Les partis se suivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l’arrête, lui donne à la fois l’ordre, la gloire, réalise le plus vrai de ses besoins, l’égalité civile, ajourne la liberté qui l’eût gêné dans sa marche, et court porter à travers le monde les vérités puissantes de la révolution française. […] J’étais à la fois moins irrité et moins troublé, parce que j’étais moins surpris, parce que j’assistais non à une scène d’un jour, mais à la scène éternelle que Dieu a dressée en mettant l’homme en société avec ses passions grandes ou petites, basses ou généreuses, l’homme toujours semblable à lui-même, toujours agité et toujours conduit par des lois profondes autant qu’immuables.
Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648) à l’âge de seize ans. […] Et n’est-ce pas (je ne ferai point ici de difficulté de le dire, non pour décréditer la piété, à Dieu ne plaise, mais pour condamner hautement les abus qui s’y peuvent glisser, et qui s’y sont glissés de tout temps), n’est-ce pas par la voie d’une fausse piété, qu’on a vu les plus faibles sujets s’élever aux plus hauts rangs ; les hommes les moins dignes de considération et de recommandation être néanmoins les plus recommandés et les plus considérés, et, sans d’autres titres ni d’autre mérite qu’un certain air de réforme, emporter sur quiconque la préférence, et s’emparer des premières places ?
Mascaron en aurait signalé lui-même une sublime, lorsque, dans un de ses sermons, rappelant à Louis XIV l’histoire de Nathan, envoyé de Dieu pour annoncer à David le châtiment de son adultère, il ajouta ces remarquables paroles de saint Bernard : « Si le respect que j’ai pour vous ne me permet de dire la vérité que sous des enveloppes, il faut que vous ayez plus de pénétration que je n’ai de hardiesse, et que vous entendiez plus que je ne vous dis. » Je bornerais volontiers la métalepse à l’une de ses applications, la plus ingénieuse, et en même temps la plus hardie, à cette forme par laquelle un écrivain semble effectuer lui-même ce qu’il ne fait que raconter ou décrire. […] Vous nommez le bourreau l’exécuteur des hautes œuvres, euphémisme ; autrefois, quand un pauvre demandait l’aumône, et qu’on ne pouvait ou qu’on ne voulait pas la lui faire, on lui répondait : Dieu vous assiste, euphémisme ; il a vécu, disaient les anciens, pour il est mort, euphémisme, c’est-à-dire périphrase ou métalepse. […] XXI, des calomniateurs accusent Naboth d’avoir blasphémé Dieu et le Roi : Viri diabolici dixerunt contra eum testimonium coram multitudine ; benedixit Naboth Deum et Regem.
Plus l’âme est cultivée, plus elle sent sa noblesse, mieux elle comprend Dieu, mieux elle sait goûter ce qui est beau et bon. […] Enfin, descendons au fond de notre âme, pour y sentir palpiter et vivre cette partie immortelle de nous-mêmes, qui nous rapproche de Dieu. […] La religion est la science suprême de la vérité : elle seule peut révéler l’origine et le but de notre existence ; elle élève nos cœurs à Dieu par la foi, elle les touche et les enflamme par la charité, elle les soutient par l’espérance, en proposant comme récompense à nos vertus une immortalité de bonheur.
Il m’est impossible de me représenter l’état où vous avez été, ma chère enfant, sans une extrême émotion ; et, quoique je sache que vous en êtes quitte, Dieu merci ! […] Elle voit certaines gens, elle prend des bouillons1, parce que Dieu le veut ; elle n’a aucun repos ; sa santé, déjà très-mauvaise, est visiblement altérée ; pour moi, je lui souhaite la mort, ne comprenant pas qu’elle puisse vivre après une telle perte2. […] Ma consolation est de croire que Dieu ne vous refusera pas celle que votre piété mérite. » 1.
Nous y voyons dans une suite d’événements miraculeux, le chef-d’œuvre de la divinité ; Dieu lui-même prononcer ses oracles, et dicter ses lois à son peuple ; établir, dans les temps marqués par sa sagesse, son église, inébranlable sur ses fondements au milieu des erreurs, des crimes et des persécutions des hommes, au milieu des révolutions des âges, et du bouleversement des empires. […] L’histoire sainte a été écrite par des hommes inspirés de Dieu. […] C’est l’histoire de l’homme, l’histoire du ciel et de la terre, l’histoire de Dieu même. […] Un enchaînement de prodiges sans nombre, opérés à la vue des nations ; une suite de prophéties qui se sont vérifiées à la face du monde entier ; tout annonce dans les saintes Écritures que Dieu lui-même a, pour ainsi dire, emprunté la plume des hommes, pour apprendre à l’univers l’histoire de notre religion. […] On y voit, ainsi que dans le nouveau testament, tracées par le doigt de Dieu même, les maximes fondamentales de la vraie morale.
J’adorai comme un Dieu ce mortel orgueilleux, Qui fit la guerre au ciel, et détrôna les Dieux. […] Voilà en quoi consiste ordinairement toute l’action de ces pièces : elles n’ont par conséquent ni intrigue ni dénouement, et finissent avec l’audience de l’homme ou du Dieu consulté. […] Un Dieu vengeur te suit ; tu ne peux l’éviter. […] Grand Dieu ! […] Lié de la plus étroite amitié avec un chrétien, nommé Néarque, il lui témoigna le désir qu’il auroit de mourir pour la gloire du vrai Dieu, s’il avoit reçu la grâce du baptême.
