Là tour à tour régent de seconde et de rhétorique, ensuite professeur d’éloquence au collège royal, recteur principal, il offrit dans chacune de ces positions un modèle idéal qui n’a pas été surpassé. […] Les beautés que les philosophes et les orateurs admirent dans ses écrits sont des défauts réels aux yeux de ses censeurs : ils soutiennent que tant de phrases de rhétorique, tant de maximes accumulées, de digressions savantes et de disputes oiseuses refroidissent l’intérêt ; et ils mettent à cet égard Euripide fort au-dessous de Sophocle, qui ne dit rien d’inutile.
Il reconnaissait que Démosthène pouvait plus que lui, et avait coutume de dire que les harangues de cet orateur renversaient les entreprises des rois, et que sa rhétorique était l’arsenal et le magasin d’Athènes.
J’ai choisi ces sujets d’exercices parmi ceux que j’ai donnés à traiter aux élèves de rhétorique pendant un enseignement qui a été de longue durée. […] Auguste de Luzy et Charles Delville, élèves de rhétorique dans le même collège, étaient liés de l’amitié la plus tendre.
Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique. Les élèves connaîtront Boileau au sortir de la quatrième et retrouveront en rhétorique son Art poétique.
Préface Ce choix de morceaux destinés à être lus, médités et appris par cœur vient après mille autres excellents recueils qui l’ont préparé ; s’il se recommande à l’attention, c’est par l’exactitude avec laquelle a été réalisé le programme suivant. Tous ces extraits ont été gradués d’après l’ordre de difficulté croissante, avec un tel soin, que par degrés l’esprit peut passer de l’anecdote intime et familière à l’expression la plus noble du sentiment moral et religieux. Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. Ces rapports concourent à l’unité de l’instruction, facilitent le travail de la mémoire et donnent le goût et l’habitude de l’ordre et de la méthode ; par-là toutes les parties de l’enseignement peuvent se soutenir et se compléter. En adoptant l’ordre logique des sujets, de préférence à l’ordre chronologique des auteurs, il a été possible de rapprocher un poète d’un orateur, un ancien d’un moderne ; rapprochement fécond qui contient plus d’une leçon de goût et provoque la curiosité critique du lecteur.
Parmi ces figures, les unes sont plus spécialement du domaine de la rhétorique.
Il est certain, d’autre part, qu’il fallait leur donner, par quelques exemples, un avant-goût de la correspondance de Voltaire sans les laisser attendre le choix étendu que leur réserve spécialement la classe de rhétorique.
Or il est bon qu’on remarque pourquoi tel morceau figure dans tous les recueils de morceaux littéraires, et même dans tous les traités de rhétorique à l’usage de la jeunesse. […] D’abord il me semble qu’il convient d’exercer l’élève à la composition, du moment qu’on met entre ses mains des préceptes de rhétorique, il peut travailler toutes les lettres (n° 1 à 29), les n° 38, 39, 44, 50, 59, 68, 75 et toutes les fables (n° 87 à 97).
Principes généraux des belles-lettres. Suite de la section II de la seconde partie. Chapitre III. Des grands Poëmes. I l s’ouvre devant nous une carrière bien plus vaste et plus périlleuse que toutes celles que nous avons indiquées, et qu’on pourroit dire n’être que des sentiers agréables, quoique raboteux, qui conduisent au temple des Muses.
La rhétorique est l’art de bien dire. — 3.