Esprit saint, esprit pacifique, qui faites habiter les frères unanimement dans votre maison, affermissez-y la paix. […] Pour eux, faute de la servir, ils périraient, selon les saints oracles273. […] ces protecteurs d’un culte profane et insensé, ces oppresseurs barbares de vos saints et de votre Église ? […] Ô sainte magnificence ! […] Par une sainte vie il faut la mériter.
combien d’intentions droites mal expliquées, et combien de saintes actions empoisonnées ! […] Je souhaite de me retirer et de mener désormais une vie plus tranquille, c’est-à-dire plus régulière et plus sainte.
Il fut déclaré chef-général de l’armée des Croisés, qui partit, en 1097, pour aller délivrer les chrétiens de la terre Sainte, qui gémissaient sous l’oppression des infidèles. […] Depuis rétablissement du christianisme, on l’a nommée Terre Sainte, à cause des mystères que le divin auteur de notre religion y a opérés. […] Louis (Saint), roi de France, et le neuvième de nom, de la troisième race. […] Philistins, peuples qui tiraient leur origine des Égyptiens, et qui occupaient les bords de la mer Méditerranée, au sud-ouest de la Judée, aujourd’hui Terre Sainte. […] Nous lisons dans l’Écriture sainte que, vers l’an 710 avant J.
Les légendes elles-mêmes et l’histoire de l’Église pourraient devenir une source inépuisable d’inspirations : Marie, la divine bergère, conduisant parmi les lis les blanches brebis de son Fils ; sainte Agnès, au nom si doux, qui fait entre ses bras un lit pour le céleste Agneau ; sainte Madeleine, visitée dans la Sainte-Baume par les anges, et chantant avec eux les louanges de Dieu sept fois le jour ; saint François d’Assise parlant aux oiseaux et les faisant taire lorsqu’il récitait son bréviaire ; sainte Germaine marchant sur les flots, quand le torrent voisin de Pibrac, grossi par l’orage, l’empêchait de se rendre à l’église, et commandant à ses brebis de rester paisible autour de sa houlette pendant son absence, — ou bien obtenant du ciel, pour apaiser sa marâtre, le changement en fleurs admirables, au milieu de l’hiver, de quelques morceaux de pain qu’elle destinait aux pauvres.
Maury, c’est l’usage admirable qu’il fait de l’Écriture : au lieu de citer les livres saints en fastidieux érudit, il s’en sert en orateur plein de verve. […] « Nous lisons dans l’histoire sainte que le roi de Samarie ayant voulu bâtir une place forte, qui tînt en crainte et en alarmes toutes les places du roi de Judée, ce prince assembla son peuple, et fit un tel effort, que non seulement il ruina cette forteresse, mais qu’il en fit servir les matériaux pour construire deux grands châteaux, par lesquels il fortifia sa frontière ».
Heureux qui l’invoque et le prie à chaque accident de la saison, qui compte sur lui seul comme aux jours de la manne dans le désert, qui suit en fidèle ému, entre deux haies en fleur, la procession d’une Fête-Dieu champêtre, ou qui prend part avec foi et ferveur, le long des blés courbés ou desséchés, aux cantiques d’alarme et aux pieux circuits des Rogations extraordinaires, qui sait le chemin menant à la statue de la Vierge dressée au sommet du rocher, ou logée au cœur du chêne antique que hantaient jadis les fées, qui ne méprise pas le saint du lieu et le miracle d’hier qu’on en raconte ! […] Nous avons ouvert le cercueil avec Fontaine12 ; nous avons revu son visage non altéré ; une centaine de religieuses, plus brillantes de charité que les cierges qu’elles portaient dans leurs mains1, l’ont regardé, ce visage d’un père, à travers leurs pleurs ; les principales, en le descendant à la fosse, lui ont donné de saints baisers, et toutes ont chanté jusqu’à la fin la prière qui crie grâce pour les plus irrépréhensibles ; et puis, les jours suivants, dans le mois, dans l’année, les voilà qui se mettent à mourir, et les messieurs aussi2 ; ils meurent coup sur coup, frappés au cœur par cette mort de M. de Sacy, joyeux de le suivre, certains de le rejoindre, oui certains, grâce à l’humble et tremblant espoir du chrétien, et redisant volontiers, comme lui, d’une foi brûlante et soupirante : « O bienheureux purgatoire3 !