Énumération des miracles et des justices de Dieu dans la première scène d’Athalie. […] ……………………………………………………… Dieu sur ses ennemis répandra sa terreur, etc. […] Quand Dieu par plus d’effets montra-t-il son pouvoir ? […] « Glaive de Dieu ! […] Qui ayme Dieu, son règne et son empire.
Si l’on vient à chercher pour quel secret mystère Alidor, à ses frais, bâtit un monastère : « Alidor, dit un fourbe, il est de mes amis, Je l’ai connu laquais, avant qu’il fût commis ; C’est un homme d’honneur, de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu’il a pris au monde. » Voilà jouer d’adresse et médire avec art ; Et c’est avec respect enfoncer le poignard1. […] Et Dieu sait aussitôt que d’auteurs en courroux, Que de rimeurs blessés s’en vont fondre sur vous ! […] Vous aurez beau vanter le roi dans vos ouvrages Et de ce nom sacré sanctifier vos pages : Qui méprise Cotin n’estime point son roi, Et n’a, selon Cotin, ni Dieu, ni foi, ni loi.
N’est-il pas ridicule de voir l’abbé Desfontaines, qui n’avait aucune connaissance en physique, prendre parti dans les querelles des newtoniens et des cartésiens, et écrire ces phrases singulières ou plutôt insensées : Quoique le newtonianisme soit une doctrine qui renverse toute la physique et éteint toutes les lumières que Dieu nous a données sur les propriétés de la matière, sur l’ordre et le mécanisme de la nature, et qu’il soit presque inconcevable qu’il puisse y avoir un homme qui soit newtonien de bonne foi, il faut avouer, cependant, que cette philosophie, hérissée de calculs géométriques et armée de fines observations, ne laisse pas, en plusieurs points, de donner de l’embarras aux cartésiens, et de les mettre souvent sur la défensive. […] Qu’est-ce qu’une doctrine qui éteint toutes les lumières que Dieu nous a données sur les propriétés de la matière, comme si Dieu nous en avait donné d’autres que celles que nous tirons de l’expérience, laquelle était constamment invoquée par les newtoniens ?
Plein du feu qu’en son cœur souffla l’Esprit divin, Il terrassa Pélage, il foudroya Calvin ; De tous les faux docteurs confondit la morale : Mais, pour fruit de son zèle, on l’a vu rebuté, En cent lieux opprimé par leur noire cabale, Errant, pauvre, banni, proscrit, persécuté ; Et même par sa mort leur fureur mal éteinte N’aurait jamais laissé ses cendres en repos, Si Dieu lui-même ici de son ouaille sainte A ces loups dévorants n’avait caché les os1. […] Préparons-lui des lèvres pures, Un œil chaste, un front sans souillures, Comme, aux approches du saint lieu, Des enfants, des vierges voilées, Jonchent de roses effeuillées La roule où va passer un Dieu ! […] Dieu fut l’unique objet de ses désirs constans : L’Église n’eut jamais, même en ses premiers temps, De plus zélé vengeur, ni d’enfant plus docile.
Il aime les cimes supérieures, et sa devise pourrait être ; Haut les cœurs Dans Eleusis et Psyché, qui furent ses premières œuvres, et font revivre des légendes antiques, la nature semble être une médiatrice entre l’âme et Dieu. […] On dit que le franc rire est absent de vos fêtes ; Que l’ironie à flots y coule par moments ;6 Que chez vous le plaisir, pour parer ses conquêtes, Rêve, au mépris des fleurs, l’or et les diamants ; Que vous refuseriez l’amour et le génie, Si Dieu vous les offrait avec la pauvreté ; Que vous n’auriez jamais pour la Muse bannie Un seul regret, pas plus que pour la liberté !
Aigri par ses souffrances, il voit dans toutes les actions humaines l’amour-propre, le calcul, le déguisement ; pas une vertu ne trouve grâce devant son humeur chagrine qui désenchante la vie, calomnie l’homme et Dieu. […] Nous voudrions être la fin de tous les desseins de Dieu, comme nous nous établissons la fin unique de tous nos projets sur la terre. » 1.
En initiant de jeunes intelligences au vol sublime de la plus haute inspiration, celle de Dieu, vous leur apprenez à planer dans les régions élevées de la révélation, et à dominer par ces allures d’aigles les mesquines ou sensuelles productions de la poésie contemporaine. […] Je prie Dieu de tout cœur pour qu’il bénisse vos laborieux efforts, et leur accorde le succès qu’ils méritent si bien.
Sera-t-il Dieu, table ou cuvette ? Et celui qui répond : « Il sera cuvette ou table, » a-t-il, tout mérite d’exécution à part, les mêmes droits à notre estime et à notre admiration que l’homme qui, sentant la haute mission de l’artiste, s’écrie : Il sera Dieu !
Deux vertus aimables, la pitié et l’espérance, entourent la justice de Dieu. […] Seuls nous ne pourrions jamais écarter nos misères, mais Dieu leur a donné une mesure telle qu’elles n’arrêtent jamais ceux qui vivent dans la crainte de Dieu, qui s’aiment entre eux et se soulagent mutuellement. […] En vain, dans nos nos champs cultivés, l’imagination cherche à s’étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes, mais dans ce pays désert, lame se plaît à s’enfoncer dans un océan de forêts, à errer aux bords de lacs immenses, à planer sur le gouffre des cataractes, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu. […] Il oppose nos champs cultivés aux déserts du nouveau monde, là l’imagination languit ; ici elle est libre et fière, et l’âme s’y plaît seule devant Dieu.
