Fortune aveugle | suit aveugle hardiesse. […] Dans les alexandrins, les rimes qui se suivent deux à deux, s’appellent rimes plates. […] — La poésie lyrique, née du chant et de la lyre, apparaît à l’origine des peuples, et peut les suivre toute leur vie. […] Chaque proposition est suivie de sa preuve, et la tient comme par la main. […] On trouvera dans ce qui suit des souvenirs de ces belles leçons.
Le franc tireur L’étranger au pas lourd s’étendait, sans soupçons, Devant nos chemins creux couverts par les buissons, Quand jaillit, à travers les ronces et les lierres, Un sifflement aigu suivi de cent tonnerres2… L’écho crépite et gronde, et nos vaillants conscrits, Dressés et triomphants, s’élancent à grands cris : Pas un coup de fusil qui n’ait touché son homme, Et la balle a choisi tous les chefs qu’on renomme ! […] Les marmots hérissés3 ayant horreur du livre, Quand elle ouvrait le sien, quittaient tout pour la suivre.
Ce qui suit est bien plus fort et bien plus beau encore : 119« Quamobrem, si cruentum gladium tenens clamaret T. […] » Clodius se présente à Milon dans un équipage leste, à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun des Grecs qui le suivent habituellement, sans son épouse même, ce qui ne lui arrivait presque jamais ; tandis que Milon, cet assassin prétendu, qui ne voyageait que pour commettre un meurtre prémédité ; Milon, enfermé dans une litière, ayant sa femme à ses côtés, enveloppé d’un ample manteau, traînait après lui le long et embarrassant attirail de jeunes esclaves et de timides servantes. […] Ceux qui suivaient Clodius se partagent ; les uns enveloppent la voiture et attaquent Milon par derrière ; les autres le croient déjà mort, et se mettent à égorger les esclaves qui arrivaient les derniers.
138 … Celui qui fait sa demeure Dans les royaumes éternels ; Qui suit en tous lieux, à toute heure, Les pas incertains des mortels : Celui qui leur envoie un maître, Ce dieu qu’ils osent méconnaître, Ou qu’ils feignent de mépriser, Entend les blasphèmes frivoles Dont ils amusent les idoles Sur eux prêtes à s’écraser. […] De nombreux ossements la campagne était pleine ; L’effroi me précède et me suit. […] Ce qui suit y ajoute encore : Je parcours lentement cette affreuse carrière, Et contemple en silence, épars sur la poussière, Ces restes desséchés d’un peuple entier détruit.
« C’est d’elle seule, dit avec raison l’Encyclopédie, que les autres constructions empruntent la propriété qu’elles ont de signifier, au point que si la construction nécessaire ne pouvait pas se retrouver dans les autres sortes d’énonciations, celles-ci n’exciteraient aucun sens dans l’esprit, ou n’y exciteraient pas celui qu’on voudrait y faire naître. » La langue française, la plus claire des langues analytiques, suit en général cet ordre naturel, dont elle s’écarterait cependant bien plus souvent, si elle avait moyen d’y suppléer par des terminaisons variées. […] Si réellement il existe une construction naturelle et nécessaire, pourquoi donc, lorsque d’ailleurs la liaison des idées ne réclame pas une exception, ne pas la suivre aussi bien quand la terminaison des mots est variable que quand elle ne l’est point ? […] Fontanier, que la sentence se détacha bien, n’amène pas nécessairement ce qui suit ou ne découle pas forcément de ce qui précède.
Suivez donc vos destins, puisqu’il le faut ; augmentez même, j’y consens, ma jalousie. […] Il y a des personnes qui prétendent que la seconde manière est plus conforme aux règles de la politesse ; et je dois dire qu’aujourd’hui elle est assez généralement suivie, quoiqu’elle soit peut-être moins commode que la première. […] Je ne puis dire quel est sur ce point l’usage le plus généralement suivi.
Sans raconter les événements qui suivirent, il convient de rappeler qu’après une apparente soumission aux arrêts de Rome, le journaliste ombrageux et indépendant qui avait fondé l’Avenir avec MM. de Montalembert et Lacordaire, attrista ses amis par l’éclat d’un naufrage où sombrèrent leurs plus chères espérances. […] Celui qui se sépare de ses frères, la crainte le suit quand il marche, s’assied près de lui quand il repose, et ne le quitte pas même durant son sommeil. […] Dans trois heures, le temps va engloutir dans ses vastes gouffres les larmes et les douleurs d’une année2 ; celle qui la suivra sera-t-elle remplie de moins de pleurs et de moins de deuils ?
Indépendamment de cette harmonie spécialement appelée imitative, parce qu’elle peint et quelle imite par la combinaison même des sons, comme nous le verrons dans le chapitre qui suivra celui-ci, il est une harmonie générale du style, qui embrasse toutes les parties du discours ; qui ne s’attache pas à telle ou telle circonstance, mais qui tend à l’effet total du tableau : c’est une des plus grandes difficultés ; mais c’est aussi l’un des premiers charmes de l’art d’écrire : Duæ sunt res quæ permulcent aures ; sonus et numerus. […] Vous, mon cher auditeur, si vous voulez suivre ces exemples ; voilà les gens qui se sauveront.
Suit une énumération des sources du ridicule qui pourrait bien provenir également, plus ou moins directement, de quelque livre d’Aristote. […] Leur exemple fut négligé par la plupart des poëtes qui les suivirent de près, comme nous l’apprenons d’Aristote qui blâme plusieurs de son temps de ce qu’ils donnaient à leurs poëmes une trop longue durée, ce qui semble l’avoir obligé d’en écrire la règle ou plutôt de la renouveler sur le modèle de ces anciens. » (Pratique du Théâtre, II, 7.
En Angleterre, Richardson suivait la même inspiration dans Clarisse Harlowe et Paméla. […] Nous ne suivrons pas toutes les nuances de transformations qu’il a subies, autant par le caprice des auteurs que par les exigences d’un public avide d’émotions et d’histoires.