Peut-être Aristote pensait-il à l’Antigone d’Euripide, dont il ne nous reste que des fragments.
Chacun y cherche d’un coup d’œil ce qui lui convient, et personne ne pense à examiner comme ils sont écrits : ce n’est pas là ce dont il s’agit. […] II se demande si l’auteur a pensé ce qu’il écrit. […] Il est plus facile de communiquer ce qu’on sent, que de persuader ce qu’on pense. […] C’est à quoi ne pensent pas ceux qui ont la dangereuse prétention de tourner toutes leurs phrases en maximes. […] A Dieu ne plaise qu un ministre du ciel pense jamais avoir besoin d’excuse auprès de vous : car qui que vous soyez, vous n’êtes, comme moi, que des pécheurs.
Quoique cette division ne soit pas établie aussi nettement dans le langage ordinaire que l’a pensé ce critique, comme, après tout, elle est commode, nous l’avons adoptée, et nous avons maintenant à étudier, sous le nom de petits poèmes, des pièces qui ont en effet une valeur littéraire plus grande que les précédentes, soit par leur objet moral, soit par leurs dimensions. […] Ce n’est mon fait. » Il en pèse un second, Le sac des grands, des gens en place : Là gisent le travail et le penser profond, L’ardeur de s’élever, la peur de la disgrâce, Même les bons conseils que le hasard confond. […] Comment, toujours filtré dans ses routes certaines, En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines, À mon corps languissant rend un pouvoir nouveau, Fait palpiter mon cœur et penser mon cerveau ? […] Il importe de se le bien rappeler, si l’on ne veut pas se faire une idée tout à fait fausse de ce que pensaient les Grecs et les Romains à cet égard.
Le voici : Les académiciens penseront beaucoup, écriront peu, et parleront le moins possible. […] Écrire en général comme on pense, est le plus souvent le meilleur moyen de conserver cette qualité. […] Par de stériles vœux penser vous m’honorer ? […] Mais nous avons la satisfaction de penser que les écrivains eux-mêmes qui se sont égayés dans ce genre, n’ont pas douté qu’il ne fût contraire au bon sens et au bon goût.
L’autre lui déclara la guerre2 : « Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de roi Me fasse peur ni me soucie3 ? […] Femmes, moines, vieillards, tout était descendu : L’attelage suait, soufflait, était rendu5 Une mouche survient, et des chevaux s’approche, Prétend les animer par son bourdonnement ; Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine ; S’assied sur le timon, sur le nez du cocher. […] Je me dévoûrai donc, s’il le faut1 ; mais je pense Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ; Car on doit souhaiter, selon toute justice, Que le plus coupable périsse. […] L’âne vint à son tour, et dit : « J’ai souvenance4 Qu’en un pré de moines passant, La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ; Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. » A ces mots, on cria haro sur le baudet.
D’après la définition que nous avons donnée de l’éloquence, qui n’est autre chose que l’art de raisonner d’une manière persuasive et convaincante, il semblerait que nous rentrons ici dans son véritable domaine ; et qu’en la suivant dans les académies, nous allons avoir sous les yeux ce que l’éloquence a jamais fait entendre de plus beau, et ce que la philosophie a jamais pensé de plus raisonnable.
Et que penses-tu faire avec tant de faiblesse ? […] C’est en vain qu’on se met en défense : Ce Dieu touche1 les cœurs lorsque moins on y pense. […] Je satisfais ensemble et peuple et courtisans, Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans ; Par leur seule beauté ma plume est estimée ; Je ne dois qu’à moi seul toute ma renommée, Et pense toutefois n’avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d’égal.
Mais vous, qui raffinez sur les écrits des autres, De quel œil pensez-vous qu’on regarde les vôtres ? […] En le blâmant enfin, j’ai dit ce que j’en croi ; Et tel qui m’en reprend en pense autant que moi.
il me fault penser d’en2 trouuer vne aultre. […] Nous dirions penser à.
On pense généralement qu’Aristote a voulu parler ici de l’accent circonflexe.