. — A Dieu ne plaise, interrompit-il avec précipitation, à Dieu ne plaise que je vous la reproche !
Formez la conscience, et d’abord sachez bien, S’il ne parle de Dieu, que ce mot ne dit rien. On foule aux pieds la loi qui n’a pas pour tutelle Le dogme d’un Dieu juste et d’une âme immortelle. […] César, qui méditait l’esclavage de Rome, Soutient qu’après la mort rien ne survit à l’homme2 ; Mais Socrate mourant entretient ses amis Des immortels destins que Dieu nous a promis.
Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction avec les corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter ; j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et à devenir meilleur. […] On l’a regardé comme un homme incapable de céder à l’ennemi, de plier sous le nombre ou sous les obstacles ; comme une âme du premier ordre, pleine de ressources et de lumières5, et qui voyait encore où personne ne voyait plus ; comme celui qui, à la tête des légions, était pour elles un présage de la victoire, et qui valait seul plusieurs légions ; qui était grand dans la prospérité, plus grand quand la fortune lui a été contraire : la levée d’un siège, une retraite, l’ont plus ennobli que ses triomphes ; l’on ne met qu’après les batailles gagnées et les villes prises ; qui était rempli de gloire et de modestie ; on lui a entendu dire : « Je fuyais », avec la même grâce qu’il disait : « Nous les battîmes » ; un homme dévoué à l’État, à sa famille, au chef de sa famille ; sincère pour Dieu et pour les hommes, autant admirateur du mérite que s’il lui eût été moins propre et moins familier : un homme vrai, simple, magnanime, à qui il n’a manqué que les moindres vertus1. […] Dieu même pouvait-il jamais mieux rencontrer pour me séduire ? […] S’il faut périr, c’est par là que je veux périr ; il m’est plus doux de nier Dieu que de l’accorder1 avec une tromperie si spécieuse et si entière : mais je l’ai approfondi, je ne puis être athée ; je suis donc ramené et entraîné par ma religion, c’en est fait.
Tels sont de nombreux traités sur la soumission à la volonté de Dieu, sur les jugements téméraires, la civilité chrétienne, la connaissance de soi-même, l’amour-propre, etc., et principalement son Essai sur les moyens de conserver la paix avec les hommes 1. […] C’est pourquoi, encore que Jésus-Christ fût plein de toute vérité , comme dit saint Jean3, on ne voit point qu’il ait entrepris d’ôter aux hommes d’autres erreurs que celles qui regardaient Dieu et les moyens de leur salut.
L’homme d’Etat exprime énergiquement une réflexion qu’Esther suppliante développera pour attendrir Assuérus : Adorant dans leurs fers le Dieu qui les châtie, Tandis que votre main sur eux appesantie A leurs persécuteurs les livrait sans secours, Ils conjuraient ce Dieu de veiller sur vos jours, De rompre des méchants les trames criminelles, De mettre votre trône à l’abri de ses ailes.
Rien n’empêche donc d’introduire dans l’épopée le Dieu des chrétiens avec sa majesté terrible et douce, la sainte Vierge, les anges, les saints, et ces intelligences déchues, que leur désobéissance a plongées dans l’abîme. […] Le poème épique est la plus vaste des compositions humaines : le génie seul peut parvenir à l’embrasser ; aussi toutes les richesses de l’imagination et du style doivent concourir à son ornement ; toutes les connaissances sur Dieu, sur l’homme, sur la nature, peuvent y entrer : c’est ainsi qu’Homère est universel, et que ses poèmes sont le tableau complet de son époque.
« Dieu dont l’arc est d’argent, dieu de Claros, écoute2, O Sminthée Apollon, je périrai sans doute, Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant. » C’est ainsi qu’achevait l’aveugle en soupirant, Et près des bois marchait, faible, et sur une pierre S’asseyait3. […] « Ne crains point, disent-ils, malheureux étranger (Si plutôt, sous un corps terrestre et passager, Tu n’es point quelque Dieu protecteur de la Grèce, Tant une grâce auguste ennoblit ta vieillesse !)
Les chemins de fer 1 Que Dieu guide à son but la vapeur foudroyante Sur le fer des chemins qui traversent les monts ; Qu’un ange soit debout sur sa forge2 bruyante, Quand elle va sous terre, ou fait trembler les ponts, Et, de ses dents de feu dévorant ses chaudières, Transperce les cités, et saute les rivières3, Plus vite que le cerf dans l’ardeur de ses bonds ! […] L’Anglais-Américain, nomade et protestant, Pontife en sa maison, y porte, en l’habitant, Un seul livre ; et partout où, pour l’heure, il réside, De toute question sa papauté6 décide ; Sa famille est croyante, et, sans autels, il sert, Prêtre et père à la fois, son Dieu dans un désert.
Vive Dieu ! […] À Dieu, mon cœur, je vous baise cent mille fois.
Le beau littéraire a pour type le beau absolu ou la perfection absolue, qui n’existe qu’en Dieu, parce que Dieu seul est absolument beau, absolument bon et absolument vrai.
