Au milieu de tous ces fléaux de la nature, Fénelon travailla de toutes ses forces au soulagement de l’humanité souffrante, et mit en action les plus touchantes vertus qu’il recommandait chaque jour dans de consolantes paroles. […] Mais à celui qui, cherchant l’ombre et le silence, s’enfoncerait dans un de ces chemins tortueux et encaissés qui débouchent sur la route à chaque instant, bientôt se révéleraient de frais et calmes paysages, des prairies d’un vert tendre, des ruisseaux mélancoliques et silencieux, des massifs d’aulnes et de frênes, toute une nature suave, naïve et pastorale. […] L’harmonie du style est un don précieux que la nature accorde à des écrivains privilégiés. […] Nous signalons ici comme lecture un passage des Harmonies de la nature, que nous devons à Bernardin de Saint-Pierre. […] Le déluge fut la lessive de la nature… Toutes ces expressions ne sont pas de bon goût.
C’est dans la nature du sujet décrit qu’il faut chercher la base du sublime dans les compositions littéraires. […] La nature de l’émotion que l’on se propose d’exciter par une description sublime, ne souffre point de médiocrité : ou l’âme est transportée de plaisir, ou elle n’est pas même faiblement émue ; point de milieu. […] Tout ce qui sort de la nature, tout ce que l’expression rend avec plus de fracas que de force véritable, voilà l’enflure.
L’homme étudiant sa propre nature : sa misère, sa grandeur ; immortalité de son âme. […] O nature ! […] C’est le sincère aveu que me fait Épicure : L’orateur du plaisir m’en apprend la nature.
La nature, l’âme et dieu S’il est vrai que l’univers tout entier ne soit rien en comparaison d’une âme, parce qu’une âme se connaît et que l’univers ne se connaît pas2, l’étude de l’âme ne sera-t-elle pas toujours la première et la plus noble des études ? Compter les astres dans le ciel, chercher dans les entrailles de la terre l’histoire de notre globe et de ses antiques révolutions, dompter les puissances de la nature et les soumettre à notre usage ou à l’utilité de nos arts, c’est une grande chose, assurément, et notre âme même y trouve un témoignage authentique de sa supériorité, puisque c’est par elle que la science connaît l’univers et s’en empare.
L’homme qui parle est l’envoyé du ciel : la cause qu’il défend est celle de la vérité et de la vertu : ses titres, la loi de la nature empreinte dans tous les cœurs, et la loi révélée, écrite et consignée dans le dépôt des livres saints : ses clients, la nature, dont il défend les droits ; l’humanité, dont il venge l’injure ; la faiblesse, dont il protège le repos et la sûreté ; l’innocence, à laquelle il prête une voix suppliante pour désarmer la calomnie, ou des accents terribles pour l’effrayer ; l’enfance abandonnée, pour qui il cherche dans son auditoire des cœurs paternels ; la vieillesse souffrante, l’indigence timide, la grande famille de J.
Rien n’est si dangereux que la faiblesse, de quelque nature qu’elle soit. […] C’est l’image de Dieu, qui, assis dans son trône au plus haut des cieux, fait aller toute la nature. » 1.
Le mouvement du matin sera remplacé par l’apparition de la lune et des étoiles, la cessation des travaux champêtres ; le silence de la nature qui ne sera plus troublé par le chant des oiseaux, mais par le murmure du ruisseau, le frémissement de la brise, et le chant du rossignol qui célébrera la gloire du Dieu, créateur de tous les mondes. […] Décrire les avantages de la musique : elle est puissante à représenter certains phénomènes de la nature, tels que le bruit des torrents, le mugissement des vents, etc. […] Cette pure nature dont vous parlez est précisément ce qui est beau, et ce qui plaît uniquement. » 3° Évitez de vous faire un style à vous, un style original, semé d’expressions et de tournures forcées. […] C’est la nature de la grâce qui doit déterminer le degré du sentiment : s’il s’agit d’une grande faveur, ou d’un grand service, il faut en témoigner vivement sa gratitude ; s’il s’agit d’un service d’ami à ami, d’un petit cadeau, on peut en remercier avec esprit et gaieté. […] Elles roulent en général sur le mérite du protégé, sur l’intérêt que l’on prend à sa personne, sur la nature des services qu’il peut rendre, sur la reconnaissance que l’on conservera soi-même des bontés dont il aura été l’objet.
Puisqu’elle est fondée sur les faits, le choix des faits et la manière de les raconter, voilà ce qui constitue la nature et la forme de l’histoire, et nous devons faire connaître d’abord ces principes généraux. […] La nature, qui semblait l’avoir fait naître pour commander au reste des hommes, lui avait donné un air d’empire et de dignité dans ses manières ; mais cet air de grandeur était tempéré par la douceur et la facilité de ses mœurs. […] Ceux qui estiment plus le mérite d’avoir défendu sa patrie, et l’avantage d’avoir acquis un royaume sans aucun droit de la nature, de s’y être maintenu sans être aimé, d’avoir gouverné souverainement la Hollande sans la subjuguer, d’avoir été l’âme et le chef de la moitié de l’Europe, d’avoir eu les ressources d’un général et la valeur d’un soldat, de n’avoir jamais persécuté personne pour la religion, d’avoir méprisé toutes les superstitions des hommes, d’avoir été simple et modeste dans ses mœurs ; ceux-là, sans doute, donneront le nom de grand à Guillaume plutôt qu’à Louis. […] On distingue plusieurs sortes d’histoires : l’histoire des hommes, considérés dans leurs rapports avec la Divinité, ou l’Histoire de la religion ; l’histoire des hommes, dans leurs rapports entre eux, ou l’Histoire profane ; et l’Histoire naturelle, qui a pour objet les productions de la nature, ses phénomènes, ses variations48. […] Les uns m’ont dit qu’il n’avait pris ce parti que pour dompter en tout la nature, et pour ajouter une nouvelle vertu à son héroïsme ; mais le plus grand nombre m’a assuré qu’il voulut par là se punir d’un excès qu’il avait commis, et d’un affront qu’il avait fait, à table, à une femme en présence même de la reine sa mère.
Sa nature stoïcienne le portait par une affinité secrète vers les Romains et les Espagnols. […] Avant que de payer le droit de la nature, Son âme, s’élevant au delà de ses yeux, Avait au créateur uni la créature ; Et marchant sur la terre, elle était dans les cieux. […] Géronte Laisse-moi parler4, toi, de qui l’imposture Souille honteusement ce don de la nature : Qui se dit gentilhomme, et ment comme tu fais, Il ment quand il le dit, et ne le fut jamais. […] Ne pourrai-je fléchir la nature ou l’amour ? […] mon père3, son crime à peine est pardonnable ; Mais s’il est insensé, vous êtes raisonnable : La nature est trop forte, et ses aimables traits Imprimés dans le sang ne s’effacent jamais ; Un père est toujours père, et sur cette assurance J’ose appuyer encore un reste d’espérance.
L’antiphrase nous mène à l’antithèse, et nous trouvons autant de charmes dans l’opposition que dans la similitude, dans l’antithèse que dans la métaphore, parce que, des deux parts, la rhétorique ne fait que constater les lois universelles de la nature. […] L’antithèse, si fréquente dans la nature, ne peut manquer de l’être dans le discours. […] Un seul exemple de chacune de ces figures en fera mieux apprécier la nature que toute dissertation.