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64. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

L’homme meurt ; nos ancêtres sont morts, vous et moi nous mourrons ; nous sommes voués à la mort, nous et nos œuvres. — 2. […] Il est mort, le moineau qui faisait les délices de ma sœur. — 6. […] Mille genres de mort différents menacent les hommes. — 16. […] Le peuple se réjouit de la mort de Tibère. — 8. […] La jeunesse n’est pas épargnée par la mort. — 3.

65. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Il est mort sans souffrir, et de la mort la plus douce, la plus enviée par les militaires. […] Le duc d’Istrie est mort de la plus belle mort2 et sans souffrir. […] Jean Sobieski, un des héros de la Pologne, dont il fut roi. — Né en 1624, mort en 1696. […] Le maréchal de Bessières, duc d’Istrie, avait été tué le 1er mai 1813, la veille de la bataille de Lutzen, dans la Saxe Prussienne ; il n’avait jamais quitté l’Empereur, qui dit de lui dans son Bulletin : Il est mort de la mort de Turenne ! […] L’histoire, comment fera-t-elle pour expliquer la mort de Napoléon, impuissante et ignorée comme sa naissance, lorsque, longtemps après, il reste à son nom assez d’empire pour prêter de la force à qui l’honore ?

66. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

« Il est mort, dit-il, en sage Chrétien, parce qu’il a voulu que sa mort fût précédée de sa conversion et de son retour à Dieu. Il est mort en Héros chrétien, parce qu’il a fait paraître, en mourant, toute la grandeur de son âme. […] Ces trois circonstances de la mort du Prince de Condé, sont appuyées sur des faits généralement reconnus pour être authentiques. […] Mais ce n’est proprement qu’à la renaissance des lettres que les Orateurs chrétiens commencèrent à louer les hommes illustres après leur mort. […] Les anciens, comme je l’ai déjà dit, louaient les grands hommes vivants : ils louaient aussi les morts.

67. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

si vous voulez périr, cherchez une mort qui vous procure de la gloire. […] Ce ne sont pas les oracles, c’est l’infaillible mort qui fait ma certitude. […] Dieu répand la désolation et la mort sur toute la maison royale. […] Philippe est-il mort ? […] Plus ignoré, sa mort n’eût pu frapper le peuple, et les dieux ne l’eussent pas choisi.

68. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Mais, frappé à mort par un mal que développèrent les excès du travail, il ne put que jeter sur le papier des aperçus, des éclairs. […] Tout le monde sait qu’il n’est jamais permis aux particuliers de demander la mort de personne, et que quand un homme nous aurait ruinés, estropiés, brûlé nos maisons, tué notre père, et qu’il se disposerait encore à nous assassiner et à nous perdre d’honneur3, on n’écouterait point en justice la demande que nous ferions de sa mort : de sorte qu’il a fallu établir des personnes publiques qui la demandent de la part du roi, ou plutôt de la part de Dieu. […] Supposez que ces personnes publiques demandent la mort de celui qui a commis tous ces crimes : que fera-t-on là-dessus ? […] Et croyez-vous qu’un seul suffise pour condamner un homme à mort ? […] Et alors, si l’ordre de Dieu les oblige d’abandonner au supplice le corps de ces misérables, le même ordre de Dieu les oblige de prendre soin de leurs âmes criminelles ; et c’est même parce qu’elles sont criminelles qu’ils sont plus obligés à en prendre soin : de sorte qu’on ne les envoie à la mort qu’après leur avoir donné moyen de pourvoir à leur conscience.

69. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

« Le riche et le pauvre s’avancent d’un pas égal vers les sombres demeures de la mort ». […] La fontaine Pyrène, consacrée aux Muses, la mort, les maladies, etc., ne sont point pâles ; mais l’application au travail, les maladies et surtout la mort, produisent la pâleur ; ainsi l’on donne à la cause l’épithète qui ne convient qu’à l’effet. […]                         Sa main désespérée M’a fait boire la mort dans la coupe sacrée. […] La mort, c’est-à-dire, le poison qui me donne la mort. […] Faible immortel, blessé du glaive de la mort, Enfant de la poussière, héritier de la gloire ; Un ver !

70. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Cette ode aime une marche libre et fière, de la verve et de la chaleur, de la richesse dans les images, de la variété dans les mouvements, si elle chante la gloire des vainqueurs, elle doit inspirer la valeur, le mépris de la mort, l’amour de la patrie, de la liberté et de la gloire. […] Toutes ces règles trouvent leur application dans une élégie de Mollevaut sur la mort de sa sœur, dans celle de Millevoye intitulée l’Anniversaire, où l’on trouve une exquise sensibilité et une douce mélancolie, et dans les plaintes de La Fontaine sur la disgrâce de Fouquet. […] C’est ainsi que nous la voyons prendre la forme de la pastorale dans l’idylle de Moschus sur la mort de Bion, ainsi que dans la Mort de Daphnis, par Virgile ; et celle de l’ode, dans la pièce adressée à Virgile, par Horace, sur la mort de Quintilius Varus, leur ami. […] Telles sont les plaintes de David sur la mort de Saül et de Jonathas, les stances de Malherbe à son ami, les paroles de Gilbert, mourant. […] Enfin, nous devons encore à David une des plus magnifiques élégies, c’est le chant funèbre qu’il composa sur la mort de Jonathas et de Saül.

71. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

L’exorde du discours de Périclès, lorsqu’il fait l’oraison funèbre des héros morts pour la patrie, est de la même espèce. […] La mort a rejoint ce qu’elle avait séparé ! […] Le peuple romain comprit combien il serait utile à la république de louer les grands hommes après leur mort, et ordonna que cet usage serait perpétuellement observé. […] Le passage où il rappelle la mort si subite et si imprévue de la duchesse d’Orléans, et la stupéfaction profonde où elle plongea les Français, en peut donner la preuve. […] Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l’image de la mort.

72. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

mais il se trouva par terre, parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. […] Mais nous ne comprendrions point aujourd’hui la scène des fossoyeurs de Hamlet ; mais nous ne pourrions supporter le hideux accouplement de la mort et du péché dans Milton ; mais le damné de Dante qui essuie avec les cheveux de son ennemi ses lèvres dégouttantes des restes de son sanglant repas nous souleverait le cœur. […] C’est alors seulement, c’est après cette préparation oratoire, œuvre de génie plus encore que d’art, qu’éclate tout l’effet de cet appel auquel doit répondre un silence de mort : Paraissez maintenant, justes, où êtes-vous ! […] D’autre part, il n’a pas fallu moins de 104 volumes à un honorable hennuyer pour écrire l’histoire de la seule et unique ville de Tournai jusqu’au xviie  siècle ; il allait entamer cette époque et le 105e tome, quand la mort s’impatienta et l’arrêta. […] Tous cea désirs de changement qui vous amusent, vous amuseront jusqu’au lit de la mort : c’est l’expérience de tous les siècles.

73. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Les âges se renouvellent, la figure du monde passe sans cesse, les morts et les vivants se remplacent et se succèdent continuellement ; tout change, tout s’use, tout s’éteint. […] La mort d’un aîné change nos vues, nous rengage dans le monde d’où nous venions de sortir ; et notre vocation à l’autel expire à mesure que nous voyons revivre de nouvelles espérances pour la terre. […] Rapprocher du sermon de Bossuet, Sur la Mort, et de la Lettre écrite par Pascal à M. Perier, son beau frère, au sujet de la mort d’Étienne Pascal, son père […] Massillon a dit encore : Un criminel condamné à la mort, et à qui on ne laisserait qu’un jour pour obtenir sa grâce, y trouverait-il encore des heures et des moments à perdre ?

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