Il lève au ciel les yeux, il s’incline, il s’écrie : « Demandez-le à ce Dieu qui nous donna la vie ! […] C’est un homme d’honneur de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu’il a pris au monde. » Gilbert, Despazes et Chénier sont bien moins réservés quand ils reprochent à des hommes connus et qu’ils nomment, leur lâcheté, leur hypocrisie ou leur fureur. […] Par exemple, Moïse fait dire à Dieu : « J’ai parlé. […] On donne à toutes ces pièces des noms différents, et en particulier les suivants, selon leur objet : Le cantique est une pièce lyrique consacrée à Dieu, à la sainte Vierge, aux anges ou aux saints, ou contenue dans nos livres sacrés : le cantique de Moïse, le cantique de la Vierge, le cantique de saint Siméon. […] On le dit aussi des pièces faites en l’honneur du vrai Dieu : les hymnes de l’Église ; les hymnes de Santeuil.
Le grand et la citrouille Dieu fait bien ce qu’il fait2. […] Dieu s’est mépris : plus je contemple Ces fruits ainsi placés, plus il semble2 à Garo Que l’on a fait un quiproquo 3. » Cette réflexion embarrassant4 notre homme : « On ne dort point5, dit-il, quand on a tant d’esprit. » Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme. […] Dieu ne l’a pas voulu8 : sans doute il eut raison ; J’en vois bien à présent la cause. » En louant Dieu de toute chose Garo9 retourne à la maison. […] Le dernier trait est presque sublime, d’un sublime dur, et qui explique la vengeance de Dieu.
Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction avec les corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter ; j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et à devenir meilleur. […] » Je lis dans Bossuet : « Dieu a choisi David, et l’a tiré d’auprès les brebis pour paître Jacob son serviteur, et Israël son héritage. […] Villon disait avec le vif accent du repentir : Hé Dieu !
(Traité de l’existence de Dieu.. 1re partie.) […] « Pensez maintenant comment aurait pu prendre un tel ascendant une créature si faible, et exposée, selon le corps, aux insultes de tous les autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut autrement.
aux mauvais jours, Dieu te rendra ton pain ! — Dieu me le doit toujours.
Dieu soit béni cependant pour le secours qu’il nous prépare encore dans cet instant : nos paroles seront incertaines, nos yeux ne verront plus la lumière, nos réflexions, qui s’enchaînaient avec clarté, erreront isolées sur de confuses traces ; mais l’enthousiasme ne nous abandonnera pas, ses ailes brillantes planeront sur notre lit funèbre ; il soulèvera les voiles de la mort, il nous rappellera ces moments où, pleins d’énergie, nous avions senti que notre cœur était impérissable, et nos derniers soupirs seront peut-être comme une noble pensée qui remonte vers le ciel. […] Loin de tourner la vivacité de mes impressions au dehors, c’est contre moi que je les dirige ; je me dis que je suis donc bien coupable, car Dieu est juste et ne fait porter à chacun que ce qu’il mérite.
. — Dieu que c’est triste ! […] Par ces jours-là, il se révèle au fond de mon âme, dans la partie la plus intime, la plus profonde de sa substance, une sorte de désespoir tout à fait étrange ; c’est comme le délaissement et les ténèbres hors de Dieu.
., Pharaon, roi d’Egypte, ayant constamment refusé à Moïse la permission de sortir de ses états avec le peuple de Dieu, vit tout son royaume frappé de dix fléaux qu’on appelle les Plaies d’Egypte.
A aron, né en Egypte l’an 1574 avant Jésus-Christ, et frère aîné de Moyse, dont il partagea tous les travaux dans la délivrance et la conduite du peuple de Dieu.
L’enfer s’émeut au bruit de Neptune en furie : Pluton sort de son trône, il pâlit, il s’écrie : Il a peur que ce Dieu, dans cet affreux séjour, D’un coup de son trident ne fasse entrer le jour ; Et, par le centre ouvert de la terre ébranlée, Ne fasse voir du Styx la rive désolée, Ne découvre aux mortels cet empire odieux, Abhorré des mortels, et craint même des dieux5. […] L’univers ébranlé s’épouvante… Le Dieu, D’un bras étincelant dardant un trait de feu, De Rhodope ou d’Athos met les rochers en poudre.
Rien n’est moins selon Dieu et selon le monde que d’appuyer tout ce que l’on dit dans la conversation, jusqu’aux choses les plus indifférentes, par de longs et fastidieux serments. […] Helleu, dans l’édition citée, page 90, rapproche judicieusement ce célèbre passage de quelques lignes tirées de la Politique selon les Ecritures de Bossuet (livre III) : « Dieu a choisi David, et l’a tiré d’après les brebis pour paître Jacob son serviteur, et Israël son héritage.
Mais fussent-ils plus grands, sont-ils donc inexpiables et irréparables devant mes parents, mes alliés et mes proches, quand ils ne le sont pas devant Dieu ? […] par Dieu !
Il avait foi en Dieu et en lui-même1. […] Elle apporte leur palme aux héros qui succombent, Du char des conquérants brise le frêle essieu, Marche en rêvant au bruit des empires qui tombent, Et dans tous les chemins montre les pas de Dieu.
