Il laboure le champ que labourait son père ; Il ne s’informe point de ce qu’on délibère Dans ces graves conseils d’affaires accablés ; Il voit sans intérêt la mer grosse d’orages, Et n’observe des vents les sinistres présages Que pour le soin qu’il a du salut de ses blés. […] Il s’applique à observer l’unité des temps, pour laquelle beaucoup de critiques s’étaient déjà prononcés ; mais cette docilité, dont il s’est depuis repenti, le jette dans de choquantes invraisemblances, et le force d’entasser dans l’espace de vingt-quatre heures une accumulation de faits qui auraient demandé un bien plus long temps pour s’accomplir. […] Il ne voyait rien de semblable chez les anciens ni chez les modernes, tant les convenances étaient parfaitement observées. […] Ce n’est pas seulement l’animal extérieur qu’il a observé ; « philosophe autant que peintre, il s’est encore occupé des facultés des animaux, et cela avec une pénétration, une justesse et une indépendance d’esprit qui étonnent, surtout quand on songe aux idées qui régnaient de son temps à ce sujet ».
Toutefois, dans le sein d’une terre inconnue Ne va point vainement enfoncer la charrue ; Observe le climat, connais l’aspect des cieux, L’influence des vents, la nature des lieux, Des anciens laboureurs l’usage héréditaire, Et les biens que prodigue ou refuse une terre121.
D’ailleurs, un poëte est un peintre qui doit peindre d’après nature, et observer tous les caractères.
Ne sachant point l’employer, ils se plaignent de la rapidité du temps ; et j’observe qu’il coule trop lentement à leur gré.
Point de doute que celui-là, qui les aura le mieux observées, n’en retrace un portrait des plus fidèles.
Je ne vous dirai point qu’ils sont sur la litière602, les pauvres bêtes n’en ont point, et ce serait fort mal parler ; mais vous leur faites observer des jeûnes si austères, que ce ne sont plus rien que des idées603 ou des fantômes, des façons de chevaux. […] que je voie sa taille et son visage pendant qu’il vit ; que j’observe les traits et la contenance d’un homme qui seul entre les mortels possède une telle prune !... […] Il faut encore observer qu’il y a des naturels d’enfants auxquels on se trompe beaucoup. […] Après avoir observé mon maître, il lui dit d’un air doctoral : « Il s’agit ici de suppléer au défaut1005 de la transpiration arrêtée. […] L’ordre du roi portait que l’étiquette1086 suivante serait inviolablement observée, et voici comment les choses se passèrent.
Un écrivain ne combine pas à l’avance le genre de style qu’il adoptera dans chaque circonstance ; il s’abandonne simplement à son goût, à ses impressions ; le bon sens lui fait sentir instinctivement les règles ; en un mot, il observe naturellement les convenances de l’art d’écrire.
Il voyait même décamper l’armée des ennemis, lorsqu’étant monté sur une petite hauteur, pour observer leur marche, dans le dessein de tomber sur leur arrière-garde, il fut emporté par un boulet de canon, le 27 juillet 1675, près du village de Salsbach, entre Bade et Strasbourg.
Corinne fit observer à lord Nelvil que le Panthéon était construit de manière qu’il paraissait beaucoup plus grand qu’il ne l’est. « L’église Saint-Pierre, dit-elle, produira sur vous un effet tout différent : vous la croirez d’abord moins vaste qu’elle ne l’est en réalité. […] Vous l’observerez quand nous serons à Saint-Pierre. […] Quand il s’agit de penser, rien ne l’arrête, ni son siècle, ni ses habitudes, ni ses relations ; il fait tomber à plomb son regard d’aigle sur les objets qu’il observe : s’il avait eu une carrière politique, si son âme s’était développée par les actions, son caractère serait plus décidé, plus ferme, plus patriote ; mais son esprit ne planerait pas si librement sur toutes les manières de voir : les passions ou les intérêts lui traceraient une route positive. […] La conviction grandissait de moment en moment dans l’âme de ses juges, et il en suivait habilement les progrès, adaptant ses paroles aux impressions qu’il voyait naître, profondément ému, mais sans que l’émotion l’empêchât d’observer et d’apercevoir ce qui se passait autour de lui : « Mylords, dit-il en finissant, ces messieurs disent qu’ils parlent pour le salut de la république contre ma tyrannie arbitraire : permettez-moi de dire que parle pour le salut de la république contre leur trahison arbitraire. […] Jugeant sa position presque désespérée, le roi attendait l’événement dans une sorte d’impassibilité ; mais la reine, moins lente d’esprit, s’ingéniait de mille manières, faisait des projets d’évasion, et observait autour d’elle pour épier la moindre lueur d’espérance.
S’il entre dans une église, il observe d’abord de qui il peut être vu, et, selon la découverte qu’il vient de faire, il se met à genoux et prie, ou il ne songe ni à se mettre à genoux ni à prier.