La vertu de la poésie Nous avons bien plus de poëtes que de juges et interpretes de poësie ; il est plus aysé de la faire que de la cognoistre1. […] Or, monsieur, parceque chasque nouvelle cognoissance que je donne de luy et de son nom, c’est autant de multiplication de ce sien second vivre12, et d’advantage que son nom s’ennoblit et s’honnore du lieu qui le receoit13, c’est à moy à faire14, non seulement de l’espandre le plus qu’il me sera possible, mais encores de le donner en garde à personnes d’honneur et de vertu ; parmy lesquelles vous tenez tel reng, que, pour vous donner occasion de recueillir ce nouvel hoste, et de luy faire bonne chère15, j’ay esté d’advis de vous présenter ce petit ouvrage. […] La pauvreté rustique est mère des vertus.
Rousseau, que Molière ait ridiculisé la vertu sous la personne d’Alceste ? […] Il sait aussi que la vertu de l’Empereur importe à l’Empire lui-même. […] S’il est ainsi il n’a rien plus à cœur que de défendre la vérité et de faire triompher la vertu. […] Burrhus, qui défend la cause de la vertu, est en face de Néron et d’Agrippine. […] Les travers changent, mais les vertus et las vices ne varient guère.
C’est elle qui nous fait comprendre et aimer les charmes de la vérité et de la vertu ; c’est elle qui nous fait contempler avec ravissement les phénomènes de la nature, la majesté des cieux, l’existence de la terre, et toutes les merveilles qui s’accomplissent à sa surface. […] L’Amour de la Patrie Les plus grands prodiges de vertu ont été produits par l’amour de la patrie : ce sentiment doux et vif qui joint la force de l’amour propre à toute la beauté de la vertu, lui donne une énergie qui, sans la défigurer, en fait la plus héroïque de toutes les passions. C’est lui qui produisit tant d’actions immortelles dont l’éclat éblouit, nos faibles yeux, et tant de grands hommes dont les antiques vertus passent pour des fables depuis que l’amour de la patrie est tourné en dérision. Ne nous en étonnons pas : les transports des cœurs tendres paraissent autant de chimères à quiconque ne les point sentis, et l’amour de la patrie… ne se conçoit de même qu’en l’éprouvant ; mais il est aisé de remarquer dans tous les cœurs qu’il échauffe, dans toutes les actions qu’il inspire, cette ardeur bouillante et sublime dont ne brille pas la plus pure vertu, quand elle en est séparée.
Dieu nous a donné l’amitié pour être le soutien de la vertu, mais non la compagne du vice. […] Celui-là est sage qui préfère la vertu à la volupté. […] Cherchons des amis dont les vertus et la sagesse soient approuvées de tout le monde. […] La vertu n’a point de plus beau théâtre que la conscience. […] Car il ne faut pas écouter ceux qui veulent que la vertu soit dure et pour ainsi dire de fer.
Aigri par ses souffrances, il voit dans toutes les actions humaines l’amour-propre, le calcul, le déguisement ; pas une vertu ne trouve grâce devant son humeur chagrine qui désenchante la vie, calomnie l’homme et Dieu. […] Pour moi, Mademoiselle, je n’ai pas eu la goutte depuis que vous m’avez défendu de l’avoir, et ce respect que j’ai pour vous a plus de vertu que Baréges2.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Au-dehors, la vertu d’un héros a, sur terre et sur mer, rétabli partout la paix. […] qui se chargera de défendre les monuments de sa vertu, si vous en abandonnez le soin ? […] Cependant il est injuste de se plaindre de ce que peut la vertu dans une ville que la vertu seule a rendue maîtresse des nations. […] Ce qui fut transporté à Rome, nous le voyons dans le temple de l’Honneur, dans celui de la Vertu, et en d’autres lieux. […] Ils se présentent, les défendent, s’écrient et implorent auprès de vous la justice, vertu qui vous fut toujours inconnue.
Enfin, les bourreaux fatigués s’arrêtent1, la hache échappe de leurs mains : je ne sais quelle vertu céleste, émanée de la croix, commence à les toucher eux-mêmes ; à l’exemple des nations entières, subjuguées avant eux, ils tombent aux pieds du Christianisme, qui, en échange du repentir, leur promet l’immortalité, et déjà leur prodigue l’espérance. […] Il faut professer la vertu sur la terre, afin que non-seulement les hommes de notre temps, mais ceux des siècles futurs, en ressentent l’influence. […] Mais son instinct réfléchi c’est la vertu.
Le vrai vaincre462 a pour son rôle l’estour463, non pas le salut ; et consiste l’honneur de la vertu à combattre, non à battre. […] Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus ; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que486 ne font ceux qui courent et qui s’en éloignent. […] L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu (ccxviii). […] Non, non, la naissance n’est rien où la vertu n’est pas. […] Ce n’est pas de vaine gloire et de condition617 que les hommes doivent disputer entre eux ; et ce qui nous distingue parfaitement les uns des autres, c’est la sagesse et la vertu.
Lisons, par exemple, ces paroles prononcées par Assuérus pour rassurer la tremblante Esther : Je ne trouve qu’en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse : De l’aimable vertu doux et puissants attraits ! […] En voici quelques exemples : « L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu. » * « Le vrai moyen d’être trompé, c’est de se croire plus fin que les autres. » * « Rien n’empêche tant d’être naturel que l’envie de le paraître. » * La peine a ses plaisirs, le péril a ses charmes. […] Ainsi, les mots chaleur, éclat expriment, dans le sens propre, des propriétés du feu ; on dit la chaleur, l’éclat de la flamme ; mais si l’on dit la chaleur du combat ou du style, l’éclat de la vertu ou de la beauté, on prend ces mots dans le sens figuré. […] Telle est la réticence d’Agrippine dans la tragédie de Britannicus : J’appelai de l’exil, je tirai de l’armée Et ce même Sénèque, et ce même Burrhus Qui depuis… Rome alors estimait leurs vertus. […] eussiez-vous dit, que sont devenus ces toits de chaume et ces foyers rustiques qu’habitaient jadis la modération et la vertu ?