Ce peuple semble créé pour deux choses uniquement : l’administration et la guerre. […] Comme il semble que, dans une situation pareille, la haine, l’indignation, la douleur, tous les sentiments qu’un cœur peut contenir doivent déborder dans le discours ! […] Et cependant c’est avec ces moyens, qui nous semblent si pauvres, que les Grecs arrivaient au but de l’éloquence, qui est la persuasion. […] Le peuple suit au temple l’illustre aristocrate, et, en le dispensant de rendre ses comptes, semble le mettre au-dessus des lois. […] Il me semble entendre le vieux Caton tonner contre ces nouveaux docteurs : — « Que venez-vous faire ici, langues dorées et trompeuses ?
Elle donne au style plus de rapidité, et semble multiplier les parties d’une action. […] Par cet artifice de diction il semble qu’une action se passe sous nos yeux. […] Mais cela ne me semble pas suffire pour fixer dans l’esprit des élèves la définition des figures. […] On s’en sert surtout quand deux idées réunies par une simple conjonction ne sembleraient pas en harmonie parfaite. […] Il semble qu’on choque les convenances par des éloges trop peu voilés.
Pourquoi semble-t-il menacer de disparaître au siècle prochain ? […] Donc, le poème épique semble être aujourd’hui un genre forcément abandonné. […] Il a donné de l’intérêt, du mouvement, à ce genre qui semblait devoir rester humble et froid. […] Que le modèle semblera languissant et froid ! […] Chacun, instinctivement, semblait prêt à mettre l’épée à la main.
Et la raison qu’il en donne, c’est qu’un discours où cette partie accessoire paraîtrait évidemment trop travaillée, est une prévention nécessaire contre la bonne foi de l’auteur, qui semble avoir voulu nous surprendre par le vain prestige des sons, et qui détruit ainsi toute la confiance qu’il aurait pu nous inspirer : τὸ μὲν γὰρ ἀπίθανον. […] Des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus ; des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte comme tout le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de votre néant ». […] Quant aux conseils que le goût peut offrir à ce sujet, pour éclairer l’inexpérience des jeunes gens dans leurs propres compositions et dans l’étude des orateurs, il nous semble que l’on peut les réduire aux observations suivantes.
Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu ; il sait réprimer ses mouvements : non seulement il fléchit sous la main qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère, ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire. […] Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. […] Cette division nous semble arbitraire, et peu utile dans la pratique ; car le style change perpétuellement de caractère, selon les objets qu’il sert à revêtir La matière que l’on traite n’est pas toujours uniforme ; elle peut varier de mille manières, s’élever ou s’abaisser selon les circonstances, et le style doit la suivre dans toutes ses transformations. […] — Si c’est ainsi, la mort me semble Non pas un mal, mais un plaisir ; Pourvu que nous partions ensemble, Mère, alors je veux bien mourir ! […] Reboul, notre poète boulanger, offre un tableau rempli d’une grâce suave dans son élégie de l’Ange et l’Enfant : Un ange au radieux visage, Penché sur le bord d’un berceau, Semblait contempler son image Comme dans l’onde d’un ruisseau.
Il ne nous a pas semblé suffisant de les réduire à des faits ou à des dates. […] Il semble qu’ils n’aient rien autre chose à dire ! […] Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur ? […] Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l’usage, aujourd’hui, semble en autoriser le vol. […] Il semble que j’entends tout autour de moi un cri de misère.
Que t’en semble, frere Iean ? […] Cela mesme de luy veoir trier une legiere action, en la vie d’un homme, ou un mot, qui semble ne porter pas cela, c’est un discours. […] Ilz sont bravaches ; et leur semble qu’il n’y a rien de vaillant qu’eulx au monde. […] Il ne me sembla pas si grand, ni si victorieux, le jour qu’il entra dans la Rochelle, qu’il me le parut alors ; et les voyages qu’il fit de sa maison à l’arsenal me semblent plus glorieux pour lui que ceux qu’il a faits delà les monts, et desquels il est revenu avec Pignerol et Suse. […] car il me semble qu’elles sont inutiles dans ma langueur.
Quelques mots semblent avoir ce caractère ; ainsi les cornes, appelées ἐρνύται, le prêtre, appelé ἀρητήρ. […] Par exemple, qu’un individu semble riche ou pauvre, ce point ne sera pas indifférent ; de même s’il semble être malheureux ou heureux. […] Elle semble porter en elle la conviction, attendu qu’il s’y ajoute une contrainte. […] Donc, nécessairement, celui qui semble réunir toutes ces conditions aura la confiance de ses auditeurs. […] Tout cela fait naître une pitié d’autant plus vive qu’il nous semble que les faits se passent près de nous, soit que le sort du patient nous semble immérité, soit que l’épreuve subie par lui nous semble avoir eu lieu sous nos yeux.
Il semble qu’en face des spectacles qui l’enchantent elle ait hâte de monter du visible à l’invisible. […] Ils sont doux les baisers d’enfant : il me semble qu’un lis s’est posé sur ma joue3. […] Le plus petit plaisir que je te vois venir me semble immense. […] Je dis quelqu’un parce qu’il me semble que tu es là, que ce papier c’est toi. » 2.
Mais partout ailleurs, même dans les naïvetés et le comique, l’élégance nous semble presque toujours indispensable. […] Je l’ai dit vingt fois et ne puis assez le redire : rien d’insupportable comme l’affecté et le précieux, rien de fade comme le langoureux et l’efféminé ; mais enfin entre les ridicules d’un incroyable ou d’un Céladon et les trivialités d’un bourgeois ou d’un rustre, il y a, me semble-t-il, l’aisance distinguée de l’homme comme il faut. […] C’est, ce me semble, confondre la naïveté, d’un côté avec le comique, de l’autre avec la simplicité et le naturel. […] L’enjouement, la dernière variété de style dont nous ayons à traiter, semble plus facile à acquérir. […] C’est dans l’enjouement, en effet, qu’il est difficile de savoir s’arrêter ; le rire est si bonne chose de sa nature, qu’il semble à plusieurs que tous les moyens sont bons pour le provoquer.