ni la garde qu’on fait toutes les nuits sur le mont Palatin, ni les soldats distribués pour veiller la sûreté de la ville, ni l’effroi répandu parmi le peuple, ni le concours de tous les bons citoyens, ni l’appareil redoutable de ce lieu auguste, ni le visage et le regard irrité des sénateurs, ne font aucune impression sur toi ! […] Ne voulez-vous jamais faire autre chose qu’aller par la ville vous demander les uns aux autres : « Que dit-on de nouveau ?
Un fou rempli d’erreurs que le trouble accompagne Et malade à la ville ainsi qu’à la campagne, En vain monte à cheval pour tromper son ennui ; Le chagrin monte en croupe et galope avec lui. […] Juvénal, né à Aquino, ville du royaume de Naples, vers le milieu du premier siècle de l’ère chrétienne, fait dans toutes ses satires une guerre ouverte au vice. […] Bientôt cette ville superbe sera de nouveau plongée dans ses premiers désastres. […] La fin de cette ode est une prédiction du châtiment des habitants de cette ville corrompue, et de celui des Iduméens, peuples descendus d’Esaü. […] Alexandre s’étant emparé de la ville de Thèbes, épargna la maison qu’avait occupée Pindare, et sauva du carnage tous ceux qui restaient de sa famille.
Cette unité de dessein fait qu’on voit, d’un seul coup d’œil, l’ouvrage entier, comme on voit de la place publique d’une ville toutes les rues et toutes les portes, quand toutes les rues sont droites, égales et en symétrie. […] Car le plus grand plaisir que reçoivent les hommes de guerre, c’est de fourrager le plat païs, voler les païsans, brusler les villages, assiéger, battre, forcer, saccager les villes, massacrer les bons et méchants, jeunes et vieux, tous âges et tous sexes ; se laver au sang des meurtris, souiller les choses sacrées, raser les temples, blasphémer le nom de Dieu et fouler aux pieds tout droit divin et humain. […] Je vais, je viens, je soupe au bout de la ville, pour souper le lendemain à l’autre.
Sortir de la ville ; venir de la province.
La guerre civile, celle d’Afrique, celle au-delà des Alpes, celle d’Espagne, où des villes révoltées étaient unies à des nations belliqueuses ; celle des esclaves, celle des pirates ; toutes ces guerres différentes, contre tant d’ennemis divers, je ne dis pas conduites, mais terminées par le seul Pompée, prouvent qu’il n’est pas une partie de l’art militaire qui ait pu échapper à ses connaissances ». […] que de villes alliées désertées par crainte, ou emportées par les Pirates !
Métonymies du contenant pour le contenu : Le verre, la bouteille, pour la liqueur qui y est renfermée ; J’entends à haute voix tout mon camp qui m’appelle, pour les soldats qui s’y trouvaient ; un cachemire, du bourgogne, pour l’étoffe et le vin qui viennent de ces provinces ; le Portique, le Lycée, pour les philosophes réunis dans ces lieux ; Genève, Rome, pour les doctrines religieuses dont ces deux villes sont le centre, Je ne décide point entre Genève et Rome. […] Tantôt la partie est prise pour le tout : La tête, pour l’homme entier, J’ignore le destin d’une tête si chère ; on paye tant par tête ; le toit, le seuil, le foyer, le feu lui-même, pour la maison : ce village compte tant de feux ; la Porte, pour l’empire ottoman, expression qui se rattache aussi à la métonymie ; cent voiles, pour cent vaisseaux ; un fleuve ou une ville, pour un royaume et ses habitants, La Seine a des Bourbons, le Tibre a des Césars ; une saison, pour toute l’année : il compte quinze printemps, etc.
Le mot de ce logogriphe est Orange, ville de France ; les deux tiers sont Oran, ville d’Afrique ; la tête est or, métal, dont la suppression laisse ange ; le cœur est an, par la suppression duquel on a le mot orge ; le changement des lettres de ce mot orange fait trouver Garone (pour Garonne), fleuve qui coule dans la Gascogne et y cause assez souvent des ravages.
Ainsi l’idée de guerre nous rappelle tout ce qui l’accompagne : la mêlée sanglante, les champs dévastés, les villes ruinées, la douleur des familles ; ou bien encore la patrie sauvée, la gloire des vainqueurs.
Les jeux sont devenus ou des trafics, ou des fraudes, ou des fureurs » ; plus bas : « La ville est une Ninive pécheresse ; la cour est le centre de toutes les passions humaines. […] Au premier bruit de ce funeste accident, toutes les villes de Judée furent émues ; des ruisseaux de larmes coulèrent des yeux de tous leurs habitants : ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. […] ni la garde qui veille, la nuit, sur le Mont-Palatin, ni les sentinelles distribuées dans la ville, ni l’effroi du peuple, ni le concours de tous les gens de bien, ni cette enceinte si redoutable où siège le sénat, ni ces regards, ces yeux n’ont pu t’émouvoir ? […] Astu ou, chez les Grecs, Ἀστύ, c’est la ville d’Athènes. Urbs, chez les Romains c’est la ville de Rome.
Ésope s’en servait, en Asie, pour instruire les villes et les rois. […] Contentons-nous de donner ici la Laitière et le Pot au lait, véritable chef-d’œuvre dans le style rapide et familier : Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait, Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville. […] Malherbe, dans cette ode admirable adressée au roi Louis XIII en 1627, lorsqu’il allait réduire la Rochelle et chasser les Anglais qui, pour soutenir la révolte dans cette ville, avaient fait une descente en l’île de Ré, après avoir à moitié traité son sujet et avoir annoncé au roi que la Victoire l’attend aux bords de la Charente, rappelle que cette déesse a sauvé autrefois Jupiter attaqué par les Titans, et, à ce propos, raconte rapidement cette guerre : Telle en ce grand assaut où des fils de la terre La rage ambitieuse à leur honte parut, Elle sauva le ciel et rua le tonnerre Dont Briare mourut. […] Enfin, il est rempli d’une érudition détournée, tirée de l’histoire particulière de certaines familles et de certaines villes qui ont eu peu de part dans les révolutions connues de l’histoire ancienne116.