Il fit couper la tête à son coq, de colère, Pour l’avoir éveillé plus tard qu’à l’ordinaire : Il disait qu’un plaideur dont l’affaire allait mal Avait graissé la patte à ce pauvre animal6. […] Oui ; mais l’autorité du Péripatétique2 Prouverait que le bien et le mal… Dandin. […] Je ne fais pas le bien que j’aime, Et je fais le mal que je hais.
Qui l’introduira bien ou mal dans la science de l’homme, dans cette science dont les éléments sont le passé, le présent, l’avenir, la terre et le ciel, qui touche à la fois au néant et à l’infini ? […] La parole l’a mis au monde ; la parole a donné l’éveil et le premier cours à sa pensée ; quoi qu’il veuille, quoi qu’il fasse, pour son bonheur ou son malheur, la parole achèvera son œuvre ; elle en fera une victime de l’orgueil ou de la charité, un esclave des sens ou du devoir ; et si la liberté lui demeure toujours contre le mal, ce sera pourtant à la condition d’appeler à son aide une meilleure parole que la parole qui l’aura trompé. […] Le style de ce morceau n’est point irréprochable, mais il a du mouvement, du souffle oratoire ; les idées sont élevées, et la forme est brillante. — Si l’on vent en lire la contre-partie, on devra comparer une page de Massillon, tirée des Paraphrases des Psaumes, et où les maux de la parole sont résumés sous une forme académique qui contraste avec la verve un peu intempérante de Lacordaire.
Ce n’est point là un vain luxe de mots mal à propos prodigués : c’est une grande pensée rendue sensible par une grande image ; et c’est ainsi qu’on est vraiment éloquent. […] « Au premier bruit d’un mal si étrange, on accourt à Saint-Cloud de toutes parts ; on trouve tout consterné, excepté le cœur de cette princesse.
Nec male dicebat vir quidam inclytus omnes se quas calleret litteras, quibus nescio an alius eadem ætate excultior fuerit, in sylvis et in agris didicisse, non hominum disciplinis, sed meditando, et summum numen orando, maxime in illo naturæ spectaculo mirandum ; nec se ullos meliores magistros habuisse, quam quercus et fagos. […] Quos primo resistere ac defendere conantes, clavis ac fustibus servi male multatos repellunt ; postea convulsis repagulis, effractisque valvis, demoliri signum, ac vectibus labefactare conantur. […] Nunquam tam male est Siculis, quin4 aliquid facete et commode dicant, velut in hac re : aiebant in labores Herculis non minus hunc immanissimum Verrem, quam illum aprum Erymanthium referri oportere. […] Simili autem exemplo, ex8 contrariā specie, antiquos Romanorum audio prænomina patriciorum quorumdam male de republicā meritorum, et ob eam causam capite damnatorum, censuisse ne9 cui ejusdem gentis patricio inderentur, ut vocabula quoque eorum defamata atque demortua cum ipsis viderentur. » Versio LXXII.
Le souvenir des maux passés est agréable. — 6. […] Cette vie est pleine de maux. — 8. […] Le déshonneur est un plus grand mal que la douleur. — 5. […] Les mauvais exemples font beaucoup de mal. — 3. […] Certaines gens se réjouissent des maux d’autrui et en sont heureux. — 9.
Oui, vous êtes extrêmement mal heureuse….. […] Mais si vous connaissiez bien cet homme, ce n’est ni un homme d’esprit, ni un sot : c’est un fat, c’est le modèle d’une infinité de jeunes sots mal élevés. […] Le mal de mer fait son effet sur les convives, on revient comme on est parti, l’estomac vide. […] L’année des barbares s avançait vers la capitale des colonies espagnoles du cap de Bonne-Espérance, surnommé aussi le cap des tempêtes, Chili, mal approvisionnée — et mal défendue, — cette ville ne pouvait résister aux vainqueurs. — Caupolican, leur général, s’arrêta au milieu d’une plaine, à trois lieues de la ville, pour y attendre le reste de ses troupes. […] O divine amitié, félicité sublime, seul mouvement de l’âme, dont l’excès ne soit point défendu, change en biens tous les maux auxquels le ciel m’a condamné.
On remarque la même faute dans ces vers de Voltaire : Reine, l’excès des maux où la France est livrée, Est d’autant plus affreux, que leur source est sacrée. […] Ainsi les phrases suivantes sont correctes : – il est accablé de maux qui lui font perdre patience ; parce que le mot certains, ou plusieurs équivalant à l’article, est sous-entendu avant le substantif maux : = il agit en politique qui sait bien gouverner ; c’est-à-dire, comme un politique : = ce sont gens habiles qui m’ont dit cela ; c’est-à-dire, des gens habiles. […] Mais si ces noms sont liés par une conjonction, on met le verbe au pluriel : = une entreprise mal concertée, une dépense excessive, et la perte d’un procès ont ruiné votre ami. […] Verbes réciproques : = bien des gens se sont repentis d’avoir perdu le temps de leur jeunesse : = nous nous sommes lamentés inutilement : = cet homme s’est moqué, cette femme s’est moquée mal à propos de ce malheureux ; = vos frères se sont tus, vos sœurs se sont tues sur ce sujet. […] On trouvera encore plusieurs ellipses dans ces vers du même Poète : Mes soldats presque nus dans l’ombre intimidés ; Les rangs de toutes parts mal pris et mal gardés ; Le désordre partout redoublant les alarmes ; Nous-mêmes contre nous tournant nos propres armes ; Des cris que les rochers renvoyaient plus affreux ; Enfin toute l’horreur d’un combat ténébreux ; Que pouvait la valeur dans ce trouble funeste ?
Oui, je le soutiens, et je ne crains point d’être démenti par l’expérience, un enfant qui n’est pas mal né, et qui a conservé jusqu’à vingt ans son innocence, est, à cet âge, le plus généreux, le meilleur, le plus aimant et le plus aimable de tous les hommes4. […] C’est un mal que Rousseau connaît par expérience.
On indique à l’élève un sujet quelconque, historique, anecdotique ou descriptif ; on le laisse réfléchir quelques instants pour rassembler ses idées, puis il se met à parler, à improviser selon ses forces ; il parle mal sans doute en commençant, il fait des fautes nombreuses, il divague souvent ; il ne sait pas coordonner ses idées, les déduire l’une de l’autre ; il ne fait que les indiquer, sans leur donner un développement convenable ; il épuise en peu de mots un sujet dont il n’effleure que les généralités banales. […] C’est ici surtout que le secours du maitre est indispensable : il doit guider l’élève pas à pas dans sa marche, le corriger tout en l’encourageant, lui indiquer la direction, le plan à suivre ; lui suggérer les idées, lui montrer pourquoi il fait mal, comment il peut mieux faire ; enfin, l’habituer à tirer de chaque idée principale toutes les idées accessoires qu’elle contient. […] J’étais bien loin d’y être préparée ; je me flattais de ne jamais souffrir un si grand mal. […] Je rêve nuit et jour au moyen de tuer des gens que je n’ai jamais vus, qui ne m’ont fait ni bien ni mal, cela n’est-il pas joli ? […] On voit aisément qu’il craint moins de mourir que de mal faire, et qu’il redoute le crime et non le péril.
Exemple : d’abord il faut éviter le mal, ensuite il faut faire le bien.