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24. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Les capitaines de son armée, les religionnaires mêmes, dont le courage endurci par les coups de la fortune ne rebroussait pas facilement contre le danger, comparant les forces de son ennemi avec les siennes, ne voyaient pas bien quel expédient les pourrait tirer de ce péril, et appréhendaient extrêmement pour le salut du roi, duquel dépendait celui de tout l’Etat ; de sorte que dans un conseil qu’il tint le cinquième de septembre, la plupart concluaient que, laissant ses troupes à terre fortifiées dans des postes où elles pourraient aisément soutenir les attaques de l’ennemi et attendre les renforts qui lui devaient arriver, il mît sa personne sacrée en sûreté, et qu’il s’embarquât au plus tôt pour prendre la route d’Angleterre ou de la Rochelle, de peur que, s’il tardait davantage, il ne se trouvât investi par mer aussi bien que par terre : ce que les vaisseaux que le duc de Parme avait tout prêts pourraient faire bien aisément, avec les barques qui descendaient de Rouen en très-grande quantité. […] Et quand même il n’y aurait point d’autre sûreté pour votre sacrée personne que la fuite, je sais bien que vous aimeriez mieux mille fois mourir de pied ferme que de vous sauver par ce moyen.

25. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Bossuet dans ses citations avait l’air de parler en son nom : il lisait les textes sacrés dans la mémoire de son cœur, dans sa conscience. […] Joubert disait ailleurs à une personne qu’il voyait fléchir sous le poids de ses tristesses : « La vie est un devoir si le soin de l’entretenir est le seul dont il plaise au ciel de nous charger, il faut attiser ce feu sacré, en s’y chauffant de son mieux jusqu’à ce qu’on vienne nous dire : c’est assez. » 1. […] La raison jusqu’ici ne nous le prouve pas ; elle ne peut tout prouver ; elle n’est pas la seule lumière de l’homme, quoi qu’on die ; mais elle a des droits sacrés, imprescriptibles, ne l’oublions pas et n’arrêtons jamais son essor.

26. (1852) Précis de rhétorique

L’éloquence sacrée a des ressources inconnues aux autres genres d’éloquence. […] L’éloquence sacrée s’occupe des destinées éternelles des hommes, l’éloquence politique traite des destinées temporelles des peuples. […] Quel est l’objet de l’éloquence sacrée ? […] Quelles sont les ressources de l’éloquence sacrée ? […] La poésie lyrique comprend : L’ode sacrée (le cantique).

27. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

C’est le plus cicéronien de nos orateurs sacrés. […] Bossuet jugeait ainsi la Majesté royale : « Ramassez tout ce qu’il y a de grand et d’auguste ; voyez un peuple immense réuni en une seule personne ; voyez cette puissance sacrée, paternelle et absolue ; voyez la raison secrète qui gouverne tout le corps de l’État renfermée dans une seule tête ; vous voyez l’image de Dieu, et vous avez l’idée de la majesté royale.

28. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Jamais il ne perd de vue le devoir sacré qui lui est imposé, l’initiation de la jeunesse chrétienne aux vérités de la foi et à la pratique des devoirs qu’impose l’Évangile. […] Les auteurs et les ouvrages cités dans votre intéressant volume sont appréciés comme ils le méritent ; une juste part d’éloge et de blâme leur ont été faite, et un légitime hommage est rendu à la divine poésie de nos livres sacrés, si souvent dédaignée par les partisans ignares ou fanatiques de l’irréligion contemporaine.

29. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Ode sacrée. Dans l’ode sacrée, le poète chante les perfections de l’Être suprême. […] Il y a des odes sacrées, qui sont dans le genre élégiaque, et où par conséquent le poète exprime sur le ton le plus élevé toute l’énergie du sentiment. […] Dans l’ode sacrée, il soutient dignement le caractère de l’éloquence du prophète qu’il imite. […] Les odes sacrées du marquis de Pompignan étincellent de beautés vraiment lyriques.

30. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Tu lui dois ta naissance, celle de ton père, le lien sacré qui a uni ton père à la femme qui t’a donné le jour. […] Dans les tribunaux, dans les prisons, sur le champ de bataille, partout les ordres de la patrie sont sacrés ».

31. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

                        Sa main désespérée M’a fait boire la mort dans la coupe sacrée. […] Coucy dit à Vendôme, dans Adélaïde du Guesclin, en parlant de la famille des Capets : Tôt ou tard il faudra que de ce tronc sacré Les rameaux divisés et courbés par l’orage, Plus unis et plus beaux, soient notre unique ombrage. […] Voltaire s’amusa, dans sa vieillesse, à faire de ce beau morceau l’imitation suivante : Prométhée autrefois pénétra dans les cieux : Il prit le feu sacré qui n’appartient qu’aux dieux. […] (Ι. v. 496) Les Prières, mon fils, ces vierges révérées, Du père des humains sont les filles sacrées : Boiteuses, baissant l’œil, promptes à s’incliner, Sur les pas de l’Offense on les voit se traîner. […] où rien trouver qui en approche, si ce n’est dans les écrivains sacrés !

32. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Même exactitude au point de vue des enseignements de la foi, même netteté dans le plan de l’ouvrage, même clarté dans la méthode, même justesse dans les définitions, même hommage rendu aux modèles parfaits que l’on trouve dans les écrivains sacrés. […] Sans négliger les sages préceptes et les admirables modèles de l’antiquité, il a eu le bon esprit d’initier ses élèves aux beautés incomparables de la sainte Écriture, de leur développer les règles et de placer sous leurs yeux les sublimes inspirations de l’éloquence sacrée.

33. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

Un fils expose sa vie pour sauver celle de son père : la cause, c’est l’amour filial, la reconnaissance, l’instinct du cœur ; l’effet, c’est la gratitude du vieillard, le bonheur d’avoir réussi, et d’avoir accompli un devoir sacré. […] L’orateur, dans la chaire sacrée, n’a pas le même langage que l’orateur du barreau.

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