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57. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Otez à l’Énéide le merveilleux et les descriptions de l’Iliade et de l’Odyssée ; retranchez à la Jérusalem ce qui appartient à l’Énéide, et aux deux autres poèmes ce qui est imité des poèmes plus anciens : c’est-à-dire, ôtez à tous ce qui appartient véritablement à Homère, il restera des beautés, sans doute, mais il n’y aura plus de poèmes ; et ces beautés mêmes ne rappelleront ni la grandeur ni le sublime de Milton. […] Cette dissertation lui fit beaucoup d’honneur, et contribua sans doute beaucoup à étendre la réputation du poème que publiait M.  […] Nous pouvons méditer et discuter sur la sagesse du plan d’une tragédie ou d’un poème épique. […] Les sujets de ces poèmes, et le style dans lequel il écrivait, s’y prêtaient beaucoup. […] On dit journellement un bel arbre ou une belle fleur, un beau poème, un beau caractère, un beau théorème en mathématiques.

58. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc.

59. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Il ne suffit pas, en effet, que le roman soit bien ordonné, que le récit en soit vif, intéressant, les peintures variées, les passions peintes avec naturel ; que les évènements s’enchaînent, que les caractères soient bien tracés et bien soutenus, qualités qui appartiennent aussi au poème épique ; il faut encore que le roman soit moral et instructif.

60. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Dans cette enfance, ou, pour mieux dire, dans ce chaos du poème dramatique parmi nous, votre illustre frère, après avoir quelque temps cherché le bon chemin, et lutté, si je l’ose ainsi dire,contre le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire, et aidé de la lecture des anciens, fit voir sur la scène la raison ; mais la raison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable, accordant heureusement la vraisemblance et le merveilleux, et laissant bien loin derrière lui tout ce qu’il avait de rivaux.

61. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Le style tempéré convient aux poèmes descriptifs et didactiques pour les parties plus ornées, comme les épisodes, les descriptions ; aux discours académiques, aux poésies badines, aux panégyriques et aux oraisons funèbres, lorsque la personne qui en est l’objet n’offre pas des faits d’un intérêt extraordinaire, et à tous les discours d’apparat. […] Il convient à l’ode sacrée, à l’ode héroïque, souvent à l’ode morale et philosophique, au dithyrambe, à la cantate, à la grande épopée, au poème héroïque, à la tragédie et à l’opéra.

62. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Nous avons d’Aristote une rhétorique, où sont développés tous les principes de l’art oratoire, et une poétique qui contient les règles les plus exactes et les plus propres à nous faire bien juger du poème épique et des pièces de théâtre.

63. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Blessée par une main barbare, cette lyre divine, qui renfermait autrefois dans son sein une si ravissante harmonie, ne rend plus que des sons aigres et sévères : je vois naître des poèmes géométriquement raisonnés, et j’entends une pesante sagesse chanter en calculant tous ses tons.

64. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

C’est ainsi que Virgile a pris dans le poème des Argonautes, d’Apollonius de Rhodes, l’idée de l’épisode de Didon, même avec assez de détails ; c’est ainsi que Corneille a imité Sénèque dans la scène d’Auguste avec Cinna ; que Voltaire, dans la Mort de César, a embelli Shakespeare, etc.

65. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Cette précieuse faculté qui anime tout ce qui n’existe pas ou qui n’existe plus, qui invente une foule de circonstances plus ou moins vraies, qui aime à errer librement dans un champ, qui se plaît à se plonger dans de charmantes rêveries, cette faculté qu’un de nos écrivains a surnommée la folle du logis et que Delille nous a si gracieusement dépeinte dans un de ses poèmes, l’Imagination, nous peint les objets absents, chimériques même, comme présents à l’esprit ; nous croyons les voir en réalité, nous croyons les toucher. […] C’est ce noble sentiment qui a inspiré un poème touchant à Delille et des vers attendrissants à Victor Hugo.

66. (1852) Précis de rhétorique

Par le mot merveilleux on entend en littérature l’intervention des êtres surnaturels dans un poème épique ou dramatique ; mais, quand il s’agit de narration, ce mot prend un sens plus restreint, et s’applique seulement aux récits religieux qui se dénouent par un miracle, admis volontiers par une foi simple et pure. […] Le poème héroïque. Le poème héroï-comique. […] La poésie didactique comprend : Le poème didactique.

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