Dieu Toute existence émane de l’Être éternel, infini ; et la création tout entière avec ses soleils et ses mondes, chacun desquels enferme en soi des myriades de mondes, n’est que l’auréole de ce grand Être. […] Après avoir énuméré les services éclatants que ce nouveau Judas Macchabée rendit à son royaume et à son Dieu, il termine par cette admirable période : Ce vaillant homme, poussant avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçoit le coup mortel et demeure comme enseveli dans son triomphe. […] Citons cette belle période de Fléchier, chef-d’œuvre d’harmonie et d’éloquence ; elle est tirée de l’exorde de l’Oraison funèbre de Turenne : Cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, | qui couvrait son camp du bouclier et forçait celui des ennemis avec l’épée ; || qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, | et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; || cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Ésaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; || cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël, comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, | et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; || ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, recul le coup mortel et demeura comme enseveli dans son triomphe.
Sous le règne de Charles VII, les Anglais, maîtres d’une grande partie du royaume, assiêgeoient Orléans, et n’avoient plus qu’à s’emparer de cette ville, pour pénétrer dans nos provinces méridionales ; lorsque cette jeune fille, âgée de dix-sept ans, va trouver le roi à Chinon, et lui dit qu’elle est envoyée de Dieu pour sauver la France.
J’ai pensé aussi qu’en mettant sous les yeux des jeunes gens des morceaux choisis de nos meilleurs écrivains, je pouvais bien par occasion leur apprendre un trait d’histoire ; leur faire connaître un homme célèbre, un Dieu, un héros de la fable, la situation d’une ville, d’un pays, etc.
Selon lui, le beau n’a qu’un type, le laid en a mille ; selon lui, le monde réel comme le monde idéal, le christianisme comme la création, allient à tout coup Dieu et Satan, Homère et Rabelais, la belle et la bête ; selon lui enfin, comme tout ce qui est dans la nature est dans l’art, et que le sublime et le grotesque se croisent sans cesse dans la vie, ils doivent se croiser de même dans la littérature39. […] et que le prêtre, se retournant vers Dieu, le désespoir au cœur, peut s’écrier : O Dieu !
D’ailleurs, outre que la naïveté, la pureté des mœurs qui conviennent aux bergers, sont les qualités ordinaires de la religion et de la piété, il est certain que rien n’est plus propre à élever l’âme vers Dieu que le spectacle de la nature et la solitude des campagnes. […] Les légendes elles-mêmes et l’histoire de l’Église pourraient devenir une source inépuisable d’inspirations : Marie, la divine bergère, conduisant parmi les lis les blanches brebis de son Fils ; sainte Agnès, au nom si doux, qui fait entre ses bras un lit pour le céleste Agneau ; sainte Madeleine, visitée dans la Sainte-Baume par les anges, et chantant avec eux les louanges de Dieu sept fois le jour ; saint François d’Assise parlant aux oiseaux et les faisant taire lorsqu’il récitait son bréviaire ; sainte Germaine marchant sur les flots, quand le torrent voisin de Pibrac, grossi par l’orage, l’empêchait de se rendre à l’église, et commandant à ses brebis de rester paisible autour de sa houlette pendant son absence, — ou bien obtenant du ciel, pour apaiser sa marâtre, le changement en fleurs admirables, au milieu de l’hiver, de quelques morceaux de pain qu’elle destinait aux pauvres.
Pope ; mais, pour Dieu, n’appelez point cela Homère » ! […] Soumis, agenouillés, ils priaient ; leur prière Franchissant d’un plein vol les champs de la lumière, Malgré les vents jaloux, sur des ailes de feu, Part, vole, monte, arrive aux portes du saint lieu ; Là, du temple divin le pontife suprême, Heureux médiateur, fils de Dieu, Dieu lui-même, Sur l’autel d’or où fume un encens éternel, La bénit et la porte aux pieds de l’Éternel.
Voyez la manière dont Rousseau démontre, par l’amplification, que le duel est l’acte d’une bête féroce, que le suicide est un crime contre la société et contre Dieu, que l’homme ne doit pas se nourrir de la chair des animaux, etc. […] Le père attendri demande « quel Dieu lui a ravi son fils, quelle foudre soudaine ?
Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent ; et Maynard, n’ayant rien obtenu de la cour ou de Richelieu qu’il avait longtemps et vainement importuné de ses demandes, fit graver sur la porte de son cabinet, dans sa retraite d’Aurillac, ces vers philosophiques, imités de Martial : Las d’espérer et de me plaindre Des muses, des grands et du sort, C’est ici que j’attends la mort Sans la désirer ni la craindre. […] Grâce à leurs soins, il gagna le rivage, Et rappela ses esprits doucement ; Tant qu’à la fin, ayant repris courage : « Beau sire Dieu !
Ils croient plus à l’homme qu’à Dieu ; ils s’occupent plus de cette vie présente que d’une vie future. […] Il n’y a pas de milieu pourtant : il faut croire à Dieu avec le christianisme, ou croire à l’homme avec le paganisme.
Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent. […] Le sonnet suivant, quoique dans le genre simple, n’est pas sans mérite, parce qu’il fait connaître les règles du genre, et donne ainsi le précepte et l’exemple : Doris, qui sait qu’aux vers quelquefois je me plais, Me demande un sonnet, et je m’en désespère ; Quatorze vers, grand Dieu !
La première partie de sa fameuse Passion, dans laquelle il prouve que la mort du fils de Dieu est le triomphe de sa puissance, est regardée comme le chef-d’œuvre de l’éloquence chrétienne.
J’ai loué un appartement et j’ai donné le dernier à Dieu.
