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183. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Mais, si on dit bien qu’un ouvrage est posthume, lorsqu’il a été publié après la mort de son auteur, on ne peut dire qu’une réputation est posthume, parce qu’un auteur ne peut acquérir une réputation après sa mort. […] Antiloque, chargé d’annoncer à Achille la mort de Patrocle, le prépare d’abord à cette triste nouvelle, en lui disant : Ah ! […] … Jeune, on conserve pour sa vieillesse ; vieux, on épargne pour la mort. […] Nous avons signalé comme contraires à la dignité du style (129) les expressions grossières, basses et communes ; nous allons maintenant donner une idée de la platitude ou de la trivialité en comparant quelques vers de Pradon et de Racine sur le même sujet, la mort d’Hippolyte : ………………… Sur son char il monte avec adresse ; Ses superbes chevaux, dont il sait la vitesse.

184. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

» Je l’attends cette mort, sans crainte, sans désir : » Je ne puis l’avancer, je ne puis la choisir, etc. » (Ibid. […] Voici maintenant le commentaire poétique de ce texte consolant : Bientôt vos yeux éteints ne verront plus le jour : Sur vos fronts sillonnés la pesante vieillesse Imprimera l’effroi, gravera la tristesse : Ses frimats détruiront vos cheveux blanchissants : Vous perdrez le sommeil, ce charme de vos sens : Les mets n’auront pour vous que des amorces vaines : Vous serez sourds au chant de vos jeunes syrènes : Vos corps appesantis, sans force et sans ressorts, Feront pour se traîner d’inutiles efforts : La Mort, d’un cri lugubre, annoncera votre heure ; L’éternité, pour vous, ouvre alors sa demeure. […] Cependant la mort vient ; le temps finit pour toi ; Présomptueux sophiste ! […] Ainsi il faut donc nécessairement que la chute complète du méchant justifie la providence aux yeux de l’homme ; et Claudien restait invinciblement dans son scepticisme, si Rufin n’avait conspiré contre Stilicon, et si sa conspiration découverte n’eut ouvert les yeux de l’Empereur, et entraîné la ruine et la mort du favori.

185. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Les triomphes d’Alexandre ne le défendent pas du meurtre de Clitus, et la mort tranquille de Sylla n’insulte plus au sang de ses victimes. […] Laissez-le tel que la nature vient de l’ébaucher, laissez-le là nu, muet, plutôt mort que vivant ; il vivra peut-être, mais il vivra sans le savoir, hôte infirme de la création, âme perdue dans l’impuissance de se trouver elle-même. […] Mais qui l’a tiré de sa mort antérieure ? […] Ne le demandez pas, messieurs : la parole s’est glissée dans l’ombre de la tyrannie ; elle a rencontré çà et là, comme en un champ moissonné, des âmes demeurées pures de leur siècle, et, semant par elles le besoin de la force antique, elle a ranimé le sénat, le peuple, le forum, les dieux éteints, la Majesté tombée, et tous ensemble, ressuscitant en un même jour, ils ont donné aux vivants et aux morts une sainte et dernière apparition de la patrie1.

186. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Quelle différence entre la mort solennelle et théâtrale d’un Sénèque et la simplicité familière avec laquelle Socrate, en prison, montre à ses disciples ses pieds endoloris par les fers ! […] Manlius étale sur la place les dépouilles de trente ennemis qu’il a tués de sa main, et quarante récompenses militaires : il montre au peuple huit citoyens qu’il a arrachés à la mort dans les combats, et quatre cents malheureux qu’il a sauvés, en payant leurs dettes, de la confiscation et de l’emprisonnement. […] Il célèbre pompeusement la magnanimité de César vainqueur, se vante d’être son ami, et reçoit avec des transports de joie la nouvelle de sa mort. […] Quand il s’agit d’arracher au Sénat un arrêt de mort contre les complices du conspirateur, il s’attendrit, il parle avec émotion de ses dangers, de l’anxiété de sa famille, de la désolation des bons citoyens.

187. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Il sort de sa retraite, bâtie auprès de la demeure des morts, dont il surveille la cendre. […] Ces deux voix sorties du tombeau, cette mort qui servait d’interprète à la mort m’ont frappé ; je suis devenu chrétien.

188. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de gens inutiles dans les États, nous ne craindrons point de dire, à l’avantage des lettres et de ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, que du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes communes, se distinguent, s’immortalisent par des chefs-d’œuvre comme ceux de monsieur votre frère, quelque étrange inégalité que, durant leur vie, la fortune mette entre eux et les plus grands héros, après leur mort cette différence cesse : la postérité, qui se plaît, qui s’instruit dans les ouvrages qu’ils lui ont laissés, ne fait point de difficulté de les égaler à tout ce qu’il y a de plus considérable parmi les hommes, et fait marcher de pair l’excellent poëte et le grand capitaine. […] On croira même ajouter quelque chose à la gloire de notre auguste monarque, lorsqu’on dira qu’il a estimé, qu’il a honoré de ses bienfaits cet excellent génie ; que même, deux jours avant sa mort, et lorsqu’il ne lui restait plus qu’un rayon de connaissance, il lui envoya encore des marques de sa libéralité ; et qu’enfin les dernières paroles de Corneille ont été des remercîments pour Louis le Grand.

189. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

À sa mort (345), Aristote lui fit dresser un autel. […] De la vie et de la mort. […] Celle de Robert (II) Estienne, mort en 1629, est de Paris, 1624, in-8º. […] De même celles qui peuvent profiter à un mort plutôt qu’à un vivant. […] Voilà pourquoi Amasis ne pleura pas sur son fils que l’on conduisait à la mort, et pleura sur son ami qui demandait l’aumône.

190. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Ses chefs, nommés et révoqués par elle, n’ont d’autre supériorité sur leurs concitoyens que celle du talent et de la vertu, et souvent même ils expient par l’exil ou par la mort cet avantage dangereux, A l’oligarchie guerrière a succédé l’égalité politique ; à la discipline des camps, la liberté de la place publique. […] Les premiers symptômes de sa décadence avaient éclaté après la mort de Périclès. […] Quand la mort eut éteint les foudres et les éclairs de sa grande éloquence, la démocratie contenue par son génie déborda et envahit tout. […] Le peuple, en effet, jaloux de ses plaisirs, s’en était assuré la longue et paisible jouissance par une loi qui punissait de mort la simple proposition d’affecter aux besoins de la guerre les fonds destinés aux spectacles. […] Philippe est mort, dit-on. — Non, par Jupiter, il n’est que malade.

191. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

L’historien Thucydide nous a conservé un monument précieux de l’éloquence de Périclès ; c’est l’éloge funèbre qu’il prononça des guerriers morts pendant l’expédition de Samos, où il avait lui-même commandé et remporté plusieurs victoires55. […] Mais, comme citoyen, sa conduite a été généralement admirée : après la mort de Socrate, dont il avait été le disciple, il eut le courage de se montrer en deuil aux yeux même des lâches assassins de son maître.

192. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

Voici celle de notre vieux satirique Regnier, qui la fit aussi lui-même : J’ai vécu sans nul pensement, Me laissant aller doucement À la bonne loi naturelle, Et si m’étonne fort pourquoi La mort osa songer à moi, Qui ne songeai jamais à elle. […] Vous m’assommez l’esprit avec un gros…. plâtras ; Et je tiens heureux ceux qui sont morts à… Coutras, Voyant tout le papier qu’en sonnets on…… barbouille.

193. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270

L’armée anglaise Cette armée est formée d’hommes de toute sorte, engagés volontairement dans ses rangs, servant toute leur vie, ou à peu près, assujettis à une discipline redoutable, qui les bâtonne jusqu’à la mort pour les moindres fautes ; qui, du bon ou du mauvais sujet, fait un sujet uniforme et obéissant, marchant au danger avec une soumission invariable à la suite d’officiers pleins d’honneur et de courage. […] Si vous ne rêvez pas vie militaire, si vous ne dévorez pas les livres et les plans de la guerre, si vous ne baisez pas les pas des vieux soldats, si vous ne pleurez pas au récit de leurs combats, si vous n’êtes pas mort presque du désir d’en voir et de honte de n’en avoir pas vu, quoique ce ne soit pas de votre faute, quittez vite un habit que vous déshonorez.

194. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

Bourdaloue 1632-1704 [Notice] Durant trente-quatre ans, et jusqu’à la veille de sa mort, Bourdaloue ne cessa pas de distribuer aux humbles comme aux grands le pain quotidien de la parole évangélique. […] Ce qui fit un héros du prince de Condé J’appelle le principe de ces grands exploits cette ardeur martiale qui ; sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa, ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle, dans les plus hasardeuses occasions, il envisageait d’abord tout ce qui pouvoit ou troubler, ou favoriser l’événement des choses : semblable à un aigle dont la vue perçante fait en un moment la découverte de tout un vaste pays ; cette promptitude à prendre son parti, qu’on n’accusa jamais en lui de précipitation, et qui, sans avoir l’inconvénient de la lenteur des autres, en avait toute la maturité ; cette science qu’il pratiquait si bien, et qui le rendait si habile à profiter des conjonctures, à prévenir les desseins des ennemis presque avant qu’ils fussent conçus, et à ne pas perdre en vaines délibérations ces moments heureux qui décident du sort des armées ; cette activité que rien ne pouvait égaler, et qui, dans un jour de bataille, le partageant, pour ainsi dire, et le multipliant, faisait qu’il se trouvait partout, qu’il suppléait à tout, qu’il ralliait tout, qu’il maintenait tout : soldat et général tout à la fois, et, par sa présence, inspirant à tout le corps d’armée, jusqu’aux plus vils membres qui le composaient, son courage et sa valeur, ce sang-froid qu’il savait si bien conserver dans la chaleur du combat, cette tranquillité dont il n’était jamais plus sûr que quand on en venait aux mains, et dans l’horreur de la mêlée ; cette modération et cette douceur pour les siens, qui redoublaient à mesure que sa fierté pour l’ennemi était émue ; cet inflexible oubli de sa personne, qui n’écouta jamais la remontrance, et auquel constamment déterminé, il se fit toujours un devoir de prodiguer sa vie, et un jeu de braver la mort ; car tout cela est le vif portrait que chacun de vous se fait, au moment que je parle, du prince que nous avons perdu ; et voilà ce qui fait les héros1.

195. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Athalie, attirée dans le temple par le grand prêtre, tombe dans le piège qui lui était tendu : elle est mise à mort et Joas est reconnu roi : voilà la fin ou le dénouement. […] Chez les modernes, cette règle, quoique généralement admise, n’est point absolue : la tragédie d’Esther est en trois actes seulement, ainsi que la Mort de César de Voltaire ; Abufar de Ducis est en quatre actes ; Une famille au temps de Luther par Delavigne n’en a qu’un. […] Ce n’est pas assez que l’action de la tragédie soit héroïque, il faut surtout qu’elle soit tragique ; n’entendez pas par là qu’elle soit sanglante : « Ce n’est point une nécessité, dit Racine dans sa préface de Bérénice, qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie. Il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. » La tragédie, sans exiger absolument une action terminée par la mort de quelque grand personnage, en veut donc une qui, par ses diverses circonstances, par la situation des principaux intéressés, remue fortement le cœur et l’agite avec véhémence. […] Ses dispositions naturelles, son caractère observateur, son talent de style sont certainement pour beaucoup dans le succès qu’il a obtenu ; mais les mœurs françaises, nos habitudes de société, le ton de notre conversation, notre langue enfin y sont aussi pour quelque chose ; et ce qui le prouve, c’est cette suite de poètes comiques du plus grand talent, que nous avons eus depuis sa mort, et cette innombrable quantité de comédies qu’ils nous ont données et dans lesquelles on trouve toujours, jusque dans les plus faibles, plus ou moins des qualités qu’il a mises dans les siennes.

196. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

— Mort de Vatel. […] Un soldat insubordonné, quand il frappe son supérieur, est puni de mort. […] Voici les nuances qui les distinguent : Une armée est vaincue, quand elle a perdu le champ de bataille ; elle est battue, quand elle l’a perdu avec un échec considérable, c’est-à-dire, beaucoup de morts et de prisonniers : elle est défaite lorsque cette défaite va au point que l’armée est dissipée, ou tellement affaiblie qu’elle ne puisse plus tenir la campagne. […] Fléchier ayant à traiter le sujet le plus touchant et le plus élevé, la mort du premier capitaine du siècle, y déploie au début une harmonie majestueuse et sombre.

197. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

« Son esprit (dit l’abbé Sicard) était brûlant comme le soleil qui éclaira son berceau, sa tête remplie de principes justes et sains ; homme étonnant, qui mieux que lui les eût fait triompher, si d’anciens ressentiments ne l’avaient jeté dans un parti dont il faisait la force, dont il était la gloire, et dont il était sur le point de déserter les drapeaux, quand la mort vint empêcher cette réparation solennelle à la cause qu’il avait combattue jusqu’alors avec tant de courage, de talent et de persévérance. » Cependant cet athlète si redoutable, dont la seule apparition à la tribune semblait en devoir écarter tous ceux qui n’y monteraient pas pour soutenir ou défendre ses opinions ; ce turbulent tribun du peuple, qui jouissait et abusait même insolemment de toute l’influence que donne une grande popularité, trouva un adversaire digne de son talent, dans un homme qui, célèbre jusque-là par des succès dans la chaire évangélique, et par de pacifiques triomphes d’académie, ne laissait pas soupçonner en lui le publiciste profond, l’homme d’état complètement familiarisé avec tous les ressorts et tous les secrets de l’administration. […] Il fallait plus pour défendre Louis XVI ; il fallait tout le courage que donne la vertu, et l’héroïsme que n’intimident ni les cris de la fureur aveugle, ni la certitude que la mort était l’infaillible prix de ce dévouement généreux à la cause d’un monarque proscrit d’avance, et pour qui l’on allait braver toutes les formes de la justice, comme on avait déjà violé toutes les lois de l’humanité.

198. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145

Après avoir sauvé en 1704 les débris de l’armée saxonne du roi Auguste, il devait encore s’illustrer longtemps dans la guerre : mort en 1747. […] Mais Auguste chassa bientôt son rival ; et, après de nouveaux revers qui suivirent ses succès, la bataille de Pultava (1709) le remit définitivement en possession du trône jusqu’à sa mort, arrivée en 1733.

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Madame de Maintenon 1635-1719 [Notice] Élevée dans le calvinisme, qu’elle abjura sans contrainte, réduite à la condition la plus précaire par la mort de ses parents, mademoiselle d’Aubigné, petite-fille de l’énergique champion de la réforme, épousa en 1642 le poëte Scarron, qu’avaient touché ses infortunes. […] Vous vous croyez une personne importante, parce que vous êtes nourrie dans une maison où le roi va tous les jours ; et le lendemain de ma mort, ni le roi, ni tout ce que vous voyez qui vous caresse ne vous regardera pas.

200. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Ipse dixit est parfois un argument bien fort, surtout si cet ipse est un mort ou un étranger. […] Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie : tous entreprennent son éloge, et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir. — Synthèse : Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d’un seul homme est une calamité publique. » La première méthode est préférable, lorsque, dans un sujet vaste et compliqué, il s’agit de communiquer une science faite, ou de présenter dès l’abord, pour le bien faire saisir, le dessein général, l’idée première d’un ouvrage. […] Analyse : L’impie Achab détruit, et de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avait usurpé ; Près de ce champ fatal Jézabel immolée, Sous les pieds des chevaux cette reine foulée, Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et de son corps hideux les membres déchirés ; Des prophètes menteurs la troupe confondue, Et la flamme du ciel sur l’autel descendue ; Elie aux éléments parlant en souverain, Les cieux par lui fermés et devenus d’airain, Et la terre trois ans sans pluie et sans rosée ; Les morts se ranimant à la voix d’Elisée.

201. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire ou à la mort ? […] La plaine est balayée par cette masse qui vomit la mort de toutes parts ; mais la furie française est aussi infatigable que le sang-froid espagnol, et le mouvement de la parole de Bossuet reproduit également la triple attaque et la triple résistance. […] Tout ce que dit le maître de philosophie est textuellement extrait d’un ouvrage de Galeoti, mort en 1478, et surtout du livre de Cordemoy, de l’Académie française, intitulé Discours physique de la parole.

202. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Ceux qui sont morts sont morts : Le tombeau contre vous ne peut-il les défendre ? […] Son caractère, rigoureux jusqu’à la dureté, se montra surtout lorsqu’il assista au lit de mort Henriette, duchesse d’Orléans, dont il a composé une oraison funèbre.

203. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Chez nous, Fontenelle s’est fait une juste réputation par ses Dialogues des morts publiés en 1683. Fénelon nous a donné ses Dialogues sur l’éloquence, où tout est sagement pensé, exprimé avec la plus belle simplicité, et ramené à l’instruction ; il a aussi, en 1689, composé, pour l’éducation du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, des Dialogues des morts un peu trop nombreux peut-être, mais dont le recueil est devenu classique43. […] les Dialogues des morts, de Fénelon, suivis de quelques dialogues de Boileau, Fontenelle et d’Alembert.

204. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Mais n’allez point aussi, sur les pas de Brébeuf3, Même en une Pharsale 4, entasser sur les rives De morts et de mourants cent montagnes plaintives Prenez mieux votre ton. […] Plein du feu qu’en son cœur souffla l’Esprit divin, Il terrassa Pélage, il foudroya Calvin ; De tous les faux docteurs confondit la morale : Mais, pour fruit de son zèle, on l’a vu rebuté, En cent lieux opprimé par leur noire cabale, Errant, pauvre, banni, proscrit, persécuté ; Et même par sa mort leur fureur mal éteinte N’aurait jamais laissé ses cendres en repos, Si Dieu lui-même ici de son ouaille sainte A ces loups dévorants n’avait caché les os1. […] « Ces vers n’ont paru qu’après la mort de Boileau, et ils ne sont ni assez connus, ni assez admirés.

205. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Nous sommes voués à la mort, nous et tout ce qui vient de nous. […] Ce n’est pas lui qui remonte à la mort de Méléagre, pour raconter le retour de Diomède ; ni aux deux œufs de Léda, pour chanter la guerre de Troie. […] … » Puis, je ranconterai la mort du poëte Sicilien. […] 179Nous et ce-qui-vient-de-nous, 180nous sommes dus à la mort. […] L’Épitre aux Pisons fut composée vers l’an 745 de Rome : Horace avait alors cinquante-six ans ; mais il est à peu près certain qu’elle ne fut publiée qu’après la mort du poëte, survenue en 746.

206. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

A sa voix les fleuves rebroussent leur cours, le ciel se roule comme un livre, les mers s’entrouvrent, les murs des cités se renversent, les morts ressuscitent, les plaies descendent sur les nations. […] Le merveilleux philosophique, ainsi appelé parce qu’il existe indépendamment des croyances religieuses, consiste à personnifier, et à habiller d’un voile transparent les êtres métaphysiques ou moraux, comme la Paix, la Fortune, la Renommée, la Discorde, la Mollesse, la Gloire, le Fanatisme, le Sommeil, la Politique, la Mort, les Prières, les Grâces, les Jeux, etc. […] On peut citer comme modèles de cette partie importante de l’épopée la lutte d’Ulysse contre les princes qui voulaient épouser Pénélope, et la mort de Patrocle qui ramène Achille au combat. […] L’Énéide, commençant à la tempête qui jette Énée sur la côte d’Afrique, renferme, suivant le calcul le plus élevé, un an et quelques mois, tandis qu’il ne s’est pas écoulé moins de six ans de la ruine d’Ilion à la mort de Turnus. […] Nous signalerons le siège du palais de Priam, la mort de ce prince, et te combat simulé de cavalerie.

207. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Mais il y a une idée principale qui domine toutes les autres, et que Cicéron ne manque pas de placer en tête de la phrase : c’est la mort, ad mortem. […] On rapporte qu’Anaxagore, ayant appris la mort de son fils, dit : Je savais bien que je l’avais mis au monde pour mourir. […] Anchise, il est vrai, était mort depuis peu ; mais l’amour séparé de son objet trouve bien longs les moments les plus courts. […] Il se roule dans les bras de la mort, un sang virginal inonde ses beaux membres, sa tête appesantie se penche languissamment sur ses épaules. […] Ces jeunes enfants si cruellement immolés sous les yeux de leur parent, offrent déjà un spectacle bien tragique ; ils ajoutent aussi le plus grand intérêt aux efforts impuissants et à la mort violente du père.

208. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

(Sa mort prématurée a laissé les plus vifs regrets dans l’Église et l’Université.) […] (Sa mort prématurée a laissé les plus vifs regrets dans l’Église et l’Université.)

209. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582

Plongeant de chaque roche et de chaque fourré, Le feu de nos chasseurs remontait par degré, Et l’étranger laissait des morts sur chaque étage. […] D’autres vous ont crus morts, et vous pleurent d’avance ; Frères de Roméo, vous n’êtes qu’endormis1 !

210. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

On te croirait toujours abattu sans effort, Et j’aurais seulement le regret de ta mort. […] Sire, mon père est mort ; mes yeux ont vu son sang Couler à gros bouillons de son généreux flanc ; Ce sang qui tant de fois garantit vos murailles, Ce sang qui tant de fois vous gagna des batailles, Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux2 De se voir répandu pour d’autres que pour vous, Qu’au milieu des basards n’osait verser la guerre, Rodrigue en votre cour vient d’en couvrir la terre. […] Enfin mon père est mort, j’en demande vengeance, Plus pour votre intérêt que pour mon allégeance1 Vous perdez en la mort d’un homme de son rang ; Vengez-la par une autre, et le sang par le sang.

211. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

La nature, qui partout ailleurs brille par sa jeunesse, paraît ici dans la décrépitude : la terre surchargée par le poids, surmontée par les débris de ses productions, n’offre, au lieu d’une verdure florissante, qu’un espace encombré, traversé de vieux arbres chargés de plantes parasites, de lichens, d’agarics, fruits impurs de la corruption ; dans toutes les parties basses, des eaux mortes et croupissantes faute d’être conduites et dirigées ; des terrains fangeux, qui, n’étant ni solides ni liquides, sont inabordables, et demeurent également inutiles aux habitants de la terre et des eaux ; des marécages qui, couverts de plantes aquatiques et fétides, ne nourrissent que des insectes venimeux et servent de repaire aux animaux immondes. […] Nulle route, nulle communication, nul vestige d’intelligence dans ces lieux sauvages ; l’homme, obligé de suivre les sentiers de la bête farouche, s’il veut les parcourir, contraint de veiller sans cesse pour éviter d’en devenir la proie, effrayé de ses rugissements, saisi du silence même de ces profondes solitudes1, rebrousse chemin et dit : La nature brute est hideuse et mourante ; c’est moi, moi seul qui peux la rendre agréable et vivante : desséchons1 ces marais, animons ces eaux mortes en les faisant couler ; formons-en des ruisseaux, des canaux ; employons cet élément actif et dévorant qu’on nous avait caché, et que nous ne devons qu’à nous-mêmes ; mettons le feu à cette bourre superflue, à ces vieilles forêts déjà à demi consommées ; achevons de détruire avec le fer ce que le feu n’aura pu consumer : bientôt au lieu du jonc, du nénuphar dont le crapaud composait son venin, nous verrons reparaître la renoncule, le trèfle, les herbes douces et salutaires ; des troupeaux d’animaux bondissants fouleront cette terre jadis impraticable ; ils y trouveront une subsistance abondante, une pâture toujours renaissante ; ils se multiplieront pour se multiplier encore : servons-nous de ces nouveaux aides pour achever notre ouvrage ; que le bœuf, soumis au joug, emploie ses forces et le poids de sa masse à sillonner la terre ; qu’elle rajeunisse par la culture ; une nature nouvelle va sortir de nos mains2 Qu’elle est belle, cette nature cultivée ! […] La vie est un mouvement fécond, la mort est une immobilité stérile. » 1. […] (Mort de Socrate.)

212. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Cette république naissante s’est multipliée par la chasteté et par la mort, bien que ce soient deux choses stériles et contraires au dessein de multiplier. […] Voilà le style de ces grandes âmes qui méprisaient la mort comme si elles eussent eu des corps de louage et une vie empruntée.

213. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Chantre des vaincus et des morts, il sut, par des notes attendries ou légères, allier la sensibilité à l’ironie, et faire venir une larme aux yeux, un sourire aux lèvres : en célébrant la bravoure, la gloire et l’amour de la patrie, il trouva le secret d’associer dans une sorte d’idéal les mots d’Empire et de Liberté. […] Lui, qu’un pape a couronné, Est mort dans une île déserte1.

214. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

D’une brillante et triste vie, Rousseau quitte aujourd’hui les fers, Et, loin du ciel de sa patrie, La mort termine ses revers. […] Voici un exemple où l’on trouve des vers de toutes les mesures : O mort, viens terminer ma misère cruelle, S’écriait Charle, accablé par le sort. La Mort accourt du sombre bord. […] C’est en stances de ce genre que Jean Baptiste Rousseau a imité le cantique d’Ézéchias : J’ai vu mes tristes journées, etc., que Louis Racine a composé l’ode sur l’Harmonie, et que Lefranc de Pompignan a fait l’ode sur la Mort de Rousseau. […] Il ne faut donc pas dire : Je n’ai pu de mon fils consentir à la mort.

215. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Ses Dialogues des morts sont pleins de finesse et d’enjouement. Le même éloge est bien dû aux Dialogues des morts par Fontenelle.

216. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Le poète y fait le plus souvent l’éloge du mort ; et il doit alors y mettre les grâces et la délicatesse du madrigal, en prenant néanmoins un ton plus noble et plus élevé, et en caractérisant la personne qui en est l’objet. […] Lorsque l’épitaphe est une satire du mort, elle doit avoir toute la finesse et tout le piquant de l’épigramme. […] De l’Arétin, de qui la plume Blessa les vivants et les morts.

217. (1852) Précis de rhétorique

. : La mort est dans ses mains. Dans cet exemple, la mort, qui est l’effet, est prise pour le poison ou l’arme qui sera la cause de la mort. 3° Quand on prend le contenant pour le contenu. […] La métalepse est un trope par lequel on prend l’antécédent pour le conséquent : ex. : il a vécu pour il est mort ; ou bien le conséquent pour l’antécédent : ex. : nous le pleurons pour il est mort ; à la première hirondelle pour aux premiers jours du printemps. […] O mort ! […] La mort accourt du sombre bord,   7.         

218. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Le jeune Joas, depuis l’instant où le grand prêtre prend la résolution de le couronner, est en danger de tomber au pouvoir d’Athalie, et ce danger croissant toujours ne cesse que par la mort de cette reine : voilà l’unité d’action. […] Le Jules César de Shakespeare présente deux parts de la vie de Brutus, et non un seul péril de ce romain ; cette pièce, qui contient plusieurs mois, se compose de la mort de César dans Rome et de la mort de Brutus à la bataille de Philippes. […] Laïus est mort, Œdipe a épousé Jocaste ; il n’a plus, pour être malheureux, qu’à, se reconnaître incestueux et parricide. […] Enfin, dans le cinquième acte, c’est le jugement de Polyeucte qui est livré à la mort. […] — A la mort. — A la gloire !

219. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

La narration des quatre évangélistes et les actes des apôtres qui contiennent l’histoire de la vie de Jésus-Christ et les faits immédiatement postérieurs à sa mort, sont appelés le nouveau testament. […] Elle commence à la fondation de Rome, et finissait à la mort de Drusus sous Auguste. […] Les tomes 21e et 22e n’ont paru qu’après la mort de l’auteur. […] La mort l’a surpris lorsqu’il en était au règne de Louis XI ; l’abbé Garnier en a été le continuateur.

220. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

C’est le héros qui parle : Les courtisans en foule attachés à son sort, Du sein des voluptés s’avançaient à la mort. […] Comme eux vêtu sans pompe, armé de fer comme eux, Je conduisais aux coups leurs escadrons poudreux ; Comme eux, de mille morts affrontant la tempête, Je n’étais distingué qu’en marchant à leur tête. […] Le seul nom de cette guerre réveille dans l’esprit du lecteur le souvenir de tous les grands hommes qui y jouèrent un rôle ; et après avoir admiré leurs exploits ou leurs talents politiques, peut-être ne sera-t-on pas fâché de les entendre discuter eux-mêmes ces grands intérêts, ou plaider quelquefois leur propre cause devant un peuple léger, ingrat, qui méconnaissait bientôt, et payait souvent de l’exil ou même de la mort, les services les plus signalés.

221. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Vous qui près du tombeau venez pour m’écouter, Je suis un cygne aussi : je meurs, je puis chanter (Mort de Socrate.) […] (Sermon sur la mort.)

222. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

Sous une sérénité apparente se cachait la blessure d’une âme frappée à mort. […] Le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée ; le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature ; notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage, en un mot, vrai sanctuaire du travail ; le dîner qui nous est annoncé, non par le son de la cloche qui rappelle trop le collége ou la grande maison, mais par une voix douce ; la gaieté, les vives plaisanteries, les causeries ondoyantes qui flottent sans cesse durant le repas ; le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises ; les douces choses qui se disent à la chaleur de la flamme qui bruit tandis que nous causons ; et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère, son enfant dans les bras ; les lèvres roses de la petite fille qui parlent en même temps que les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en considérant la mère et l’enfant qui se sourient, ou l’enfant qui pleure et la mère qui tâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix ; l’Océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons en nous en allant çà et là dans le taillis, pour allumer au retour un feu prompt et vif ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature et nous rappelle l’ardeur singulière de M.

223. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Mais l’ingrat et jaloux Néron ne récompensa ses services, qu’en ordonnant de le mettre à mort.

224. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article » p. 420

La plus terrible et la dernière fut la mort de tous les premiers-nés sans exception, soit hommes, soit animaux, que les anges du Seigneur firent périr en une seule nuit.

225. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

. — Enfin souloir (solere) a droit au moins à une oraison funèbre, ne fût-ce qu’en mémoire de La Fontaine qui, dans son épitaphe, disait nonchalamment de sa vie écoulée : Deux parts en fit, dont il soulait passer L’une à dormir, et l’autre à ne rien faire Je ne dirai rien de marri, d’accort, de discourtois, d’assagir, d’amusoir, de charlataner, de coquiner, de dévaller, d’embesogner, d’encager, de routiner, de pluviner et de tant d’autres vocables qui, tout morts qu’ils sont, pourraient bien être plus vivants que leurs héritiers ; car, après l’ostracisme qui sévit entre 1600 et 1620, nous avons été réduits à leur substituer des termes abstraits qui sentent l’officine des savants, au lieu d’avoir jailli de source vive, je veux dire de l’imagination populaire, si prompte à peindre et animer tout ce qu’elle voit, tout ce qu’elle touche. […] Au lieu d’en faire collection dans un glossaire, ne serait-il pas sage de puiser avec discernement dans cette réserve nationale, qui peut redevenir une fontaine de Jouvence pour une langue trop mort génée jadis par les rigoristes, et aujourd’hui trop infidèle à ses vieilles traditions ? […] Ou bien elles sont vivantes, parce qu’on les articule toutes également (filosofie) ; ou bien elles sont mortes parce qu’elles ne parlent qu’à la vue, et ne disent rien à l’ouïe (philosophie). […] Mais de toutes celles qui le régissent la plus impérieuse est peut-être la nécessité du changement ; car tout ce qui vit étant par essence ondoyant et divers, la mort seule réduit les choses à une apparente immobilité.

226. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article »

Sa valeur et ses autres qualités guerrières, ainsi que celles de son cœur, le firent adopter et associer à l’empire par Nerva, après la mort duquel il fut proclamé empereur des Romains, l’an 98 de J.

227. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

    Rien que la mort n’était capable D’expier son forfait. […] Parmi ceux qui l’ont apprécié le mieux, on citera encore Fénelon, qui a notamment déploré sa mort dans la langue et avec la délicatesse de Térence, La Bruyère (discours de réception de l’Académie), Vauvenargues (Réflexions critiques sur quelques poëtes), Marmontel (Eléments de littérature, au mot Fable), La Harpe (Cours de littérature), MM.

228. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Sur la mort d’un frère Ce 10e jour de janvier [1641 ?] […] Allusion aux vertus romaines : l’insensibilité, pour le premier Brutus, qui fait mettre ses fils à mort ; l’orgueil, pour une foule de Romains illustres ; le désespoir, pour Caton, qui se tua lui-même à Utique ; le parricide, pour le second Brutus, qui tua César, son père adoptif.

229. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 409

Cependant ce même peuple, ingrat, aveugle, injuste et féroce, voulut le déterrer après sa mort arrivée en 1683.

230. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XI. » p. 102

Cet enfant tomba aux mains de Danaïs, qui en prit occasion de poursuivre Lyncée devant les Argiens : il paraît que les Argiens finissaient par condamner à mort Danaüs au lieu de Lyncée.

231. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — M — article » p. 417

Louis XIII obtint pour lui le chapeau de cardinal en 1641, et le fit entrer dans son conseil en 1643, le jour même de la mort de Richelieu.

232. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ; Cette pourpre, cet or, que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire : Tous ces yeux qu’on voyait venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards… Dans le sac de Troie, Andromaque ne voit que Pyrrhus, le suit partout des yeux, et à mesure qu’elle le suit, les objets se lèvent en quelque sorte, mais vagues et confus, autour du meurtrier d’Hector, dont les traits seuls sont fermes et bien accusés : Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ; Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert, échauffant le carnage. […] Exalté par la passion, le poëte ou l’orateur décrit-il, non plus ce que nous voyons avec lui, mais ce qu’il voit seul dans sa pensée ; reproduit-il, non la réalité des choses, mais les fantômes de l’imagination ; évoque-t-il pour les faire mouvoir, agir, répondre, interroger, les absents, les morts, les êtres inanimés et surnaturels ; c’est la prosopopée.

233. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Il faut éviter les inversions forcées, obscures, qui choquent l’oreille et le goût, comme les suivantes : Je n’ai pu de mon fils consentir à la mort. […] Malherbe l’a employée dans son ode à Duperrier : La mort a des rigueurs à nulle autres pareilles ;              On a beau la prier : La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles,              Et nous laisse crier.

234. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVI » pp. 112-113

Même sujet, selon Welcker, que l’Eurysacès de Sophocle : retour de Teucer à Salamine après la mort de son père Télamon, qui l’en avait exilé  on suppose que rentrant, sous un costume étranger, dans le palais de ses pères, il se trahit par ses larmes devant un tableau qui représentait Télamon.

235. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VII. Septième espèce de mots.  » pp. 41-42

Cet officier fut trouvé parmi les morts.

236. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Les rois s’humilient comme le peuple devant son tribunal, et n’y viennent que pour être instruits ; tout ce qui l’environne ajoute un nouveau poids à sa parole : sa voix retentit dans l’étendue d’une enceinte sacrée et dans le silence d’un recueillement universel ; s’il annonce le néant de la vie, la mort est auprès de lui pour lui rendre témoignage, et montre à ceux qui 1'écoutent qu’ils sont assis sur des tombeaux. […] Représentons-nous Massillon dans la chaire, prêt à faire l’oraison funèbre de Louis XIV, jetant d’abord les yeux autour de lui, les fixant quelque temps sur cette pompe lugubre et imposante qui suit les rois jusques dans ces asiles de mort où il n’y a que des cercueils et des cendres, les baissant ensuite un moment avec l’air de la méditation, puis les relevant vers le ciel, et prononçant ces mots d’une voix ferme et grave : Dieu seul est grand, mes frères ! […] O mort ! […] La mort accourt du sombre bord, 7.       […]         -- Grâce à vous, échappant à cette mort affreu-se, Affermissant ses pas sur la route pierreu-se, Comme un guide il vous suit......

237. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Qui a pu naviguer, sans s’exposer au péril de la mort ou de l’esclavage, parce qu’il fallait nécessairement ou mettre à la voile pendant l’hiver, ou voguer sur une mer infestée de pirates ? […] Laissez-donc ce langage aux philosophes qui ont mis leur gloire à mépriser la mort : cette sagesse ne doit point être la vôtre ; elle coûterait trop cher à la republique.

238. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Il devrait dire simplement et d’une voix entrecoupée : — Hippolyte est mort, un monstre l’a fait périr ; je l’ai vu. — Il est aisé de répondre à ces critiques, et Voltaire l’a fait avec beaucoup de justesse. […] On lui demande des détails ; il doit en donner… Quel est le spectateur qui voudrait ne les pas entendre, ne pas jouir du plaisir douloureux d’écouter les circonstances de la mort d’Hippolyte ?

239. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent ; et Maynard, n’ayant rien obtenu de la cour ou de Richelieu qu’il avait longtemps et vainement importuné de ses demandes, fit graver sur la porte de son cabinet, dans sa retraite d’Aurillac, ces vers philosophiques, imités de Martial : Las d’espérer et de me plaindre Des muses, des grands et du sort, C’est ici que j’attends la mort Sans la désirer ni la craindre. […] Si quelque jour, étant ivre, La mort arrêtait mes pas, Je ne voudrais pas revivre Pour changer ce doux trépas.

240. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Cette voix devint la consécration la plus imposante de toutes les grandes solennités de la mort ; elle s’anima dans ses superbes mépris pour le monde, par le spectacle même d’une cour éclatante et voluptueuse. […] Que notre propre conduite nous serve en cela de leçon : nous ne faisons d’anatomie que des morts ; on a même horreur de la maxime qui autorise les expériences sur les personnes obscures.

241. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

La première partie de sa fameuse Passion, dans laquelle il prouve que la mort du fils de Dieu est le triomphe de sa puissance, est regardée comme le chef-d’œuvre de l’éloquence chrétienne.

242. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Mais, d’après le récit d’Hygin, Fable 8, ce n’est pas un fils d’Antiope qui va la livrer à la mort, mais ses deux fils, qui, la reconnaissant sur les indices d’un berger, viennent à son secours et la sauvent.

243. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VI. Sixième espèce de mots.  » pp. 38-40

Dans les temps composés des verbes réfléchis, le participe ne s’accorde pas avec son sujet ; on dit d’une femme : elle s’est mis cela dans la tête (et non pas mise) ; quelques païens se sont donné la mort (et non pas se sont donnés).

244. (1875) Poétique

De même dans Lyncêe 5 : ce jeune époux allait à la mort, Danaüs le suivait pour l’immoler ; et il se trouve, par une suite naturelle de ce qui a précédé, que c’est Danaüs qui meurt et Lyncée qui est sauvé. […] La joie que cette espèce de dénouement produit appartient au comique et non au tragique, car dans le comique, les plus grands ennemis, fussent-ce Oreste et Égisthe, deviennent amis au dénouement ; et personne n’y donne la mort ni ne la reçoit. […] Il faut non seulement que les fables soient composées de parties toutes fondées en raison, mais que nulle part il n’y ait rien d’absurde ; sinon, il sera hors du drame, comme l’ignorance d’Œdipe sur les circonstances de la mort de Laïus ; et jamais dans le drame, comme dans l’Électre, où l’on parle des Jeux Pythiques18 ; et dans les Mysiens, où l’on fait venir de Tégée jusqu’en Mysie un homme qui ne parle point. […] Ces jeux n’avaient été institués que cinq cents ans après la mort d’Oreste, et l’on disait dans la pièce qu’Oreste y avait été tué en tombant de son char.

245. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Locutions vicieuses. » pp. 66-67

Se suicider1 pour Se donner la mort.

246. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

« Une fatale révolution, une rapidité que rien n’arrête, entraîne tout dans les abîmes de l’éternité ; les siècles, les générations, les empires, tout va se perdre dans ce gouffre ; tout y entre et rien n’en sort : nos ancêtres nous en ont frayé le chemin et nous allons le frayer dans un moment à ceux qui viennent après nous : ainsi les âges se renouvellent, ainsi la figure du monde change sans cesse : ainsi les morts et les vivants se succèdent et se remplacent continuellement : rien ne demeure, tout s’use, tout s’éteint. […] Le mot de la Bible : « que la lumière soit, et la lumière fut », le Jupiter d’Homère ébranlant l’Olympe d’un signe de tête, sont sublimes sans doute, parce que l’homme physique sent toute sa faiblesse devant la puissance surnaturelle qui fait si simplement de si grandes choses ; mais Socrate et Bailly en face de la mort, mais Régulus au sénat de Rome et Boissy d’Anglas à la Convention ne sont pas moins sublimes, parce que l’homme moral sent toute sa faiblesse devant la puissance surhumaine qui, elle aussi, fait si simplement de si grandes choses.

247. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198

Les misères cachées La terre est couverte d’esprits inquiets que la rigueur de leur condition et le désir de changer leur fortune tourmentent inexorablement jusqu’à la mort.

248. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »

Toutes les fois que, dans une situation critique et dangereuse, nous voyons un homme déployer un courage extraordinaire, ne compter que sur lui-même, se montrer inaccessible à la crainte et plus grand que le danger, mépriser l’opinion du vulgaire, son intérêt personnel, et jusqu’à la mort qui le menace, l’élévation de son âme passe dans la nôtre, et nous éprouvons le sentiment du sublime.

249. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IV. Éloge de Trajan, par Pline le jeune. »

. — Cependant dans ces mêmes murailles, dont il s’était fait un rempart, il enferme avec lui la vengeance et la mort ; et le dieu qui punit le crime l’y poursuivit et l’y atteignit enfin ».

250. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXIII. » pp. 124-127

Il n’est pas inutile de remarquer que l’auteur n’épuise pas ici l’énumération des pièces qui se rattachaient à la Petite Iliade  par exemple, il omet la folie et la mort d’Ajax, dont Sophocle a tiré un de ses chefs-d’œuvre.

251. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Ils pleuraient la mort de leur frère. […] Puisque la mort est la fin de toutes choses. […] Alors les ayant renversés et déchirés de coups, ils les jettent, morts la plupart, devant les retranchements ou dans le fleuve du Rhin. […] En vivant sagement, vous n’aurez à craindre ni la douleur ni la mort. […] Il est mort comme il a vécu.

252. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — De Maistre 1753-1821 » pp. 210-213

Il la détache ; il la porte sur une roue : les membres fracassés s’enlacent dans les rayons ; la tête pend ; les cheveux se hérissent, et la bouche, ouverte comme une fournaise, n’envoie plus par intervalles qu’un petit nombre de paroles sanglantes qui appellent la mort.

253. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

Spiritualiste chrétien, écrivain épris de la perfection, ami et mentor de Chateaubriand, critique supérieur, bien que raffiné jusqu’à l’excès, il serait mort inconnu de la postérité, si ses reliques n’avaient été sauvées de l’oubli par la piété de quelques admirateurs.

254. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

Ainsi, à propos de chaque genre, nous avons, comme Batteux et Domairon, cité ceux qui s’y sont le plus distingués ; seulement, nous avons pu inscrire quelques noms que nos deux auteurs, morts, l’un en 1780, l’autre en 1807, n’avaient pas connus, et ajouter quelques exemples qu’ils auraient été heureux de posséder.

255. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre III. Troisième espèce de mots. » pp. 8-11

Le roi et le berger sont égaux après la mort : (et non pas égal.)

256. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

La discipline fut gardée, et le sentiment de l’honneur ne fut pas moins puissant contre l’impatience de la délivrance que ne l’avait été contre le désespoir de la mort le sentiment de la foi et de la prière

257. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Blair préparait un cinquième volume ; mais il eut à peine le temps de l’achever, et il ne fut publié qu’en 1801, l’année qui suivit celle de sa mort. […] Pendant l’été qui précéda immédiatement sa mort, il prépara le cinquième volume de ses Sermons, et il déploya dans ce travail une vigueur d’entendement et une force d’exécution égales à celles de son âge mûr. […] Mais, deux jours après, les accès devinrent plus graves et plus alarmants ; il vit approcher la mort avec calme et résignation, en remerciant la Providence des biens qu’elle lui avait départis, et il finit sa longue et honorable carrière le 27 décembre 1800. […] [Mort les nymphes par un cruel trépas Daphnis pleuraient]. […] « Dans cette situation pénible de sa vie publique et privée, Cicéron fut encore accablé d’une nouvelle douleur, celle que lui causa la mort de sa fille Tullie, qu’il aimait tendrement ; elle ne vécut pas longtemps après son divorce avec Dolabella, dont le caractère était entièrement opposé au sien. » Le principal sujet de cette phrase est la mort de Tullie, cause de l’affliction de son père ; l’époque de cette mort, qui arriva peu de temps après le divorce de Tullie avec Dolabella, peut encore être mentionnée dans la phrase, mais ce que l’on ajoute du caractère de Dolabella est étranger à la première proposition, et rompt l’unité de la période entière, en plaçant une nouvelle image sous les yeux du lecteur.

258. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

Malgré le retour si désiré et si nécessaire du culte que professaient nos pères, malgré la protection éclatante solennellement accordée à la religion par un gouvernement qui en a senti le besoin et consacré le rétablissement, il faut tous les efforts du zèle le plus constant pour ramener à des principes si longtemps méconnus des cœurs emportés loin d’eux-mêmes par le torrent qui a tout entraîné, tout ravagé, et dont la désolation et la mort ont marqué le passage d’une manière si désespérante.

259. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246

Bossuet, dans son oraison funèbre de la princesse Palatine, dit qu’elle fut douce avec la mort.

260. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Par exemple, comme la poésie vit de fictions, quelques-uns ont dit qu’elle est toujours une fiction, et que, réciproquement, toute fiction est une poésie ; qu’il faut, par conséquent, faire rentrer parmi les poèmes tous les ouvrages d’imagination, fussent-ils écrits en prose, comme le Télémaque, les contes, les romans, les dialogues des morts, etc.

261. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

Bourdaloue 1632-1704 [Notice] Durant trente-quatre ans, et jusqu’à la veille de sa mort, Bourdaloue ne cesa pas de distribuer aux humbles comme aux grands le pain quotidien de la parole évangélique.

262. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

      L’arbre tient bon, le roseau plie       Le vent redouble ses efforts,       Et fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. […] Les yeux peuvent sortir de l’orbite mais non pas s’en détacher ainsi ; sauf ces réserves la fin du drame est digne du tableau précédant ; les petites circonstances rehaussent la mort du Gaulois. Ce corps mort encore debout, ces mains qui s’agitent convulsivement, cette cervelle qui se répand à terre, impriment dans l’âme, comme le dit Chateaubriand, l’ épouvante et la pitié.

263. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Voir d’un même œil la couronne et les fers, la santé et la maladie, la vie et la mort ; faire des choses admirables et craindre d’être admiré ; n’avoir dans le cœur que Dieu et son devoir ; n’être touché que des maux de ses frères ; être toujours en présence de son Dieu ; n’entreprendre, ne réussir, ne souffrir, ne mourir que pour lui : voilà Saint Louis, voilà le héros chrétien ; toujours grand et toujours simple, toujours s’oubliant lui-même1. […] Sa fermeté, devenue opiniâtre, fit ses malheurs dans l’Ukraine, et le retint cinq ans en Turquie ; sa libéralité, dégénérant en profusion, a ruiné la Suède ; son courage, poussé jusqu’à la témérité, a causé sa mort ; sa justice a été quelquefois jusqu’à la cruauté ; et, dans les dernières années, le maintien de son autorité approchait de la tyrannie. […] Réaumur, physicien et naturaliste, né à la Rochelle en 1683, mort en 1757.

264. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Mais, parmi les catastrophes qui suivirent sa mort, ces faibles rayons s’éteignirent dans une nuit dont l’obscurité ne fut traversée que par des lueurs vacillantes. […] Mais si l’on excepte Pierre Gringoire (mort en 1539), et qui est de race bien gauloise, tous les versificateurs de ce temps-là ont une physionomie un peu vieillotte et provinciale.

265. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 4, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues5 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous, et les princes vos enfants. […] Ce palais, ces meubles, ces jardins, ces belles eaux vous enchantent, et vous font récrier d’une première vue sur une maison si délicieuse, et sur l’extrême bonheur du maître qui la possède : il n’est plus, il n’en a pas joui si agréablement, ni si tranquillement que vous ; il n’y a jamais eu un jour serein, ni une nuit tranquille ; il s’est noyé de dettes pour la porter à ce degré de beauté où elle vous ravit : ses créanciers l’en ont chassé ; il a tourné la tête, et il l’a regardée de loin une dernière fois ; et il est mort de saisissement.

266. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Monsieur, êtes-vous mort ? […] Athalie, mère d’Ochozias, voyant son fils mort, s’eleva contre les princes de la race royale, et les fit tuer tons.

267. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

On peut rapprocher ces stances de celles de Malherbe sur la mort de la fille de du Perrier : voy. nos Morceaux choisis des Classiques français, à l’usage de la classe de sixième.

268. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre XI. De l’orthographe. » pp. 53-58

6° On écrit ainsi faim, besoin de manger, et fin, le terme où finit une chose : la mort est la fin de la vie.

269. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -

Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fruit défendu à des livres qu’un engouement irréfléchi lira sans critique, si l’on s’obstine à les proscrire des écoles, au lieu d’apprendre, par une direction tout ensemble libérale et sévère, à séparer le mort du vif, c’est-à-dire à discerner les qualités des défauts, et l’excellent du mauvais, ou du médiocre.

270. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -

Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fruit défendu à des livres qu’un engouement irréfléchi lira sans critique, si on s’obstine à les proscrire des écoles, au lieu d’apprendre par une direction tout ensemble libérale et sévère à séparer le mort du vit, c’est-à-dire à discerner les qualités des défauts, et l’excellent du mauvais ou du médiocre.

271. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d’attraits ; C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.

272. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

La première renferme ces hautes et éminentes vertus qui exigent de grands efforts, et qui exposent à de grands dangers ou à de grandes souffrances : tels sont l’héroïsme et la magnanimité, le dédain du plaisir ou le mépris de la mort.

273. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Dieu seul est grand2, mes frères, et dans ces derniers moments surtout où il préside à la mort des rois de la terre ; plus leur gloire et leur puissance ont éclaté, plus, en s’évanouissant alors, elles rendent hommage à sa grandeur suprême : Dieu paraît tout ce qu’il est, et l’homme n’est plus rien de tout ce qu’il croyait être.

274. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

Ainsi les âges se renouvellent ; ainsi la figure du monde change sans cesse ; ainsi les morts et les vivants se succèdent et se remplacent continuellement : rien ne demeure, tout s’use, tout s’éteint.

275. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Louis II de Bourbon, d’abord duc d’Enghien, puis prince de Condé, né en 1621, mort en 1686.

276. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

La figure est heureuse ; il personnifie les lois qui lui présentent un glaive pour mettre à mort un individu. […] Philippe est-il mort ? […] Après la mort de Démosthène, la Grèce perdit sa liberté. […] Trois d’entre eux ont déjà succombé à une mort prématurée. […] vous qui avez moins sujet de le croire que tout autre ; vous sur qui seul la sentence de mort devrait tomber !

277. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Les hommes se bercent de vaines illusions autour de quelques vapeurs qui s’élèvent de la terre, tandis que la mort, comme un oiseau de proie, passe au milieu d’eux, et les engloutit tour à tour sans interrompre la foule qui cherche le plaisir.

278. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

…………………………………………………………………………… Ver-Vert vivait sans ennui, sans travaux ; Dans tous les cœurs il régnait sans partage : Pour lui sœur Thècle oubliait les moineaux ; Quatre serins en étaient morts de rage, Et deux matous, autrefois en faveur, Dépérissaient d’envie et de langueur.

279. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Sur la mort d’un frère.

280. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

. — Et afin que l’on vît toujours dans ces deux hommes de grands caractères, mais divers, l’un emporté d’un coup soudain, meurt pour son pays comme un Judas Machabée ; l’autre, élevé par les armes au comble de la gloire, comme un David, comme lui meurt dans son lit, en publiant les louanges de Dieu et instruisant sa famille, et laisse tous les cœurs remplis tant de l’éclat de sa vie que de la douleur de sa mort ».

281. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

nous dit-elle, Enfants, voici le lit où votre père est mort… » Rappelez-vous aussi ce vers ; Chacun de nos berceaux avait encor sa trace.

282. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Charles de Saint-Denys, seigneur de Saint-Évremond, né en 1614, mort en 1703.

283. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

De là viennent ses erreurs, ses ignorances, ses grossièretés et ses niaiseries sur son sujet ; de là vient qu’il croit que ses sentiments sont morts lorsqu’ils ne sont qu’endormis, qu’il s’imagine n’avoir plus envie de courir dès qu’il se repose, et qu’il pense avoir perdu tous les goûts qu’il a rassasiés.

284. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

j’aime mieux ne parler que des morts.

285. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

L’Académie française, qui n’avait pas compté Molière parmi ses membres à cause de sa profession, rendit hommage à la beauté de son génie en lui dédiant, un siècle après sa mort et dans la salle même de ses séances, un buste avec cette inscription de Saurin : Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la nôtre.

286. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

: L’empire d’Alexandre était [trop] grand (pour qu’il pût subsister longtemps après la mort de ce grand homme) La phrase, enfin, qui est composée de plusieurs membres tellement liés entre eux que le sens général demeure suspendu jusqu’à la dernière qui vient la compléter, s’appelle Période, telle que : « Peut-être devons-nous regretter ces temps d’une heureuse ignorance, où nos aïeux moins grands, mais moins criminels, sans industrie, mais sans remords, vivaient pauvres et vertueux, et mouraient dans le champ qui les avait vus naître. » On confond souvent à tort le nom de phrase avec celui de proposition.

287. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Mortifer ou mortiferus (de ferre mortem), qui porte la mort, mortel.

288. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

. — « Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire ou à la mort ? […] Il y trouvera sans doute bien des mots vieillis et tombés en désuétude : ce sont les branches mortes de l’arbre ; mais une séve jeune et vigoureuse court encore dans les veines du tronc. […] Elle fait parler la honte, le remords, la nécessité, l’occasion, les ombres des ancêtres, le sang des guerriers morts, le souvenir des victoires remportées.

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