Pour la bien traiter, il faut être profondément instruit des augustes mystères, de la morale sublime de la religion, et du droit canonique ; faire connaître le véritable esprit des lois, des règles, des décisions, des usages, des privilèges de l’Église, ses oracles, ses dogmes, sa foi, l’étendue et les bornes de sa juridiction, son autorité à laquelle tous les fidèles du monde doivent être soumis en ce qui concerne purement le spirituel.
instinct divin, immortelle et céleste voix, guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature ; sans toi, je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilége de m’égarer d’erreurs en erreurs, à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principes2.
La terre de Balzac464 Je ne veux pas vous faire le portrait d’une maison, dont le dessein n’a pas été conduit selon les règles de l’architecture, et la matière n’est pas si précieuse que le marbre et le porphyre465. […] Venez çà tous, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi. […] Si vous prévoyez cet inconvénient, ne pressez pas d’abord les instructions suivies ; gardez-vous bien de charger sa mémoire, car c’est ce qui étonne907 et qui appesantit le cerveau ; ne le fatiguez point par des règles gênantes ; égayez-le ; puisqu’il tombe, dans l’extrémité contraire, à la présomption, ne craignez point de lui montrer avec discrétion de quoi il est capable ; contentez-vous de peu ; faites-lui remarquer ses moindres succès908; représentez-lui combien mal à propos il a craint de ne pouvoir réussir dans des choses qu’il fait bien ; mettez en œuvre l’émulation… Faites-lui voir des gens timides comme lui, qui surmontent enfin leur tempérament ; apprenez-lui par des instructions indirectes, à l’occasion d’autrui, que la timidité et la paresse étouffent l’esprit ; que les gens mous et inappliqués, quelque génie909 qu’ils aient, se rendent imbéciles et se dégradent eux-mêmes. […] On leur laisse chercher ce qui peut guérir leur goût ; on leur souffre quelques fantaisies aux dépens mêmes des règles, pourvu qu’elles n’aillent pas à des excès dangereux. […] Il prescrivait des règles très simples, très sages et très faciles pour la levée et la perception de ces deux droits, suivant la valeur de chaque terre, et par rapport au nombre d’hommes sur lequel on peut compter avec le plus d’exactitude dans l’étendue du royaume.
Ce grand homme, que rien ne pouvait écarter des règles de la modération et de la justice, ne voulut jamais se joindre aux ennemis de Thémistocle, pour le faire bannir à son tour.
2° Pureté La Pureté du style consiste à s’exprimer correctement, c’est à-dire, à se conformer aux règles de l’orthographe et de la syntaxe.
Il n’a point observé les règles de la rhétorique.
En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode. […] Les notions élémentaires et la connaissance de la syntaxe générale suffisent alors pour guider les jeunes intelligences, dont la pénétration devance bien souvent, dans ce genre de traduction, les règles progressives de la théorie.
Quand les rois s’accoutument à ne connaître plus d’autres lois que leurs volontés absolues, et qu’ils ne mettent plus de frein à leurs passions, ils peuvent tout ; mais à force de tout pouvoir, ils sapent les fondements de leur puissance ; ils n’ont plus de règle certaine ni de maximes de gouvernement ; chacun à l’envi les flatte ; ils n’ont plus de peuples, il ne leur reste que des esclaves dont le nombre diminue chaque jour. […] C’est confondre mal à propos les devoirs, c’est enfreindre les règles de Théophraste, que de commencer par aimer sans examen, et de n’aimer plus quand on connaît.
J’ai tâché de consoler la bonne femme affligée, en lui expliquant les règles du grand monde et de la grande éducation ; je lui ai prouvé que ce ne serait pas la peine d’avoir des gens, s’ils ne servaient pas à chasser le pauvre, quand il veut réclamer son bien ; et, en lui montrant combien justice et humanité sont des mots roturiers, je lui ai fait comprendre, à la fin, quelle est trop honorée qu’un comte ait mangé son beurre. […] Il faut donc aimer la gloire, parce que c’est aimer les grandes choses, les longs travaux, les services effectifs rendus à la patrie et à l’humanité en tout genre ; et il faut dédaigner la réputation, les succès d’un jour et les petits moyens qui y conduisent ; il faut songer à faire, à beaucoup faire, à bien faire, Messieurs, et non à paraître ; car, règle infaillible, tout ce qui paraît sans être, bientôt disparaît ; mais tout ce qui est, par la vertu de sa nature, paraît tôt ou tard. […] Il a observé toutes les règles dans une autre hypallage qui se lit un peu plus haut : Comme la mer qu’entr’ ouvre une proue écumante.
Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.