La gloire appartient à Dieu dans le ciel. […] Mais Dieu dictait lui-même à Moïse, et la simplicité devait être le caractère de son expression. […] Il parle des desseins de Dieu avec dignité, de ses ministres avec circonspection ; il blâme et loue par les actions ; partout il laisse voir un bon esprit, une piété éclairée, un cœur droit53.
Encore un seul exemple, c’est Racine qui me le fournira : « Synthèse : Faut-il, Abner, faut-il vous rappeler le cours Des prodiges fameux accomplis en nos jours, Des tyrans d’Israël les célèbres disgrâces, Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces ? […] Synthèse : Reconnaissez, Abner, à ces traits éclatants Un Dieu tel aujourd’hui qu’il fut dans tous les temps ; Il sait, quand il lui plaît, faire éclater sa gloire, Et son peuple est toujours présent à sa mémoire. » Quoi qu’il en soit de ces diverses formes, je ne puis assez insister sur l’énumération, l’analyse, la décomposition et la recomposition des idées.
Est-il vrai que plus d’un auditeur de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles paroles sur Dieu, l’homme, le monde et leurs rapports, s’achemina vers Notre-Dame2 plus qu’à demi conquis aux vérités religieuses qu’enseignaient, du haut de la chaire chrétienne, des prédicateurs plus éloignés des voies des grands sermonnaires que le philosophe ne l’était des voies de Descartes ? Étaient-ce des gens touchés allant du Dieu de l’éclectisme au Dieu de l’Évangile, ou des Athéniens courant d’une tribune à une autre tribune, du plaisir de la parole au plaisir de la parole ?
Il reste à faire ce que ferait un orateur plus qu’un métaphysicien, en vous montrant l’existence de Dieu. […] Puisque vous le voulez, nous parlerons de la parole de Dieu ; car jusqu’ici nous n’avons parlé que de celle des hommes. […] Dieu est vivant et vous regarde, marchez ! […] Gens de tel acabit, Chiffonniers, ostrogoths, maroufles que Dieu fit. […] Grand Dieu !
Les prédicateurs sont, en général, assez sujets à négliger cette distinction, et croient que, pour être pathétique, il suffit d’avoir à prouver, par exemple, combien nous devons être reconnaissants envers Dieu, ou combien nous devons compatir au sort des infortunés. […] Remarquons en passant que cette considération est faite pour jeter beaucoup d’éclat sur l’art du poète ; qui pourra croire, en effet, que ce soit un art frivole et méprisable, celui qu’employèrent des hommes embrasés de l’esprit divin, celui qu’ils choisirent pour annoncer à l’univers les vérités que Dieu leur avait révélées ? Les Hébreux cultivaient la musique et la poésie depuis un temps très reculé ; on rapporte qu’à l’époque où ce peuple avait des juges pour chefs, il existait des écoles ou des collèges de prophètes, dans lesquels on s’exerçait à chanter les louanges de Dieu en s’accompagnant avec divers instruments. […] L’on pourrait croire, avec le docteur Lowth, que ces images sont empruntées à l’histoire de la descente de Dieu sur le mont Sinaï ; mais il semble plus probable qu’elles ont été inspirées au poète par le souvenir de quelques-unes de ces violentes secousses de la nature dont le spectacle imposant lui laissa de grandes et fortes idées. […] « La désolation marchait devant lui. — Ô grand Dieu !
Ainsi le mot Dieu se présente à mon esprit ; c’est une idée claire, distincte. […] L’amour de Dieu excitera les cœurs pieux ; l’amour de la gloire animera des soldats ; la haine du despotisme transportera des conjurés, etc.
On peut considérer les apôtres comme les premiers orateurs chrétiens ; saint Jean Chrysostôme avance, et prouve que saint Paul fit plus de conversions par le talent de la parole, que par le don des miracles, et il en donne pour preuves l’étonnement de l’aréopage, et l’admiration des prêtres de Lystres en Lycaonie, qui voulurent lui offrir des victimes, comme au Dieu de l’éloquence.
« Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains.
Du reste, la pensée d’Aristote sur ce sujet n’est guère que celle de presque toute l’antiquité païenne voyez Strabon, Géographie, III, 4, § 18 Philon le Juif, Sur l’Immutabilité de Dieu, ch.
Saint François de Sales 1567-1622 [Notice] Issu d’une ancienne famille de Savoie, né au château de Sales, voué à Dieu par sa pieuse mère, Françoise de Sionas, il fit ses études au collége d’Annecy, sa rhétorique à celui de Clermont, sa philosophie en Sorbonne.
Au sortir de là, je suis arrivé à Savone4, où j’ai trouvé la mer un peu plus émue qu’il ne fallait pour le petit vaisseau que j’avais pris, et néanmoins je suis, Dieu merci, arrivé ici à bon port.
Aigri par ses souffrances, il voit dans toutes les actions humaines l’amour-propre, le calcul, le déguisement : pas une vertu ne trouve grâce devant son humeur chagrine qui désenchante la vie, calomnie l’homme et Dieu.
Quand Dieu ne vous a point donné connaissance d’une chose, n’apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu’en ne disant mot, on croira peut-être que vous êtes d’habiles gens1. […] Dieu m’en garde !
