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156. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Car tout cela est le vif portrait que chacun de vous se fait du prince que nous avons perdu, et voilà ce qui fait les héros. » L’effet. […] J’ai cherché à bien m’expliquer au commencement du chapitre précédent : les lieux assurément ne sont pas les idées, et je ne les présente pas comme tels ; mais, s’il m’est permis de revenir, à cause de son exactitude, sur une comparaison tirée d’objets purement matériels, je dirai : Les compartiments d’une boutique ne sont pas non plus les marchandises, et cependant si le marchand est privé de ce secours, si les matériaux de son commerce gisent confusément entassés autour de lui, il perdra un temps précieux avant de mettre la main sur la denrée demandée.

157. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Il découvre à nu les inquiétudes et les peines d’une âme ennuyée de tout et mal satisfaite de soi-même, abandonnée de Dieu et des hommes, qui a perdu jusqu’à ses propres désirs, qui ne peut ni vivre ni mourir. […] Je n’en perds pas le moindre moment ; et, les commençant justement à quatre heures et demie, je les fais durer jusqu’à midi.

158. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Dans toutes les circonstances, l’enthousiasme anime ou console ; et lors même que le coup le plus cruel nous atteint, quand nous perdons celui qui nous a donné la vie, celui que nous aimions comme un ange tutélaire, et qui nous inspirait à la fois un respect sans crainte et une confiance sans bornes, l’enthousiasme vient encore à notre secours : il rassemble dans notre sein quelques étincelles de l’âme qui s’est envolée vers les cieux ; nous vivons en sa présence, et nous nous promettons de transmettre un jour l’histoire de sa vie. […] Elle ne perd pas l’occasion de flatter le prince, mais sans en avoir l’air.

159. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

On perd, en les lisant, ces sentiments nobles, généreux, élevés, sans lesquels il est impossible d’exceller dans la composition. […] C’est une imitation dangereuse, capable de corrompre le goût et qui, au jugement de Quintilien, perdait la jeunesse de son temps, égarée sur les pas de Sénèque et de Lucain.

160. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — H — article »

La fable dit que les Hyades, filles d’Atlas, roi de Mauritanie, moururent de douleur d’avoir perdu leur frère Hyds, et que Jupiter les métamorphosa en étoiles, qu’il plaça au front du Taureau ; faveur qui n’a pu encore tarir la source de leurs larmes.

161. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Les principes doivent y être exposés avec tant de netteté et de précision, les preuves si bien choisies, et si bien arrangées, les conséquences si bien déduites, enfin toutes les parties si bien rapprochées et si bien liées, que le lecteur, entraîné par le poète, ne puisse jamais perdre le fil de son raisonnement. […] Ici encore il faut que la charité chrétienne inspire à l’auteur satirique la prudence et la discrétion dont il a besoin ; et qu’il ne perde pas de vue ce qu’a dit un poète de la difficulté de cicatriser les blessures faites à l’amour-propre : L’amour-propre offensé ne pardonne jamais. […]         Amour, tu perdis Troie ! […] Ailleurs encore : L’avarice perd tout, en voulant tout gagner.

162. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Désespérer, signifiant perdre l’espérance, cesser d’espérer, est neutre, et a un régime composé avec de : = il ne faut pas désespérer de l’état. […] Il faut cependant observer qu’après ces verbes suivis de la conjonction que, on met seulement ne, lorsqu’il s’agit d’un effet qu’on ne désire pas. = Je crains, j’ai peur, j’appréhende que vous ne perdiez votre procès. […] Lorsque l’on dit, de crainte qu’il ne perde son procès, on souhaite qu’il le gagne ; et de crainte qu’il ne soit pas puni, on souhaite qu’il le soit. […] Ainsi il y a une faute dans cette phrase de La Bruyère. = Un homme d’esprit, et qui est né fier, ne perd rien de sa fierté et de sa roideur, pour se trouver pauvre. […] Boileau a fait une ellipse, en disant : Écrive qui voudra : chacun à ce métier, Peut perdre impunément de l’encre et du papier.

163. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Il se met peu en peine de se faire entendre du premier coup, parce qu’il se propose de revenir sur son idée ; et ce qu’il perd en force, il tâche de le regagner par l’abondance et la variété. […] On accourut en foule pour la peupler, et les Athéniens surtout y vinrent en grand nombre : s’étant mêlés avec les anciens habitants, ils perdirent bientôt, dans leur commerce, la pureté et la politesse de leur langage, et parlèrent comme les barbares.

164. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Ne perdez pas de vue ce second point dont Boileau ne parle pas, mais qu’il supposait sans doute. […] Tantôt, c’est l’affectation de la brièveté : J’évite d’être long et je deviens obscur ; ou bien, tout au contraire, la diffusion, les périodes interminables, l’accumulation des parenthèses, des épisodes, des idées accessoires qui embarrassent le lecteur et lui font perdre de vue l’idée principale.

165. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

    Plus de chant : il perdit la voix Du moment qu’il gagna ce qui cause nos peines1. […] Celui-ci l’avait composé pour la sœur de Louis XVI, madame Elisabeth, dont il était le lecteur : la bibliothèque de cette princesse possédait le manuscrit complétement achevé : ce qui a été depuis imprimé n’en est qu’un abrégé ou un débris ; le reste semble perdu.

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