Ce que nous lisons entre dans notre mémoire, et y est reçu comme un aliment qui nous nourrit et comme une semence qui produit dans les occasions des pensées et des désirs. […] Car ce que nous lisons aujourd’hui avec indifférence se réveillera dans les occasions, et nous fournira, sans même que nous nous en apercevions, des pensées qui seront une source de bien ou de mal.
On recommande avec juste raison d’être très réservé dans sa correspondance sur les plaisanteries ; il ne faut se les permettre que rarement en écrivant à un ami ; un bon mot peut être lu dans un moment d’humeur, et affaiblir, quelquefois même détruire insensiblement les liens de l’amitié. […] Il n’y a pas de livre plus lu que le sien ; il est de toutes les heures : à la ville, à la campagne, en voyage, on lit madame de Sévigné : à quoi cela tient-il ?
Monsieur le Vicaire général, Les travaux incessants de mon ministère ne me permettant pas de lire avec assez de suite le Cours de littérature auquel vous avez consacré vos talents et vos longues études, j’ai fait examiner avec soin cet important ouvrage par MM. les Directeurs du Petit-Séminaire de Langres, et le jugement si favorable qu’ils en ont porté est venu confirmer mes appréciations personnelles. […] Monsieur le Vicaire général, Aussitôt que j’ai eu votre Traité de littérature entre les mains, je me suis mis à le lire et à l’étudier.
Treneuil me semble avoir contracté cette élévation habituelle de style et de pensée ; et comme Bossuet, dit-on, lisait Homère pour échauffer son imagination, il est probable aussi que M. […] Y lisais-tu qu’un jour, etc. […] Appliquant un cristal sur ses yeux obscurcis, Et du jeune lecteur dirigeant les récits, Le vieillard lui disait : Lisez ces pages saintes ; Abel, le juste Abel, de son sang les a teintes.
On peut lire, au début du Phèdre de Platon, la gracieuse légende des premiers chanteurs qui, passionnés pour la poésie, oubliérent de se nourrir, et étant morts de faim, furent métamorphosés en cigales. […] Pour onctueuses : mais ne serait-il pas préférable de lire savoureuses ?
Lisez l’Hirondelle, de M. […] Je lis dans l’Oiseau, de M.
Il faut lire les belles pages que M. […] Nous lisons dans Diderot (Salons) : « Je crois que nous avons plus d’idées que de mots.
On n’aime pas à lire un auteur qui entre dans trop de détails et ne laisse rien à deviner. […] 1° Métonymie de la cause pour l’effet : J’ai lu Cicéron pour les ouvrages de Cicéron. […] Dans les deux cas la vérité est outrée, mais ceux qui nous lisent savent réduire nos expressions à la justesse nécessaire. […] Par elles on charme l’esprit, on intéresse le cœur, et on se fait lire avec plaisir. […] Prenez un livre de votre goût, lisez quelque beau passage ; cela éveillera votre talent qui sommeille et vous retrouverez bientôt vos inspirations.
On peut lire, pour compléter l’étude du style précis, l’article intitulé : Précision, dans les qualités générales de la phrase, page 14 de ce volume. […] On pourra lire cette page dans le deuxième volume. […] Mais la base de cet étrange monument est, comme lui, pleine d’élégance et de mystère : c’est un double escalier qui s’élève en deux spirales, entrelacées depuis les fondements des plus lointains de l’édifice jusqu’au-dessus des plus hauts clochers, et se termine par une lanterne ou cabinet à jour couronné d’une fleur de lis colossale aperçue de bien loin ; deux hommes peuvent y mouler en même temps sans se voir. […] C’est ainsi que de Jupiter il a fait un bonhomme ; de Junon, une commère acariâtre ; de Vénus, une mère complaisante et facile ; d’Énée, un dévot larmoyant, un peu timide et un peu niais ; de Didon, une veuve ennuyée de l’être ; d’Anchise, un vieux bavard ; de Calchas, un vieux fourbe ; de la Sibylle, une devineresse, une diseuse de bonne aventure, de logogriphes, et de l’oracle d’Apollon, un faiseur de rébus picards. » Pour avoir une idée nette de ce style, lisons les trois passages suivants. […] Par toi l’humble troupeau des blanches bergeries, … Ici, se vont haussant les neigeuses montagnes : La, vont s’aplanissant les poudreuses campagnes… On peut lire, comme exemples de néologismes, une des scènes de Ruy-Blas, par M.
Martino da Canale traduira l’histoire latine de Venise en français, « parce qu’il cort parmi le monde et est plus délitable (délectable) à lire et à oïr que nul altre. » L’Anglais Mandeville racontera ses voyages en notre langue. […] » Enfin, nous lisons dans le poëme d’Adénès, Berte aus grans piés : Avait une coutume ens el Tyois (Teuton) païs Que tout li grant seignor, li comte et li marchis Avaient entour eux gent française tous dis (toujours), Pour apprendre français leur2 filles et leur fils. […] Sans parler du pape Léon X, qui fonda la bibliothèque Laurentienne, et donna son nom au siècle de l’Arioste, de Berni, de Fracastor, de Sannazar, de Vida, de Machiavel, de Guichardin, de Sadolet, de Michel-Ange, de Raphaël, d’André del Sarto, du Caravage et de Jules Romain, nous rappellerons que le cardinal Bembo cessa de lire son bréviaire en latin, de peur de gâter son style, qu’Érasme appelait Cicéron un saint, et qu’Alphonse d’Aragon, roi de Naples, fit la paix avec les Florentins en échange d’un manuscrit de Tite-Live, plus précieux pour lui qu’une province.