La grandeur humaine Est une ombre vaine Qui fuit : Une âme mondaine À perte d’haleine La suit ; Et pour cette reine, Trop souvent se gêne, Sans fruit. […] La ballade est une pièce de vers coupée en stances égales, et suivies d’un envoi d’un nombre de vers ordinairement moindre.
Ce jugement est celui de tous les bons juges en littérature, et de M. de La Harpe entre autres, que nous nous faisons d’autant plus un mérite de suivre ici, qu’il serait difficile de penser plus juste et de s’exprimer mieux. […] Comment, ne pas suivre, ne pas aimer une religion qui descend à la faiblesse de l’homme, pour lui donner la force de s’élever jusqu’à elle ; qui compatit à ses infirmités, et ne lui impose rien qui excède la portée de ses moyens ? […] Prenons pour exemple le beau discours sur la vérité d’un avenir, et suivons la marche de l’orateur dans l’ordre et le développement de ses preuves.
Pourquoi vous épuiser en conjectures inutiles, lorsqu’il suffit de vous convaincre que rien ne vous peut arriver d’heureux, tant que vous ne donnerez pas à vos affaires une attention plus suivie, et à vos projets une exécution plus rapide ». […] Ce qui suit n’est ni moins fort, ni moins vigoureux. […] Qui l’a suivi, en effet ? […] Il me serait facile de citer une foule de rois et de peuples que le ressentiment ou une pitié mal entendue ont entraînés dans de fausses démarches ; mais je choisis de préférence les exemples où nos ancêtres ont su triompher de leurs propres penchants, pour n’écouter et ne suivre que la voix de la raison. […] Ainsi, ceux qui avaient applaudi à la mort de Damasippe ne tardèrent pas à le suivre à l’échafaud, et le glaive des assassins ne s’arrêta que quand tous les partisans de Sylla furent gorgés des richesses des malheureux proscrits.
Les mémoires ne contiennent pas une histoire suivie et complète, ils relatent les faits, les impressions personnelles à l’auteur, ce qu’il a vu, ce qu’il a entendu dire, ce à quoi il a pris part directement ou indirectement ; plus il s’est trouvé haut placé, plus ses récits offrent d’importance et d’intérêt. […] La philosophie de l’histoire n’est pas un récit chronologique et suivi des événements ; elle présente des vues générales sur l’histoire ; elle considère spécialement l’esprit des faits, examine les causes, indique les développements des idées et de la civilisation, et montre du doigt les résultats et les conséquences : c’est comme un complément nécessaire à l’histoire proprement dite ; elle s’adresse aux esprits murs et sérieux.
Il s’étonnait d’abord, mais il vit dans leurs doigts Briller la croix d’argent au bout du long rosaire ; Et l’enfant les suivit, en se signant deux fois. […] Le devoir fait, légers comme de jeunes daims, Nous fuyions à travers les immenses jardins, Éclatant à la fois en cent propos contraires, Moi, d’un pas inégal je suivais mes grands frères ; Et les astres sereins s’allumaient dans les cieux ; Et les mouches volaient dans l’air silencieux ; Et le doux rossignol, chantant dans l’ombre obscure, Enseignait la musique à toute la nature ; Tandis qu’enfant jaseur, aux gestes étourdis, Jetant partout mes yeux ingénus et hardis, D’où jaillissait la joie en vives étincelles, Je portais sous mon bras, noués par trois ficelles, Horace et les festins, Virgile et les forêts, Tout l’Olympe, Thésée, Hercule, et toi, Cérès, La cruelle Junon, Lerne, et l’hydre enflammée, Et le vaste lion de la roche Némée.
Nous avons suivi l’édition in-folio des Œuvres de Balzac, 2 vol., Paris, 1665. — Parmi ceux qui se sont occupés spécialement de cet auteur, on remarque MM. […] Il faudrait aujourd’hui plus qu’elle ne sert ; davantage suivi de que étant considéré comme une incorrection.
C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes, qu’un homme habile fait mouvoir pour la défense de la patrie ; c’est une troupe d’hommes armés qui suivent aveuglément les ordres d’un chef, dont ils ne savent pas les intentions1 ; c’est une multitude d’âmes ; pour la plupart mercenaires2, qui, sans songer à leur propre réputation, travaillent à celle des rois et des conquérants ; c’est un assemblage confus de libertins3 qu’il faut assujettir à l’obéissance, de lâches qu’il faut mener au combat, de téméraires qu’il faut retenir, d’impatients qu’il faut accoutumer à la constance. […] La terreur et la consternation la suivaient.
Confucius l’a dit ; suivons tous sa doctrine ; Pour la persuader aux peuples de la Chine, Il leur contait le trait suivant : Dans une ville de l’Asie Il existait deux malheureux, L’un perclus, l’autre aveugle, et pauvres tous les deux : Ils demandaient au ciel de terminer leur vie ; Mais leurs cris étaient superflus ; Ils ne pouvaient mourir. […] Le signal une fois donné, la foule va suivre.
Le plus suivi et le plus puissant consiste à mettre les preuves les plus concluantes au début ou à la fia de la confirmation, et les plus faibles au milieu. […] (Vies de Plutarque, suivies des Parallèles de ses héros.) […] L’orateur doit se rappeler ses idées pour les suivre méthodiquement) sans mémoire, point de véritable orateur. […] Les Parallèles, qui suivent les Vies des hommes illustres de Plutarque. […] La partie grave et liturgique des fêtes de Bacchus était suivie d’un banquet (κῶμος).
Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon esprit aussitôt commence à se détendre, Et de vos vains discours prompt à se détacher, Ne suit point un auteur qu’il faut toujours chercher1. […] Avant donc que d’écrire, apprenez à penser2 : Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure3 : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément4. […] Un sublime écrivain n’en peut être infecté2 ; C’est un vice qui suit la médiocrité.