Il prenait d’ordinaire très bien son parti. […] vous avez pu la prendre, Et vous-même ! […] Prends ton luth ! prends ton luth ! […] Où en eussiez-vous été si on les eût pris au pied de la lettre ?
Prenons quelques exemples. […] À la littérature latine, il ne prit que deux de ses pièces. […] Donc si c’est la critique que La Bruyère accuse d’affaiblir les émotions littéraires, nous prendrons contre lui sa défense. […] Catilina osa se rendre à cette assemblée ; mais les sénateurs, fuyant son approche, laissèrent vide la partie de l’enceinte où il avait pris place, et Cicéron, indigné de son audace, prit la parole pour dévoiler ses complots. […] Son style original et coloré prend aisément tous les tons, s’adapte à tous les caractères.
« Apollon, dieu sauveur, Dieu des savants mystères, Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires, Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant, Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant ! Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée, Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée, Qui n’a pas dû rester2 pour voir mourir son fils ; Dieu jeune, viens aider sa jeunesse. […] — Tiens, mon unique enfant, mon fils, prends ce breuvage ; Sa chaleur te rendra ta force et ton courage. […] Mais ces grands hommes, en imitant, sont demeurés originaux, parce qu’ils avaient à peu près le même génie que ceux qu’ils prenaient pour modèles ; de sorte qu’ils cultivaient leur propre caractère, sous ces maîtres qu’ils consultaient et qu’ils surpassaient quelquefois ; au lieu que ceux qui n’ont que de l’esprit sont toujours de faibles copistes des meilleurs modèles, et n’atteignent jamais leur art : preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour prendre divers caractères ; tant s’en faut que l’imagination donne l’exclusion au génie. » 1. […] Mon imitation n’est point un esclavage : Je ne prends que l’idée, et les tours, et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois.
Vous prenez leurs placets avec un clin d’oreille, Puis vous allez trouver nostre Roy qui s’esveille. […] Allons au Capitole, allons en diligence, Et premiers en prenons l’entiere jouissance. […] La part qu’à la suite de nobles protecteurs il prit à la Ligue le compromit un peu : il y perdit quelques bénéfices, il y gagna quelques épigrammes de ses amis de la Ménippée. […] Chez lui les souvenirs d’Ovide, de Catulle, de Properce, de Tibulle, se fondent avec ceux d’Arioste, de Pétrarque, de Sannazar, dont il prend, avec la grâce, la pointe. […] Il va droit à son but, à sa pensée, indépendant jusqu’à maudire la muse même qui l’obsède : Je crois prendre en galère une rame à la main.
— Prends, et puisse bientôt changer ta destinée ! […] — Des marchands de Cymé m’avaient pris avec eux. […] Tiens, prends cette corbeille et nos fruits les plus beaux ; Prends notre Amour d’ivoire, honneur de ces hameaux ; Prends la coupe d’onyx à Corinthe ravie ; Prends mes jeunes chevreaux, prends mon cœur, prends ma vie ; Jette tout à ses pieds ; apprends-lui qui je suis ; Dis-lui que je me meurs, que tu n’as plus de fils. […] Au nom de toute la terre, un roi se déclare partie et prend la parole contre un empereur. […] C’est prendre trop de soin.
C’est alors que ce mot de classique prend son vrai sens, et qu’il se définit pour tout homme de goût par un choix de prédilection et irrésistible. […] Aussi, j’y ai souvent pensé : de même qu’autour d’un vaisseau menacé d’être pris par les glaces on est occupé incessamment à briser le cercle rigide qui menace de l’emprisonner, de même chacun, à chaque instant, devrait être occupé à briser dans son esprit le moule qui est près de prendre et de se former. […] Nous avons une morale pratique plus largement humaine, qu’on la prenne chez saint Vincent de Paul ou chez Franklin. […] Il n’a rien, à le bien prendre, qui soit capable d’irriter ou de décourager ; c’est un des mille côtés de la loi universelle. […] Le mot classique, pris en ce sens, parait chez les Romains, où il signifiait les citoyens de la première classe, qui possédaient un revenu déterminé.
Si elle s’était mise à son clavecin, et qu’elle eût préludé ou chanté, le philosophe sensible eût pris un tout autre caractère, et le portrait s’en serait ressenti ; ou, mieux encore, il fallait le laisser seul, et l’abandonner à sa rêverie. […] Son premier mouvement fut d’aller bien vite à son secrétaire, de prendre les papiers, et de les jeter dans le feu. […] On prendra pour espion un étranger, et cet espion sera vêtu comme un gueux, en faisant une profession assez vile pour être bien payée ; et cet espion trahira ses maîtres pour vous, au hasard d’être étranglé si l’on vous prend, et que vous le défériez4, si vous vous sauvez, et que l’on soupçonne qu’il vous ait averti ! […] Surtout ne la prenez point pour celle de l’acteur ou du maître à danser. […] Joubert disait : Diderot et les philosophes de son école prenaient leur érudition dans leur tête, et leurs raisonnements dans leurs passions ou leur humeur.
Cela est vrai : car dès qu’on veut se servir de termes précis, on ne peut pas choisir ; il faut prendre celui qui rend l’idée avec toutes ses nuances. […] Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion. […] La figure prend alors le nom d’Epitrope. […] Quelquefois enfin le serment prend une forme religieuse par Y invocation de Dieu ou des saints. […] Prenons un exemple dans les premières lignes de Télémaque.
Il prit son essor au-dèlà des Alpes, et les campagnes d’Italie furent, sous Charles VIII et Louis XII, sa première école militaire. […] Cet épisode appartient au siège de Sienne, qui avait pris le parti de la France, en 1555. […] Je pris le pourpoint, qui couvrait le corps depuis le cou jusqu’à la ceinture. […] Prirent. […] Il a l’air de ne s’en prendre qu’aux conseillers du roi.
La réputation de Schullembourg dépendait d’échapper au roi de Suède ; le roi, de son côté, croyait sa gloire intéressée à prendre Schullembourg et le reste de son armée : il ne perd point de temps ; il fait passer sa cavalerie à un gué. Les Saxons se trouvaient enfermés entre cette rivière de Parts et le grand fleuve de l’Oder, qui prend sa source dans la Silésie, et qui est déjà profond et rapide en cet endroit. […] Le kan des Tartares et le bacha, qui voulaient prendre le roi en vie, honteux de perdre du monde et d’occuper une armée entière contre soixante personnes, jugèrent à propos de mettre le feu à la maison pour obliger le roi à se rendre. […] Le roi donna tranquillement ses ordres pour éteindre le feu : trouvant un petit baril plein de liqueur, il prend le baril lui-même, et, aidé de deux Suédois, il le jette à l’endroit où le feu était le plus violent ; il se trouva que ce baril était rempli d’eau-de-vie ; mais la précipitation inséparable d’un tel embarras empêcha d’y penser. […] Ses officiers furent pris en même temps et dépouillés par les Turcs et par les Tartares.