/ 281
133. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

Lorsque nous avons en effet des conseils à donner ou des réprimandes à faire à quelqu’un, les simples lumières du bon sens nous indiquent qu’il y a certaines précautions à prendre ; et ces précautions, que nous prenons si naturellement, deviennent des préceptes de l’art, auxquels nous nous conformons, sans nous douter le plus souvent que cet art existe, et qu’il faut bien du temps et bien des soins, pour apprendre à faire méthodiquement ce que la nature fait si heureusement à notre insu. […] Mais, ces cas exceptés, l’exorde doit, en général, être simple et naturel, et sortir sans effort du sujet même : Effloruisse penitùs ex re de quû tùm agitur.

134. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Le soir, des simples mets9 que ce lieu voyait naître Ses mains chargeaient, sans frais, une table champêtre. […] Virgile est plus simple.

135. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Les affections les plus simples, celles que tous les cœurs se croient capables de sentir, l’amour maternel, l’amour filial, peut-on se vanter de les avoir connues dans leur plénitude, quand on n’y a pas mêlé d’enthousiasme ? […] Pour commenter ces tristesses, rappelons ce passage de la lettre que madame de Staël adressait à l’empereur en lui offrant son livre De l’Allemagne : « La disgrâce de Votre Majesté jette sur les personnes qui en sont l’objet une telle défaveur en Europe, que je ne puis faire un pas sans en rencontrer les effets : les uns craignant de se compromettre en me voyant, les autres se croyant des Romains en triomphant de cette crainte, les plus simples rapports de la société deviennent des services qu’une âme fière ne peut supporter.

136. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

C’est là ce qui s’appelle l’intelligence, et bientôt, à la pratique, cette simple qualité, qui ne vise pas à l’effet, est de plus grande utilité dans la vie que tous les dons de l’esprit, le génie excepté, parce qu’il n’est, après tout, que l’intelligence elle-même, avec l’éclat, la force, l’étendue, la promptitude. […] « Abondante, aisée, simple et lumineuse, son éloquence sait prêter un intérêt qui captive aux arides détails des affaires les plus compliquées, parcourir sans s’égarer tous les détours des questions les plus vastes, répandre sur les plus obscures le jour éclatant de l’évidence, semer comme en se jouant sur sa route les vérités brillantes et les mouvements heureux, et, cachant une méthode réfléchie sous les dehors d’une improvisation facile, déployer un art d’autant plus savant qu’il conserve tout le charme de l’abandon et tout l’entraînement du naturel ; reproduire enfin cette grandeur négligée qu’on admirait dans M.

137. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Laquelle mienne deliberation on pourra facilement appercevoir du livre, en tant que ie l’ay accommodé à la plus simple forme d’enseigner qu’il m’a esté possible. […] Et il est bien vray-semblable que nous, desquels iamais n’a esté ouïe une seule parole seditieuse, et desquels la vie a touiours esté cogneue simple et paisible, quand nous vivions sous vous, Sire, machinions de renverser les royaumes ! […] Leur instruction est de la cresme de la philosophie, et presentee d’une simple façon, et pertinente. […] I’ayme les historiens ou fort simples, ou excellents. […] Je serois trop ignorant et simple si j’en pensois autrement, et trop desloyal et indigne de la charge dont il vous plaist m’honorer, si je vous en escrivois contre ce que j’en pense.

138. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, Au dire de chacun étaient de petits saints. […] Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait,     Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville2 Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,     Cotillon simple et souliers plats3     Notre laitière ainsi troussée,     Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait ; en employait l’argent ; Achetait un cent d’œufs ; faisait triple couvée : La chose allait à bien par son soin diligent.

139. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Dès le premier jour, il aimait dans la guerre, bien plus que le plaisir du combat, ce grand emploi de l’intelligence et de la volonté armées de la force pour un beau dessein, ce mélange puissant d’action humaine et de fortune, qui saisit et transporte les âmes les plus hautes comme les plus simples. […] Esprit admirablement libre, plutôt à force de justesse que par richesse et flexibilité, il ne recevait ses idées de personne, ne les adoptait en vertu d’aucun préjugé, mais en toute occasion, les formait lui-même, par la vue simple ou l’étude attentive des faits, sans aucune entremise ni influence, toujours en rapport direct et personnel avec la réalité.

140. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Trop peu des plus vantés ont un style simple, vrai, fidèle à la pensée. Le plus grand nombre, ne soupçonnant pas le prix de la propriété lumineuse et simple de l’expression, veulent continuellement éblouir par l’éclat et l’imprévu du mot. […] Mais cette tragédie s’éloigne trop du simple. […] Ses sujets, toujours simples, sont exposés avec facilité, noués et dénoués sans peine. […] Véritable amant de la nature, de la pure et simple nature, il aspire, comme Virgile, au bonheur de passer sa vie dans une champêtre et douce solitude.

141. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre IV. — De l’Élocution »

Cette dernière partie comprend : 1° Les qualités générales et les défauts de la phrase ; 2° L’harmonie et ses quatre espèces, qui sont : l’harmonie des mots, des phrases, imitative et des périodes ; 3° Le choix des pensées ; 4° Les rapports des pensées entre elles, qui sont : l’Unité, la Transition et la Gradation ; 5° Les figures de grammaire ou Tropes ; 6° Les figures en général ; 7° Les qualités particulières du style, qui caractérisent le style simple, le tempéré et le sublime.

142. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

On distingue aussi deux futurs, le futur simple, je lirai ; et le futur passé, j’aurai lu. […]   Nous ne marquons pas les verbes composés, parce qu’ils suivent la conjugaison de leurs simples : par exemple, les composés promettre, admettre, etc. se conjuguent comme le verbe simple mettre.

/ 281