Une flotte chargée de délateurs est abandonnée à la fureur des vents ! […] Et vous, flots qui vous brisez avec fracas sur le rivage, toi promontoire, où souvent ma tête abritée fut mouillée par le vent du midi, où l’écho répondit tant de fois à mes cris de douleur, adieu !
Une fois leur inclination connue, vous n’avez plus qu’à l’entretenir et à tourner votre voile du côté où vient le vent.
De là quelques personnes ont imaginé que l’immensité de l’étendue était la seule source du sublime, mais l’extrême intensité du son, le bruit du tonnerre et du canon, les cris de la multitude, le mugissement des vents, le bruit d’une cataracte ou celui des flots, quoique sans rapport avec l’étendue, sont cependant grands et sublimes. […] « Dans un voyage de Pinto, je me souviens, dit-il, d’avoir lu ce récit terrible d’un naufrage : “Au milieu d’une nuit orageuse nous aperçûmes, à la lueur des éclairs, un autre vaisseau qui, comme nous, luttait contre la tempête ; tout à coup, dans l’obscurité, nous entendîmes un cri épouvantable, et puis nous n’entendîmes plus rien que le bruit des vents et des flots.” » Cette image est grande, et produit une impression profonde. […] Dans ces occasions le génie même de la langue le favorise, car on trouve dans toutes les langues que les noms d’un grand nombre de sons particuliers sont formés de manière à manifester une espèce d’affinité avec les sons qu’ils représentent : ainsi le sifflement des vents, le bourdonnement d’un insecte, et beaucoup d’autres exemples, nous montrent que la plupart des mots ont été calqués sur le son qu’ils expriment. […] Soit que nous appelions l’hyperbole trope ou figure, il est clair que c’est un mode du discours qui a quelque fondement dans la nature, car, dans toutes les langues, et même dans les conversations vulgaires, des expressions hyperboliques se présentent fréquemment, telles que, vite comme le vent, blanc comme la neige, et autres semblables.
Dans ces vers : La neige au gré des vents, comme une épaisse laine, Voltige à gros flocons tombe, couvre la plaine Et confond les vallons, les chemins, l’horizon ; Les monts ont disparu.....
Préface. L a nécessité d’une Rhétorique élémentaire est généralement sentie de tous ceux qui enseignent les belles-lettres dans les colléges. Il n’est point de professeur à qui l’expérience n’ait prouvé qu’un abrégé de préceptes précis, clair et méthodique, où les vrais principes de la composition seraient présentés avec simplicité et mis à la portée des esprits ordinaires, offrirait aux élèves de précieux avantages. Depuis que je professe la rhétorique, et déjà il y a plusieurs années, je cherche un pareil livre, et jusqu’ici je l’ai cherché en vain. Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger.
Il y a une constellation dans le ciel qu’il a plu à quelques personnes de nommer Balance, et qui ressemble à une balance comme à un moulin à vent ; la balance est le symbole de la justice : donc ceux qui naîtront sous cette constellation seront justes et équitables. […] Prétendent-ils nous avoir bien réjouis, de nous dire qu’ils tiennent que notre âme n’est qu’un peu de vent et de fumée, et encore de nous le dire d’un ton de voix fier et content ? […] Et, quant au malheureux dont j’ai entrepris la défense, la colère de Votre Majesté l’emporterait-elle comme une feuille sèche que le vent emporte ?
Homère fait entendre par son harmonie le bruit des flots, le choc des vents, le cri des voiles déchirées, la chute du rocher de Sisyphe. […] Assis sur les chérubins, il a pris son vol ; et son vol a devancé les ailes des vents. » Racine a dit dans ses chœurs (Esther, act. […] Vous trouverez difficilement rien de plus ampoulé que les vers de Malherbe sur la pénitence de saint Pierre : C’est alors que ses cris en tonnerres éclatent ; Ses soupirs se font vents qui les chênes combattent ; Et ses pleurs, qui tantôt descendaient mollement, Ressemblent un torrent, qui, des hautes montagnes, Ravageant et noyant les voisines campagnes, Veut que tout l’univers ne soit qu’un élément.
Mais il prétend raisonner tout autrement à l’égard du monde entier ; et il vent que sans providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons.
« Ses traits étaient obscurs et sans formes, » dit Ossian en parlant d’un esprit ; « on distinguait à travers son corps la pâle lueur des étoiles ; trois fois il soupira sur le héros, et trois fois les vents de la nuit firent entendre à l’entour leurs mugissements. » Observons encore que le poète, pour embellir une description d’objets inanimés dont la nature lui fournit le modèle, y doit toujours introduire quelques êtres vivants. […] Partout le chardon élevait sa tête solitaire, et la mousse épaisse frémissait au souffle des vents. […] Ils avaient souvent éprouvé des tremblements de terre ; la grêle, le tonnerre, les éclairs, les tourbillons de vents, se déchaînaient avec bien plus de fureur dans la Judée et dans l’Arabie que dans des régions plus tempérées.
On a éprouvé que l’âme des spectateurs peut suffire à l’attention, à l’illusion, à l’émotion que produit un spectacle de cette durée ; et si l’action de la comédie semble très bien s’accommoder de lu division en trois actes, l’action .de la tragédie semble préférer la division en cinq actes, à cause de sa majesté et des grands ressorts qu’elle vent faire agir.