Un effroyable cri, sorti du fond 1 des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos : Et du sein de la terre une voix formidable Répond en gémissant à ce cri redoutable. […] Zaïre, à la vue de Lusignan qui sort de son cachot, verse des larmes et s'écrie : Mes larmes, malgré moi, me dérobent sa vue ! […] Dans la situation d'Oreste, le vers suivant qui termine cette période poétique est sublime : Eh bien, je suis content, et mon sort est rempli ! […] Si de cet arbre, jeune encore, que nous avons vu grandir, il n'est sorti que quelques jets superbes, c'est que l'étude et la méditation peuvent seules apprendre quels sont les soins qu'il réclame ; mais les temps où il doit nous prodiguer ses fruits ne sont pas éloignés. […] Les actes se divisent en scènes : les scènes sont ce qui se fait au théâtre lorsqu'il y arrive ou qu'il en sort quelque acteur.
Nous avons vu que dans la force même de l’âge, qui doit être celle du talent, M. de La Harpe s’élevait rarement et se soutenait avec peine à une certaine hauteur de pensée ou d’expression : comme le genre et le style tempérés étaient essentiellement les siens, il n’en sort guère que par des efforts d’autant plus pénibles pour le lecteur, qu’il s’aperçoit davantage de ce qu’ils ont coûté. […] On conçoit aisément que rien de commun, rien d’ordinaire ne peut sortir d’une réunion de circonstances extraordinaires, et que tout doit porter, dans les productions d’un tel écrivain, un caractère d’originalité qui peut faire époque, mais qui ne doit point servir d’exemple. […] On sent bien que je ne parle point ici de ces misérables pamphlets replongés à l’instant dans la fange d’où ils étaient sortis ; je parle de cette critique aveugle ou malveillante qui ferme les yeux sur les beautés, parce qu’elle ne les voit pas, ou qu’elle ne veut pas les voir, et qui exagère les fautes, parce qu’elle ne cherche et ne veut trouver que les fautes.
Sortir de la ville ; venir de la province.
La vraie satire attaque les vices généraux de la-société, frappe le ridicule sans avilir les personnes, flétrit le mal, le préjugé, l’erreur, sans sortir des bornes des convenances, sans blesser le goût ni la pudeur.
Découvre à tes auditeurs le tribunal suprême de la justice, les asiles de l’humanité souffrante, les chaumières, les tombeaux, les abîmes de l’éternité, et fais-en sortir des leçons utiles à la terre, en forçant l’homme de devenir lui-même son accusateur et son juge dans le secret de ses pensées et dans la solitude de ses remords. […] s’écriait Charle, accablé par le sort. […] La césure qui est après le mot pâle nous arrête sur le sort déplorable de Mardochée ; notre pitié est vivement excitée, et plus nous gémissons sur le sort du juste persécuté, plus nous admirons son héroïsme, quand le rhythme se relève vivement dans le magnifique vers qui suit. […] -- Puis, quand il est sorti de ces gorges maudi-tes, Vous vous tournez vers lui, mon père, et vous lui di- tes : (A.D.)
un homme qui, à peine sorti de l’enfance, s’est vu lieutenant d’un grand général et, à peine entré dans la jeunesse, lui-même général d’une grande armée ? […] Mais aujourd’hui que le salut de tous les citoyens et le sort de la republique dépendent de la conduite que vous tiendrez, vous êtes loin d’avoir achevé le grand édifice qui doit être votre ouvrage ; vous n’en avez pas même jeté les fondements.
Et notre père votre serviteur nous dit : Vous savez que Rachela mon épouse m’a donné deux fils ; l’un étant sorti d’auprès de moi, j’ai cru qu’une bête l’avait dévoré, et je ne l’ai pas revu depuis ce temps-là. […] Je vous le demande, frappé de terreur comme vous, ne séparant point mon sort du vôtre, et me mettant dans la même situation où nous devons tous paraître un jour devant Dieu notre juge ; si Jésus-Christ, dis-je, paraissait dès à présent, pour faire la terrible séparation des justes et des pécheurs, croyez-vous que le nombre des justes fût sauvé ?
Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent ; et Maynard, n’ayant rien obtenu de la cour ou de Richelieu qu’il avait longtemps et vainement importuné de ses demandes, fit graver sur la porte de son cabinet, dans sa retraite d’Aurillac, ces vers philosophiques, imités de Martial : Las d’espérer et de me plaindre Des muses, des grands et du sort, C’est ici que j’attends la mort Sans la désirer ni la craindre. […] Du sort qui m’a fait naître, La rigoureuse loi Veut que je cesse d’être Dès qu’on parle de moi.
« S’il est écrit qu’au milieu de cet orage je doive être outragé dans ma personne, emprisonné pour une querelle particulière ; s’il est écrit que l’usurpateur de mon bien profite de ma détention pour faire juger notre procès au parlement, et si je suis destiné de toute éternité à tomber à cette époque entre les mains d’un rapporteur inabordable, j’oserais désirer qu’il me fût interdit de sortir de prison pour solliciter ce rapporteur, sans être suivi d’un homme public et assermenté, dont le témoignage pût servir un jour à me sauver des misérables embûches de mes ennemis. […] Je l’aurais demandé ainsi, parce que j’aurais cru n’être point exposé à voir sortir de ce tribunal un jugement équivoque, sous les yeux d’un peuple éclairé, plein de sagacité, d’esprit et de feu, et qui, toujours plus prompt à blâmer qu’à prodiguer la louange, rendrait chaque magistrat attentif et sévère sur sa façon de prononcer.
Dans le vaste domaine de la nature vivante, il règne une violence manifeste, une espèce de rage prescrite qui arme tous les êtres pour leur mutuelle destruction : dès que vous sortez du règne insensible, vous trouvez le décret de la mort violente écrit sur les rontières mêmes de la vie. […] Voyez le sort de nos établissements dans les Indes.