Ne touchez pas aux deux premières lignes du canevas. […] Aux premiers points, accumulation. — Quelles sont les suites des fautes ? […] Le troisième sera consacré à une jolie description de l’automne et des premières neiges. […] C’est son premier plaidoyer. […] Cinq strophes de quatre vers, dont les trois premiers de cinq pieds et le quatrième de quatre pieds, rimes croisées.
Première partie. […] Ces deux premières propositions sont nommées aussi prémisses. […] Ici je vois un second membre de phrase exactement proportionné au premier, et à cette proportion exacte je reconnais le rythme poétique. […] Cependant il y a quelquefois de la grâce à faire rimer entre eux les deux premiers hémistiches d’un vers, mais il ne faut le faire que pour obtenir des mouvements oratoires. […] La césure, ainsi que l’indique son étymologie latine, coupe le vers, non point à la fin du premier hémistiche, — ce qui n’est qu’un repos, — mais dans tout autre endroit du vers.
Heureux si ses vertus, l’une à l’autre enchaînées, Ramènent tous les ans ses premières années ! […] Le rejet est donc tout-à-fait opposé à la coupe naturelle du vers français ; et ce sera toujours un défaut capital, à moins que le poète n’y trouve, dans des cas très-rares, l’occasion de produire un effet extraordinairement heureux, et, par un trait de génie, ne transforme cette licence en une beauté de premier ordre. […] Autre exemple remarquable : Les vingt-quatre premiers vers d’Athalie. […] 2) Nous terminons volontiers cette première étude sur Boileau et Racine par la citation des vers ci-dessus, qui rappellent assez bien, selon nous, la manière d’écrire et de penser de nos deux Maîtres : c’est, en quelque sorte, un résumé du style, du talent, et même de la nature propre de chacun d’eux.
Lorsqu’il parut, c’est-à-dire en 1625, puisqu’il donna sa première pièce à dix-neuf ans, la France n’avait pour théâtre qu’un amas confus d’objets disparates, où le sacré, le profane, le tragique, le comique, le bouffon, la grossièreté et les pointes, tous les styles, tous les tons, étaient mêlés sans goût, sans choix. […] Toutes choses d’ailleurs égales, les connaisseurs mettent au premier rang la comédie de caractère ; au second la comédie de mœurs ; et au troisième la comédie d’intrigue. […] Ce premier genre de comédie fut celui d’Eupolis, de Cratinus, d’Aristophane, et on l’appela la vieille comédie. […] Molière ne fut donc pas le premier à tracer la carrière : il n’y entra pas même seul, puisque la même année 1635 qu’il donna au théâtre de Lyon l’Étourdi, sa première pièce, on donnait au théâtre des Paris les Rivales de Quinault.
Demandez-lui ce qu’il a fait de sa matinée : il n’en sait rien, car il a vécu sans songer s’il vivait ; il a dormi le plus tard qu’il a pu, s’est habillé fort lentement, a parlé au premier venu, a fait plusieurs tours dans sa chambre, a entendu nonchalamment la messe. […] Il remonte d’abord au premier principe sur la matière qu’il veut débrouiller. […] Mais la vertu de l’Évangile ne doit pas s’éteindre après ces premiers efforts ; le temps ne peut rien contre elle : Jésus-Christ, qui en est la source, est de tous les temps ; il était hier, il est aujourd’hui, et il sera aux siècles des siècles. […] On sait que Fénelon se serait fait missionnaire s’il avait pu suivre sa première vocation.
Je vous vois perdre courage au premier revers ; désespérer du salut commun, vous reprocher à vous-même, aussi injustement qu’à moi, les malheurs d’une guerre que nous avons déterminée ensemble ». […] » Les villes que nous allons attaquer sont puissantes, m’a-t-on dit ; indépendantes les unes des autres, elles n’aspirent point à une révolution pour secouer le joug de la servitude, et passer à un état plus heureux ; renfermées dans une seule île, et grecques pour la plupart, elles ne préféreront pas, sans doute, notre domination à leur liberté. — Ajoutez à ces premières considérations, ce qui donne à ces villes un avantage marqué sur nous : une cavalerie nombreuse ; du grain en abondance, qu’elles trouvent dans leurs pays, et qu’elles ne sont pas obligées de faire venir, comme nous, de très loin. […] Il faut donc que, dès le premier jour où nous aborderons dans l’île, nous soyons maîtres de la campagne ; sans quoi, au premier échec, tout est perdu pour nous.
Cette correspondance établie par des sons religieux entre les deux plus grands monuments de Rome païenne et de Rome chrétienne me causa une vive émotion : je songeai que l’édifice moderne tomberait comme l’édifice antique ; je songeai que les monuments se succèdent comme les hommes qui les ont élevés ; je rappelai dans ma mémoire que ces mêmes Juifs, qui, dans leur première captivité, travaillaient aux pyramides de l’Égypte et aux murailles de Babylone, avaient, dans leur dernière dispersion, bâti cet énorme amphithéâtre. […] Ce Paysage traversé par une rivière, où un pâtre abreuve son troupeau, ne dit pas grand’chose au premier aspect. […] Il dit ailleurs : « Quand les semences de la religion germèrent la première fois dans mon âme, je m’épanouissais comme une terre vierge qui porte sa première moisson.
Ce brillant caractère me frappe d’abord dans tous les ouvrages marqués au coin de la vraie philosophie : je sens un génie supérieur qui m’enlève au-dessus de ma sphère ; et qui, m’arrachant aux petits objets, autour desquels ma raison se traînait lentement, me place tout d’un coup dans une région élevée, d’où je comtemple ces vérités premières, auxquelles sont attachées, comme autant de rameaux à leur tige, mille vérités particulières ; dont les rapports m’étaient inconnus : il me semble alors que mon esprit se multiplie et devient plus grand qu’il n’était. […] Il n’appartient qu’à ces génies rapides qui s’élancent tout d’un coup aux premières causes, de traiter les sciences, les arts et la morale, d’une manière également noble et lumineuse.
[Notice] Jean Racine, le plus accompli de nos poëtes, eût sans aucun doute pris place, s’il avait recherché cette gloire, entre nos premiers prosateurs : on le reconnaîtra par ses lettres, quelques œuvres polémiques et des fragments d’histoire, fort bien écrits, qu’il nous a laissés, surtout par l’éloge qu’il a fait de Pierre Corneille. […] Dans le projet de paix qu’il envoya à Nimègue, il y avait pour premier article qu’avant toutes choses on restituerait aux Suédois tout ce qui avait été pris sur eux : et quoiqu’il vît toute l’Europe en armes contre lui, ce ne fut qu’à l’instante prière des mêmes Suédois qu’il souffrit que la paix se fît avec la Hollande avant la restitution.
Le maréchal de Villars disait avoir été plus sensible à sa première couronne de collége qu’à sa première victoire.