairies, les bocages tranquilles, les moissons jaunissantes, les fleurs, les fontaines, les oiseaux, la fraîcheur du matin, le soir d’un beau jour, en un mot, la scène variée des campagnes doit seule fournir au poète le sujet de ses tableaux et de ses images.

295. (1853) Éléments de la grammaire française « Préface. » p. 2

Appliqué, pendant vingt années, aux fonctions de l’instruction publique, j’ai été à portée de les observer de près, de mesurer leurs forces, de sentir ce qui leur convient : c’est cette connaissance, que l’expérience seule peut donner, qui m’a déterminé à composer des livres élémentaires.

296. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVII. » p. 114

J’avoue cependant que ce dernier mot est employé seul et dans ce sens absolu au chap.

297. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre II. » pp. 75-76

Joint à λόγος, il est naturel qu’il désigne la prose, comme dans la Rhétorique, III, 2, ou λόγος tout seul est aussi opposé, dans le sens de prose, à μέτρον.

298. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVIII. » pp. 115-116

Aristote a pu blâmer ces sortes de compositions, dont il y a plusieurs exemples dans le théâtre d’Eschyle, où un seul sujet était traité en trois tragédies destinées au même concours (voy. plus haut, sur le chap. 

299. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Le madrigal peut avoir le même nombre de vers que l’épigramme ; il consiste également dans une seule pensée, et n’en diffère que par le caractère de cette pensée que nous avons vue moqueuse ou piquante, et qui est délicate au contraire dans le madrigal spécialement consacré à des sujets tendres ou galants. […] Quelquefois aussi ces mots s’entendent non d’une seule lettre, mais de deux ou trois, ou de syllabes entières, selon le cas.

300. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Je demanderais surtout qu’infidèle à ses amis, ingrat envers ses protecteurs, odieux aux auteurs dans ses censures, nauséabond aux lecteurs dans ses écritures, terrible aux emprunteurs dans ses usures, colportant les livres défendus, espionnant les gens qui l’admettent, écorchant les étrangers dont il fait les affaires, désolant, pour s’enrichir, les malheureux libraires, il fût tel enfin dans l’opinion des hommes, qu’il suffît d’être accusé par lui pour être présumé honnête, d’être son protégé, pour devenir à bon droit suspect : donne-moi Marin 1 « Que si cet intrus doit former le projet d’affaiblir un jour ma cause en subornant un témoin dans cette affaire, j’oserais demander que cet autre argousin fût un cerveau fumeux, un capitan sans caractère, girouette tournant à tous les vents de la cupidité, pauvre hère qui, voulant jouer dix rôles à la fois, dénué de sens pour en soutenir un seul, allât, dans la nuit d’une intrigue obscure, se brûler à toutes les chandelles, en croyant s’approcher du soleil ; et qui, livré sur l’escarpolette de l’intérêt à un balancement perpétuel, en eût la tête et le cœur étourdis au point de ne savoir ce qu’il affirme, ni ce qu’il a dessein de nier : donne-moi Bertrand. […] On appelle ainsi un tableau peint d’une seule couleur.

301. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Voltaire, à lui seul, a dévoré ce qui aurait suffi à cent renommées. […] On reproche à Cicéron de n’avoir pas compris son temps, de n’avoir pas vu que le moment était arrivé où l’ancien gouvernement ne pouvait plus subsister et où il était nécessaire que le pouvoir d’un seul mit un terme aux compétitions armées des grands.

302. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »

La vérité : elle consiste dans l’exacte représentation des seuls objets, ou réels, ou vraisemblables, on possibles. 2º.

303. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Introduction. » p. 4

On les appelle voyelles, parce que, seules, elles forment une voix, un son.

304. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105

« Aristote appelle ici fable simple celle qui n’explique que les malheurs d’un seul personnage  et il appelle double celle qui a une double catastrophe, qui est heureuse pour les bons et funeste pour les méchants, comme dans l’Électre de Sophocle, où Oreste et Électre sont enfin heureux, et où Égisthe et Clytemnestre périssent. » (Dacier.

305. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXII. » pp. 122-123

Ce second sens est plus probable, parce qu’il ressemble moins que l’autre à une naïveté  mais alors Aristote ne s’accorde pas avec d’autres auteurs anciens, qui reconnaissent que le griphe, espèce d’énigme, peut consister en un seul mot composé.

306. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Bonaventure Desperriers. Mort en 1544 » pp. -

Ce livre qui, suivant l’expression d’Etienne Pasquier, « méritait d’être jeté au feu avec son auteur », fut brûlé si bel et si bien qu’un siècle après, Bayle ne put en trouver un seul exemplaire.

307. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

« Quel sera le crime de l’homme privé qui se dépouille de tout ce qu’il possède, pour son roi et sa patrie ; qui, haï, persécuté, menacé de poison et d’assassinat, sur le point de succomber à l’un et à l’autre, n’exerce pas un seul acte de vengeance quand il en a le pouvoir, et remet à la justice des lois la punition des attentats qu’enfantait le mépris de ces lois ? […] Le malheureux est pestiféré : tout s’éloigne de lui, tout le fuit avec une sorte d’horreur ; son chien est le seul être qui, dans la nature entière, se montre sensible à sa misère, l’en console par ses caresses, et l’adoucisse en la partageant.

308. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »

Malgré la pureté de langage qui caractérise ses plaidoyers et ses lettres, on a cessé depuis longtemps de les lire, parce qu’on y chercherait en vain cette chaleur de style et cette force de raison qui donnent seules la vie aux écrits, de quelque nature qu’ils soient.

309. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266

Dans ce cas, le monosyllabe est considéré comme une sorte d’enclitique, ne formant, pour ainsi dire, avec le mot qui précède qu’une seule expression composée.

310. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE II. Règles générales de la quantité. » pp. 271-273

Dans ce mot contraction, il faut comprendre la synérèse ou crase, qui a lieu quand deux voyelles sont réunies en une seule par la rapidité de la prononciation, comme suâvis, suêtus, suâdes, cui, deêst, anteîre, etc. ; la syncope, ou suppression d’une syllabe, comme dî pour dii, mî pour mihi, nîl pour nihil, virûm pour virorum, amârunt pour amaverunt.

311. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre X. Genre pastoral. »

Seul parmi les modernes, Gessner marche à côté de Théocrite et de Virgile.

312. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Parmi les orateurs qui consacrèrent les premiers leurs talents et leur courage à l’apologie de la religion chrétienne, nous distinguons d’abord saint Justin, qui combattit les philosophes de son temps par leurs propres principes, et les réfuta par leurs seuls raisonnements.

313. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111

Aristote, à lui seul, nous offre beaucoup de belles observations sur ce sujet  par exemple, dans sa Morale à Nicomaque, VIII, 9, une admirable analyse de l’amour maternel.

314. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »

Racine a trouvé seul le moyen de faire des vers.

315. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

Je ne veux que ces seules paroles-là dans le billet, mais tournées à la mode, bien arrangées, comme il faut. […] Eux seuls savent juger, savent penser, savent écrire, doivent écrire.

316. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

— Pour la régénérer et lui redonner l’âme, De son orgueil éteint pour rallumer la flamme, Pour qu’elle sente en soi florir3 sa puberté, Il n’est qu’un seul moyen, et c’est la liberté. […] substituer, pour le commun bonheur, Les lois de la morale aux lois d’un faux honneur, La raison éclairée au sombre fanatisme, Le devoir au calcul, l’amour à l’égoïsme, Développer l’essor des instincts généreux, Ne pas souffrir qu’en France il soit un malheureux, Fonder l’égalité, ce beau rêve du juste, En faisant respecter ce qui doit être auguste, Ce n’est pas là, Danton, l’effet d’un coup de main : C’est un travail immense et le chef-d’œuvre humain, Et la probité seule, alliée au génie, Peut des mœurs et des lois créer cette harmonie1.

317. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »

À son retour d’une expédition, dont l’idée seule annonçait un homme supérieur, il voit, juge et peint l’état de la France.

318. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXV. » pp. 131-134

Une scholie de Venise donne une interprétation plus simple que celle d’Aristote : « la seule des constellations nommées dans ce passage d’Homère. » Δίδομεν δέ οί.]

319. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Boétie, 1530 1563 » pp. -

Mais de toutes ses œuvres, la seule qui ait gardé souvenir de son nom, fut son Discours sur la Servitude volontaire.

320. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — De Maistre 1753-1821 » pp. 210-213

1 Le bourreau A peine l’autorité a-t-elle désigné sa demeure, à peine en a-t-il pris possession, que les autres habitations reculent jusqu’à ce qu’elles ne voient plus la sienne2 C’est au milieu de cette solitude, et de cette espèce de vide formé autour de lui, qu’il vit seul avec sa femelle et ses petits, qui lui font connaître la voix de l’homme : sans eux il n’en connaîtrait que les gémissements.

321. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Que la fonction si souvent pénible de louer, devient douce et consolante, quand l’orateur peut se dire avec Voltaire, en terminant son discours : « Dans tout ce qu’on vient de dire, a-t-on avancé un seul fait que la malignité puisse seulement couvrir du moindre doute ?

322. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

Malheureusement le témoignage d’Aristote est la seule trace qui reste aujourd’hui de cette pièce dans les écrits des anciens. — Lessing, dans sa Dramaturgie, va plus loin qu’Aristote et soutient que la tragédie a le même droit que la comédie sur les sujets d’invention  mais l’histoire du théâtre moderne, ainsi que celle du théâtre grec, confirme la judicieuse réserve de notre philosophe.

323. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Tous les moments qu’ils avaient de libres, ils les passaient dans leur chère bibliothèque, dans ce petit sanctuaire où l’on n’était pas admis sans difficulté, et où je suis entré une seule fois, il y a déjà bien des années, Dieu sait avec quel respect !

324. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Quelque but qu’on se propose, il y a là un danger certain de matérialiser de jeunes intelligences, qu’on mettrait à la marque, à la seule marque des sciences exactes.

325. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

De là cet impérieux dédain qui voudrait détourner nos yeux des plus beaux monuments de notre langue, par cela seul que la religion les a marqués de son sceau.

326. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nicole, 1625-1695 » pp. 72-75

Nous y pourrions voir aussi avec étonnement à quel point ces mêmes passions aveuglent ceux qui en sont possédés ; car ces effets, qui sont si sensibles aux autres, leur sont d’ordinaire inconnus, et il arrive souvent que, se rendant odieux, incommodes et ridicules à tout le monde, ils sont les seuls qui ne s’en aperçoivent pas.

327. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Homère s’élevant par l’effort de son seul génie, aux plus sublimes hauteurs de la poésie, en déploya dans l’épopée tout le feu, tout le coloris, toutes les richesses.

328. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

On peut avoir l’un sans l’autre, je le sais ; mais les vrais favoris de la nature les réunissent. » Il faut donc revenir à la définition de l’Académie, qui est en même temps celle de la raison et de l’opinion générale, et dire que la poésie est l’art de composer des ouvrages en vers, et que ces ouvrages en vers sont les seuls qu’on doive appeler des poèmes.

329. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

Mille affaires me détournent et m’empêchent de travailler, autant que je le voudrais, à ma perfection, qui néanmoins est la seule chose nécessaire.

330. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

[Notice] Durant les premiers ans du Parnasse françois, Le caprice tout seul faisait toutes les lois1 : La rime, au bout des mots assemblés sans mesure, Tenait lieu d’ornements, de nombre et de césure.

331. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Le Sage 1668-1747 » pp. 139-143

Lorsque l’omelette qu’on me faisait fut en état de m’être servie, je m’assis tout seul à une table.

332. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

2° S'il y avait deux substantifs, il suffirait d’exprimer une seule fois l’adjectif possessif. […] La périphrase ou circonlocution consiste à exprimer en plusieurs mots ce qu’on aurait pu dire plus brièvement et souvent même en un seul mot. […] Le génie du poëte consiste à amuser l’imagination par des images qui, au fond, se réduisent souvent à une seule pensée présentée sous une forme plus étendue, plus gracieuse ou plus noble. […] Ces attentats furent tolérables : Clodius est le seul dont la mort ne puisse être supportée. […] En ce sens, il peut y avoir plusieurs villes dans une seule cité. — Urbs est la ville et ses édifices.

333. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144

Le bruit seul opère, etc.]

334. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

M. de Lisieux prit plaisir aux violons ; Madame de Vendôme ne se lassait point de voir danser mademoiselle sa fille4, qui dansait pourtant toute seule ; enfin, l’on s’amusa tant, que la petite pointe5 du jour (c’était dans les plus grands jours d’été) commençait à paraître quand on fut au bas de la descente des Bonshommes.

335. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Le talent2 seul peut agrandir l’horizon du goût, lui faire prévoir confusément de nouveaux points de vue, et le disposer d’avance à juger des beautés qui n’existent pas encore.

336. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270

Si l’exercice même d’un seul bataillon ne vous transporte pas, si vous ne vous sentez pas la volonté de vous trouver partout, si vous y êtes distrait, si vous ne tremblez pas que la pluie n’empêche votre régiment de manœuvrer, donnez-y votre place à un jeune homme tel que je le veux : c’est celui qui sera fou de l’art des Maurice, et qui sera persuadé qu’il faut faire trois fois plus que son devoir pour le faire passablement.

337. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Mais si l’on doit regarder les États comme immortels et y considérer les commodités à venir comme présentes, comptons combien cet homme, qui, dit-on, a ruiné la France, lui a épargné de millions par la seule prise de la Rochelle, laquelle, d’ici à deux mille ans, dans toutes les minorités des rois, dans tous les mécontentements des grands et dans toutes les occasions de révoltes, n’eût pas manqué de se rebeller et nous eût obligés à une éternelle dépense.

338. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Souffre que dans leurs arts s’avançant chaque jour, Par leurs ouvrages seuls ils te fassent leur cour2. […] Eux seuls savent juger, savent penser, savent écrire, doivent écrire.

339. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Origine et principe des beaux-arts Les arts en général ont été inventés, les uns pour le seul besoin de l’homme ; ce sont les arts mécaniques : les autres pour son plaisir et son utilité tout à la fois ; ce sont les beaux-arts, appelés libéraux, parmi lesquels l’éloquence et la poésie tiennent le premier rang.

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