Au milieu de son existence si remplie et si agitée, l’activité de son esprit était prodigieuse : éloquence, poésie, histoire, grammaire, science astronomique, théologie, César avait tout abordé. […] Les tendances dogmatiques de Boileau semblent avoir été fortifiées encore par la traduction et l’étude du Traité du Sublime, de Longin ; Fénelon mettait cet opuscule au-dessus de la rhétorique d’Aristote, et il est en effet le premier traité de l’Antiquité où la critique littéraire soit considérée comme une science à part ; quoique Longin y fasse preuve d’un éclectisme assez large, c’est une critique encore toute dogmatique. […] Plan. — Le Siècle de Louis XIV peut se diviser en quatre parties ; 1º Histoire des événements politiques et militaires ; 2º Tableau du gouvernement intérieur ; 3º Progrès des lettres, sciences et arts ; 4º Affaires ecclésiastiques. […] Partout d’ailleurs, dans votre ouvrage, on remarque un goût sûr, une critique fine et profonde, une science que votre modestie cherche vainement à dissimuler.
Les morceaux suivants sont des modèles de style sublime : la description du Tartare, par Virgile : Respicit Æneas subitò… ; le portrait du juste : Justum et tenacem…, et le départ de Régulus : Fertur pudicæ conjugis…, par Horace ; le discours du paysan du Danube, par La Fontaine ; l’exorde de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, la péroraison de celle de Condé, et celle de Madame, duchesse d’Orléans : Mais en priant pour son âme… ; la première scène d’Athalie : Oui, je viens dans son temple…, et la prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix… ; la description du jugement dernier : Déjà, je crois le voir…, par Louis Racine ; le sermon de Massillon sur le petit nombre des élus, et surtout ce passage : Je suppose que ce soit ici notre dernière heure… un seul ; la peinture des enchantements de Circé : Sur un autel sanglant… ; l’éruption d’un volcan, par Lacépède ; la rentrée de Satan aux enfers : L’archange rebelle…, par Chateaubriand ; la démonstration de l’accord des sciences naturelles avec la révélation : Dans la houille d’abord les antiques terrains…, par Bignan, etc.
utilité de la science pour l’age mur.
C’est ce qu’un déclamateur livré à son imagination et sans science ne peut discerner.
On l’a vu invectiver contre les sciences qu’il cultivait, préconiser l’excellence de l’Évangile dont il détruisait les dogmes, peindre la beauté des vertus qu’il éteignait trop souvent dans l’âme de ses lecteurs. » 1.
et cette belle prosopopée de Fabricius, dans le fameux discours de Jean-Jacques Rousseau contre les sciences et les lettres.
Gresset s’en est souvent servi avec avantage : Dans maint auteur de science profonde J’ai lu qu’on perd à trop courir le monde ; Très rarement en devient-on meilleur : Un sort errant ne conduit qu’à l’erreur.
. — Vauquelin de La Fresnaye, pour exprimer cette pensée : On fait plus de cas des richesses que de la science , dit-il avec une simplicité qui décèle l’homme d’esprit et de goût : Quand on dit j’ai, toute la compagnie S’en esjouit.
Les sciences ont plus de liberté à cet égard ; à chaque instant elles ont besoin de nouveaux mots techniques. […] Une Science, au contraire, est une série de vérités qui se déduisent les unes des autres.
Homère, si supérieur en tout aux autres poètes, l’a encore été dans cette partie, où il a jugé mieux qu’eux, soit par la science de l’art, soit par son bon sens naturel.