Mazure, c’est d’animer et d’élever le tableau par la présence de l’homme avec ses sentiments et ses passions, autrement toute description n’est que décoration sans vie et sans vertu ; c’est de montrer dans les objets de cette nature que l’on décrit, l’œuvre de Dieu, le miroir de sa grandeur et de sa providence. […] Voici comment Chateaubriand représente Bossuet sur le point de prononcer l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre : Debout dans la chaire de vérité, un prêtre seul vêtu de blanc au milieu du deuil général, le front chauve, la figure pâle, les yeux fermés, les mains croisées sur sa poitrine, est recueilli dans les profondeurs de Dieu ; tout à coup ses yeux s’ouvrent, ses mains se déploient, et ces mots tombent de ses lèvres : Celui qui règne dans les cieux, etc. […] Aussi naïf qu’un enfant, quand il était abandonné à la seule nature, il semblait avoir tout oublié ou ne rien connaître du monde, de ses grandeurs, de ses peines, de ses plaisirs ; mais quand Dieu descendait dans son âme, Paul devenait un génie inspiré, rempli de l’expérience du présent et des visions de l’avenir. […] Il n’est pour le poète, qui se jette au milieu de l’action et fait un choix parmi les circonstances, qu’un moyen de toucher le cœur, d’exciter l’imagination et de remuer fortement tous les nobles sentiments de l’âme, comme l’enthousiasme pour les œuvres de Dieu, pâles reflets de sa grandeur et de sa puissance, l’admiration et l’amour pour le bien, l’horreur pour le mal. […] Notre vie s’écoule insensiblement ; et il ne nous reste de ce temps qui passe, que les moments qui nous seront comptés pour l’éternité ; nous ne devons désirer de vivre que pour accomplir ce que Dieu demande de nous, et la tranquillité de la vie doit être regardée comme une grâce et une bénédiction de douceur qu’il répand sur nous, et qui nous engage à le servir avec plus de fidélité.
reprend un de leurs chefs ; Dieu est vivant et vous regarde.
Comparer à la lettre de Balzac, l’Homme s’agite et Dieu le mène, dans ce recueil.
Les anciennes sciences s’étendent et s’appliquent ; des sciences nouvelles s’élèvent ; on pénètre dans les plus profondes obscurités de la terre, et l’on va y découvrir les premières ébauches de la création et les plus anciennes œuvres de Dieu.
Elles se distinguent tantôt par la solidité : Dieu prodigue ses biens A ceux qui font vœu d’être siens. […] Sera-t-il Dieu, table ou cuvette ? Il sera Dieu : même je veux Qu’il ait en sa main un tonnerre.
Deux siècles se sont moqués de Benserade pour avoir dit à propos du déluge dans ses Métamorphoses d’Ovide en rondeaux : Dieu lava bien la tête à son image, traduction libre de Tertullien qui appelait le déluge la lessive générale de la nature, diluvium, naturœ generale lixivium. […] Ainsi, dans les Méditations sur l’Évangile de Bossuet, le cheval dompté par le cavalier, qui représente si bien le chrétien sous la main de Dieu, et dans les Sermons, cette magnifique image de la vie humaine, dont on peut rapprocher, le style de Bossuet à part, un passage ingénieux des Inductions morales et physiologiques de M. de Kératry, où le monde est un palais dont le maître invisible accueille des voyageurs qu’y conduit un pouvoir inconnu.
Grand Dieu, tes jugements sont remplis d’équité ; Toujours tu prends plaisir à nous être propice : Mais j’ai tant fait de mal, que jamais ta bonté Ne me pardonnera sans blesser ta justice. […] Son encre noircit la mémoire Des monarques, de qui la gloire Est vivante après le trépas ; Et s’il n’a pas contre Dieu même Vomi quelque horrible blasphème.
C’était le petit neveu d’Achille de Harlay, qui, sous Henri III, étant président du Parlement, resta fidèle au roi, et dit au duc de Guise : « C’est grand pitié quand le valet chasse le maître ; au reste mon âme est à Dieu, mon cœur au roi et mon corps entre les mains des méchants : qu’on fasse ce qu’on voudra. » 4.
Péché, n. m. faute, action contre la loi de Dieu.
Et dans ces vers si touchants de Joad au jeune Joas : Entre le peuple et vous vous prendrez Dieu pour juge, Vous rappelant un jour que, caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre et comme eux orphelin. […] Ce chef-d’œuvre fatal aux mortels fut laissé ; De Dieu sur les humains tel fut l’arrêt suprême : Voilà votre supplice ; et j’ordonne qu’on l’aime. […] Vil et grand, pauvre et riche, infini mais borné ; Rien par ses vains trésors, tout par ses espérances, De l’un et l’autre extrême il franchit les distances ; Il touche aux opposés dont il est le milieu, Et l’homme est la nuance entre l’atome et Dieu.
Au sortir de là, je suis arrivé à Savone, où j’ai trouvé la mer un peu plus émue qu’il ne fallait pour le petit vaisseau que j’avais pris, et néanmoins je suis, Dieu merci, arrivé ici à bon port.
Dieu !
On ne trouvait pas prosaïque qu’il crût à Dieu, à l’âme, à l’autre vie, fût aussi correct dans sa conduite que dans ses ouvrages, rendit sa femme heureuse, élevát bien ses enfants, et fit des économies.
En vain autour de toi, jeune encore et sans nom, Le monstre impur du laid, hurlant comme un dragon, Déroula ses anneaux et ses replis de fange ; Tu dédaignas ses cris, ses bonds tumultueux, Et, d’un brodequin d’or foulant son front hideux, Tu t’élanças vers Dieu comme le grand archange.