Heureux qui pour Sion d’une sainte ferveur Sentira son âme embrasée ! […] Anges saints, rangez alentour vos escadrons invisibles, et faites la garde autour d’une princesse si grande et si délaissée. […] Soumis avec respect à sa volonté sainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte. […] L’ode sacrée, qu’on appelle quelquefois hymne ou cantique, a pour objet de célébrer les perfections et les œuvres de Dieu, la gloire et la vertu des saints. Pour avoir une juste idée de la poésie religieuse et sacrée, il faut passer chez les Hébreux et chercher nos modèles dans les livres saints.
Au milieu des discours qui plaisent, ne jugeons rien de digne de nous que les enseignements qui édifient ; et accoutumons-nous tellement à aimer Jésus-Christ tout seul dans la pureté naturelle de ses vérités toutes saintes, que nous voyions encore régner dans l’Église cette première simplicité, qui a fait dire au divin Apôtre : Quum infirmor, tunc potens sum : « Je suis puissant parce que je suis faible » ; mes discours sont forts, parce qu’ils sont simples ; c’est leur simplicité innocente qui a confondu la sagesse humaine. […] Écoute, homme sage, homme prévoyant, qui étends si loin aux siècles futurs les précautions de ta prudence ; c’est Dieu même qui te va parler, et qui va confondre tes vaines pensées par la bouche de son prophète Ézéchiel : « Assur, dit ce saint prophète, s’est élevé comme un grand arbre, comme les cèdres du Liban : le ciel l’a nourri de sa rosée, la terre l’a engraissé de sa substance ; les puissances l’ont comblé de leurs bienfaits, et il suçait de son côté le sang du peuple. […] vous le savez : le soir nous la vîmes séchée ; et ces fortes expressions par lesquelles l’Écriture sainte exagère l’inconstance des choses humaines devaient être pour cette princesse si précises et si littérales ! […] Je prie Dieu sans relâche qu’il donne à Votre Majesté et à lui ses saintes bénédictions, et qu’il conserve votre santé dans ce temps étrange, qui nous donne tant d’inquiétudes. […] Il faut adorer en tout ses volontés saintes, et apprendre à le servir pour l’amour de lui-même.
j’ai l’imagination si vive que tout ce qui est incertain me fait mourir3 Les regrets de l’absence À Madame de Grignan Livry, mardi saint, 24 mars 1671. […] J’ai ouï dire qu’un homme d’un très-bon esprit tira une conséquence toute contraire sur ce qu’il voyait dans cette grande ville, et conclut qu’il fallait que la religion chrétienne fût toute sainte et toute miraculeuse de subsister ainsi par elle-même au milieu de tant de désordres et de profanations. […] Les hommes ne pensent point ainsi : lisez saint Augustin dans la Vérité de la Religion ; lisez l’Abbadie 2, bien différent de ce grand saint, mais très-digne de lui être comparé, quand il parle de la religion chrétienne (demandez à l’abbé de Polignac s’il estime ce livre) ; ramassez donc toutes ces idées, et ne jugez point si frivolement ; croyez que, quelque manége qu’il y ait dans le conclave, c’est toujours le Saint-Esprit qui fait le pape ; Dieu fait tout, il est le maître de tout, et voici comme nous devrions penser (j’ai lu ceci en bon lieu) : « Quel trouble peut-il arriver à une personne qui sait que Dieu fait tout, et qui aime tout ce que Dieu fait ?
Dans la tragédie de Louis IX par Ancelot, le héros chrétien, explique à Joinville les causes et les effets de son expédition en Terre Sainte. […] L’orateur sacré peut puiser ces lieux communs dans l’Écriture sainte, dans les Pères de l’Église, dans l’Histoire Ecclésiastique ; l’orateur du barreau les découvrira dans les lois, dans les arrêts ou ordonnances, dans les dépositions des témoins ; l’historien, les écrivains en général pourront recourir aux traditions, aux ouvrages célébrés tant anciens que modernes, aux auteurs regardés comme jouissant de l’estime publique, etc. […] Dans cette classe de passions rentrent l’amour qu’une mère éprouve pour ses enfants, la tendresse respectueuse que nous ressentons pour les auteurs de nos jours, l’affection qui unit des enfants issus du même sang et nourris du même lait, l’amitié, contrat sacré qui nous lie pour la vie, la sainte indignation dont notre cœur est saisi à la vue d’une action basse et intéressée, la pitié religieuse que nous inspire le malheur, et cet enthousiasme qui fait battre notre cœur au récit d’un grand sacrifice ou d’une action héroïque. […] C’est la raison énergique et brûlante comme la passion ; c’est la passion calme et pure comme la raison : nos devoirs les plus saints deviennent nos voluptés les plus douces, et tout l’homme est d’accord. […] Le saint que tu promets et que nous attendons ?