En voici d’excellents : … Dans le Capitole elle voit attachées, Les dépouilles des Juifs par vos mains arrachées. […] Dans la haute poésie, l’enjambement rejeté comme incompatible avec la grâce et l’harmonie, est cependant toléré dans quelques cas : 1° Lorsqu’il fait image ou produit une certaine harmonie imitative : Là, du sommet lointain des roches buissonneuses, Je vois la chèvre pendre… Je te plains de tomber dans ses mains redoutables Ma fille ! […] qu’est devenu ce temps, cet heureux temps, Où les rois s’honoraient du nom de fainéants ; S’endormaient sur le trône, et me servant sans honte, Laissaient leur sceptre aux mains ou d’un maire ou d’un comte ? […] : Venez, nations arrogantes, Peuples vains, et voisins jaloux, Voir les merveilles éclatantes Que sa main opère pour nous. […] Dans ses yeux la flamme étincelle, Et le glaive brille en ses mains.
L’amiral, où elle était, conduit par la main de celui qui domine sur la profondeur de la mer, et qui dompte ses flots soulevés, fut repoussé aux ports de Hollande ; et tous les peuples furent étonnés d’une délivrance si miraculeuse. […] Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles, qui entraine tous les hommes, coule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels, emportés par ce cours rapide, l’insulter en passant, vouloir faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber, au sortir de là, entre les mains de sa colère et de sa vengeance… § 12. […] Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse, soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il l’a retiré à lui-même, et ne leur laisse que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui : car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user, comme il fait lui-même, pour le bien du monde, et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que, pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. […] Considérez, messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas : pendant que nous tremblons sous leur main, Dieu les frappe pour nous avertir. […] Le roi, la reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré, et il me semble que je vois l’accomplissement de cette parole du Prophète : « Le roi pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d’étonnement. » Fléchier n’est pas au rang de Bossuet dans l’oraison funèbre ; mais il vient après lui.
Tout contribue, sous ce rapport, à gâter la jeunesse, et c’est par là que dépérit entre ses mains ce trésor littéraire dont elle n’a hérité que pour le conserver et l’agrandir. […] Épouvanté, et on le serait à moins, de la pénurie toujours croissante de premiers sujets dans tous les genres, il jette à pleines mains bouquets et couronnes à tout débutant qui laisse percer la moindre lueur de talent ; il décerne au plus mince succès de collége l’ovation et le vin d’honneur ; les fumées de cette gloire précoce montent au cerveau des lauréats et les étourdissent à tout jamais.
Par son intelligence, les animaux ont été apprivoisés, subjugués, domptés, réduits à lui obéir à jamais ; par ses travaux, les marais ont été desséchés, les fleuves contenus, leurs cataractes effacées, les forêts éclaircies, les landes cultivées ; par sa réflexion, les temps ont été comptés, les espaces mesurés, les mouvements célestes reconnus, combinés, représentés, le ciel et la terre comparés, l’univers agrandi et le Créateur dignement adoré ; par son sort émané de la science, les mers ont été traversées, les montagnes franchies, les peuples rapprochés, un nouveau monde découvert, mille autres terres isolées sont devenues son domaine ; enfin la face entière de la terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’homme, laquelle, quoique subordonnée à celle de la nature, souvent a fait plus qu’elle1, ou du moins l’a si merveilleusement secondée, que c’est à l’aide de nos mains qu’elle s’est développée dans toute son étendue, et qu’elle est arrivée par degrés au point de perfection et de magnificence où nous la voyons aujourd’hui. […] Mais, docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu, il sait réprimer ses mouvements : non-seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et, obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire.
Ils ne sont pas masqués d’habits extraordinaires pour paraître tels ; mais ils se sont accompagnés de gardes, de hallebardes : ces trognes5 armées qui n’ont de mains et de force que pour eux, les trompettes et les tambours qui marchent au-devant, et les légions qui les environnent, font trembler les plus fermes6. […] Pascal a passé vite sur la terre ; mais pendant cette courte apparition, il a entrevu la beauté parfaite, il s’y est attaché de toutes les puissances de son esprit et de son cœur, et il n’a rien laissé sortir de ses mains qui n’en portât la vive marque.
Regarde ce divin charpentier avec la scie, avec le rabot, durcissant ses tendres mains dans le maniement d’instruments si grossiers et si rudes. […] Et qu’a-t-il fait au seul moment où il s’échappa d’entre les mains de ses parents pour les affaires de son père céleste ? […] Et tu dis : Je n’ai rien à faire, quand l’ouvrage du salut des hommes est en partie entre tes mains !
Rôt… Harpagon, mettant la main sur la bouche de maître Jacques. […] Entremets… Harpagon, mettant encore la main sur la bouche de maître Jacques. […] J’aime mieux encore qu’ils meurent sous la main d’un autre que la mienne.
Un ânier, son sceptre à la main, Menait en empereur romain Deux coursiers à longues oreilles. […] De leurs hennissements font retentir les airs, Et, partant de la main, devancent les éclairs. […] Il suivait, tout pensif, le chemin de Mycènes ; Sa main sur les chevaux laissait flotter les rênes. […] Le torrent des siècles, qui entraîne tous les hommes, coule devant ses yeux ; il y voit avec indignation de faibles mortels, emportés par ce cours rapide, l’insulter en passant, vouloir faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber au sortir de là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice.
Les villes d’Albea et de Romeb étaient en guerre ; et les armées, rangées en bataille, n’attendaient que le signal, pour en venir aux mains, lorsque les généraux voulant épargner le sang des deux peuples, voisins, de même origine, et unis par les liens de la parenté, convinrent de nommer de part et d’autre trois combattants seulement pour la cause commune. […] En voyant ces œillets qu’un illustre guerrier Arrose de la main qui gagna des batailles, Souviens-toi qu’Apollonc bâtissait des murailles, Et ne t’étonne point que Marsd soit jardinier. […] Sais-tu bien qu’à l’instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d’un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t’es donnée ? […] Les mains cessent de prendre, Les bras d’agir, les jambes de marcher.
Car ainsi comme les citez qui par guerres ordinaires avec leurs proches voisins, et continuelles expeditions d’armes, ont appris à estre sages, aiment les justes ordonnances, et le bon gouvernement : aussi ceux qui par quelques inimitiez ont esté contraints de vivre sobrement et se garder de mesprendre15 par negligence, et par paresse, et faire toutes choses utilement et à bonne fin, ceux la ne se donnent de garde, que16 la longue accoustumance, petit à petit, sans qu’ils s’en apperçoyvent, leur apporte une habitude de ne pouvoir plus pecher, et embellir leurs meurs d’innocence, pour peu que la raison y mette la main : car ceux qui ont tousjours devant les yeux ceste sentence, Le Roy Priam et ses enfants à Troye Certainement en meneroient grand joye1, cela les divertit et destourne bien des choses dont les ennemis ont accoustumé de se resjouïr et de se mocquer. […] Il avait la main prompte.