Grand Dieu !
Vous connaissez peut-être les cris aigus de Madame de Choisi ; Mademoiselle de Vendôme disait son chapelet ; Madame de Vendôme voulait se confesser à M. de Lisieux, qui lui disait : « Ma fille, n’ayez point de peur, vous êtes en la main de Dieu. » Le comte de Brion avait entonné bien dévotement, à genoux, avec tous nos laquais, les litanies de la Vierge.
» — Et ceux qui survivent se sentent redoubler de charité envers les hommes, et de piété envers Dieu, à son souvenir.
Dieu me damne ! […] Regardez donc bien, je vous prie, si cette humeur sera bonne au lieu où vous êtes, et si un homme à qui ses jarretières et ses aiguillettes pèsent, et qui a bien de la peine d’obéir au commandement de Dieu et aux édits du roi, pourra s’obliger à de nouvelles lois et se faire une troisième servitude.
Dieu submergea, Je travaillais dans l’ombre, — et je songeais déjà, Tandis que j’écrivais — sans peur, mais sans système, Versant le barbarisme à grands flots sur le thème, Inventant aux auteurs des sens inattendus, Le dos courbé, le front touchant presqu’au Gradus, Je croyais, car toujours l’esprit de l’enfant veille, Ouïr, confusément, tout près de mon oreille.
. — Il faut dire : c’est en Dieu que nous devons mettre notre espérance, et non pas en qui ; c’est à vous-même que je veux parler, et non pas à qui je veux.
Si nous le considérons selon Dieu, c’est une partie de nous-mêmes, plus curieuse que savante, qui s’égare dans ses pensées ; c’est une puissance orgueilleuse qui est souvent contraire à l’humilité et à la simplicité chrétienne, et qui, laissant souvent la vérité pour le mensonge, n’ignore que ce qu’il faudrait savoir, et ne sait que ce qu’il faut ignorer1.
;La volonté de Dieu soit faite2 !
Vous êtes juges du pré, du champ, non de la vie, non des mœurs, non de la religion ; si vous ne vous sentez pas assez forts et justes pour commander vos passions et aimer vos ennemis, selon que Dieu commande, abstenez-vous de l’office de juges. » 1.
« Cet homme (Machabée,) que Dieu avait mis autour d’Israël comme un rempart d’airain, où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer, avec ses mains triomphantes, les ruines du sanctuaire ».
Ainsi les verbes amare et diligere expriment tous deux l’action d’aimer ; mais ils diffèrent en ce sens que amare signifie aimer d’un amour naturel, de cet amour que Dieu a mis dans le cœur des hommes en les unissant par les liens du sang et de la parenté.
Il dira que Pascal, après de longues et cruelles souffrances, vient de rendre son âme à Dieu. […] Dieu me garde, Sire, d’oser donner des conseils à Votre Majesté ; elle sait mieux que moi quels sont ses intérêts et ceux de la France, mais je suis marin, j’ai vu de quel cœur combattait votre marine et je voudrais vous demander de mettre son courage à de nouvelles épreuves.
Plût à Dieu que celui-ci fût devenu sourd, et celle-là muette ! […] Nous disons aussi : Dieu vous assiste, Dieu vous bénisse, plutôt que de dire : Je n’ai rien à vous donner. […] Dieu châtie en ce monde, et il punit dans l’autre. — Animadvertere (de vertere animum ad), punir, sévir contre, avec cette différence qu’il ne se dit que des juges et de ceux qui ont autorité. […] Dieu est genitor, parce qu’il nous a créés, et pater, parce qu’il prend soin de nous. […] Cic. — Statua(de stare, se tenir debout), statue, figure en relief qui représente le visage et tout le corps ; au lieu que imago ne représente que le visage, et ne convient qu’à Dieu et à l’homme.
Employer le ministère d’un Dieu dans de trop petits détails, c’est peut-être relever la chose ; c’est assurément rabaisser le Dieu ; et pour tout dire en un mot, ce sont les hommes qui doivent occuper presque toujours la scène et agir par eux-mêmes131.
Je prie Dieu de tout cœur pour qu’il bénisse vos laborieux efforts, et leur accorde le succès qu’ils méritent si bien.
Racine, voulant peindre la bonté de Dieu, emploie ce moyen, dans le premier chœur d’Athalie : Tout l’univers est plein de sa magnificence ; Chantons, publions ses bienfaits.
— Rien moins, Thraséas, que d’aider par sa mort à régénérer le monde, et de verser son sang pour Dieu.
Souvent le monde a été bouleversé par des hordes brutales, par un fléau de Dieu.
En Amérique, on était persuadé que le soleil et la lune étaient fâchés quand ils s’éclipsaient, et Dieu sait ce qu’on ne faisait pas pour se raccommoder avec eux.
Il serait plus beau de les rapporter à Dieu qui est le maître de toutes grâces ; mais cette abnégation entière de soi-même, et ce haut sentiment de l’intervention divine dans les événements de ce monde, ne sont pas donnés à tous les hommes.
Aussi, je remercie Dieu de m’avoir donné un tel père.
Les partis se suivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l’arrête, lui donne à la fois l’ordre, la gloire, réalise le plus vrai de ses besoins, l’égalité civile, ajourne la liberté qui l’eût gêné dans sa marche, et court porter à travers le monde les vérités puissantes de la révolution française.