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121. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Cette image, disait-on, venue de l’Orient, avait été peinte par l’apôtre saint Luc ; elle faisait des miracles, et l’on racontait que, promenée dans la ville, au temps du pape saint Grégoire, elle avait subitement conjuré le fléau d’une peste. […] Non-seulement il vit peindre le Poussin, mais il peignit devant lui ; c’est sous son inspiration et presque en sa présence qu’il exécuta son tableau de réception à l’ancienne Académie de Saint-Luc. […] malgré moi, s’égarant sur ma lyre, Mes doigts harmonieux peignent la volupté. […] Et moi qui déplorai le sort des animaux, J’ai dû peindre ses mœurs, ses bienfaits et ses maux. […] Le soleil était descendu sous l’horizon ; des nuages brillants répandaient une clarté douce, un demi-jour doré qu’on ne saurait peindre, et que je n’ai jamais vu ailleurs.

122. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

C’est un pays à souhaiter42 et à peindre, que j’ai choisi pour vaquer à mes plus chères occupations et passer les plus douces heures de ma vie. […] Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce sont des portraits à plaisir, où l’on ne cherche pas la ressemblance, et vous n’avez qu’à suivre les traits d’une imagination qui se donne l’essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais, lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature ; on veut que ces portraits ressemblent, et vous n’avez rien fait, si vous n’y faites reconnaître les gens de votre siècle. […] Cela est peint ; et la Citrouille, et le Rossignol ; cela est digne du premier tome. […] Je la vois dans un jour si favorable, que je compte ses tours et ses clochers ; elle me paraît peinte sur le penchant de la colline759.

123. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IX. De l’élégie. »

Il chante sa peine sur tous les tons, la peint sous toutes les couleurs ; il cherche à y intéresser tout ce qui l’entoure, le ciel, la terre, les êtres animés et inanimés ; mais tout sert à la nourrir, à l’envenimer.

124. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

En vain quelque rieur, prenant votre défense, Veut faire au moins, de grâce, adoucir la sentence : Rien n’apaise un lecteur toujours tremblant d’effroi, Qui voit peindre en autrui ce qu’il remarque en soi. […] Jamais l’harmonie imitative, c’est-à-dire l’art de peindre par les sons, n’a été poussée plus loin.

125. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Plus tard, a-t-il voulu nous peindre quelqu’un de ses maîtres dans « ces trognes effroyables de pédants enivrés en leur colère » ? […] Il égale, il surpasse les meilleurs modèles, non-seulement par son incomparable génie d’écrivain, mais parce qu’il peint l’homme de tous les temps : voilà le secret de son immortalité.

126. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Devoirs de l’écrivai Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que de nobles images. […] Boileau, pour peindre la chicane, pouvait utiliser ses souvenirs du Palais.

127. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

En toute chose, en toute personne, elle discerne d’instinct le trait profond et caractéristique ; elle le peint d’un coloris si vigoureux qu’il reste ineffaçable. […] Oui, beaucoup : elles sont mêlées d’aurore et de feuille morte : cela fait une étoffe admirable. » Ailleurs, voulant peindre un de ces jours d’hiver où le soleil brille, elle représente les arbres « tout parés de perles et de cristaux. » Ne sentez-vous pas l’air du printemps dans ces lignes : « Il fait un temps charmant ; nous sommes tellement parfumés de jasmins et de fleurs d’oranger que, par cet endroit, je crois être en Provence. » Mais nous n’en finirions pas, si nous voulions recueillir tous les détails pittoresques de sa correspondance.

128. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre II. Éloge de Démosthène par Lucien. »

Thersagoras sent et peint en poète le mérite de Démosthène, et la difficulté de le louer d’une manière digne de lui.

129. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Mais je ne saurais trop répéter que le romancier doit toujours présenter la vertu sons des couleurs favorables et attrayantes, la faire respecter, la faire aimer dans le sein même des plus affreux malheurs et des plus humiliantes disgrâces ; qu’il doit peindre le vice sous les couleurs les plus noires et les plus propres à inspirer l’horreur qu’il mérite, fût-il monté au faîte des honneurs, et parvenu au comble de la plus brillante prospérité.

130. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

On eût dit que ses joues étaient peintes du vermillon de ces baies d’églantiers qui brillent, au milieu des neiges, dans les forêts de la Germanie. […] Je ne puis peindre les sentiments confus qui vinrent m’assiéger. […] Demandez à la musique d’exprimer la magnanimité, la résolution vertueuse, et d’autres sentiments de ce genre : elle en est aussi incapable que de peindre un lac ou une montagne. […] Mignet semble n’avoir pas voulu se laisser distraire de son but par le plaisir de raconter et de peindre. […] Thiers, on pourrait dire le seul, c’est de garder à chaque événement son exacte proportion, de ne jamais peindre les choses plus vives que nature.

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